Tactique de course

Comment optimiser sa course au marathon?
Je pense ne pas me tromper en disant qu'il faut produire un effort le plus constant possible sur la durée de la course (toute accélération « coûtant » cher en énergie, il suffit de regarder comment la conso en l/km de ma voiture s'envole dès que j'appuie sur le champignon ! ). Ce principe étant posé, comment l'appliquer aux réalités d'un marathon ?
On lit à droite à gauche, qu'il vaut mieux un léger négative split du fait de la surconsommation d'énergie pour « mettre la machine en marche ».
Mais n'est-ce pas contradictoire avec le phénomène de dérive cardiaque ? Déjà à allure constante, la FC a tendance à monter en fin de parcours, si en plus on doit accélérer, ça fait une courbe de FC qui est loin d'être plate et cela ne me parait pas optimal.
Autre question, comment gérer les passages difficiles : supposons un marathon avec la moitié en montée et l'autre en descente. Si je cours à FC constante, je vais perdre beaucoup de temps dans les montées. La bonne logique voudrait que je « force » un peu dans les montées pour ne pas perdre trop de temps, quitte à lever le pied dans les descentes pour récupérer un peu. Donc accepter que ma FC passe au-dessus de mon objectif pour la montée et profiter des descentes pour la faire descendre en dessous.
L'analyse est-elle correcte ? Et si oui, comment savoir comment doser ?
NB : Je pose toutes ces questions d'un point de vue théorique car en pratique, je me fie à mes sensations pour adapter mon allure !

Concernant ta premiére question relative au négatif split, en fait il faut essayer d'être le plus régulier possible sur ton marathon. Ensuite ce n'est que sur les derniers kms que l'on peut essayer d'augmenter légérement l'allure, quand on se sent bien. En efait le négatif split n'est pas rechercher au départ. Part sur l'idée de garder une allure réguliére du début à la fin
Concernant la gestion des montées et descentes, il est préférable de ralentir légérement l'allure en montée et pouvoir ensuite relancer sur le plat ou en descente. Tu dépenseras moins d'energie à rattrapper ton "retard" en descente, que de vouloir maintenir l'allure en montée

Ce serait bien sur une mauvaise idée que d'accélérer l'allure dans les montées.
Il est plus bénéfique de réduire son allure de 1.5kmh dans une cote car dans la descente, tu peux assez facilement (dans l'hypothèse ou tu as su bien gérer la montée) augmenter ton allure de 1.5kmh.
Et en plus, tu n'auras pas trop de variation de FC, donc plus régulier à ce niveau là, donc moins de fatigue engendrée.
Et comme le dit gilles, on ne prend pas un départ avec dans l'idée de faire un négative Split. Ou alors, c'est qu'au premier semi, on le passe à son allure footing.
Bonne préparation.

OK compris sur le negative split.
Ma question manquait sur les montées/descentes manquait de précision:
je voulais savoir s'il fallait réduire l'allure au point de garder une FC constante ou s'il valait mieux réduire un peu moins quitte à faire monter sa FC et si oui de combien?
(Faut-il mieux se fier à son allure qu'à la FC et diminuer de 1.5km/h dans une montée ? Mais alors se pose la question de l'intensité de la montée, c'est pour cela qu'il me semblait plus logique de raisonner en FC).
Exemple, je cours à 14km/h (AS42) à 160 bpm. Tout est plat et je garde bien le rythme. Une montée arrive. Si je veux garder mes 160 bpm, cela me fait ralentir à 11km/h. Si je veux garder mon allure je monte à 180 bpm. (Je ne sais pas si mon exemple est crédible).
D'après Rachel, la bonne allure serait 12.5km/h, j'aurais plutôt tendance à raisonner en bpm et dire qqc comme j'accepte de monter temporairement à 170 bpm pour passer la difficulté sans perdre trop de temps, mais sans me cramer non plus (en me fixant mon rythme cardiaque du semi comme limite haute par exemple). Mais peut-être n'y a-t-il pas en théorie de bonne allure à adopter ?

Moi je te parlais de 1.5kmh, c'était bien entendu un exemple.
Une bonne montée sur un marathon doit ce gérer "intelligemment". Pour moi, si tu te fixe 160 (autre exemple) pour ton allure marathon, cela doit être également le cas lorsque tu aborde cette difficulté.
Maintenant, si tu fais un marathon très vallonné style celui du Ballon d'Alsace, il est évident que le chrono ne rentre pas dans les priorités. Si tu dois "franchir" 3/4 grosses bosses, le fait de réduire ton allure (du au maintien de ta FC), même de 3kmh sur 3/4 * 200m, cela ne va pas provoquer de gros dégâts.
Au contraire, ton coeur qui n'aura jamais été amener dans le rouge, pourra entre régulier plus longtemps.
Pour mon premier marathon, j'avais procédé un peu comme ça. Sans cardio ok, mais sur les rares difficultés (Marathon de Vannes peut être 3 bosses), je réduisais volontairement l'allure pour justement éviter d'être essoufflé en haut de celles ci. Je pense que ça m'a permis de ne jamais être dans le rouge.
Je pense même que, quelque part, çà peut être bénéfique sur semi et 10kms...

Prudence est mere de surete !

merci pour le conseil