la corrida de Loches samedi 27 novembre

salut les coureurs
je suis en période de coupure allégée mais tout de même je ne peux manquer cet évènement local. Je n'ai participé à cette course qu'une fois l'an passé. Le parcours est de 8.1 km et présente quelques difficultés dont une grimpette de 300 mètres sur 3 paliers bien pentus qu'il faut emprunter deux fois. C'est une course fort sympathique dans le centre ville qui emprunte une partie de la vieille ville le long des remparts.L'ambiance y est conviviale.
Mais ce matin, il fait froid, et je n'ai aucune envie de mettre le nez dehors; allez allez la mère sabine, il faut se motiver, tu es une lorraine nom de nom!!! (c'est toujours ce que je me dis pour me motiver hihi)
Je m'habille bien chaudement: collant, maillot "thermique" et mon beau maillot jaune et bleu du club que j'adore , mon bonnet multicolore pour le fun, et bien entendu les gants. Hop hop hop, malgré le froid, la neige qui virevolte, il y a beaucoup de monde dans les rues, autour du départ; la course des enfants a toujours beaucoup de succès, je regarde quelques minutes mais me dépêche tout de même de m'échauffer doucement pour ne pas prendre froid. Je trottine donc 30 bonnes minutes mais je ne suis pas optimiste, pas moyen de réchauffer mes cuisses qui sont gelées et le souffle me manque. A chaque inspiration, j ai l'impression d'avaler un grand sabre qui vient perforer mes poumons glacés. Bon la lorraine, on oublie, on va rejoindre les copains sur le départ, on sautille, on se motive. Malgré le froid glacial, je constate toujours qu'il y a des cinglés qui se baladent en débardeur et mini short!!!
On papote pour éviter de cogiter et le top départ est donné; je garde la tête froide et me rappelle que je ne dois pas suivre les copains. Je reste à mon rythme même si le 1er km est toujours un peu rapide, mais le sol m'apparaît glissant alors pas d'âneries. Je le dis de suite, dés le début je ne me sens pas bien, toujours des difficultés pour respirer, je n'ai pas oublié de prendre mon traitement contre l'asthme avant de partir pourtant, mespoumons sont douloureux et puis je n'arrive pas à me faire plaisir. Première grimpette vers la porte royale, sur les pavés glissants, tout doux tout doux celle là est une vraie casse patte, elle est longue, on se calme et ça fait mal quand même.Mais qu'est ce que je fais là nom d'un chien, c'est la galère cte course. Je reprends un peu mon souffle et ça repart, j'arrive très vite au pied de celle qu'on appelle la juge de paix: 3 paliers de plus en plus pentus que je connais presque par cœur. Pour me motiver je me dis toujours que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, pas plus de 2'30 avant d'atteindre le sommet et de récupérer. Dans ma tête je sais qu'il faut regarder droit devant, monter les genoux, tirer sur les bras, mais les jambes ne veulent pas m'écouter et j'ai mal. Mais je suis en haut, les gens me doublent de plus en plus, le moral n'est pas bon.
Et dans ma tête je ne cesse de me plaindre, de râler, de me demander ce que je fiche là, j'ai envie de prendre des raccourcis, d'en finir. Encore quelques minutes de pleurnicheries et là stop, ça va bien Sabine, t'arrêtes un peu tes jérémiades, soit tu cours, soit tu joues à la pétanque, cesse de te plaindre, et fais ce que tu as à faire. Et là subitement c'est le moral qui prend le dessus, subitement je n'ai plus mal, les jambes tournent mieux, je suis déjà au pied de la juge de paix et je monte les genoux, je tire sur les bras, j'arrive en haut sans peine, à mon tour de doubler, je me sens super bien, mais il ne reste que deux km alors il faut carburer.
Je me fixe des objectifs devant moi: l'autre devant là il est toujours derrière d'habitude, qu'est ce qu'il fout là, allez hop, avalé le mec; et celle là qui rigole tout le temps et qui fiche rien, devant aussi non mais ça va pas, allez hop, je dois la bouffer toute crue. Et le tri athlète là qui fume comme un pompier et qui a la voix perpétuellement enrouée, devant aussi, je dois le rattraper. Avant ça la bleue là avec sa queue de cheval que j'ai envie de....., hop mangée, et la rouge qui essaie de garder mon rythme, croquée la nana yesssssss hihihi, je vole, j'ai plus mal, je revis.
Je regarde mon cardio pour la première fois, il me reste un peu plus d'1km et je sais que je ne battrai pas mon record de l'an passé, enfin c'est ce que je crois. Tant pis Sabine, tu dois limiter la casse. J'entends enfin les gamins qui crient mon nom (il paraît que ça a été comme ça toute la course, je ne les avais même pas entendus, pour dire), je continue, je rejoins le tri athlète fumeur, il ne se laisse pas distancer le bougre, il reste cette petite difficulté qui fait mal, mais ça passe, il souffre, je le sens, je vais l'avoir à l'usure, car moi je suis bien maintenant, j'accélère encore, il me colle, j'entends son souffle sur ma nuque, j'accélère encore. Je rejoins enfin la rigolote, sa fille lui dit que je suis derrière, qu'elle doit faire gaffe, ben tiens tu crois ça toi, attends de voir, il reste 500 mètres, je mets le paquet. Je réussis à lâcher le fumeur, la rigolote me tient tête, on arrivera ensemble sur la ligne d'arrivée. Je suis soulagée, même pas essoufflée alors que j'étais quand même à 15.5 et la rigolote n'en peut plus. Heureusement que Chéri n'est pas là, il aurait encore dit que je n'étais pas à fond et aurait eu raison. Je regarde ma montre: 43 '58. Bon pas de doute, je suis très très déçue de moi malgré les bonnes sensations arrivées bien tard. Et je suis en colère d'avoir fait moins bien que l'an passé: je ne sais pas pourquoi, je pensais avoir fait 42', donc 2' de plus, c'est énorme, c'est nul!!! je boude et rentre tête basse. Punaise mais que je suis une plaie vivante, une looseuse moi alors!
Allez on passe même pas par le ravito dans cette salle bondée et surchauffée, on rentre au bercail prendre une douche et ruminer, le pauvre Chéri va passer une mauvaise soirée.

Et distraitement, dans la soirée, je jette quand même un œil sur le chrono de l'an passé: 44'45 hihi, comme quoi !!
Allez ça me rassure tout ça, l'an prochain je ferai encore mieux même si ce genre de course n'est pas forcément ce que je préfère.
Et puis j'en tire quelques leçons, ça sert aussi à ça l'expérience!

Bon dimanche les coureurs, une chose est sûre: finie cette coupure allégée, il me reste un bon mois et demi avant ma prépa marathon pour me faire de la VMA et gagner un peu de vitesse, donc place à la piste.
Il ne sera pas dit qu'une lorraine baisse les bras aussi facilement!! c'était la pensée du jour

jolie sabine, tu bats ton record sans avoir préparé la course, tu dois même certainement être bien en dessous du temps que tu as fait si tu l'avais couru en forme, sur un pique de forme

Belle course malgré tout

J'ai bien cru, en te lisant , que tu aurais abandonné, mais non tu t'es bien ressaisie donc encore bravo et a bientot pour de nouvelles aventures

Un super récit et une course pas si mauvaise que ça, n'est-ce pas ?

Encore une preuve que le mental fait bouger des montagnes !
Concernant le début de course difficile, ne penses tu pas que tu n'étais peut-être pas assez échauffée ?

Salut Sabine

Quelle râleuse !!!
Elle bat son record et elle n'est pas contente !
Et tout ça sans avoir préparer la course. Juste sur la forme du moment

Il y a plein de râleurs, de coureurs déçus qui aimeraient connaitre le même sort
Bonne récupération et en route pour la VMA !

gilles écrit:

Il y a plein de râleurs, de coureurs déçus qui aimeraient connaitre le même sort

+1
Bravo à toi, c'est bon pour le moral ce genre de résultat.
Bonne suite.