Récit des courses du mois de septembre
- lowelace
- Hors Ligne
- Platinum Boarder
- Messages : 651
- Remerciements reçus 0
Réponse de lowelace sur le sujet Re:Récit des courses du mois de septembre
Posted il y a 16 ans 1 mois #6778
Dimanche matin. Il est 7 heures. Le réveil sonne. C'est un peu tôt pour un dimanche, mais comme le départ est à 10h30, pas besoin de se lever aux aurores. Petit déjeuner tranquille, alors que le temps est au grand bleu, mais la température un peu fraîche.
Après 1h20 de route, le fonds de l'air est vraiment frais à 1000m d'altitude. Inscription puis transmutation en coureur dans la voiture. J'opte pour les manches longues, mais le short en bas.
Les montagnes me semblent hautes autour de moi. Je reconnais quelques têtes.
Je m'échauffe bien 20 minutes (dont 2 petites montées en rythme) : les jambes semblent être suffisamment réveillées.
Le départ est relativement lent. Après un léger faux plat montant, on tourne à gauche pour une descente assez étroite et raide (ça bouchonne et bouscule un peu). Et là, on remonte immédiatement par des escaliers; ça coinçouille un peu : j'ai les jambes dures presque tétanisées, le souffle un peu court. Je calme un peu le jeu, car je sens qu'en continuant comme ça, je vais me griller. Je tente de prendre des repères, et voilà la première grosse côte. Pas moyen de grimper comme d'habitude, les jambes font mal et ça monte trop vite dans les tours. J'arrive tout juste à reprendre un peu de terrain dans la côte avant d'en lâcher le double dans les replats qui jalonnent la montée.
Quelques marcheurs ramassent des champignons. Moi, j'ai l'impression d'être aux fraises, et à la ramasse. Le sommet de la côte se présente enfin, puis le ravito (que je zappe comme d'habitude). Cela m'offre un petit répit, puis je plonge dans la descente où j'arrive à combler mon retard sur le petit groupe devant moi. Une portion de plat, puis un faux plat montant nous mène au pied des deux dernières difficultés. La première côte débute par un "saut" de rivière car le chemin a disparu à cet endroit là. Entre temps, 2-3 gars m'ont passé et le groupe devant moi s'est un peu dispersé.
J'ai fait une croix sur mon objectif "secret". Je ne crois pas être dans l'allure. Un premier mur se présente devant nous, obligé de marcher un peu, puis un replat, quelques coups de cul, puis une descente où je manque de finir dans le décor (l'appui intérieur qui glisse dans un lacet et je ne sais toujours pas comment j'ai fait pour ne pas tomber).
Et là, un deuxième mur, plus long, plus raide; je comble le trou sur mon suivant qui monte "pépére". Je suis à deux doigt de le passer mais pas de place pour doubler, et pas envie de me mettre encore plus dans le dur.
Peine perdue, dès le replat puis le début de la descente, je ne peux suivre. Je lâche quand même tout dans la descente qui s'accentue puis sur la dernière portion plane qui nous mènent vers l'arrivée. Derrière moi, personne : un vrai trou. Je retrouve couleurs et jambes en vue du poteau. Je n'ai pas regardé mon chrono depuis le pied des dernières difficultés.
Et là, je vois le chrono officiel, il s'est écoulé à peine une heure depuis le départ. Je passe la ligne vidé, mais je sens que c'était pas si mal. Je stoppe mon chrono : 1h00'16.
Le temps de récupérer, je me rends au "buffet" d'arrivée : jambon, saucisson, fromage (bleu de Sassenage, comté, gruyère), brioches toute fraiches (vous savez celles avec le sucre dessus), chocolat, fruits secs.
J'attends les résultats, sans plus. Puis, un amas se forme. Un coup d'oeil 86ème, 42ème sénoir : bof, bof. Le temps : 59'55. Objectif "secret" tout juste rempli. Yes, Yes, Yes.
Le vainqueur fait 41'41.
L'après-midi pour décompresser, petite promenade en forêt avec pique-nique en famille.
Vivement, le semi. La prépa commence à payer : je le sens.
Après 1h20 de route, le fonds de l'air est vraiment frais à 1000m d'altitude. Inscription puis transmutation en coureur dans la voiture. J'opte pour les manches longues, mais le short en bas.
Les montagnes me semblent hautes autour de moi. Je reconnais quelques têtes.
Je m'échauffe bien 20 minutes (dont 2 petites montées en rythme) : les jambes semblent être suffisamment réveillées.
Le départ est relativement lent. Après un léger faux plat montant, on tourne à gauche pour une descente assez étroite et raide (ça bouchonne et bouscule un peu). Et là, on remonte immédiatement par des escaliers; ça coinçouille un peu : j'ai les jambes dures presque tétanisées, le souffle un peu court. Je calme un peu le jeu, car je sens qu'en continuant comme ça, je vais me griller. Je tente de prendre des repères, et voilà la première grosse côte. Pas moyen de grimper comme d'habitude, les jambes font mal et ça monte trop vite dans les tours. J'arrive tout juste à reprendre un peu de terrain dans la côte avant d'en lâcher le double dans les replats qui jalonnent la montée.
Quelques marcheurs ramassent des champignons. Moi, j'ai l'impression d'être aux fraises, et à la ramasse. Le sommet de la côte se présente enfin, puis le ravito (que je zappe comme d'habitude). Cela m'offre un petit répit, puis je plonge dans la descente où j'arrive à combler mon retard sur le petit groupe devant moi. Une portion de plat, puis un faux plat montant nous mène au pied des deux dernières difficultés. La première côte débute par un "saut" de rivière car le chemin a disparu à cet endroit là. Entre temps, 2-3 gars m'ont passé et le groupe devant moi s'est un peu dispersé.
J'ai fait une croix sur mon objectif "secret". Je ne crois pas être dans l'allure. Un premier mur se présente devant nous, obligé de marcher un peu, puis un replat, quelques coups de cul, puis une descente où je manque de finir dans le décor (l'appui intérieur qui glisse dans un lacet et je ne sais toujours pas comment j'ai fait pour ne pas tomber).
Et là, un deuxième mur, plus long, plus raide; je comble le trou sur mon suivant qui monte "pépére". Je suis à deux doigt de le passer mais pas de place pour doubler, et pas envie de me mettre encore plus dans le dur.
Peine perdue, dès le replat puis le début de la descente, je ne peux suivre. Je lâche quand même tout dans la descente qui s'accentue puis sur la dernière portion plane qui nous mènent vers l'arrivée. Derrière moi, personne : un vrai trou. Je retrouve couleurs et jambes en vue du poteau. Je n'ai pas regardé mon chrono depuis le pied des dernières difficultés.
Et là, je vois le chrono officiel, il s'est écoulé à peine une heure depuis le départ. Je passe la ligne vidé, mais je sens que c'était pas si mal. Je stoppe mon chrono : 1h00'16.
Le temps de récupérer, je me rends au "buffet" d'arrivée : jambon, saucisson, fromage (bleu de Sassenage, comté, gruyère), brioches toute fraiches (vous savez celles avec le sucre dessus), chocolat, fruits secs.
J'attends les résultats, sans plus. Puis, un amas se forme. Un coup d'oeil 86ème, 42ème sénoir : bof, bof. Le temps : 59'55. Objectif "secret" tout juste rempli. Yes, Yes, Yes.
Le vainqueur fait 41'41.
L'après-midi pour décompresser, petite promenade en forêt avec pique-nique en famille.
Vivement, le semi. La prépa commence à payer : je le sens.
Last Edit:il y a 16 ans 1 mois
par lowelace
Dernière édition: il y a 16 ans 1 mois par lowelace.
Le sujet a été verrouillé.
- marie line 78
- Hors Ligne
- Golden runner's
- Messages : 2182
- Remerciements reçus 0
Réponse de marie line 78 sur le sujet Re:Récit des courses du mois de septembre
Posted il y a 16 ans 1 mois #6799
Cette grande aventure a réellement commencée pour moi la veille je dirai (au retrait du dossard) lorsque je suis arrivée sur Paris et que j’ai vu Madame EIFFEL . Toutes les photos que j’avais vues sur cette course me revenaient à l’esprit et se mêlaient en moi à la fois de l’angoisse et de l’excitation.
Ma soirée, je suis restée le plus détendue possible, j’avais tout préparé et m’étais assurée ne rien avoir oublié . Au niveau du repas, des pâtes des pâtes, encore des pâtes au blé complet, çà fait des jours que j’en ingurgite. Heureusement pour moi que j’aime çà.
Au lit de bonne heure, après un moment de bonne relaxation, l’endormissement arrive tranquillement. Puis, je reprends conscience calmement, mes méninges réagissent, je me dis que j’ai bien dormi et qu’il fa falloir pensé à se lever. Je regarde l’heure ; quoi !
0H16, c’est mal barré pour que je parte détendue demain. Petite pose technique dans petit salon perso, (plus j’en aurai évacué et plus je serai tranquille demain), re- relaxation, re-dodo et re-réveil à quoi !
4H10 ! Je me dis, du calme, garde ton énergie pour plus tard, et je me fais mes films.
5H00, je me lève et prends mon petit déjeuner. Comme Gilles a bien prévenu que ce n’était pas le jour de faire des tests, la seule chose que j’ai changée j’ai pris du déca plutôt qu’un café normal.
Je me suis ensuite recouchée et attendu calmement 6H30 pour le lever et m’habiller. J’allais enfin enfiler les vêtements que j’avais préparé avec soins, pourtant ils n’étaient pas neufs, c’est ceux que j’ai l’habitude de porter. Cette sensation était de celles que j’avais je jour de la entrée des classes.
Nouvelle pose technique avant de partir, aller 5 gouttes je dirai. Départ à 7H45 de la maison, mon mari m’accompagne, et 10 minutes plus tard, encore la vessie qui se fait remarquer ; arrêt obligatoire pour 3 gouttes.
On arrive chez ma copine, Congratulations, je bisoute mon homme et je change de voiture C’est partit.
Arrivée Trocadéro à 8H45, oh ! ils sont déjà là. J’enfile mon poncho Matin frisquet, j’ai prévu un vieux pull que je larguerai je ne sais où. On enfile les ponchos et on se met dans la file de départ qui doit déjà bien faire une centaine de mètres. Je suis glacée, c’est certainement nerveux vu l’état du ventre, j’avais pourtant pris mes précautions. On piétine sur place, il n’y a que çà à faire. L’heure tourne, je commence à voir des vols de ponchos, moi je me gèle encore. Cà y est, les premiers départs sont donnés aux champions, nous on est toujours parqués comme des moutons. La foule s’avance, une première ligne de 300 participants s’envole, une deuxième, une troisième… j’enlève enfin mon poncho je ne devrai pas tarder à me réchauffer maintenant. Et c’est parti, c’est à nous.
Là oui, on se sent poussé, je me suis souvenu des conseils, résister, donc je garde mon rythme du moins je crois, je jette vite un œil à mon cardio, oui, çà palpite dur, il ne faut plus que je le regarde, je me sent bien, pour moi c’est simplement du au stress du départ et de l’inconnu alors, je continue sur ma lancée, ça va se réguler tout seul.
J’ai avec moi des raisins secs et ma petite bouteille d’eau dans laquelle que j’avais mis un demi citron pressé, 2 carrés de sucre et une bonne pincée de sel.
Je mène mon petit bonhomme de chemin.
Je vois le panneau des 4kms d'afficher, je calcule et me dis que c'est bien, si je tiens le rythme, 4kms en 20mn, çà devrait le faire, 4 fois comme çà et le tour est joué, quoi que, c’est vrai, il y a cette fameuse côte des gardes, il paraît qu’elle casse. Je commence à m’hydrater par toute petite gorgée pour ne pas avoir de surprise.
Tiens c’est elle, le la voit, elle est là la côte des gardes, elle est balaise la bourrique J’avais fait le parcours en voiture pour me faire une idée, et je confirme, c’était même une fausse idée, rien à voir avec ce que j’ai devant moi ; du calme, pas de panique, c’est le plus dur, une fois que je l’aurai passé je serai tranquille. Je laisse mon copain partir, on se retrouvera à l’arrivée. Je réduits mes foulées, je pense à bien souffler, à monter les poings vers les épaules et me pencher légèrement en avant. Aucune panique, je baigne toujours dans le bonheur. Je regarde mes puls, je suis à 185 et tranquille. J’arrive en haut et me dit que c’est pas la peine d’en faire un plat. Des spectateurs sympas sont là pour nous encourager ;
Je ne me souviens plus exactement de tous ces kilomètres, à vrai dire j’en ai pas vraiment tenu compte. Tout ce passe toujours bien, je coule. Il y a des descentes que je maîtrise super bien, c’est l’occasion pour moi de faire des grandes enjambées, une vraie récompense. On a encore eu une côte difficile aussi, certains disaient que c’était la côte du cimetière et qu’elle était raide elle aussi. Pour moi, tout ce passe bien, je coule, c’est le principal, je vois le panneau du 12ème kilomètre. C’est trop fort, je pète la forme, plus que 4 j'avais passé mon temps à 1h13, je continue à m'encourager dans ma petite tête en me disant, aller 4 bornes, c'est cool, je m'évalues la distance de chez moi à rapport au petit village d'à côté, et top, je n'en crois pas mes yeux, je vais faire 1H30. Une descente, je me lâche ce n’est plus la peine que je m’embête avec ma bouteille et mes raisins, je balance tout, la vie est belle.
Et je ne sais plus exactement où çà m’a prit mais je vois au loin en haut des coureurs qui me précède, je me dis tiens, une troisième côte ! c’est quoi celle là ? je recommence comme précédemment, calme toi, souffle bien, monte les poings etc etc… Deux gars me passe et un des deux dit à l’autre, « oh les salauds, ils nous l’ont bien caché celle- là ». Le fameux faux plat, mes fesses d'un faux plat, moi qui n'est pas l'habitude des côtes, j'en ai bavé à mort. Celle là, elle était de trop. Je piétine, sinon je ne vais pas finir, j’aurai pas dû virer mes réserves. Je galère, j’ai mal de chaque côté des tibias, je me sent lourde, (bon je sais, j’ai encore du poids à perdre, j’ai tendance à faire un peu yoyo,avec l’arrêt du tabac et maintenant les hormones qui s’y mettent,il faut le temps d’ajuster tout çà )
Tiens, je crois reconnaître au loin, oui, j’y suis, j’y arrive. Je prends le virage, je vois une grosse bouée noire, c'est bon, je mets le peu de turbine qui me reste, (il faut que je regarde ma FCM !) que je n’ai pas pris d’ailleurs et plus je m'approche, je vois que les gens continuent à courir. Un femme à côté de moi dit à une autre, mais c'est où la ligne et de lui répondre, c’est le dernier. Oh c’est pas vrai, je vais finir à quatre pattes, je reprends les jambes à mon cou malheur, j'avais tout donné et il fallait se taper encore 1km.
Je me disais, allez, avance, tu vas pas t'arrêter là ? J’ai vu les barrières, j’étais déjà heureuse. J’ai passé la ligne en larmes, submergée d’émotion, je ne voyais pas mon mari, je me sentais seule.
Un passage, on me remet une médaille, un autre on félicite et ils cochent le brassard, un autre ils pointent les marques de nos pompes, un autre on me donne un sac plastique avec une pomme, une bouteille d’eau et 3 barres de céréales.
J’appelle mon homme, il m’a vu passer et me rejoint. On se retrouve tous, mon copain, sa femme.
Il y a des stands, du monde partout. On est convié à faire nos étirements. On se met sur le bitume. Quel bonheur !
Ce fut pour moi ma première « grande course » disons mon 1er grand objectif. C’est un défit que j’ai relevé. Je m’en suis déjà fixé un autre.
C'était trop beau, c'était trop bien.
Merci merci merci merrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Ma soirée, je suis restée le plus détendue possible, j’avais tout préparé et m’étais assurée ne rien avoir oublié . Au niveau du repas, des pâtes des pâtes, encore des pâtes au blé complet, çà fait des jours que j’en ingurgite. Heureusement pour moi que j’aime çà.
Au lit de bonne heure, après un moment de bonne relaxation, l’endormissement arrive tranquillement. Puis, je reprends conscience calmement, mes méninges réagissent, je me dis que j’ai bien dormi et qu’il fa falloir pensé à se lever. Je regarde l’heure ; quoi !
0H16, c’est mal barré pour que je parte détendue demain. Petite pose technique dans petit salon perso, (plus j’en aurai évacué et plus je serai tranquille demain), re- relaxation, re-dodo et re-réveil à quoi !
4H10 ! Je me dis, du calme, garde ton énergie pour plus tard, et je me fais mes films.
5H00, je me lève et prends mon petit déjeuner. Comme Gilles a bien prévenu que ce n’était pas le jour de faire des tests, la seule chose que j’ai changée j’ai pris du déca plutôt qu’un café normal.
Je me suis ensuite recouchée et attendu calmement 6H30 pour le lever et m’habiller. J’allais enfin enfiler les vêtements que j’avais préparé avec soins, pourtant ils n’étaient pas neufs, c’est ceux que j’ai l’habitude de porter. Cette sensation était de celles que j’avais je jour de la entrée des classes.
Nouvelle pose technique avant de partir, aller 5 gouttes je dirai. Départ à 7H45 de la maison, mon mari m’accompagne, et 10 minutes plus tard, encore la vessie qui se fait remarquer ; arrêt obligatoire pour 3 gouttes.
On arrive chez ma copine, Congratulations, je bisoute mon homme et je change de voiture C’est partit.
Arrivée Trocadéro à 8H45, oh ! ils sont déjà là. J’enfile mon poncho Matin frisquet, j’ai prévu un vieux pull que je larguerai je ne sais où. On enfile les ponchos et on se met dans la file de départ qui doit déjà bien faire une centaine de mètres. Je suis glacée, c’est certainement nerveux vu l’état du ventre, j’avais pourtant pris mes précautions. On piétine sur place, il n’y a que çà à faire. L’heure tourne, je commence à voir des vols de ponchos, moi je me gèle encore. Cà y est, les premiers départs sont donnés aux champions, nous on est toujours parqués comme des moutons. La foule s’avance, une première ligne de 300 participants s’envole, une deuxième, une troisième… j’enlève enfin mon poncho je ne devrai pas tarder à me réchauffer maintenant. Et c’est parti, c’est à nous.
Là oui, on se sent poussé, je me suis souvenu des conseils, résister, donc je garde mon rythme du moins je crois, je jette vite un œil à mon cardio, oui, çà palpite dur, il ne faut plus que je le regarde, je me sent bien, pour moi c’est simplement du au stress du départ et de l’inconnu alors, je continue sur ma lancée, ça va se réguler tout seul.
J’ai avec moi des raisins secs et ma petite bouteille d’eau dans laquelle que j’avais mis un demi citron pressé, 2 carrés de sucre et une bonne pincée de sel.
Je mène mon petit bonhomme de chemin.
Je vois le panneau des 4kms d'afficher, je calcule et me dis que c'est bien, si je tiens le rythme, 4kms en 20mn, çà devrait le faire, 4 fois comme çà et le tour est joué, quoi que, c’est vrai, il y a cette fameuse côte des gardes, il paraît qu’elle casse. Je commence à m’hydrater par toute petite gorgée pour ne pas avoir de surprise.
Tiens c’est elle, le la voit, elle est là la côte des gardes, elle est balaise la bourrique J’avais fait le parcours en voiture pour me faire une idée, et je confirme, c’était même une fausse idée, rien à voir avec ce que j’ai devant moi ; du calme, pas de panique, c’est le plus dur, une fois que je l’aurai passé je serai tranquille. Je laisse mon copain partir, on se retrouvera à l’arrivée. Je réduits mes foulées, je pense à bien souffler, à monter les poings vers les épaules et me pencher légèrement en avant. Aucune panique, je baigne toujours dans le bonheur. Je regarde mes puls, je suis à 185 et tranquille. J’arrive en haut et me dit que c’est pas la peine d’en faire un plat. Des spectateurs sympas sont là pour nous encourager ;
Je ne me souviens plus exactement de tous ces kilomètres, à vrai dire j’en ai pas vraiment tenu compte. Tout ce passe toujours bien, je coule. Il y a des descentes que je maîtrise super bien, c’est l’occasion pour moi de faire des grandes enjambées, une vraie récompense. On a encore eu une côte difficile aussi, certains disaient que c’était la côte du cimetière et qu’elle était raide elle aussi. Pour moi, tout ce passe bien, je coule, c’est le principal, je vois le panneau du 12ème kilomètre. C’est trop fort, je pète la forme, plus que 4 j'avais passé mon temps à 1h13, je continue à m'encourager dans ma petite tête en me disant, aller 4 bornes, c'est cool, je m'évalues la distance de chez moi à rapport au petit village d'à côté, et top, je n'en crois pas mes yeux, je vais faire 1H30. Une descente, je me lâche ce n’est plus la peine que je m’embête avec ma bouteille et mes raisins, je balance tout, la vie est belle.
Et je ne sais plus exactement où çà m’a prit mais je vois au loin en haut des coureurs qui me précède, je me dis tiens, une troisième côte ! c’est quoi celle là ? je recommence comme précédemment, calme toi, souffle bien, monte les poings etc etc… Deux gars me passe et un des deux dit à l’autre, « oh les salauds, ils nous l’ont bien caché celle- là ». Le fameux faux plat, mes fesses d'un faux plat, moi qui n'est pas l'habitude des côtes, j'en ai bavé à mort. Celle là, elle était de trop. Je piétine, sinon je ne vais pas finir, j’aurai pas dû virer mes réserves. Je galère, j’ai mal de chaque côté des tibias, je me sent lourde, (bon je sais, j’ai encore du poids à perdre, j’ai tendance à faire un peu yoyo,avec l’arrêt du tabac et maintenant les hormones qui s’y mettent,il faut le temps d’ajuster tout çà )
Tiens, je crois reconnaître au loin, oui, j’y suis, j’y arrive. Je prends le virage, je vois une grosse bouée noire, c'est bon, je mets le peu de turbine qui me reste, (il faut que je regarde ma FCM !) que je n’ai pas pris d’ailleurs et plus je m'approche, je vois que les gens continuent à courir. Un femme à côté de moi dit à une autre, mais c'est où la ligne et de lui répondre, c’est le dernier. Oh c’est pas vrai, je vais finir à quatre pattes, je reprends les jambes à mon cou malheur, j'avais tout donné et il fallait se taper encore 1km.
Je me disais, allez, avance, tu vas pas t'arrêter là ? J’ai vu les barrières, j’étais déjà heureuse. J’ai passé la ligne en larmes, submergée d’émotion, je ne voyais pas mon mari, je me sentais seule.
Un passage, on me remet une médaille, un autre on félicite et ils cochent le brassard, un autre ils pointent les marques de nos pompes, un autre on me donne un sac plastique avec une pomme, une bouteille d’eau et 3 barres de céréales.
J’appelle mon homme, il m’a vu passer et me rejoint. On se retrouve tous, mon copain, sa femme.
Il y a des stands, du monde partout. On est convié à faire nos étirements. On se met sur le bitume. Quel bonheur !
Ce fut pour moi ma première « grande course » disons mon 1er grand objectif. C’est un défit que j’ai relevé. Je m’en suis déjà fixé un autre.
C'était trop beau, c'était trop bien.
Merci merci merci merrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
par marie line 78
Le sujet a été verrouillé.
Temps de génération de la page : 0.220 secondes