Mon Trail de la Vallée de Joux
- deru84
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Intro :
Le 20 mai 2012 avait lieu la 3e édition du Trail de la Vallée de Joux, en Suisse. Trois parcours étaient proposés aux participants : 20, 35 et 50 km. Dans le cadre de ma préparation à la Traversée (60 km, 4000m D+), je décide de m’aligner sur le 50 km, qui présente 2000m de D+.
J’aborde donc cette course plus dans l’optique d’un entraînement qu’avec l’esprit de compétition. Mes objectifs sont simples : voir si je suis capable de produire un effort longue durée (probablement plus de 7h00), valider définitivement tout mon matériel (vêtements de compression, bâtons, etc.), trouver la bonne formule en ce qui concerne les ravitaillements (sucré, salé, boisson d’effort) et, enfin, découvrir un peu mieux la région de la Vallée de Joux, que je ne connais pas bien. Ma stratégie de course sera donc la suivante : rythme d’EF sur les portions plates et les descentes, marche dans les montées, en espérant ne pas dépasser les 80 % de FCM.
Comme le départ est prévu à 7h15 et que j’habite à environ 1h30 de là, je passe la nuit chez John, un copain qui habite à 5 min. du village de départ. Lui s’alignera sur le 20 km. Après une soirée devant le match de foot, nous nous couchons vers minuit.
Le lendemain, nous nous réveillons à 6h00. J’avale un morceau de « lingot suisse » (ça ne s’invente pas ), c-à-d un gâteau sport fait maison, dont j’ai tiré la recette du livre « Secrets d’endurance » (livre vraiment bien fait que je vous recommande, avec des recettes de gâteau sport, de barres énergétiques, de boissons, etc.). Accompagné d’un bon thé chaud, ça passe très bien. A 6h30, nous partons pour le château de la Sarraz et y arrivons quelques minutes plus tard. Je retire mon dossard, fait contrôler mon matériel et discute un moment avec John. Le temps passe vite et il est déjà 7h15. Le départ est donné, nous sommes environ 130 à nous élancer sur le grand parcours.
La course :
Mon 1er km de course sera du grand n’importe quoi Lors du départ, ma montre n’était pas allumée. Il me faudra quelques minutes avant de trouver un signal GPS et de pouvoir lancer le chrono. Ensuite je perds un de mes bâtons accroché au sac et finalement je manque de perdre mon dossard, qui était mal épinglé…Finalement tout rentre dans l’ordre et je peux adopter mon rythme de croisière. Le peloton s’étire petit à petit et je reste à l’arrière d’un petit groupe, en queue de peloton. Les 10 premiers km sont très agréables. Il fait encore frais, on passe dans des sous-bois, traverse le site clunisien de Romainmôtiers puis on remonte les Gorges du Nozon.
La première grosse grimpée se profile au 10e km. Au début de la montée, je me retrouve avec un couple de Danois, qui sont admiratifs devant la beauté de la région. Ils sont impressionnés par les troupeaux de vaches et prennent plein de photos. Finalement je les lâche et peu avant le sommet, je recolle à un groupe de 4 coureurs. Malheureusement, nos dix yeux ne suffisent pas pour voir que le parcours redescend dans la forêt à gauche. Nous passons tout droit et suivons une route goudronnée qui descend à droite Après 2 km de descente, nous arrivons à une intersection et comme personne n’a plus vu de marquage depuis le sommet, nous commençons à nous inquiéter. Du coup je téléphone aux organisateurs pour leur expliquer notre cas. Ils nous expliquent que l’on aurait dû partir à gauche Nous remontons donc par un autre chemin et retrouvons l’intersection. Le chemin était bel et bien marqué, mais la rubalise était prise dans les branches d’un arbre et nous avons quand même réussi à ne pas voir les drapeaux au bord de la route Tout ce détour nous aura fait perdre env. 30 min et rallongé la course de 4 km. Après une descente glissante et technique dans la forêt, nous arrivons au 1er ravitaillement, au 16e km, après 2h40 de course. J’avale en vitesse 2 verres de coca et une banane puis nous repartons.
La deuxième difficulté ne tarde pas. 6 km de montée doivent nous amener au sommet de la Dent de Vaulion. Dans la montée, je lâche les 4 personnes avec qui je me suis perdu, puis en rattrape d’autres. Je monte à un bon rythme, mais sans forcer. Certaines portions sont plutôt raides, mais je me sens très bien. J’atteins le sommet après 3h50 de course. En-haut, l’un des organisateurs voit mon numéro de dossard et mon nom de famille, puis me demande si je n’ai pas été au cycle d’orientation (collège en France) à Orsières, en Valais. En fait il s’agit d’un de mes anciens profs Je ne l’avais pas reconnu (il a plus de cheveux gris qu’à l’époque ). On discute 2 min. et il est déjà temps de repartir. Au moment d’entamer la descente, je regarde ma montre : il est 11h05. Or, il y a une barrière horaire à 11h40 à l’Abbaye, lieu du 2e ravitaillement, qui se situe à 7 km de là. Autant dire qu’il ne va pas falloir traîner. La descente se fait sur une route, donc c’est assez rapide. En arrivant au bord du lac de Joux, il est 11h35. Certain de me trouver à l’Abbaye, je me dis que tout va bien. Le problème, c’est que je ne suis pas à l’Abbaye, mais au Pont Il y a encore 2 km à parcourir au bord du lac pour arriver au ravitaillement. Ces 2 km vont être les plus pénibles de ma course, pas tant physiquement, car j’ai de très bonnes jambes, mais nerveusement. En effet, je n’arrête pas de me dire que je vais arriver trop tard, que je vais être disqualifié, que je serai trop déçu de ne pas pouvoir continuer En outre, ma femme et mes deux fils m’attendent à ce ravitaillement, mais je n’arrive pas à me réjouir. Je n’arrête pas de penser à une éventuelle disqualification. Finalement, j’arrive au ravitaillement à 11h50, après 28 km et plus de 4h30 de course. Là, tout le monde me félicite, mais personne ne me disqualifie Soulagé, je m’assieds avec ma famille et en profite pour avaler quelque chose de salé : petit sandwich jambon fromage, que j’accompagne d’une banane et de coca. Après 10 min. d’arrêt, il est déjà temps de dire au revoir aux enfants.
La troisième et dernière montée ne se fait pas attendre. Le sentier dans la forêt est joli, mais je ne me sens pas très bien. Je transpire, je frissonne et cette course contre-la-montre a sans doute laissé des traces. Je décide donc de ralentir le rythme et de bien m’hydrater. Après 3 km de montée, le parcours redevient plat. Tout à coup, j’aperçois devant moi un concurrent sur le bord de la route. Il se ravitaille. Je le dépasse, le salue et l’entends repartir juste derrière moi. Du coup je ralentis et nous décidons de faire un bout de chemin ensemble. Il me dit d’emblée qu’il est cramé après avoir tenté de suivre l’un de ses amis, beaucoup plus fort que lui. Il sait qu’il finira la course, mais à son rythme, en marchant. Nous restons ensemble pendant 2-3 km et discutons. Comme je me sens mieux après avoir ralenti et bien bu, je décide d’accélérer pour aborder la dernière portion vers le sommet du Mont-Tendre, point culminant de la course. Cette montée sera assez terrible, avec de la neige par endroits et beaucoup de boue. Les appuis sont glissants et les pieds s’enfoncent beaucoup. Mais je me sens très bien et monte à un bon rythme. Peu avant d’atteindre le sommet, j’arrive au 3e et dernier ravitaillement. J’ai déjà 43 km et 6h30 de course dans les pattes, mais le moral est au beau fixe. Au ravitaillement, je croise un coureur. Il est allemand et m’explique qu’il est complètement cramé. En effet, il enchaîne sa 3e grande course en 8 jours après un 70 km le samedi d’avant et une marche de nuit pendant la semaine Il repart mais je décide de rester encore quelques minutes pour bien m’alimenter et remplir ma poche à eau.
Quelques minutes plus tard, me voilà reparti pour aborder les derniers hectomètres vers le sommet du Mont-Tendre. Ceux-ci sont très vite avalés et j’atteins le sommet après 6h40 de course. La vue depuis là-haut est merveilleuse : lac Léman, Alpes, massif du Mont-Blanc, vallée de Joux. J’appelle ma femme pour lui dire qu’il me reste 9 km et entame l’ultime descente. Les premiers 500m sont très techniques, avec de grosses pierres sur le chemin. Je reste donc très vigilant, histoire de ne pas me tordre une cheville. A ce moment-là de la course, ça serait très bête. Le reste de la descente sera un vrai moment de bonheur avec une succession de chemins et de routes à travers les forêts et les pâturages. Je suis très satisfait de constater qu’après plus de 40 km, mes jambes ne me font pas mal. Je décide donc de me faire plaisir et de lâcher le frein à main. Les km défilent rapidement et à environ 4 km de l’arrivée, j’aperçois le concurrent allemand croisé au ravitaillement précédent. Je donne un coup de cul pour le rattraper et me retrouve rapidement à sa hauteur. Nous discutons pendant toute la descente, un peu de boulot, beaucoup de course à pied. De ce fait, les derniers km passent très vite et nous arrivons au Sentier, le village d’arrivée. Le dernier km - sans doute le plus long de la course - se fera le long de l’Orbe. Quelques mètres avant l’arrivée, j’aperçois ma femme et mes enfants qui s’amusent à un terrain de jeu. Dès qu’il me voit, le grand court vers moi. Je lui fais un gros bec, lui donne la main, prends son petit frère dans les bras et passe la ligne avec eux
Temps officiel : 7h52’49’’ pour 52,5 km et 2225 de D+ (alors que le parcours officiel doit faire un peu moins de 50 km pour 2000m de D+… mais pourquoi aucun d’entre nous n’a vu que le parcours partait à gauche ????? )
Classement : 115e sur 123 finishers (150 inscrits) et avant-dernier de ma catégorie. Ouf ! Mais l'essentiel n'était pas là !
Bilan :
Je suis hyper content de ma course, qui s’est parfaitement déroulée. J’ai l’impression d’avoir bien géré car je ne me suis jamais retrouvé véritablement dans le rouge, je n’ai jamais eu à puiser dans mes ressources mentales. Le lendemain de la course, j'ai à peine mal aux jambes, ce qui est de bonne augure pour poursuivre mon plan d'entraînement.
De plus, j’ai pu valider tout mon matériel ainsi que mes boissons et ma nourriture (gâteau sport, sucré, salé, etc.).
Toutefois, j’essaierai de corriger les points suivants la prochaine fois :
1) essayer de ne pas se perdre
2) courir, dans la mesure du possible, avec un groupe ou avec une autre personne. Les km passent plus vite quand on est plusieurs…J'avais déjà remarqué ça lors de mon marathon...
Prochaine compétition préparatoire : le Trail des Paccots (19 km, 1135m D+) le 3 juin
Merci de m'avoir lu !
Le 20 mai 2012 avait lieu la 3e édition du Trail de la Vallée de Joux, en Suisse. Trois parcours étaient proposés aux participants : 20, 35 et 50 km. Dans le cadre de ma préparation à la Traversée (60 km, 4000m D+), je décide de m’aligner sur le 50 km, qui présente 2000m de D+.
J’aborde donc cette course plus dans l’optique d’un entraînement qu’avec l’esprit de compétition. Mes objectifs sont simples : voir si je suis capable de produire un effort longue durée (probablement plus de 7h00), valider définitivement tout mon matériel (vêtements de compression, bâtons, etc.), trouver la bonne formule en ce qui concerne les ravitaillements (sucré, salé, boisson d’effort) et, enfin, découvrir un peu mieux la région de la Vallée de Joux, que je ne connais pas bien. Ma stratégie de course sera donc la suivante : rythme d’EF sur les portions plates et les descentes, marche dans les montées, en espérant ne pas dépasser les 80 % de FCM.
Comme le départ est prévu à 7h15 et que j’habite à environ 1h30 de là, je passe la nuit chez John, un copain qui habite à 5 min. du village de départ. Lui s’alignera sur le 20 km. Après une soirée devant le match de foot, nous nous couchons vers minuit.
Le lendemain, nous nous réveillons à 6h00. J’avale un morceau de « lingot suisse » (ça ne s’invente pas ), c-à-d un gâteau sport fait maison, dont j’ai tiré la recette du livre « Secrets d’endurance » (livre vraiment bien fait que je vous recommande, avec des recettes de gâteau sport, de barres énergétiques, de boissons, etc.). Accompagné d’un bon thé chaud, ça passe très bien. A 6h30, nous partons pour le château de la Sarraz et y arrivons quelques minutes plus tard. Je retire mon dossard, fait contrôler mon matériel et discute un moment avec John. Le temps passe vite et il est déjà 7h15. Le départ est donné, nous sommes environ 130 à nous élancer sur le grand parcours.
La course :
Mon 1er km de course sera du grand n’importe quoi Lors du départ, ma montre n’était pas allumée. Il me faudra quelques minutes avant de trouver un signal GPS et de pouvoir lancer le chrono. Ensuite je perds un de mes bâtons accroché au sac et finalement je manque de perdre mon dossard, qui était mal épinglé…Finalement tout rentre dans l’ordre et je peux adopter mon rythme de croisière. Le peloton s’étire petit à petit et je reste à l’arrière d’un petit groupe, en queue de peloton. Les 10 premiers km sont très agréables. Il fait encore frais, on passe dans des sous-bois, traverse le site clunisien de Romainmôtiers puis on remonte les Gorges du Nozon.
La première grosse grimpée se profile au 10e km. Au début de la montée, je me retrouve avec un couple de Danois, qui sont admiratifs devant la beauté de la région. Ils sont impressionnés par les troupeaux de vaches et prennent plein de photos. Finalement je les lâche et peu avant le sommet, je recolle à un groupe de 4 coureurs. Malheureusement, nos dix yeux ne suffisent pas pour voir que le parcours redescend dans la forêt à gauche. Nous passons tout droit et suivons une route goudronnée qui descend à droite Après 2 km de descente, nous arrivons à une intersection et comme personne n’a plus vu de marquage depuis le sommet, nous commençons à nous inquiéter. Du coup je téléphone aux organisateurs pour leur expliquer notre cas. Ils nous expliquent que l’on aurait dû partir à gauche Nous remontons donc par un autre chemin et retrouvons l’intersection. Le chemin était bel et bien marqué, mais la rubalise était prise dans les branches d’un arbre et nous avons quand même réussi à ne pas voir les drapeaux au bord de la route Tout ce détour nous aura fait perdre env. 30 min et rallongé la course de 4 km. Après une descente glissante et technique dans la forêt, nous arrivons au 1er ravitaillement, au 16e km, après 2h40 de course. J’avale en vitesse 2 verres de coca et une banane puis nous repartons.
La deuxième difficulté ne tarde pas. 6 km de montée doivent nous amener au sommet de la Dent de Vaulion. Dans la montée, je lâche les 4 personnes avec qui je me suis perdu, puis en rattrape d’autres. Je monte à un bon rythme, mais sans forcer. Certaines portions sont plutôt raides, mais je me sens très bien. J’atteins le sommet après 3h50 de course. En-haut, l’un des organisateurs voit mon numéro de dossard et mon nom de famille, puis me demande si je n’ai pas été au cycle d’orientation (collège en France) à Orsières, en Valais. En fait il s’agit d’un de mes anciens profs Je ne l’avais pas reconnu (il a plus de cheveux gris qu’à l’époque ). On discute 2 min. et il est déjà temps de repartir. Au moment d’entamer la descente, je regarde ma montre : il est 11h05. Or, il y a une barrière horaire à 11h40 à l’Abbaye, lieu du 2e ravitaillement, qui se situe à 7 km de là. Autant dire qu’il ne va pas falloir traîner. La descente se fait sur une route, donc c’est assez rapide. En arrivant au bord du lac de Joux, il est 11h35. Certain de me trouver à l’Abbaye, je me dis que tout va bien. Le problème, c’est que je ne suis pas à l’Abbaye, mais au Pont Il y a encore 2 km à parcourir au bord du lac pour arriver au ravitaillement. Ces 2 km vont être les plus pénibles de ma course, pas tant physiquement, car j’ai de très bonnes jambes, mais nerveusement. En effet, je n’arrête pas de me dire que je vais arriver trop tard, que je vais être disqualifié, que je serai trop déçu de ne pas pouvoir continuer En outre, ma femme et mes deux fils m’attendent à ce ravitaillement, mais je n’arrive pas à me réjouir. Je n’arrête pas de penser à une éventuelle disqualification. Finalement, j’arrive au ravitaillement à 11h50, après 28 km et plus de 4h30 de course. Là, tout le monde me félicite, mais personne ne me disqualifie Soulagé, je m’assieds avec ma famille et en profite pour avaler quelque chose de salé : petit sandwich jambon fromage, que j’accompagne d’une banane et de coca. Après 10 min. d’arrêt, il est déjà temps de dire au revoir aux enfants.
La troisième et dernière montée ne se fait pas attendre. Le sentier dans la forêt est joli, mais je ne me sens pas très bien. Je transpire, je frissonne et cette course contre-la-montre a sans doute laissé des traces. Je décide donc de ralentir le rythme et de bien m’hydrater. Après 3 km de montée, le parcours redevient plat. Tout à coup, j’aperçois devant moi un concurrent sur le bord de la route. Il se ravitaille. Je le dépasse, le salue et l’entends repartir juste derrière moi. Du coup je ralentis et nous décidons de faire un bout de chemin ensemble. Il me dit d’emblée qu’il est cramé après avoir tenté de suivre l’un de ses amis, beaucoup plus fort que lui. Il sait qu’il finira la course, mais à son rythme, en marchant. Nous restons ensemble pendant 2-3 km et discutons. Comme je me sens mieux après avoir ralenti et bien bu, je décide d’accélérer pour aborder la dernière portion vers le sommet du Mont-Tendre, point culminant de la course. Cette montée sera assez terrible, avec de la neige par endroits et beaucoup de boue. Les appuis sont glissants et les pieds s’enfoncent beaucoup. Mais je me sens très bien et monte à un bon rythme. Peu avant d’atteindre le sommet, j’arrive au 3e et dernier ravitaillement. J’ai déjà 43 km et 6h30 de course dans les pattes, mais le moral est au beau fixe. Au ravitaillement, je croise un coureur. Il est allemand et m’explique qu’il est complètement cramé. En effet, il enchaîne sa 3e grande course en 8 jours après un 70 km le samedi d’avant et une marche de nuit pendant la semaine Il repart mais je décide de rester encore quelques minutes pour bien m’alimenter et remplir ma poche à eau.
Quelques minutes plus tard, me voilà reparti pour aborder les derniers hectomètres vers le sommet du Mont-Tendre. Ceux-ci sont très vite avalés et j’atteins le sommet après 6h40 de course. La vue depuis là-haut est merveilleuse : lac Léman, Alpes, massif du Mont-Blanc, vallée de Joux. J’appelle ma femme pour lui dire qu’il me reste 9 km et entame l’ultime descente. Les premiers 500m sont très techniques, avec de grosses pierres sur le chemin. Je reste donc très vigilant, histoire de ne pas me tordre une cheville. A ce moment-là de la course, ça serait très bête. Le reste de la descente sera un vrai moment de bonheur avec une succession de chemins et de routes à travers les forêts et les pâturages. Je suis très satisfait de constater qu’après plus de 40 km, mes jambes ne me font pas mal. Je décide donc de me faire plaisir et de lâcher le frein à main. Les km défilent rapidement et à environ 4 km de l’arrivée, j’aperçois le concurrent allemand croisé au ravitaillement précédent. Je donne un coup de cul pour le rattraper et me retrouve rapidement à sa hauteur. Nous discutons pendant toute la descente, un peu de boulot, beaucoup de course à pied. De ce fait, les derniers km passent très vite et nous arrivons au Sentier, le village d’arrivée. Le dernier km - sans doute le plus long de la course - se fera le long de l’Orbe. Quelques mètres avant l’arrivée, j’aperçois ma femme et mes enfants qui s’amusent à un terrain de jeu. Dès qu’il me voit, le grand court vers moi. Je lui fais un gros bec, lui donne la main, prends son petit frère dans les bras et passe la ligne avec eux
Temps officiel : 7h52’49’’ pour 52,5 km et 2225 de D+ (alors que le parcours officiel doit faire un peu moins de 50 km pour 2000m de D+… mais pourquoi aucun d’entre nous n’a vu que le parcours partait à gauche ????? )
Classement : 115e sur 123 finishers (150 inscrits) et avant-dernier de ma catégorie. Ouf ! Mais l'essentiel n'était pas là !
Bilan :
Je suis hyper content de ma course, qui s’est parfaitement déroulée. J’ai l’impression d’avoir bien géré car je ne me suis jamais retrouvé véritablement dans le rouge, je n’ai jamais eu à puiser dans mes ressources mentales. Le lendemain de la course, j'ai à peine mal aux jambes, ce qui est de bonne augure pour poursuivre mon plan d'entraînement.
De plus, j’ai pu valider tout mon matériel ainsi que mes boissons et ma nourriture (gâteau sport, sucré, salé, etc.).
Toutefois, j’essaierai de corriger les points suivants la prochaine fois :
1) essayer de ne pas se perdre
2) courir, dans la mesure du possible, avec un groupe ou avec une autre personne. Les km passent plus vite quand on est plusieurs…J'avais déjà remarqué ça lors de mon marathon...
Prochaine compétition préparatoire : le Trail des Paccots (19 km, 1135m D+) le 3 juin
Merci de m'avoir lu !
par deru84
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- Book59
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Réponse de Book59 sur le sujet Re: Mon Trail de la Vallée de Joux
Posted il y a 12 ans 6 mois #169937
Merci pour ce bon CR.
Belle gestion d'effort et à la lecture de celui-ci, on constate que tu n'es jamais dans le rouge.
Partager la route, je confirme, cela doit passer plus vite
Bonne récup et bonne suite.
Belle gestion d'effort et à la lecture de celui-ci, on constate que tu n'es jamais dans le rouge.
Partager la route, je confirme, cela doit passer plus vite
Bonne récup et bonne suite.
par Book59
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- neochti
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Réponse de neochti sur le sujet Re: Mon Trail de la Vallée de Joux
Posted il y a 12 ans 6 mois #169940
je réitére mes félicitations
tu as pris du plaisir et tu as su te discipliner pour ne pas partir trop vite, tu sembles bien récupérer...que du positif pour la suite.
bonne continuation, je suis tout cela de pres, car on fait a peu pres les memes choses
tu as pris du plaisir et tu as su te discipliner pour ne pas partir trop vite, tu sembles bien récupérer...que du positif pour la suite.
bonne continuation, je suis tout cela de pres, car on fait a peu pres les memes choses
par neochti
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- Xav
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- Remerciements reçus 1
Très jolie course, tu as pu valider plein de choses concernant ta gestion des sorties longues.
Bonne récup et bon courage pour la suite de ton plan.
Bonne récup et bon courage pour la suite de ton plan.
par Xav
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- Guéna
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Réponse de Guéna sur le sujet Re: Mon Trail de la Vallée de Joux
Posted il y a 12 ans 6 mois #169954
Bravo pour ta course très bien gérée !
C'est du tout bon pour la suite ça ...
C'est du tout bon pour la suite ça ...
par Guéna
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- Olrik
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Réponse de Olrik sur le sujet Re: Mon Trail de la Vallée de Joux
Posted il y a 12 ans 6 mois #170054
Bravo pour ta course.
On a dû se croiser juste avant le ravitaillement du Mont-Tendre.
Je redescendais après avoir prodigué moults encouragements et accompagné un petit bout un ami.
J'ambitionne également de participer à la traversée du trail de Verbier.
Ma course test sera la Vitodojo dans 3 semaines.
On a dû se croiser juste avant le ravitaillement du Mont-Tendre.
Je redescendais après avoir prodigué moults encouragements et accompagné un petit bout un ami.
J'ambitionne également de participer à la traversée du trail de Verbier.
Ma course test sera la Vitodojo dans 3 semaines.
par Olrik
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