Pilatrail 2012

Pilatrail 3 juin 2012

L’année dernière, je m’étais rendu sur le parcours pour encourager un collègue trailer au long cours. J’avais beaucoup aimé ces paysages du Pilat. L’envie me titillait depuis d’aller m’y promener. Le parcours est tout près de chez mes beaux-parents, cette année c’est mon tour.

Samedi après-midi il fait un grand soleil et une chaleur lourde. Je vais retirer mon dossard à Véranne en famille.
L’accueil est souriant, décontracté et généreux. Une tablée de gâteaux maison et de boissons nous attendent. En cadeau un très joli polo estampillé Pilatrail.
On prend quelques renseignements pour le lendemain et repère le passage où les supporters peuvent venir encourager les coureurs, en l’occurrence tout là-haut à la chapelle de St Sabin après la principale difficulté.

Samedi soir repas pâtes et gatosport et dimanche matin réveil programmé à 6h45 pour un départ à 8h30. Je passe une assez bonne nuit contrairement à d’habitude Je suis plus cool que sur route.
6h45, j’ingurgite (trop vite) mon énorme gatosport n°2. J’aurais dû me lever un peu plus tôt et prendre d’avantage mon temps.
Mon épouse me laisse au départ à 8h, elle va se poster tout là-haut. L’ambiance est décontracté et tempère mon stress. Je m’aperçois que ma poche d’eau fuit un peu quand je bois, résultat mon dos est déjà mouillé.
730 coureurs inscrits pour cette épreuve 2012, il y a eu un vrai boom des inscriptions, les organisateurs ont malheureusement dû refuser du monde.
Arrive le moment du briefing. Il y a eu un gros orage la veille, l’organisation incite à la prudence. Le parcours du 45km a été modifié pour contourner les passages rendus dangereux par la pluie.

C’est parti. 730 coureurs sur la petite place de Véranne, c’est un peu la bousculade mais tout le monde est cool.
On prend tout de suite un chemin étroit, je suis bloqué derrière 3 féminines. Les femmes sur trail c’est comme à la piscine, elle se mettent côte à côte et discutent.
Il faut prendre patience, impossible (et inutile) de doubler. L’allure est très modeste mais je m’aperçois que mon cardio est déjà trop haut : 85% ! alors que je ciblais 80% jusqu’au sommet.
Après les 300 premiers mètres on quitte le village pour attaquer la première partie montante d’1km500 à 10%. Il y a toujours beaucoup de monde et il faut se contenter de suivre la cadence. Ca me va bien, j’ai choisi la prudence pour ce début de course.
Le cardio est toujours à 85% malgré une allure qui me semble peu soutenue. Je m’en tiens à rester en dessous des 85% et alterne course et marche.
Il fait lourd dans ce sous-bois, les sensations sont très moyennes, je n’ai pas digéré et je suis bien en deçà de ce que je fais à l’entraînement.
Le peloton des coureurs ressemble à une longue transhumance. Toujours étonnant d’y trouver tous les styles de gabarits et de foulées. Pas mal de femmes sur les 2 épreuves, 125 sur 730 inscrits.
Après cette première ascension arrive une transition d’1 km avec à la fin une courte descente et c’est parti pour les 4.4km à 10% qui mènent à la chapelle. Ca ne bouchonne plus maintenant, on peut courir librement. J’ai trouvé assez curieux voire incongru jusque là d’évoluer en pleine nature au milieu d’une telle foule.
Je cours toujours au cardio en me limitant à 85%.
Au km 6, le temps est gris mais on peut profiter tout de même d’un panorama splendide sur la vallée du Rhône. La chapelle me paraît bien loin au dessus de nos têtes.
Après 7.5km arrive la partie la plus pentue, un single à 20% entre les rochers où on ne peut pas du tout doubler. Du coup c’est en marchant à la queue leu leu que l’on gravit les derniers hectomètres.
100m avant on entend les supporters crier, le sommet est là. Grande joie de voir la vingtaine de personnes postée là haut .
Et le plus dur est fait. J’ai géré pépère l’ascension, je suis bien en jambes maintenant (le gatosport est passé).
On traverse un passage très ludique, zigzaguant au milieu des arbres et des pierres, ça fait du bien de se défouler.
Le large sentier forestier qui suit me permet de m’alimenter tout en discutant avec un camarade de jeu. Le ravito est au bout du chemin. Je prends le temps de boire et c’est parti pour ma course.

Km 10, principale difficulté gérée, après une côte courte je peux enfin lâcher les chevaux.
On attaque une partie de 5km vallonnés sans grosse difficulté. Je mets un bon rythme et je double régulièrement. J’ai beaucoup aimé cette partie roulante, je fais parler mes « qualités » de « routier ». Je suis très en jambes.
Après un virage en épingle on attaque la première descente, 1km à 15% en moyenne avec des passages à plus de 20%. Le sentier est large, on descend vite, il faut rester bien concentré sur la pose des appuis et ça cogne comme il faut dans les cuisses.
Après un petit raidillon on arrive au 2ème ravito. Je bois tranquillement et c’est reparti pour une petite descente virevoltante et un peu technique qui use un peu plus. Puis un passage que je qualifierais de mystérieux , un single sous les arbres, très sombre, il y fait presque nuit. Je rejoins un groupe de 5 coureurs en file indienne. Le dernier me laisse passer. Je coupe pour doubler le 4ème et finis par doubler les 3 autres juste avant de sortir de cette forêt interdite.
Après quelques hectomètres montants sur un large sentier, on attaque la descente finale.
Et quelle descente ! Plus de 25% par endroit sur un single un peu glissant. Je suis un coureur qui me sert de poisson pilote, on rattrape quelques concurrents plus prudents.
Les cuisses deviennent dures, la maîtrise moins grande au fil des hectomètres.
Après 1km400 à ce régime, j’apprécie le petit replat mais déjà ça repart. 2km200 de descente à 15%, les quadris crient grâce.
Les 2 derniers km vont être longs. Une bosse à passer, je n’arrive pas à accélérer.
Après un virage c’est reparti pour 800m de descente à 18%. L’allure n’est plus la même qu’au début.
Mais déjà on entend le speaker à l’arrivée.
J’entre dans le village. Surprise un dernier raidillon .
2 virages et c’est la ligne d’arrivée. Les spectateurs nous acclament. Je prends mon temps et profite du passage sous le portique. Pas de sprint aujourd’hui.
A l’arrivée un très beau ravito. Je ne donne pas ma part au chien.
Je vais me faire masser et me changer. Il commence à bien pleuvoir, les concurrents du 45km vont en baver comme il faut.
Un grand moment : la paella offerte aux concurrents, dose pantagruélique + charcuterie à volonté + fromage + vin +++ …on sait recevoir à Véranne.
Belle belle course. Je me suis régalé. La plus grande difficulté aura été d’encaisser la descente. Il faut que je me renforce encore. Quelques bonnes séances de chaise en perspective.

Résultat : 2h13’58 pour 21km280 D+950m D-950m
120ème / 452 – 44ème V1 / 127 et 4ème femme

Prochaine échéance : le 8 juillet Cluny-Charnay « Entre Monts et Merveilles » 25km800 D+850m

Merci d’avoir partagé ce moment avec moi.

Un très beau résultat Jean-Michel et une très belle gestion de course!!!

En plus pour ne rien gacher, l'ambiance avait l'air excellente, et les ravitos fournis!

Bon courage pour la fin de ta préparation et Cluny Charnay!

Encore une fois bravo et beau CR.C'est marrant tu parles plus des descentes que des montées .Comme disait Gilles84,"il faut s'habituer à casser du quadri en descente"!

Bravo pour ton temps canon !
Merci pour le CR et bonnes séances de chaise

J'ai comme l'impression que tu as couru en dedans

En tout cas, tu as l'air d'avoir apprécié ce genre de course qui ne se court pas avec le chrono sous les yeux ! Félicitations pour cette belle gestion de course ! et récupère bien !

RDV à Cluny dans un mois... je t'attends de pied ferme !!!

"Résultat : ...et 4ème femme "

Peux mieux faire

Bravo pour ta course.