Trail des Paccots 2012 (19km, 1135m D+)

CR Trail des Paccots

Intro :
Le dimanche 3 juin 2012 a eu lieu la première édition du Trail des Paccots, dans le canton de Fribourg, en Suisse. Deux distances s’offraient aux participants : un 19 km (1135m D+) ou un 37 km (2300m D+). Comme j’avais participé à un 50 km deux semaines auparavant en restant un peu « en dedans », j’ai opté cette fois-ci pour la distance la plus courte, histoire de pouvoir m’amuser un peu

Avant la course :
Le dimanche matin, le réveil sonne à 5h00 Une tasse de thé et un morceau de gâteau sport maison plus tard, il est déjà temps de partir prendre le train. Premier constat en sortant de la maison : il pleut des chats, des chiens, des hallebardes et même des cordes. Bon, la course a lieu à une soixantaine de km de là, peut-être que les conditions ne sont pas les mêmes sur place Et puis même, au moins on ne souffrira pas de la chaleur. Dans le train entre Berne et Palézieux, toujours le même constat : il pleut, et pas qu’un peu. Dans le train entre Palézieux et Châtel-St-Denis, devinez quoi ? Il pleut ! Avec d’autres concurrents rencontrés dans ce train, on fait des drôles de têtes… Mais dans le bus entre Châtel-St-Denis et les Paccots, il arrête de pleuvoir ! Faites que ça dure !

Puis c’est l’arrivée sur place, le contrôle du matériel obligatoire, le retrait du dossard, l’enfilage de la tenue et le dépôt du sac. Je rencontre quelques connaissances, j’avale quelques dl d’eau, j’engloutis les dernières parts de mon gâteau sport et l’heure du départ approche. Au cours du briefing, une grosse averse refroidit les ardeurs des participants les plus vaillants. Heureusement, elle sera de courte durée et nous pouvons nous élancer sous un ciel menaçant mais qui a décidé, pour l’heure, de nous laisser tranquilles. Pourvu que ça tienne !

La course :
Le 1er km se fait en descente et après quelques hectomètres de bitume, nous entrons directement dans le vif du sujet : une belle descente sur un chemin bien mouillé, bien caillouteux et encombré de racines. Vigilance obligatoire ! Puis la première difficulté ne se fait pas attendre : une belle montée bien boueuse de 5 km pour 500m D+. Je fais donc ce qui me réussit le mieux dans ces cas-là : je me mets en mode marche rapide, en m’aidant de mes bâtons. Cela me permet de doubler un certain nombre de coureurs qui essaient de courir ou d’autres qui marchent moins rapidement. Les relances sur les quelques portions plates sont faciles, la FC ne dépasse pas les 90 % et les jambes répondent bien.
Après une petite boucle au sommet de cette première difficulté se profilent 2,5 km de descente, celle-là aussi bien casse-pattes : herbe mouillée, racines, cailloux, barrières des parcs à vaches à franchir. La vigilance est toujours de rigueur, mais je suis étonné de voir que j’arrive à rester dans l’allure d’un gruppetto de 4 coureurs qui, ma foi, n’a pas l’air d’être là pour acheter du terrain. Moi qui n’ai jamais été à l’aise en descente, je me surprends en bien. Au bas de la descente se situe le premier ravitaillement. Nous avons déjà parcouru 8,7 km pour 1h00 de course. J’avale en vitesse un morceau de banane et un quartier d’orange et repars illico. Décidément, les moments de répit sont bien brefs dans cette course puisque le ravitaillement est situé au pied de la deuxième difficulté du jour : une montée de 2 km avec env. 250m D+. Je réenclenche le mode « marche rapide » et avance à un bon rythme en compagnie d’autres coureurs. Certains me doublent en courant, puis s’arrêtent, je les dépasse, puis ils recourent, etc. Le sommet de cette côte offre un profil plus roulant, mais c’est de courte durée. Après 11,5 km, il faut refaire chauffer les cuisses pour avaler la dernière difficulté du parcours : 150m D+ pour un 1 km.
Arrivé au point culminant de la course, je suis encore dans un bon état, tant physiquement que moralement. Les nuages laissent filter quelques rayons de soleil, nous devrions donc être épargnés par la pluie. Je relance bien et attaque sans grande difficulté le début de la descente qui doit nous ramener aux Paccots. Le deuxième ravitaillement est situé après un peu plus de 13 km. Je bois un coca, de l’eau, un morceau de banane et un quartier d’orange. Après 2 min. d’arrêt, il est temps de repartir et de tout donner pour les 6 derniers km.
Je descends toujours à un bon rythme sur des chemins caillouteux parfois bien raides. J’apprécie dans ces moments-là d’avoir les bâtons, qui offrent deux points d’appui supplémentaires. Les cuisses commencent à se durcir, mais le moral va bien et la fc ne dépasse toujours pas les 90 %.
Après 3 km de descente, nous rejoignons une route goudronnée bien roulante. Je garde une foulée dynamique avec pour objectif de rattraper un coureur situé à une vingtaine de mètres devant moi. Je n’y parviens pas, et me fais même doubler par un autre concurrent plus frais. Je serre les dents et m’accroche à lui. Nous arrivons aux Paccots. Le 18e km sera terrible, avec une dernière montée en forêt qui fera pas mal de dégâts. Cette fois c’est moi qui tire le coureur qui venait de me dépasser. Je marche rapidement et nous parvenons à doubler quelques participants épuisés. Le sommet de cette montée nous amène sur l’ultime descente vers l’arrivée. Je lâche les chevaux et après quelques hectomètres, nous arrivons dans l’aire d’arrivée : une aire de jeux traversée par un sentier en copeaux de bois. Au bas de la descente, j’aperçois mon fidèle fan-club : ma femme avec notre petit dernier dans ses bras. Quant au grand, il semble plus intéressé par les descentes en toboggan que par l’arrivée de son papa…
Après une dernière petite montée où je sprinte, nous arrivons sous la halle qui marque l’arrivée de la course, sous les applaudissements chaleureux des spectateurs. Je félicite le concurrent avec lequel j’ai couru les derniers km, nous discutons deux minutes et je bois un grand verre de Rivella.
Je rejoins ensuite mon fan-club. Cette fois-ci mon grand est tout content de me voir et me félicite à sa manière

Temps officiel : 2h12’54’’
Classement catégorie : 23/67
Classement général : 47/227

Après la course :
Je récupère rapidement mes affaires et rêve d’une douche bien chaude. Petit hic : il n’y a pas de douche ! Je profite quand même d’un lavabo pour me décrotter et enfile des habits secs.
Puis nous profitons en famille de la pasta party organisée. Au menu : grande assiette de pâtes, salade, pain, tarte aux pommes. Un régal qui tombe à pic !

Bilan :
Je suis bien content de ma course, surtout de la façon dont j’ai géré les montées en marchant rapidement. Ca permet d’avancer vite sans se mettre dans le rouge. Et les bâtons présentent un avantage indéniable.
Je me suis surpris à descendre plutôt vite, ce qui n’avait jamais été mon fort. Les bâtons m’ont sans doute aussi bien aidé.
Pour une première édition, cette course était très bien organisée, avec de nombreux bénévoles sur tout le parcours (impossible de se perdre cette fois !). Les personnes accompagnant les coureurs n’ont pas été négligées, faisant de ce trail une belle sortie en famille. L’absence de douches aura été le seul point négatif.

Prochaine course : THE objectif de l’année, le 7 juillet

La course sur GC

Merci !

Chapeau, une jolie course bien gérée. Ça s'annonce bien pour la traversée vers Verbier, en espérant que ça soit un peu moins humide dans un mois...

Une jolie petite course (avec un beau dénivelé tout de même!) que tu as visiblement bien maîtrisé. Comme le dit Xav, tes objectifs de l'été se présentent bien. Bon courage à toi.

Ben chapeau !!
Il me semble que tu as cartonné sur cette course.
Féliciations et en route pour les pentes enneignées (pour le moment) de ton prochain trail.

Félicitations pour ta belle course. Avec un fan club, c'est toujours mieux.

Bravo, belle course bien gérée!