Morat - Fribourg ‘11

J’avais décidé en débutant mon plan marathon de Lausanne que Morat–Fibourg serait ma course de préparation. En effet dans la région elle fait partie des course mythiques au meme titre que Sierre-Zinal, la course de l’escalade, le marathon de la Jungfrau et celui du Mont-Blanc. Les qualificatifs qui reviennent le plus souvent lorsqu’on parle de cette course sont : populaire, intense, chaleureuse, piégeuse, belle, dure.
C’est donc avec une certaine impatience que j’attendais ce rendez-vous. Départ à 6h de la maison, je suis rejoint par deux collègues en chemin et il est prévu que 3 autres se joignent à nous à Fribourg : déjà une bonne petite délégation !
La route est avalée sans encombres et nous profitons d’avoir un peu de temps pour reconnaitre en voiture les 3 derniers km de la course histoire de repérer la topographie et surtout la dernière « rampe » qui mène à l’arrivée.
Puis direction la gare pour prendre les transports spécialement affrêtés pour l’occasion qui vont nous mener à Morat ville de départ de cette grande classique (c’était la 78è édition). Premier apperçu de l’organisation impeccable de cette épreuve : aucune attente pour se procurer un billet, pas d’attente pour prendre le bus ou le train, des gens accueillants et disponibles, un régal… Nous quittons donc Fribourg en bus sous un magnifique soleil. 15’ plus tard, changement de décor, en decendant sur Morat on traverse un bon vieex stratus et on se retrouve sous un nuage bien gris et une ambiance automnale : température fraiche et humidité en hausse . Si les accompagnants et spectateurs font un peu la moue , pour nous c’est plutôt une bonne nouvelle . A peine 5’ pour récupérer les dossards (seuls les résidents étrangers vont les retirer, les suisses les recoivent par la poste…) 10 autres pour se changer tranquille puis 500mètres pour aller déposer les sacs et nous voilà prêts pour un petit échauffement. Après avoir reconnu la fin en voiture, nous partons faire les 2 premiers km en guise de mise en train. Les sensations sont plutots moyennes pour le moment : je n’ai pas ranchement récupéré du pot de départ de mon pote au taf et je sens bien que les excès et le déficit de sommeil n’ont pas été effacé par les 2 dernieres nuits…Ce n’est pas très grave, comme j’ai décidé de faire la course au cardio, si la forme n’est pas là je ne me grillerais pas…Le plan est le suivant : faire les 45 premières minutes de course à FC42 (168-174) puis les 30’ suivantes à FC21 (178-184) et le dernier km à bloc ? .
Au fur et à mesure que l’heure du départ approche, la foule se fait plus dense et on croise quelques « avions » qui accélèrent franchement leur échauffement ! On se dirige donc vers les sas de départs : n’ayant aucune référence sur cette course je me suis inscrit dans le sas avec comme objectif 1h 19 et nous partirons 3’ après les élites et les -1h14.

Avec un précision on ne peut plus locale, le départ est donné à 10h15 pour les premiers , puis 3’ plus tard c’est notre tour. Le début de course est en descente mais la densité des coureurs est un bon moyen de ne pas s’emballer. Dès la sortie de Morat la route s’applatit avant de passer en faux plat montant pendant 3 km. Dans cette première portion je me fais un peu dépassé, je reste à l’écoute de mon alarme cardio et n’essaie pas de hausser le rythme pour l’instant. Les conditions sont vraiment bonnes et permettent de tenir le rythme sans trop forcer. J’attrape un verre au ravitaillement, bois 3 gorgées en marchant puis repart : impossible de boire au verre en courrant…
La deuxième partie de la course est plus roulante même si ce n’est jamais vraiment plat. Le public est vraiment sympathique et nous encourage tout le long en proposant souvent des ravitaillements sauvages ? ! Je passe au 10km en 44’ 20’’ juste avant la fin de ma phase FC42. Mais j’arrive aussi dans une belle descente : c’est difficile de faire monter la FC sans se mettre au sprint, je prends donc un rythme plus soutenu mais pas dans la zone cardiaque cible. Par contre 2km plus loin j’arrive au pied de la cote de la Sonnaz : l’Alpe d’Huez de la course. D’accord il n’y a que 3 lacets mais le public est vraiment nombreux sur le bord de la route et c’est vraiment agréable de se sentir poussé par tout ce monde. Le haut de la côte correspond à la sortie du brouillard, au retour dui grand soleil et à une bnne augmentation de la température. Mais les 4 km qui mènent au pied du mur sont de nouveau relativement roulant et permettent de garder un bon rythme.
Enfin je passe la porte de Morat qui indique les 1450 derniers mètres, je me sens encore en jambes, il me reste assez de jus pour « faire » le dernier mur. En bas je désactive l’alarme et garde une foulée dynamique : Facile les 50 premiers mètres puis vient la montée d’acide lactique : c’est vraiment bizarre cette sensation que d’un coup tous les membres se grippent , les moouvements se font moins fluides et la respiration devient difficile…Juste après le dernier virage l’arrivée et là . JE regarde mon chrono:1’13’58. J’ai maintenant un chrono de référence pour mon prochain Morat-Fribourg en 2012.

Pour conclure je voudrais louer une dernière fois l’organisation parfaite de cettte course et l’ambiance magnifique qui y règne : A faire , à refaire et à conseiller à tous ceux qui peuvent y aller.

@+

Bravo Papadje!!! c'est un joli chrono!!!
Bon, je passe sur les 10 km en 44' en FC42.....
Bravo!

Salut papadje et merci pour ton cr !

J'ai aussi participé à Morat-Fribourg cette année, également comme préparation au marathon de lausanne.

Je m'étais fixé l'objectif suivant : les 12 premiers km à AS42 (comme je n'ai jamais fait de marathon, je voulais partir sur du 6' au km), puis les 5 derniers km en lâchant les chevaux.

Ce que je peux dire c'est qu'il est difficile, vu le parcours valloné, de garder un rythme constant et les 12 premiers km je les ai faits plutôt à 5'20-5'30/km, tout en restant toutefois en dessous des 80 % FCM, ce qui est plutôt rassurant en vue du marathon.

Sinon, c'était pas facile de constamment se faire rattraper par plein de monde et de se dire qu'on ne peut pas accélérer, qu'il faut être raisonnable en vue du marathon. Et c'est encore pire quand il y a le bloc parti 3 min après toi qui te rattrape

Quoi qu'il en soit, j'ai accéléré au km 12, donc pile au bas de la fameuse montée de La Sonnaz. et là, quel plaisir d'être encore tout pimpant et de pouvoir accélérer dans cette côte alors que la moitié des coureurs marche et que l'autre souffle comme des boeufs !

Donc j'ai pu me faire plaisir les 5 derniers km, avec notamment le km 16 en 4'.

Résultat final : 1h29' mais avec pas mal de réserve, contre 1h24 il y a 2 ans pour ma première participation.

Mon fils de 15 mois a terminé la course avec moi. J'espère qu'on le verra sur le finisher clip Ca existe ça aussi en France, les arrivées filmées ??

En tous cas Morat-Fribourg reste une très belle course, hyper populaire (plus de 10'000 participants cette année). C'est une grande classique dans le paysage sportif suisse. Et comme on est en Suisse, tout est super bien organisé et les gens sont sympas

Merci de faire de la pub pour cette course et on se croisera peut-être à la fin du mois à Lausanne !

4'17 demoyenne avec 300m de deniv et une course en retenu .....tout est dit .....

Jolie course préparatoire ! Je crois que ton record va exploser à Lausanne ! Bonne continuation...

J'avais dit que je ne relirai plus de CR d'avion !!!

Rien que ça "Je passe au 10km en 44’ 20’’ juste avant la fin de ma phase FC42", arrggghhhhhh..... Mais vous faites comment les gars ? Vous avez des jambes bioniques ?

En tout cas, un grand bravo et bonne chance pour le marathon, mais je vois que tu as mis toutes les chances de ton côté !
Tu vises quel objectif pour le marathon ??