Semi de Marseille ou comment se faire peur

Voila je me lance dans l'écriture de mon compte rendu pour le semi de Marseille.

Après une préparation perturbée par le froid et une blessure au dos un peu plus d'une semaine avant la course, me voici au départ du semi de Marseille. Je ne suis pas encore sur de mon objectif, initialement je voulais faire entre 1h40 et 45 en essayant d’être le plus près possible des 40 mais à la veille de la course je me demande si le dos va tenir et quel objectif prendre.

Le samedi, la récupération des dossards se passent très bien et je trouve l'organisation vraiment nickel (ce qui sera le cas durant tout le weekend à part un petit point).

Dimanche:

Après un réveil à 5h, nouvelle heure (donc 4h ancienne), je part rejoindre un collègue et on part ensuite en récupérer un troisième. On arrive à Marseille aux alentours des 7h, après s’être mis en tenue et avoir poser le sac au vestiaire, l'un part pour le départ du 10 et on part avec l'autre faire un petit échauffement avant le départ. La premier choix, quel sas choisir, 1h30-1h45 ou 1h45-2h00. Physiquement, je me sens très bien et je décide donc de partir sur l'objectif initial et me place donc dans le sas 1h30-1h45, pour ne pas gêner les gens courants plus vite que moi, je me place à l'arrière du sas. Je perds de vue mon collègue qui s'est mis dans l'autre sas.

Le départ est donné, on piétine un peu mais le boulevard est grand, du coup le départ est assez fluide et la je voie au loin un coureur avec un drapeau 1h45 et je me dis : il faut que je le rattrape et je ne le lâche plus. Petite accélération et un peu avant le 1km je rattrape le meneur d'allure et ne le lâcherais presque plus.

La première partie de course se passe à merveille, jusqu'au 10ième je me sens réellement bien et pense à peut être accélérer si vers le 13 14 tout se passe bien. Seulement depuis le début, comme le meneur ne s’arrête pas au ravito, je n'ose pas m’arrêter de peur de le perdre de vue et néglige les ravitaillements en eau. Arriver au dixième kilomètre, je tente de prendre un sucre mais une fois en main, je me dis que je ne pourrais jamais le manger sans être malade donc je ne mangerais pas durant la course et encore une fois je ne bois pas.

On approche de la corniche et la vue est sublime, ce qui fait que c'est un réel plaisir de courir. Vers le 13ième kilomètre, les problèmes arrivent (et oui cela aurait été trop beau), je suis frigorifié alors que je cours en plein soleil (d’ailleurs si quelqu'un peut m'expliquer ce phénomène) et il me faudra 2km au moins pour ne plus frissonné. Du coup, l'idée d’accélérer m'échappe totalement, même si notre cher meneur d'allure (que je remercie au passage) accélère car sur la corniche aucun repère kilométrique (petit problème pour l'organisation de ce coté la) et sort de la corniche avec un peu plus de 2min d'avance si j'ai bonne mémoire.

Vers le 17ième kilomètre, je commence a perdre mon dossard, j'essaye de le remettre en courant mais avez vous déjà essayer de mettre des épingles à nourrice en courant? Peine perdu, je m’arrête et je vois le drapeau s’éloigner un peu, la fatigue se faisant sentir je donne tout ce que je peux pour le rattraper le plus vite possible (réflexe stupide car je consomme le peu d'énergie qui me reste). La on voit, la ligne d'arrivée et non, il faut encore remonter, le temps est bon et l'objectif semble a porter de main. Arrivé au 19ième kilomètre, la tête commence a tourner et la souffrance démarre , je me sens mal et court en saccader devant le meneur qui m'encourage avec un autre coureur car ils voient que cela ne va plus du tout. Plus rien ne va, un peu avant le 21ième, je ne sais pas ce qui se passe, si c'est les encouragements ou autre, mais je me dis que si je n'accélère pas je n'arriverais pas à finir (on peut penser des choses étrange après 1h40 de course), je me mets donc à accélérer et reste à plus de 14km/h jusqu'à atteindre la ligne d'arrivé.

Je coupe le chrono et c'est écrit 1h44, la juste le temps de me dire que j'ai réussi et la galère commence, la tête tourne, j'ai beaucoup de mal à marcher, je m’appuie contre une barrière cela ne passe pas, je m'assois par terre et toujours pas mieux mon collègue du 10km est là et me donne à boire mais je me sens de moins en moins bien, du coup il m’accompagne au poste de secours à coté. Après avoir été un peu allongé et avoir bue , je me sens mieux. Je suis un patient très embêtant et demande à partir car cela va mieux il vérifie si je vais bien et me laisse partir. Je retrouve mon camarade du semi qui a été un peu malade sur la course. Cela va mieux, mais pas très bien, après un petit bout de quatre quart et une compote,je récupère mon sac et la je me sens mieux. On part en trottinant (100m avant de se dire mais si on marchait) pour voir l'arrivée des marathoniens, ils vont vite et cela est impressionnant.

Le reste de la journée se déroulera à merveille, je suis content de mon temps mais regrette ce petit malaise. Je me dis que j'ai été stupide de ne pas manger et boire sur la course. Je suis déçu de ne pas avoir pu dire un petit mot aux meneur d'allure et au monsieur qui m'a encouragé sur la fin car sans eux je n'aurais sans doute pas réussi.

Voila, vous êtes bien courageux si vous avez lu tout ce compte-rendu car je viens de voir que j'avais été très loquace (c'est fou tout ce que l'on peut dire sur une course).

En conclusion, très bon weekend et très bonne organisation (sauf le coup des panneaux kilométriques). Je profite aussi de l’occasion, pour remercier les bons plans d'entrainements du site et aussi les conseils de tous.

A bientôt pour de nouvelles aventures et la prochaine fois je mangerais et boirais un peu.

bravo pour etre allé au bout de toi même !!!

et tu tirera bcp d'enseignement de cette course et felicitaton por ton temps !!!

j'ai l'impression que l'on souffre à marseille voir le CR de dep1703
belle course tout de meme !

Bravo pour ta course et comme j'ai fait ce semi aussi, je sais de quoi je parle. Tu as fait le temps que je souhaitais faire, donc je dis respect

Et pour les erreurs, je vais utiliser cette citation : "Si on tombe, c'est pour mieux apprendre à se relever".

Bonne récup pour ton dos, s'il ne te fait pas trop mal.

Au plaisir de te lire à nouveau.

PS: Padawan, je te confirme on souffre sur ce semi (voire mon CR de cette même course).

Vous avez raison, je pense avoir appris des choses sur cette course et çà restera un beau souvenir.

Sinon dragon, on se croisera peut être sur une autre de tes courses, et tu n'es pas passé loin mais tu as fait une super course sans rien lâcher et la prochaine sa sera la bonne même si le parcours seras un peu plus difficile.

Après, je ne sais pas si c'est courir à Marseille ou la joie de la course à pied qui est de tout donné que ce soit dragon ou moi sur le semi ou dep sur le marathon. En tout cas, le parcours à Marseille est jolie et donne envie de se dépasser.

Savoir aller jusqu'au bout du bout aussi jeune et après moins de CAP laisse augurer un beau futur de course à pied... le tout sera d'être patient. Quoiqu'il en soit bravo pour ta course. Je ne saurai pas expliquer ce coup de froid alors que le temps ne s'y prêtait pas... Une fringale passagère peut-être?

Quelles sont les prochaines échéances?

Bonne récupération