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Bienvenue et bon marathon
par rycker
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Bienvenue sur le.forum
Et m@&€ù pour ton marathon
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par RunningZap
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- petit pierre
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Hé bien j'ai toujours eu envie de faire un marathon. Mais ça me paraissait pas spécialement accessible. Je mesure 1m80 pour 90kg et j'ai des cuisses comme des baobabs. Pratiquant le foot en district j'ai eu une période de moins bien (entrainement faible à cause du taf et pas de place dans l'équipe). J'ai donc couru pour me re-préparer, vider ma tête de ma frustration.
Alignant des 10km puis 15 puis 20 de façon de plus en plus honorableje me suis dit que rien n'était inaccessible. Je me suis mis pour objectif de devenir au moins une fois marathonien.
J'ai donc intensifié mes sorties en nombre et en distance. J'ai couru donc sans prépa. Juste des 15 à 18 km, 4, 5 voire 6 fois dans la semaine.
J'ai décidé de suivre la prépa d'une personne de ce site
www.conseils-courseapied.com/ltp/duga83/...es-entrainement.html
que je remercie.
N'ayant ni podo ni montre gps ou cardio, ni non plus l'envie de 'astreindre à suivre à la lettre les séances, je me suis borné à faire du fractionné quand les séances de duga 83 en était, des séances longues quand s'en était et des courtes et intensives d'autres fois. J'ai aussi aligné en plus des séances de cotes. Autant dire que la prépa de duga 83 n'a pas été respecté à la lettre.
Voila pour ma prépa et la petite histoire. Je suis archi motivé bien que réduit au repos depuis 2semaines et demi pour une contracture du jumeau externe gauche. J'ai recouru hier 6.6km en 32'. C'est à 3'30 de mon record sur ce parcours mais ça me rassure amplement.
Alors suis-je un doux dingue ? Je pense qu'en tout cas ça fait un peu touriste et j'ai quasi honte d'écrire ça.
Alignant des 10km puis 15 puis 20 de façon de plus en plus honorableje me suis dit que rien n'était inaccessible. Je me suis mis pour objectif de devenir au moins une fois marathonien.
J'ai donc intensifié mes sorties en nombre et en distance. J'ai couru donc sans prépa. Juste des 15 à 18 km, 4, 5 voire 6 fois dans la semaine.
J'ai décidé de suivre la prépa d'une personne de ce site
www.conseils-courseapied.com/ltp/duga83/...es-entrainement.html
que je remercie.
N'ayant ni podo ni montre gps ou cardio, ni non plus l'envie de 'astreindre à suivre à la lettre les séances, je me suis borné à faire du fractionné quand les séances de duga 83 en était, des séances longues quand s'en était et des courtes et intensives d'autres fois. J'ai aussi aligné en plus des séances de cotes. Autant dire que la prépa de duga 83 n'a pas été respecté à la lettre.
Voila pour ma prépa et la petite histoire. Je suis archi motivé bien que réduit au repos depuis 2semaines et demi pour une contracture du jumeau externe gauche. J'ai recouru hier 6.6km en 32'. C'est à 3'30 de mon record sur ce parcours mais ça me rassure amplement.
Alors suis-je un doux dingue ? Je pense qu'en tout cas ça fait un peu touriste et j'ai quasi honte d'écrire ça.
par petit pierre
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- Amenhi
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Tu dois avoir une certaine résistance physique à la blessure car avec tout ce que tu as fait ça m'étonnes presque que tu n'ai qu'une contracture !
Mais bon on est tous plus ou moins passé par là et la prépa outre son caractère un peu militaire a quand un objectif précis progresser tout en évitant les blessures. Si elle est bien menée bien sûr. (quand je dis bien mené ne veut pas dire la suivre à la lettre mais rester dans l'esprit des séances proposées en terme de volume et intensité)
Moi c'est ce qui m'a plu. Courir peut ne pas aboutir à la blessure contrairement à ce que j'ai expérimenté de plusieurs fois par le passé.
Cependant, je te souhaite un bon rétablissement et de finir ton premier marathon !
Mais bon on est tous plus ou moins passé par là et la prépa outre son caractère un peu militaire a quand un objectif précis progresser tout en évitant les blessures. Si elle est bien menée bien sûr. (quand je dis bien mené ne veut pas dire la suivre à la lettre mais rester dans l'esprit des séances proposées en terme de volume et intensité)
Moi c'est ce qui m'a plu. Courir peut ne pas aboutir à la blessure contrairement à ce que j'ai expérimenté de plusieurs fois par le passé.
Cependant, je te souhaite un bon rétablissement et de finir ton premier marathon !
par Amenhi
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- petit pierre
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Merci Amenhi.
Je vais tout faire pour parvenir à finir ce marathon. J'ai déjà hâte d'y être.
Je ferai une petit cr si les urgences autorisent une connexion.
Je vais tout faire pour parvenir à finir ce marathon. J'ai déjà hâte d'y être.
Je ferai une petit cr si les urgences autorisent une connexion.
par petit pierre
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- petit pierre
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Bon et bien voila!
Le marathon a pris fin cet après midi. A quelle heure je ne sais pas. Plus trop de lucidité à l'arrivée.
J-1 : Après avoir eu une réunio le matin pour mon travail estival, je rentre chez mes parents. Toute la famille est là, repas copieux (préfous, frites, filet mignon, salde de fruits, gateau breton et mousse au chocolat. Merde. Je mange mes pâtes et mon escalope de dinde accompagnées d'une non moins fameuse banane. Je m'amuse des vannes de mes frères. "pas aml les frites Pierre ! Ah excuse !. Tu es sur que tu n'en veux pas? La mousse est pas terrible je suis obligé de me forcer."
Une légère pression m'envahit. Elle disparait lors de la réception du dossard.
Je loge chez des amis à Nantes. le raps du oir ne varie pas, excepté une petite part de gatosport en dessert. Une très bonne nuit. Je dors comme un loir.
Jour J, H- 3. Petit dej : gatosport, menthe à l'eau. Départ. On est dimanche les transports en commun sont limités. 1/2h d'attente à l'arrêt de bus. Je commence la boisson d'attente. C'est dégueu.
H-0.75, j'arrive à la cathédrale de Nantes, lieu du départ avec mon amie (en béquilles). Elle sera ma consigne perso. Après une petite vidange, nous nous sommes assis sur les marches de la cathédrale (pour rechercher la protection du bon dieu ).
H-0.25 seconde vidange. La boisson d'attente descend vite. Puis échauffement.
Mon père me rejoint pour me supporter. L'émotion me gagne.
Heure H départ. Je cherche à ne pas partir trop vite. Base 4h30 alors il faut pas s'emballer. Pas de 1er kilo, je l'ai raté. 2ème kilo en 12'30. Un poil rapide mais je me sens plutôt bien. Après j'ai craqué. Il me manquait des repères au kilo. Ca doit être pratique une montre gps .
Je discute un peu à gauche à droite. Je rencontre des compatriotes challandais. Ils sont expérimentés. Incapables de les suivre alors qu'ils sont partis pour 4h30, je les double. je suis Charlie (déguisé façon Ou est charlie ? ). Ce fumier prend tous les encouragements.
Je bois régulièrement (une gorgée tous les kilo, plus ou moins grande) et je ne saute aucun ravito.
Le parcours sort du centre ville pour aller dans une zone entre le kilo 15 et le kilo 27. Au kilo 15 je laisse un message à ma copine. les jambes commencent à durcir un peu mais tout va bien. Quel parcours pénible. Il y a très peu de public, de grandes lignes droites. Alors que je passe le kilo 25 le parcours biffurque. Je me retourne et voit passer le premier qui bifurque vers le kilo 35. Arghh quel rythme. Au kilo 27 je vois mon amie et des copains. Une blague, un petit "j'en chie" et ça continue. Au 28 je revoie mon père. Ca fait du bien ces petits moments. La tension et la fatigue me gagne. Chacune de ces rencontres me donne envie de pleurer.
On continue. Au kilo 31 j'encourage pour la énème fois un coureur à la dérive. Je lui file mon avant dernier gel. Au 32-33 c'est mort. Je courais depuis environ 4 à 5 kilo en souffrant un peu. Je ne voulais pas m'arrêter avant le 30ème. Là les mollets et les cuisses sont dures comme du bois. Je crois que j'ai mangé le mur au 25ème. Le semi en 2h03, c'était bien trop rapide.
Jusqu'au 35ème (avant dernier ravito, je marche. Je bois tout ce que je peux jusqu'à épuisement des réserves. J'en bave. J'accroche un collègue de souffrrance peu avant le 35ème et je m'arrête au ravito. Je remplis tout, je prends un morceau de banane et deux quartiers d'orange. A partir de là c'est course, marche course marche. Les pulses ne descendent plus. En tout cas c'est mon impression. On sent que c'est la fin. Les bénévoles commencent à plier leurs chaises. Les encouragement continuent "c'estbientôt la fien, faut pas lâcher". Tu parles. Plutôt crever que lâcher maintenant.
Le passage du kilo 40 est super. Toujours en souffrance mais la fin est proche. Le 41 se passe, je commence à sentir les larmes, sentant que je vais le faire. Après le 41 mon père est là, il me mitraille. Ca y est de nouvelles petites larmes. Les jambes reviennent. Plus question de marcher. Les 195 dernier mètres sont une allée de larmes. C'est super. Après pendant 1/2h j'ai cru que j'allais mourir. Merci aux kinés, ça fait pas de mal. ENcore quelques sanglots lorsque ma copine me rejoint. La médaille est là, je l'ai fait.
La première bière, belge qui plus est, est sublime. A l'heure ou j'écris ce CR, j'en savoure une deuxième après une sieste d'une heure.
J'ai vraiment eu mal. Je ne pensais pas avoir un jour autant mal. Pourtant je savais que j'y arriverais. Et c'est fait. Merci aux bénévoles et à chaque personne qui m'a encouragé. Ca fait un bien fou. J'ai essayé de remercier à chaque fois chaque personne par un geste de la main ou un petit merci.
Le marathon a pris fin cet après midi. A quelle heure je ne sais pas. Plus trop de lucidité à l'arrivée.
J-1 : Après avoir eu une réunio le matin pour mon travail estival, je rentre chez mes parents. Toute la famille est là, repas copieux (préfous, frites, filet mignon, salde de fruits, gateau breton et mousse au chocolat. Merde. Je mange mes pâtes et mon escalope de dinde accompagnées d'une non moins fameuse banane. Je m'amuse des vannes de mes frères. "pas aml les frites Pierre ! Ah excuse !. Tu es sur que tu n'en veux pas? La mousse est pas terrible je suis obligé de me forcer."
Une légère pression m'envahit. Elle disparait lors de la réception du dossard.
Je loge chez des amis à Nantes. le raps du oir ne varie pas, excepté une petite part de gatosport en dessert. Une très bonne nuit. Je dors comme un loir.
Jour J, H- 3. Petit dej : gatosport, menthe à l'eau. Départ. On est dimanche les transports en commun sont limités. 1/2h d'attente à l'arrêt de bus. Je commence la boisson d'attente. C'est dégueu.
H-0.75, j'arrive à la cathédrale de Nantes, lieu du départ avec mon amie (en béquilles). Elle sera ma consigne perso. Après une petite vidange, nous nous sommes assis sur les marches de la cathédrale (pour rechercher la protection du bon dieu ).
H-0.25 seconde vidange. La boisson d'attente descend vite. Puis échauffement.
Mon père me rejoint pour me supporter. L'émotion me gagne.
Heure H départ. Je cherche à ne pas partir trop vite. Base 4h30 alors il faut pas s'emballer. Pas de 1er kilo, je l'ai raté. 2ème kilo en 12'30. Un poil rapide mais je me sens plutôt bien. Après j'ai craqué. Il me manquait des repères au kilo. Ca doit être pratique une montre gps .
Je discute un peu à gauche à droite. Je rencontre des compatriotes challandais. Ils sont expérimentés. Incapables de les suivre alors qu'ils sont partis pour 4h30, je les double. je suis Charlie (déguisé façon Ou est charlie ? ). Ce fumier prend tous les encouragements.
Je bois régulièrement (une gorgée tous les kilo, plus ou moins grande) et je ne saute aucun ravito.
Le parcours sort du centre ville pour aller dans une zone entre le kilo 15 et le kilo 27. Au kilo 15 je laisse un message à ma copine. les jambes commencent à durcir un peu mais tout va bien. Quel parcours pénible. Il y a très peu de public, de grandes lignes droites. Alors que je passe le kilo 25 le parcours biffurque. Je me retourne et voit passer le premier qui bifurque vers le kilo 35. Arghh quel rythme. Au kilo 27 je vois mon amie et des copains. Une blague, un petit "j'en chie" et ça continue. Au 28 je revoie mon père. Ca fait du bien ces petits moments. La tension et la fatigue me gagne. Chacune de ces rencontres me donne envie de pleurer.
On continue. Au kilo 31 j'encourage pour la énème fois un coureur à la dérive. Je lui file mon avant dernier gel. Au 32-33 c'est mort. Je courais depuis environ 4 à 5 kilo en souffrant un peu. Je ne voulais pas m'arrêter avant le 30ème. Là les mollets et les cuisses sont dures comme du bois. Je crois que j'ai mangé le mur au 25ème. Le semi en 2h03, c'était bien trop rapide.
Jusqu'au 35ème (avant dernier ravito, je marche. Je bois tout ce que je peux jusqu'à épuisement des réserves. J'en bave. J'accroche un collègue de souffrrance peu avant le 35ème et je m'arrête au ravito. Je remplis tout, je prends un morceau de banane et deux quartiers d'orange. A partir de là c'est course, marche course marche. Les pulses ne descendent plus. En tout cas c'est mon impression. On sent que c'est la fin. Les bénévoles commencent à plier leurs chaises. Les encouragement continuent "c'estbientôt la fien, faut pas lâcher". Tu parles. Plutôt crever que lâcher maintenant.
Le passage du kilo 40 est super. Toujours en souffrance mais la fin est proche. Le 41 se passe, je commence à sentir les larmes, sentant que je vais le faire. Après le 41 mon père est là, il me mitraille. Ca y est de nouvelles petites larmes. Les jambes reviennent. Plus question de marcher. Les 195 dernier mètres sont une allée de larmes. C'est super. Après pendant 1/2h j'ai cru que j'allais mourir. Merci aux kinés, ça fait pas de mal. ENcore quelques sanglots lorsque ma copine me rejoint. La médaille est là, je l'ai fait.
La première bière, belge qui plus est, est sublime. A l'heure ou j'écris ce CR, j'en savoure une deuxième après une sieste d'une heure.
J'ai vraiment eu mal. Je ne pensais pas avoir un jour autant mal. Pourtant je savais que j'y arriverais. Et c'est fait. Merci aux bénévoles et à chaque personne qui m'a encouragé. Ca fait un bien fou. J'ai essayé de remercier à chaque fois chaque personne par un geste de la main ou un petit merci.
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