Meneur d’allures, cela n’arrive pas qu’aux autres
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Meneur d’allures, cela n’arrive pas qu’aux autres a été créé par Run, reporter, run…
Posted il y a 13 ans 5 mois #104465
Qui aurait cru un jour que je serais meneur d’allure ? Moi-même, je ne l’avais jamais imaginé, pensant que c’était une tache qui incomberait à Dominique Chauvelier et sa bande du club Endurance 72. Et bien non, cela n’arrive pas qu’aux autres !
Lorsque l’on me la proposé, j’ai eu un premier reflexe, c’est de dire non ! j’étais flatté que l’on pense à moi, mais il devait y avoir une erreur de casting ? En y réfléchissant, je termine l’an dernier en 1h 24’ et l’on me demande d’accompagner sur 1h 45’ j’ai de la marge, alors pourquoi pas ? Devant mon enthousiasme soudain, l’organisation me charge de recruter deux autres meneurs, le 1h 30 et le 2h. Je me tourne tout naturellement vers mon club, le Nanterre Athletic Club. Je trouve sans problème mes deux partenaires.
Nous récupérons nos tenues la veille de la course, un package comprenant chaussures, short, t-shirt et maillot manches longues. Certains de mes collègues appréhendaient de partir sur une course avec une paire de chaussures neuves. Mais les New Balance MR 829 ont une grande qualité, c’est que l’on se sent bien tout de suite, alors vogue la galère…
Tous en scène !
Dimanche matin, sept heures dans le bois de Boulogne il y a foule et pour cause, 4000 coureurs sont attendus pour cette troisième édition de la course Paris - Saint-Germain-en-Laye. Après avoir salué les amis, direction les coulisses pour enfiler mon costume de scène. Un sac à dos, avec un grand étendard qui culmine à 2 m 50 sur lequel est censé être marqué 1h 45, sauf que le mien a eu une erreur de flockage, il est estampillé 1h 24, sic…
Je fais le choix de ne pas m’échauffer pour ne pas partir trop vite, je dois suivre un rythme de 5’ 15’’ au kilomètre. Pour m’aider, j’ai un timer qui sonne tous les 5’ 15’’ me permettant d’ajuster mon retard ou avance éventuelle. J’ai préparé également une tablette sur laquelle sont indiqués tous les temps de passages. Si avec ça je ne n’y arrive pas, je veux bien manger mon drapeau !
8h 05 c’est parti, nouveauté cette année, il y a trois vagues, je suis dans la deuxième, nous sommes nombreux, mais il y règne une bonne ambiance, les gens semblent décontractés. Je passe le premier kilo avec 30 secondes d’avance, il va falloir être vigilant, c’est l’emballage du départ. Je discute beaucoup avec les coureurs de mon groupe je leur explique ma stratégie de course « nous n’allons pas avoir une allure linéaire, notre moyenne va volontairement chuter dans les deux côtes et nous compenserons dans les descentes ». Le message semble passer, je préviens que la côte tant redoutée est aux 3,2 km qu’il s’agit véritablement d’un mur que nous allons grimper en rythme. Les questions fusent, « pensez-vous que je puisse tenir ce rythme », « la côte est plus dure que celle de Paris-Versailles », etc.
La grande ascension
Nous y voilà, au pied de notre Everest, je rassure mes troupes, « raccourcissez votre foulée, et tirez sur les bras » le groupe reste compact, c’est dans un silence religieux que nous effectuons notre ascension…
Arrive la moitié de course, mon groupe est encore conséquent, mais il y a beaucoup de nouvelles têtes, certains « anciens » ont jeté l’éponge ou au contraire mis en confiance, ils tentent le baroud en solo.
Le deuxième tiers de course est bucolique, nous sommes en bord de Seine, ce n’est pas pour rien que les peintres impressionnistes y ont puisé leur inspiration. Revers de la médaille, la route est plus étroite, poussiéreuse et par moments il est difficile de respirer.
Il faut rester vigilant, en garder sous les semelles pour la deuxième ascension, celle-ci étant moins raide mais plus longue, c’est le moment de s’hydrater et de prendre un gel pour ceux qui en ont. J’avais dans la poche quelques gels Mulebar Strawberry pour les « défaillants », ils ont trouvé preneur mais plus par gourmandise que réelle hypoglycémie.
C’est maintenant que la partie se gagne, nous sommes sur le pont juste en dessous des terrasses de Saint-Germain. J’ordonne à mes amis d’un jour, de se concentrer sur moi, de ne penser à rien d’autres, je leur demande aussi de se regrouper pour former un peloton compact. Je leur parle sans cesse, les galvanise. C’est tous ensemble que nous allons franchir la ligne d’arrivée. Je vous ai promis 1h 45 et je respecterai mon contrat, en avant…
La ligne est franchie, j’ai à mon chrono, 1h 44’ 51’’. Je stoppe sur la ligne pour accueillir le peloton, et tape les mains des arrivants. À plusieurs reprises des gens viennent me féliciter pour la cadence. Ils ont le sourire, la satisfaction du travail accompli, mais ce n’est rien à côté de ma joie, je viens de partager un grand moment, une belle expérience !
Retrouvez cet article dans son contexte sur le blog : runreporterrun.wordpress.com/
Lorsque l’on me la proposé, j’ai eu un premier reflexe, c’est de dire non ! j’étais flatté que l’on pense à moi, mais il devait y avoir une erreur de casting ? En y réfléchissant, je termine l’an dernier en 1h 24’ et l’on me demande d’accompagner sur 1h 45’ j’ai de la marge, alors pourquoi pas ? Devant mon enthousiasme soudain, l’organisation me charge de recruter deux autres meneurs, le 1h 30 et le 2h. Je me tourne tout naturellement vers mon club, le Nanterre Athletic Club. Je trouve sans problème mes deux partenaires.
Nous récupérons nos tenues la veille de la course, un package comprenant chaussures, short, t-shirt et maillot manches longues. Certains de mes collègues appréhendaient de partir sur une course avec une paire de chaussures neuves. Mais les New Balance MR 829 ont une grande qualité, c’est que l’on se sent bien tout de suite, alors vogue la galère…
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Dimanche matin, sept heures dans le bois de Boulogne il y a foule et pour cause, 4000 coureurs sont attendus pour cette troisième édition de la course Paris - Saint-Germain-en-Laye. Après avoir salué les amis, direction les coulisses pour enfiler mon costume de scène. Un sac à dos, avec un grand étendard qui culmine à 2 m 50 sur lequel est censé être marqué 1h 45, sauf que le mien a eu une erreur de flockage, il est estampillé 1h 24, sic…
Je fais le choix de ne pas m’échauffer pour ne pas partir trop vite, je dois suivre un rythme de 5’ 15’’ au kilomètre. Pour m’aider, j’ai un timer qui sonne tous les 5’ 15’’ me permettant d’ajuster mon retard ou avance éventuelle. J’ai préparé également une tablette sur laquelle sont indiqués tous les temps de passages. Si avec ça je ne n’y arrive pas, je veux bien manger mon drapeau !
8h 05 c’est parti, nouveauté cette année, il y a trois vagues, je suis dans la deuxième, nous sommes nombreux, mais il y règne une bonne ambiance, les gens semblent décontractés. Je passe le premier kilo avec 30 secondes d’avance, il va falloir être vigilant, c’est l’emballage du départ. Je discute beaucoup avec les coureurs de mon groupe je leur explique ma stratégie de course « nous n’allons pas avoir une allure linéaire, notre moyenne va volontairement chuter dans les deux côtes et nous compenserons dans les descentes ». Le message semble passer, je préviens que la côte tant redoutée est aux 3,2 km qu’il s’agit véritablement d’un mur que nous allons grimper en rythme. Les questions fusent, « pensez-vous que je puisse tenir ce rythme », « la côte est plus dure que celle de Paris-Versailles », etc.
La grande ascension
Nous y voilà, au pied de notre Everest, je rassure mes troupes, « raccourcissez votre foulée, et tirez sur les bras » le groupe reste compact, c’est dans un silence religieux que nous effectuons notre ascension…
Arrive la moitié de course, mon groupe est encore conséquent, mais il y a beaucoup de nouvelles têtes, certains « anciens » ont jeté l’éponge ou au contraire mis en confiance, ils tentent le baroud en solo.
Le deuxième tiers de course est bucolique, nous sommes en bord de Seine, ce n’est pas pour rien que les peintres impressionnistes y ont puisé leur inspiration. Revers de la médaille, la route est plus étroite, poussiéreuse et par moments il est difficile de respirer.
Il faut rester vigilant, en garder sous les semelles pour la deuxième ascension, celle-ci étant moins raide mais plus longue, c’est le moment de s’hydrater et de prendre un gel pour ceux qui en ont. J’avais dans la poche quelques gels Mulebar Strawberry pour les « défaillants », ils ont trouvé preneur mais plus par gourmandise que réelle hypoglycémie.
C’est maintenant que la partie se gagne, nous sommes sur le pont juste en dessous des terrasses de Saint-Germain. J’ordonne à mes amis d’un jour, de se concentrer sur moi, de ne penser à rien d’autres, je leur demande aussi de se regrouper pour former un peloton compact. Je leur parle sans cesse, les galvanise. C’est tous ensemble que nous allons franchir la ligne d’arrivée. Je vous ai promis 1h 45 et je respecterai mon contrat, en avant…
La ligne est franchie, j’ai à mon chrono, 1h 44’ 51’’. Je stoppe sur la ligne pour accueillir le peloton, et tape les mains des arrivants. À plusieurs reprises des gens viennent me féliciter pour la cadence. Ils ont le sourire, la satisfaction du travail accompli, mais ce n’est rien à côté de ma joie, je viens de partager un grand moment, une belle expérience !
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- Book59
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Réponse de Book59 sur le sujet Re: Meneur d’allures, cela n’arrive pas qu’aux autres
Posted il y a 13 ans 5 mois #104481
Bravo pour ta 1ère en tant que meneur d'allure
par Book59
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- Azaer
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Réponse de Azaer sur le sujet Re: Meneur d’allures, cela n’arrive pas qu’aux autres
Posted il y a 13 ans 5 mois #104484
Et tu viens de battre ton record!
Merci à toi de nous faire vivre la vie de meneur d'allure, c'est un point du vue rare et intéressant.
Merci à toi de nous faire vivre la vie de meneur d'allure, c'est un point du vue rare et intéressant.
par Azaer
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Réponse de Run, reporter, run… sur le sujet Re: Meneur d’allures, cela n’arrive pas qu’aux autres
Posted il y a 13 ans 5 mois #104486
Merci pour vos encouragements, ce fut une belle expérience. Comme cela c'est bien passé, on m'a proposé de le faire sur Paris-Versailles. Mais c'est à voir avec ma préparation pour le marathon d'Amsterdam le 16 octobre.
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