La foulée cubzacaise - 10 km

A l'origine, j'ai préparé la foulée cubzacaise (10 km) pour retrouver le plaisir de courir après ma baisse de motivation et d'assiduité à l'entrainement post marathon de Paris. Mon plan s'est d'ailleurs plutôt bien déroulé jusqu'à la semaine dernière où une séance de VMA de 2*10*200 m'a causé une douleur sourde au genou droit. 10 jours d'arrêt plus tard, cette gêne a complètement disparu. Pourtant, à la veille de la course, je suis dans l'idée de ne pas y participer, afin d'être sûr de mon complet rétablissement...

Et puis, parfois, il en faut peu pour changer d'avis sur un coup de tête. Pour moi, ce fut une discussion samedi soir avec mon voisin Olivier à qui j'avais parlé de cette course:

Lui : "Tu vas courir demain ?"
Moi : 'Euh, oui... (c'est sorti tout seul! Je pensais effectivement faire juste une petite sortie dimanche matin avec ma chérie )
Lui : ' Je me suis inscrit. Si tu veux on y va ensemble ?"
Moi : (Je reconnecte tous les éléments. Il me parle de la foulée cubzacaise! ) "D'accord ! Tu prévois de courir en combien?"
Lui : "41 ou 42 minutes".
Moi : "Ah... Tu m'attendras alors! "

Dimanche 28 août. Nous voilà donc arrivés au jour J. L’organisation est à la bonne franquette, nous retirons nos dossards. Pas de puce, ni moyen de chronométrage sophistiqué, on est là en famille.

Fleur au fusil, nous n'avons pas la moindre idée du parcours de cette course qui s'annonce énorme... 79 participants! Olivier et moi nous échauffons pendant un petit 1/4 d'heure. Puis, à quelques minutes du départ, l’organisateur annonce la couleur : Parcours vallonné « plus difficile que l’année dernière » avec une côte certes courte (100 mètres environ) mais à 18%... et à monter 2 fois ! J'en ai déjà les pattes sciées rien que d'y penser. Mon objectif de chrono à ... 53' (j'en vois qui rigolent derrière! ) est à mettre de coté pour le moment.

Allez, tant pis, autant profiter de la journée: il fait un temps magnifique, les bords de Garonne sont vraiment agréables, ce sera une belle "promenade".

L'organisateur donne le départ. Après quelques centaines de mètres, Olivier s'envole déjà... Pour ma part, je prends un petit train de 4 coureurs que je ne quitterai plus jusqu’à l’arrivée. Sur les premiers kilomètres, mon Garmin m’indique que nous sommes sur un rythme de 5’15 à 5’20 du km. Je tiens mon AS10… Les coureurs autour de moi sont habitués du parcours, d’ailleurs heureusement pour eux parce que même si le parcours est bien balisé, il n’y a aucune borne kilométrique, à quelques exceptions près, le long du parcours!

La fréquence cardiaque est élevée - aux alentours de 180 - mais même si les sensations ne sont pas agréables - cela me fait toujours ça sur 10 km - je tiens le coup.

Arrive donc le 3ème kilomètre et sa fameuse côte à 18%... Maintenant je comprends ce que signifie l'expression foncer droit dans le mur! Heureusement que la montée ne dure pas 3 bornes... Bref, en réduisant la foulée, la difficulté passe enfin - on se retrouvera au 8ème, avec les jambes un peu lourdes! - et la bonne nouvelle c'est qu'après la montée, il y a une descente !

Et l'on repart pour une boucle. Au 5ème, je m'arrête au ravitaillement pour boire. La chaleur commence à peser et je me dit qu'il vaut mieux ne pas être complètement cuit pour attaquer de nouveau le "mur de l'atlantique" du 8ème kilomètre!!!

Le rythme reste bon et plutôt régulier, prouvant une nouvelle fois s'il le fallait que les plans d'entrainement de Gilles sont vraiment bien construits ! Et pourtant je les ai maudites mes séances d'AS10 !
La côte à 18% arrive de nouveau. Mes camarades course et moi même la franchissons avec quelques grimaces mais ça y est, le plus dur est passé! Au prix de quelques litres de sueur mais ça y est nous redescendons vers l'ultime partie de la course.

Dans le dernier kilomètre, j’aperçois au loin ma chérie ainsi que la femme et les enfants d’Olivier qui sont venus nous encourager ! Ca fait plaisir de les voir. J’accélère l’allure pour attaquer la dernière boucle de 500 m avant l’arrivée. Le coureur devant moi lance un sprint dans la dernière ligne droite. Je le suis et franchis l’arrivée dans son aspiration !

Mon chrono indique 54'48" pour 10,1 km (données Garmin, en attente du classement officiel). Olivier est là... cela fait "à peine" 10 minutes qu'il est arrivé !

Au final, je tire de ce résultat pas mal d'enseignements:
- Le principal: Je n'ai eu aucune douleur au genou. Je pense avoir fait le bon choix en remplaçant mes Kayano 16 qui ont quasiment 9 mois et plus de 1 000 km par mes Kayano 17 avec lesquelles j'avais juste fait 2 sorties auparavant.
- J'ai réussi à tenir un rythme globalement régulier tout au long de la course.
- Avec une FC moyenne à 181 pour une FCM à 190 (nouvelle FCM mesurée hier), je suis plus que satisfait de ma résistance à un effort d'une telle intensité.
- Sur du plat, je pense que j'ai les 53' dans les pattes.

Une belle journée quoi.

Félicitation pour ta course, j’espère faire tout aussi bien quand ça sera mon tour
Peut être que je la ferai l'année prochaine quand j'aurai un peu plus d'entrainement.

Bravo ,

eh ouais

bravo

tu n'étais pas motivé

mais tu devais être super content à larrivée

a+

laurent

super récit que tu nous a fait!!
ça donne envie!

Bien agréable à lire comme récit ! En tout cas félicitations, de mon coté avec une FCM à 186 je sais pas si je tiendrai la moyenne à 176-177 lors de mon prochain 10km (samedi à Lille) !

Si ca vaut le coup, je m'essaierai à la prose pour raconter

Bon entraînement et a+