MARATHON: LA ROUTE DU LOUVRE 2012
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Voici le retour de mon 3ème Marathon.
Pour celui-ci, j’avais choisi la proximité…… Vous en serez plus dans quelques lignes.
C’est l’une des premières fois que je suis autant zen avant une course.
Aucun souci de sommeil dans la semaine même la veille de la compétition.
Réveillé à 5h à cause de problèmes gastriques qui m’obligent à me lever.
Il y aura même 3 épisodes au total sur le siège blanc…….. Cette fois-ci ça ne se passera pas dans un bois(il n'y a que ceux qui me suivent qui connaissent l'histoire: Rappel pour les autres:http://www.conseils-courseapied.com/forum/25-recit-de-courses/96700-book-est-marathonien.html, le nécessaire est fait avant.
Etant levé plus tôt que prévu, je gère les préparatifs de la famille tranquillement : le « tigre » domestique (persan), le petit déj’ et les sandwichs pour ma femme et mes filles qui viendront me rencontrer sur le parcours. Je rechange la batterie du GoPro(super cette caméra).
La famille se lève vers 7h, tout est prêt… cool. Le petit déj’ sera comme d’habitude lors d’un Semi ou Marathon : 1/3 de gatosport accompagné de café.
Décollage de la maison 9h05 pour un départ à 10h ……. On dépose la voiture à côté d’une station de métro (sur le parcours du Marathon) et 9h25 arrivée sur le lieu d’attente avant la mise sur orbite…
Il fait relativement frais au départ avec un léger vent et beaucoup d’ombre. Je recherche une place idéale pour ma femme et filles pour qu’elles puissent me voir m’élancer lors de lâchage de fauves.
Je pars durant 10’ faire un petit footing pour me réchauffer. J’entends de la musique et que vois-je… de jolies jeunes femmes en petite tenue brésilienne se trémoussant sur la SAMBA… Sympa de ce que j’ai pu voir car il y avait un bel attroupement. Et moi qui me plaignais d’avoir froid, courageuses les miss.
Puis première pause obligatoire au pied d’un arbre. L’heure du rendez-vous avec Rémi et Aldo approche alors je rejoins ma femme pour lui demander si le téléphone a sonné, non aucun signe... Je vais au point de rencontre malgré tout et là Rémi m’aperçoit. Quelques bla-bla et petit footing pour réchauffer l’ami Rémi qui a l’air d’avoir froid. Sur le retour Rémi me demande si je connais les temps de passage et là je le scotche, j’ai inscris le temps de passage tous les 5kms sur le haut du revers du dossard ainsi que mes puls avec le pourcentage, on ne sait jamais, le cerveau aura peut-être envie de se faire la malle…
Nous retournons au point de rencontre qui était prévu mais toujours pas d’Aldo…….. Déçu …… J’aurai tellement apprécié l’encourager avant le départ.
Ce départ se situe au niveau du centre commercial où je viens tous les jours travaillés. Normalement je ne viens que les dimanches de Fêtes ici mais venir ce dimanche, est beaucoup plus appréciable.
Je connais bien le début du parcours, les 8 premiers kms, car ce sont des routes que j’empreinte régulièrement.
Le speaker demande aux coureurs de se caler sur la ligne de départ, chose que nous faisons avec Rémi. Nous avons la chance d’avoir les encouragements de la marraine de l’épreuve en la personne de Christelle DAUNAY, championne et détentrice du record de France du Marathon.
Les minutes défilent doucement et pas de stress…… Cela me va très bien.
Avec Rémi, on s’amuse à regarder nos puls avant le départ, cool c’est correct : 72.
Pan 10h, c’est parti nous voilà délivrés après ces 1x semaines d’entrainements. La T° est de 10-12°.
Nous étions bien placés au départ mais bizarrement ça n’avance pas très bien. Petit coucou à la famille et c’est parti.
Les 5 premiers km : LA MISE EN JAMBES: en 24'09"--> + 24"
Tour 1 - 1.00km : 05:04 (FC Moy 141, Max 157)
Tour 2 - 1.00 : 04:47 (FC Moy 160, Max 165)
Tour 3 - 1.00 : 04:44 (FC Moy 161, Max 165)
Tour 4 - 1.00 : 04:49 (FC Moy 164, Max 169)
Tour 5 - 1.00 : 04:45 (FC Moy 165, Max 169)
Impossible de tenir une allure correcte sur le 1er km car le troupeau est encore dense. Ces rues, je les connais par cœur à force d’y passer. Les sensations sont bonnes et je constate que les puls viennent déjà se mettre dans la zone désirée : 160 bpm. Je dis à Rémi que nous ferons le point vers le 5ème km car il faut laisser le temps au palpitant de venir se caler après la petite émotion du départ et le dépassement permanent du troupeau.
J’entendis régulièrement à mes côtés un pinson sifflotait, c’est Rémi….. Il sifflote certainement pour quelque chose mais je ne lui ai pas demandé, certainement pour se décontracter. Alors si tu me lis Rémi , …….
Je fais remarquer à Rémi les différences de foulée de coureurs : l’un avec une foulée bondissante , l’autre rasante . J’explique à Rémi que la fin de course du 1er nommé sera bien douloureuse dû aux traumatismes engendrés au fil des kms. La rasante sera ma foulée (comme une marche accélérée) pour m’économiser un maximum surtout les quadris.
L’allure est plus ou moins dans les clous mais la FC monte aussi, normal tout petit faux plat. Arrive le 1er ravito, et là je perds mon compagnon de route, je me retourne une fois, deux fois, trois fois plus de Rémi.
Du 5 au 10ème km : LA SÉPARATION : en 23'54" --> + 9"
Tour 6 - 1.00 : 04:40 (FC Moy 166, Max 169)
Tour 7 - 1.00 : 04:52 (FC Moy 165, Max 168)
Tour 8 - 1.00 : 04:50 (FC Moy 161, Max 166)
Tour 9 - 1.00 : 04:46 (FC Moy 164, Max 167)
Tour 10 - 1.00 : 04:46 (FC Moy 164, Max 168)
Terrain en descente juste après le 1er ravito, je profite également pour prendre un gel (liquide) + 2 gorgées de Powerade car je sais qu’à ce moment on prend des puls mais grâce à la pente tout rentre dans l’ordre plus rapidement sans perdre trop l’allure.
Une fois le 1er plein effectué, je me retourne et j’aperçois de nouveau mon compagnon qui me fait signe, je réduis légèrement la foulée et quelque instant après le voici à mes côtés. Il m’explique ces péripéties. Il me dit également qu’il préfère lever un peu plus le pied car il se trouve au-dessus de sa fourchette FC . Je ne peux que lui dire, d’accord...
Une partie de mon projet de course s’envole mais cela n’est rien, je le comprends aisément, car une 1ère participation se gère autrement qu’un 3ème volet pour ma part. Je lui souhaite bonne course, lui tape dans la main et je lui tourne définitivement les talons… jusqu’à l’arrivée.
S’en suivent 2 petites bosses qui font monter gentiment la FC mais tout est sous contrôle. Le peloton s’étire, et maintenant je regarde plus souvent autour de moi car je suis seul…
Du 10 au 15ème km : LA FÊTE SUR LA ROUTE : en 24'04" --> + 19"
Tour 11 - 1.00 : 04:44 (FC Moy 165, Max 169)
Tour 12 - 1.00 : 04:48 (FC Moy 163, Max 167)
Tour 13 - 1.00 : 04:51 (FC Moy 163, Max 166)
Tour 14 - 1.00 : 04:53 (FC Moy 162, Max 167)
Tour 15 - 1.00 : 04:48 (FC Moy 165, Max 168)
Cette partie de la course, je la connais moins mais cela fut une bonne surprise car les villages traversés ont été à la hauteur de l’événement avec les Géants, symbole de la région, des personnes déguisées sur les trottoirs, des musiciens et des encouragements en veux-tu en voilà. Sans compter, les enfants qui vous tendent leurs mains pour que tu leur frappes dedans.
La perte de mon compagnon ne m’a pas touché moralement grâce à ce passage chaleureux. Je n’arrive pas à « trouver » un groupe à mon allure, je commence à remonter quelques concurrents ayant un rythme plus lent que moi.
Arrive le tracé du parcours que je redoutais le plus : le canal.
C’est ici que début mars, je suis venu faire le 10km mais ce qu’il change cette fois-ci, je ne monte pas dans le bois.
Ma crainte venait de la possibilité d’avoir le vent de face, aucun souci de ce côté. Avec l’heure qui avance, c’est le soleil qui commence à taper maintenant, surtout près de l’eau alors je m’en éloigne au maximum pour me mettre sur le bas-côté car avec la réverbération…. Cet endroit est dépeuplé, personne pour vous encourager à part les riverains du canal qui sont attablés en savourant leur apéro. Pour ma part, cela sera le ravito du 15ème car mon Powerade est fini et je dois le recharger en eau.
Je ne ressens aucune fatigue, heureusement cela aurait dommage à cet instant , ma foulée économe me fait perdre quelques secondes à chaque km mais les sensations sont bonnes malgré la T° qui commence à monter.
Du 15 au 20ème km : LA CHALEUR S’INVITE : en 24'01" --> + 16"
Tour 16 - 1.00 : 04:53 (FC Moy 164, Max 168)
Tour 17 - 1.00 : 04:47 (FC Moy 164, Max 169)
Tour 18 - 1.00 : 04:46 (FC Moy 165, Max 167)
Tour 19 - 1.00 : 04:49 (FC Moy 164, Max 167)
Tour 20 - 1.00 : 04:46 (FC Moy 166, Max 170)
Malgré le chemin du halage chiant comme pas possible, je lui trouve malgré tout un avantage, celui de ne pas avoir de faux plat.
La FC commence à venir de plus en plus souvent dans la zone haute travaillée lors des SL42. Je suis satisfait du comportement de cette dernière. Je suis plutôt prudent car je sais que la fin du parcours est compliquée.
Je commence à regretter de ne pas avoir de casquette car il n’y a pas d’ombre.
Je continue de boire régulièrement et abondamment. J’ai hâte que ce périple le long de l’eau se termine.
Je ne réussis toujours pas à me fixer avec un voir deux coureurs, je suis accompagné pendant une ou deux minutes maximum, pas plus.
Je reconnais au loin, à l’écluse de DON, mon fan club, ma femme et mes filles qui me font la surprise d’être à un point de rendez-vous non programmé, QUEL PLAISIR !!!!! Ma femme me dit que j’ai l’air super bien, pas marqué. Cool, ça rejoint mon ressenti. Je tape dans les mains de mes filles et je leur dis à 20-25’, au point de RDV.
Je regarde le dos du dossard pour prendre quelques infos. J'ai bien fait de faire ceci car je me sens incapable de calculer. Je constate qu’au 20ème, je suis à une moyenne de 164/165 puls qui représente 83%. BIEN.
Du 20 au 25ème km : RETOUR SUR MES TERRES, ÉMOTIONS !!!!!!!!! : en 23'52" --> + 7"
Tour 21 - 1.00 : 04:42 (FC Moy 167, Max 169)
Tour 22 - 1.00 : 04:46 (FC Moy 167, Max 169)
Tour 23 - 1.00 : 04:50 (FC Moy 166, Max 169)
Tour 24 - 1.00 : 04:45 (FC Moy 167, Max 170)
Tour 25 - 1.00 : 04:49 (FC Moy 167, Max 169)
Après avoir quitté mes fans, je traverse la petite ville de DON et son petit pont (juste pour faire une rime) pour revenir 1 km après à longer de nouveau le canal.
A mon souvenir, je dois passer au Semi en 1h42’.
Je constate que mon allure moyenne a augmenté, je décide d’en terminer avec cette foulée rasante et j’adopte la foulée habituelle. J’ai perdu quelques secondes précieuses pour rentrer dans l’objectif. Au Semi, je sais que je ne ferais pas moins de 3h20’ à cause de la fin de parcours. Mon but, être sous les 3h25’, sinon cela sera pour moi, un échec………
Ce tronçon, le long de la Deûle, sera moins long car je sais qu’au bout je retrouve une dernière fois ma famille mais surtout je reviens sur mes terres d’enfance. C’est dans ce village, BAUVIN, que j’ai grandi et fais mes armes de sportif. J’y ai passé des années heureuses, cela m’envahit d’émotions …..
Je dois faire bonne figure devant femme et enfants, chose faite devant eux. Re-tape dans les mains de mes filles et me voici remontant mon village la tête haute, fier comme jamais. Malgré toutes ces années passées, quelques personnes me reconnaissent, m’encouragent, cours avec moi ….. je suis heureux… La FC sera là pour me faire comprendre que j’ai pris beaucoup en émotions.
Les jambes commencent légèrement à m’interpeller sans que j’y prête réelle attention. Je viens de changer de foulée alors je ne dis qu’il faut laisser un peu de temps pour s’habituer. Petit passage de casse-pattes sur ces routes mais le plus gênant pour moi est le manque d’ombre. Je cours de temps à autre sur les trottoirs pour rechercher la fraîcheur de l'ombre...
Du 25 au 30ème km : RAMASSAGE DES MORTS : en 23'40" --> - 5"
Tour 26 - 1.00 : 04:44 (FC Moy 169, Max 171)
Tour 27 - 1.00 : 04:43 (FC Moy 170, Max 173)
Tour 28 - 1.00 : 04:41 (FC Moy 170, Max 175)
Tour 29 - 1.00 : 04:40 (FC Moy 169, Max 173)
Tour 30 - 1.00 : 04:52 (FC Moy 169, Max 176)
Je connais également par cœur ces routes jusqu’au 34ème km. Etant animateur de centre de loisirs dans ma jeunesse, j'ai parcouru régulièrement ces endroits à vélo ou à pieds.
J’ai pris en quelques kms 5/6 puls sans que cela m’inquiète. La chaleur relative doit y être pour quelque chose. Le souffle est toujours impeccable, le mental est comme la météo du jour et les jambes répondent à mes besoins sans douleur. Je suis même agréablement surpris des bonnes sensations des jambes.
A partir de cet instant, je commence à rattraper plus vite les concurrents qui se situent devant moi. Il y a quelques kms, il me fallait un certain temps pour arriver à leurs côtés mais maintenant ce ne sont que des points de mire qui me dure que 1 à 2’ puis je m’en trouve un autre ainsi de suite, je ramasse les morts.
Les odeurs de barbecue se font de plus en plus présentes et ça me fait un peu pester car j’avalerai bien une bonne côte à l’os ….. Concernant la côte, il faudra attendre la fin du parcours….
Le terrain commence à changer et maintenant place aux faux plats montant puis aux petites descentes. Je fais bien attention de ne pas taper trop fort dans les descentes pour éviter de faire travailler les quadris.
Du 30 au 35ème km : L’HEURE DE VÉRITÉ : en 23'27" --> -18"
Tour 31 - 1.00 : 04:37 (FC Moy 170, Max 174)
Tour 32 - 1.00 : 04:45 (FC Moy 172, Max 174)
Tour 33 - 1.00 : 04:47 (FC Moy 173, Max 174)
Tour 34 - 1.00 : 04:38 (FC Moy 172, Max 174)
Tour 35 - 1.00 : 04:40 (FC Moy 173, Max 176)
Voici le moment tant attendu !!! Je me suis entraîné pour les moments qui suivent : les 12 derniers kms. J’avais allongé volontairement mes SL42 lors de cette préparation pour avoir un peu plus de facilité à affronter cet instant. Mais à 5 semaines du terme du plan, je constate que je manque de progressivité dans les distances SL… Vais-je le payer ?
Je ne suis pas mécontent de voir pour la dernière fois la Deûle (canal) sur le passage d’un pont. Longer ces berges pendant tous ces kms sans âmes qui vivent aura été pénible. Même le vent n’est pas venu, pour nous rafraichir, c’est dire que l’endroit été mortel.
Je vais commencer tout doucement à rentrer sur un autre terrain. Au début, cela va monter tout doucement sans que cela soit excessif mais avec les kms qui s’accumulent, ça complique la chose. J’avais prévu de perdre 1 à 2’ sur les 10 derniers kms….
Je suis surpris en voyant les bornes kilométriques que mes jambes répondent toujours aussi bien sans douleur. Je vois les 31, tout roule, c’est cool. Je continue de dépasser quelques coureurs mais maintenant ils ne font plus légion. Nous sommes presque tous, tout seul.
Puis le 32, les sensations sont toujours bonnes et l’allure est dans les clous (seulement) depuis le Semi. Je réussis même à baisser l’allure moyenne. Je me demande à cet instant si je dois accélérer pendant 3-4 kms pour refaire un peu mon retard sur l’objectif. Car après cela sera impossible…. Je regarde mon cardio et je vois que je suis au-dessus des 170 bpm, même plus 172/173. Je plis le revers de mon dossard … je suis à 87%. Je suis donc obligé d’oublier cette idée car les 175 bpm ce n’est pas avant le 38/39ème km et en accélérant + la T°, je pense qu’en moins 1km, je serais arrivé au-dessus avec l’impossibilité de la refaire descendre ensuite.
Maintenant le 33 apparait, je suis toujours bien physiquement et le moral est bon. Je continue de prendre mon ½ litre d’eau à chaque ravito (tous les 2.5km). Voilà, j’arrive bientôt sur le dernier petit toboggan (montée-descente juste derrière) . L’allure ne baisse pas et la FC reste bien scotchée sans se rapprocher des 175, que du bon.
Le 34, je ne peux pas m’empêcher d’accélérer légèrement dans le D- pour libérer un peu la frustration de la non accélération.
Du 35 au 40ème km: LA BAGARRE COMMENCE : en 23'45" --> +/- 0"
Tour 36 - 1.00 : 04:41 (FC Moy 174, Max 176)
Tour 37 - 1.00 : 04:43 (FC Moy 174, Max 176)
Tour 38 - 1.00 : 04:44 (FC Moy 175, Max 177)
Tour 39 - 1.00 : 04:51 (FC Moy 174, Max 176)
Tour 40 - 1.00 : 04:46 (FC Moy 174, Max 176)
Je vois au loin un petit train en formation et cela me donne envie de les rattraper le plus vite possible. Je continue de dépasser et le moral apprécie. J’ai les jambes qui fatiguent comme sur la fin d’une SL mais rien à voir avec mes 2 derniers marathons où sur les 10 derniers kms, j’avais 2 poteaux.
Je suis content car je n'ai pas encore sorti les mais cela ne serait tarder .
La FC vient chatouiller les 175 mais maintenant cela est normal, fatigue, soleil et l’allure ne baisse pas. Arrive le ravito du 37.5km que j’aperçois 150m devant moi, je dévisse une énième fois le bouchon de ma bouteille Powerade , qui m’aura accompagné durant toute la course, et par fatigue celui-ci m’échappe des mains…. Je stoppe la machine, fais marche arrière et dans un râle je me plie en deux pour ramasser le bouchon. Dur, dur
Je remplis une dernière fois la bouteille mais la reprise est difficile car juste après le ravito, il faut prendre une épingle à cheveux sur la gauche sur un faux-plat. Je parviens à retrouver mon allure, mon corps a accepté cette vitesse depuis un bon moment.
A l’œil, je m’aperçois que le terrain est hostile pour un marathonien en fin de course mais le ramassage des morts motivent toujours autant et dans ce cas la tête ne peut que m’envoyer que des ondes positives.
Nous ne sommes plus sur la route pendant XXXm, je suis incapable de donner une distance, nous empruntons un chemin pour tracteur à travers champ qui doit nous permettre de rattraper la route désirée et à ce moment, je maudis l’organisation de ce passage.
Voilà le moment est arrivé, je rentre, je suis dans le dur depuis le 38ème, je sors de ma besace les et je dois avoir un léger sourire car j’ai une grosse pensée au forum.
Gros coup de moins bien durant ce km, j’avale le fameux gel, le coup de fouet. Il me faut plus de 500m pour le finir car le souffle a changé et je pense à retrouver une bonne respiration avant d’en reprendre à chaque fois. Place au 39ème maintenant, c’est la dernière rampe avant le gros morceau final. Cette longue ligne droite qui n’en finit pas. J’arrive même à reprendre un Relayeur sur cette portion. Il n’apprécie pas de me voir passer devant lui car 10 secondes après je le sens dans ma foulée près à me monter sur le dos…. Mais malheureusement, il ne prendra jamais le relais. Je lui fais signe de passé mais il en est incapable, je vais devoir "monter" sans lièvre.
La chaleur me pique, j’ai le cou qui me fait mal, je dois être « cramé ». Je m’asperge d’eau à ce niveau pour me soulager, l’effet est agréable mais de courte durée.
40ème km, j’ai repris le dessus sur le moins bien et la route s’aplanit. J’aime cette portion d’accalmie pour mes jambes. Je profite pour me servir une dernière fois au ravito puis 500m plus loin, je me déleste de tout poids inutile en jetant ma bouteille.
Du 40ème à l’arrivée : LE MOONWALK :
Tour 41 - 1.00 : 04:56 (FC Moy 175, Max 176)
Tour 42 - 1.00 : 05:07 (FC Moy 177, Max 180)
Tour 43 - 403m : 01:51 (4'36", FC Moy 179, Max 180)
La foule sur les trottoirs m’envoie un maximum d’encouragements, mon prénom est cité en permanence par enfants, femmes, papy, mamy… Ces hurlements me redonnent un peu de jambes car je n’ai plus la force que j’avais tout à l’heure. Je ne domine plus la situation, je la subis.
Je tiens l’allure comme je peux, le souffle est difficile. Je monte, monte, tel un cycliste sur l’Aubisque. J’incline mon corps en avant, tire avec les bras et pousse comme je peux avec le semblant de force qui me reste dans les jambes.
Dans cette côte, je vois sur le sol 41.195m bombé en rose fluo, je me dis plus qu’1 km. Le chrono indique 3h17’xx . L’objectif chronométrique n’est plus à l’ordre du jour depuis un moment…. Le speaker qui se trouve sous la flamme rouge, à mi-pente, cite mon prénom et harangue les personnes à me porter par la voix.
Je n’en peux plus, je n’avance plus, je suis en MOONWALK. Le Mickaël est de retour sur terre.
Je jette les bras en avant, pousse sur les jambes, j’en vois pas la fin. Je me dis qu’en marchant, j’irai aussi vite. Il ne reste qu’une chose à faire, prendre les derniers qui me permettront d'arrivée au bout.
Enfin, j’arrive au sommet de mon col, je retrouve une foulée correcte après quelques mètres qui me permettra de coiffer 2-3 coureurs sur 400 derniers mètres.
J’aperçois le chrono mais mon attention est prise par autre chose : j’entends 3 voix qui me sont chers. les 3 femmes de ma vie hurlent surtout les petites : BRAVO Papa ……..
Je passe la ligne en 3h23’07 .
connect.garmin.com/activity/177853072
J’entends ma femme qui me dit que j’ai l’air frais et que je pourrais faire encore 10km. Je pense pas chérie…. En revoyant la vidéo de Mme à l'arrivée, je n'avais pas l'air si frais que ça, j'en souris encore.
Remise de la médaille, récupération de la puce juste après l’arrivée. Je me dirige tant bien que mal vers les tentes de la Croix-Rouge (mais où étais-tu Adriana, je t’ai pas vu) pour bénéficier d’un massage avec des poches de glace puis de quelques étirements… Pas d’attente et cela est appréciable. Merci à eux, cela soulage bien.
Puis direction, la petite famille pour les remercier d’être encore là, à m’attendre. Je récupère une veste puis je me dirige vers le stand : Récupération du Tee-Shirt souvenir et son sac.
Je vois à côté de ce stand, Rémi assis à terre. Moment d’inquiétude mais il me rassure rapidement. Nous échangeons nos résultats et m’informe du résultat de sa femme sur 10km. Nous nous quittons chacun de notre côté rejoindre nos familles.
Résultats complets :
Chrono réel : 3h23’27
Chrono montre : 3h23’07
Classement : 150ème
Par catégorie : 82ème vétéran
63ème V1M
Je suis satisfait de ma gestion de course mais le seul regret aura été d’avoir eu "peur" de prendre cher dans les 5 derniers kms. J’ai fait une course prudente ce qui m’a permis de rentrer dans le dur qu’à partir du 37/38ème. Je fais un deuxième Semi plus rapide que le 1er, grosse satisfaction.
La T° a été plus élevé que prévue. J’ai pris de bons coups de soleil. Je n’ai pas trouvé de casquette jaune fluo assorti aux running, donc je n’avais aucun couvre-chef et cela aurait pu me jouer un mauvais tour si les T° avaient été plus chaudes. Maux de tête toute l’après-midi.
Merci à l’organisation pour les ravitaillements tous les 2.5kms, aux bénévoles, sans eux pas de course, et aux personnes qui nous encouragent sur les routes.
Merci également à Gilles pour ces plans car je suis passé en 13 mois de 4h05 à 3h23. J’ai changé quelques séances (surtout les SL42) mais l’efficacité des plans proposés portent ces fruits alors moi j’y suis arrivé donc vous le pouvez aussi.
Le marathon est vraiment une belle épreuve alors si l’idée vous vient, n’hésitez pas.
Merci de m'avoir lu.
PS: Volet 2 écrit, plus qu'un épisode pour boucler le challenge
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- fifi17
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Réponse de fifi17 sur le sujet Re: MARATHON: LA ROUTE DU LOUVRE 2012
Posted il y a 12 ans 6 mois #169235Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- jyc44
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Réponse de jyc44 sur le sujet Re: MARATHON: LA ROUTE DU LOUVRE 2012
Posted il y a 12 ans 6 mois #169242Merci pour ce compte-rendu au plus près de l'action.... C'est enrichissant d'avoir le ressenti au fil des km pour mieux appréhender cette épreuve.
Superbe progression effectivement en 1 an et que de courses effectuées...j'en reste admiratif car cela veut dire autant de plans de préparation à suivre....
Quels sont tes prochains objectifs? 10 km, semi ou marathon.... J'ai bien ma petite idée en même temps!
Récupère bien car avec toutes ces perfs (1 semi + 1 10km +1 marathon pendant que je n'ai fait qu'1 10 km ) le repos est salutaire !!!
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- bat
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Réponse de bat sur le sujet Re: MARATHON: LA ROUTE DU LOUVRE 2012
Posted il y a 12 ans 6 mois #169248Negative split avec un premier semi à 83% de ta FCM ?
Et tu parviens encore à monter et à tenir de hautes FC ensuite !
T'es sur de ta FCM ?
Tu es à combien en moyenne sur ce marathon ?
En tous les cas encore bravo pour ta gestion de course et ce beau résultat
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- Reilceb
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Réponse de Reilceb sur le sujet Re: MARATHON: LA ROUTE DU LOUVRE 2012
Posted il y a 12 ans 6 mois #169250Félicitations pour ton nouveau record sur marathon !
En te lisant, je trouve que l'on ressent bien ton expérience de la cap et de cette distance. J'ai bien aimé le passage sur l'analyse de la foulée des autres concurrents (rasante ou bondissante).
Encore un CR qui donne envie de se lancer dans le grand fond, MERCI !
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Réponse de Book59 sur le sujet Re: MARATHON: LA ROUTE DU LOUVRE 2012
Posted il y a 12 ans 6 mois #169252Félicitations Christophe.
Merci pour ce compte-rendu au plus près de l'action.... C'est enrichissant d'avoir le ressenti au fil des km pour mieux appréhender cette épreuve.
Superbe progression effectivement en 1 an et que de courses effectuées...j'en reste admiratif car cela veut dire autant de plans de préparation à suivre....
Quels sont tes prochains objectifs? 10 km, semi ou marathon.... J'ai bien ma petite idée en même temps!
Récupère bien car avec toutes ces perfs (1 semi + 1 10km +1 marathon pendant que je n'ai fait qu'1 10 km ) le repos est salutaire !!!
Merci Jean-Yves
Pour la récupération, pas de souci, je reste prudent. Je pense reprendre dans une dizaine de jours si mon corps me l'autorise Pour la suite, je pense repartir sur un travail de vitesse car j'ai perdu comme dans toute préparation Marathon. L'objectif devrait être le 14 juillet pour un 10 km.
La période post marathon te permet de faire une coupure sans que tu t'en aperçois. C'est presque logique après un 42km alors tu l'acceptes sans problème
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