Semi-marathon Thionville 2018 ... chaleur accablante mais plaisir au rdv !

Petit retour sur mon semi–marathon ce matin.

Retour en arrière:
Ca va faire plus de 4 ans que je galère avec mes pépins physiques suite à mon dernier marathon en octobre 2013.
J’ai enchainé aponévrosite plantaire au pied gauche (fin 2013, 2014 et 2015 principalement) puis tendinite rotulienne au genou droit depuis mai 2015 (... d’autres petits soucis également: contractures, déchirures, élongations, etc mais qui sont rentrés dans l’ordre au fur et à mesure).

Objectif semi (mars):
Les soins kinés ont l’air d’avoir porté leurs fruits (même si une gêne reste toujours présente) et c’est avec confiance et motivation que j’ai pu reprendre une prépa semi en ce début d’année, en vue su SMIVO qui avait lieu il y a un mois (18 mars). La prépa s’était plutôt bien déroulée, malgré les températures bien basses par moments. Malheureusement, je n’ai pas pu concrétiser cette prépa par la course puisqu’il a neigé et verglacé la nuit précédente ! Grosse frustration !

Nouvel objectif semi (avril):
Du coup, je jette un oeil au calendrier pour voir ce qu’il est envisageable de faire dans les semaines à venir, sachant que j’avais prévu de bosser les côtes en vue d’une course nature qui aura lieu le 6 mai prochain. Il y a donc ce fameux semi-marathon de Thionville le 22 avril (15j avant ladite course nature donc).
Dilemne car ça va être compliqué de travailler les 2 (AS21 et côtes) !
Laurent et d’autres membres me font remarquer qu’il serait dommage de rater ce coche après cette belle prépa semi. Je réfléchis, je cogite (un peu, pas longtemps) et je me dis, oui, ils ont raison évidemment, je suis en forme, c’est le moment de se tester sur semi pour savoir. Donc banco, j’y retourne en reprenant peu ou prou les 4 dernières semaines de la prépa semi (sans refaire les séances de vitesse tout de même)
A nouveau c’est pas trop mal, mais je sens bien la dérive lors de la hausse des températures sur mes séances. Je m’inscrirai donc sur place la veille (puisqu’on a cette possibilité) si tout va bien jusque-là. Entre temps j’ai eu droit à une extinction de voix il y a 8j et il me reste des quintes de toux depuis.

Jour J-1:
Et c’était bien le cas, donc comme prévu, j’ai été m’inscrire sur place hier (et récupéré le dossard au passage). Il faisait bien chaud mais c’était l’après-midi ... et les prévisions pour aujourd'hui n’étaient pas plus clémentes. Tant pis, mon RP est inaccessible de toutes manières, on fera avec les conditions du jour.
Je mets des petites bouteilles d’eau au congélo en prévision de la course

Jour J:
La course est à 10h30, j’ai besoin de 30 bonnes minutes environ pour me rendre sur place.
Réveil vers 7h15, pas de stress, toujours des quintes de toux, mais pas grave, on gère. Pdj tranquille, préparation des affaires et je décolle vers 8h30.

Garé sur place à 9h10, le thermomètre annonçait déjà 20°C !!!! (29.5°C au retour après la course) .
Je croise des têtes connues et non vues depuis ... un certain temps
J’ai aussi le plaisir de croiser (enfin) 2 personnes du fofo que j’aurais dû voir lors du SMIVO en mars (DNS pour cause de neige, verglas) :
Damien qui vise un superbe chrono aux alentours de 1h25 sur le semi et Jean-Philippe à l’arrivée de son 10km (objectif < 40’). On échange pendant qq minutes, puis va bien falloir penser à s’échauffer un peu (même avec la température déjà bien haute à cette heure).
A 15’ du départ, retour à la voiture pour mettre une casquette (ça va cogner) et prendre la petite bouteille d’eau qui était restée au congélo la nuit (j’ai bien fait car elle restera fraiche la première 1/2h).
On s’avance vers la ligne de départ (par de tapis de chronométrage), à l’ombre, ouf !
Je constate qu’il y a des meneurs d’allures, mais je ne vois pas de meneur pour 1h50, pas grave, on verra en course.

Pan, le départ est donné !
Je suis la masse qui s’avance devant moi, en marchant les premiers mètres forcément. Les 5 premiers km sont sur un profil favorable (plat/descente), les sensations sont bonnes et je me dis que je vais courir aux sensations sans vouloir me freiner à cause de la météo tout de suite, on avisera au fur et à mesure.
Ca n’aura tenu que 5km finalement . Je sens le cardio un poil haut, un coup d’œil à le montre ... effectivement !
Passage au ravito du km5, j’attrape un gobelet, je bois 2 gorgées et je repars illico (à peine qq secondes de perdues).

La suite sera plus compliquée, au fur et à mesure qu’on avance dans l’heure, la chaleur devient étouffante, même le long de la Moselle (pas bcp de vent pour nous rafraichir en plus). Je me fais une raison, il faut ralentir un peu, le chemin est encore très long, sinon ce sera l’explosion assurée dans qq km !
Un coup d’oeil à la montre pour voir l’allure moyenne qui chute un peu mais qui reste dans les clous en moyenne depuis le départ.
Aux alentours des km 10/11 je vois le meneur d’allure 1h50 me rattraper (il est accompagné d’une seule personne !), c'est pas bien rassurant. J’arrive à accrocher le wagon, mais en restant qq mètres derrière.
Ce coup-ci je m’alimente au ravito et je bois un gobelet d’eau à nouveau.
Impossible de combler le trou (ou difficilement) sans se mettre dans le rouge (remarquez je l’étais déjà un peu). Mais le plus étonnant, c’est de voir des gens déjà marcher à ce moment là ... la fin de course sera longue pour eux !

La seconde partie est moins roulante, car c’est une succession de coups de culs d’une commune à l’autre, c’est pas forcément méchant, mais quand on pioche déjà, on le sent bien.
Le meneur d’allure 1h50 me distancera inéluctablement au fur et à mesure des km. Là, le moral en prend un coup et je me dis, inutile d’essayer de combler le trou, c’est trop compliqué aujourd’hui, il vaut mieux ralentir et faire comme on peut pour ne pas exploser, la route est encore longue.

Au km15, je m’alimente également au ravito et je bois un gobelet d’eau à nouveau.
Entre les km15 et 18, j’ai dépassé un nombre impressionnant de personnes qui marchaient, et même 2 totalement à la dérive ! Une première était accompagnée par des bénévoles (j’espère que ça c’est bien terminée pour elle) et une seconde par un cycliste au km 17 à qui j’ai demandé au passage d’appeler les secours pour ce coureur mal en point sur le bas côte (certainement déshydraté). J’ai prévenu l’agent de police posté 300m plus loin, j’espère que ce coureur aussi s’est est sorti indemne.

Au km 19, on rattrape à nouveau les berges de la Moselle pour finir le parcours en sens inverse du départ (donc plat/montée) et ce coup-ci on a eu droit à ... vent de face . Là encore je fais avec les forces qu’il me restent pour finir du mieux possible. C’est là que je croise un runner qui marche et qui se plaint de crampes, je lui donne ma bouteille d’eau (enfin, ce qu’il en reste ... 1/4 environ des 33cl du départ) qu’il accepte avec plaisir (il en a plus besoin que moi là).

Dans les derniers 300m je rattrape un dernier coureur et l’encourage à finir ensemble, je le laisserai passer la ligne avant moi, il a fait la course devant moi tout de même

Je passe la ligne sans même regarder le chrono avec cet évènement final, on se félicite et se remercie mutuellement avec l’autre coureur ... et ce n’est que lorsque l’autre coureur me dit qu’il va quand-même arrêter sa montre que j’y pense pour la mienne !
Le chrono réel est donc de qq secondes inférieur, mais c’est sans importance.

Bilan de la sortie :
Distance: 21,18 km
Temps: 01:54:14
Allure Moy: 5'23''/km soit 11.15 km/h
FC Moy: 178 (92%)
FC Max: 186 (96%)
Dénivelé: +30m / -30m
connect.garmin.com/modern/activity/2643334330



Analyse:
Le chrono travaillé en prépa n’a pas pu être respecté mais l’essentiel était ailleurs
Le plaisir d’épingler à nouveau un dossard après tant de disette !

J’ai fait ce que j’ai pu pour ne pas exploser et finalement c’est pas trop mal vu les conditions du jour. J’aurais peut-être dû partir moins vite, pourtant j’étais bien sur ces 5 premiers km. Le soleil tapait bien fort le long de la Moselle et le parcours plus vallonné sur le retour n’a fait que rajouter la difficulté à la difficulté due aux conditions météo.
Une bonne expérience en tous cas, car si je devais viser un chrono dans les mêmes conditions, je n’aurais tout simplement pas pris la peine de m’inscrire, tellement il aurait été utopique de croire à une perf.

Le point positif c’est que le genou s’est bien comporté, malheureusement impossible de conclure quoique ce soit puisqu’il n’a travaillé à l’allure prévue que 10km grand max.
En tous cas, c’était plaisant d’avoir pu remettre un dossard et de croiser à nouveau des visages connus (ou nouveaux) avant la course notamment !

Je suis vraiment content pour toi.
Les conditions étaient difficiles pour un "beau chrono".
Tu peux de nouveau t'aligner en course et prendre du plaisir et c'est le plus important.
Pour nous aussi d'ailleurs, vue la qualité de tes CR

Merci pour ton compte rendu, et bravo pour ta course!
On sent la souffrance qu'a pu apporter la chaleur, c'est sûr que ça aide pas!

Très content pour toi et encore bravo

Bonne récup

Comme tu dis, l'essentiel était ailleurs et tu as bien géré c'est aussi çà une bonne course !

Merci pour le CR Patrick !
Tu as couru sans pression et tu as fait de l'assistance aux coureurs en détresse, la classe !
Pour cet excellent esprit sportif, élégant, généreux et solidaire, je demande officiellement à Garmin de te décerner un nouveau badge et, surtout, je te félicite pour cette course exemplaire !