Menestrail 24kms 800mD+
- Luc29
- Hors Ligne Auteur du sujet
- Platinum Boarder
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Samedi:
nous partons pour Moncontour le samedi après midi et arrivons au gite pour l'heure du goûter. Après la ravitaillement de la petite famille, nous partons en ville pour récupérer nos dossards accompagner de mon collègue de club qui nous loge. Après le retrait des dossards, nous prenons la température dans la salle d'arrivé. Le bilan est simple, les coureurs qui arrivent des courses en semi nocturne sont tous unanime: c'est un chantier.
Direction le bar où doit nous rejoindre Manooweb et toute sa famille. On s'installe donc tous ensemble autour d'un verre pour un chouette moment. RDV le lendemain matin.
Le soir s'est pâte et dodo vers 22h.
Dimanche
Réveil vers 8h. Un sport dej' et hop direction le départ vers 9h30, un petit footing pour déstresser et s'échauffer. Je m'équipe totalement 10 minutes avant le départ et je me place sous l'arche en seconde ligne comme à mon habitude lorsque je veux performer. Il pleut juste avant le départ histoire de nous rafraîchir, je fais un peu de yoga car mon coeur est à plus de 60% de FCM et je le fais descendre très facilement, je le contrôle facilement. Discours de Claude Salmon l'organisateur, la pluie a cessée.
La course
Objectif: un top 50 en 1h50, plan de course: ne pas dépasser 175bpm soit 90% FCM
Pan, départ normal. Des fous partout. On me double de toute part, je me cale suivant mon plan entre 164bpm et 170bpm. Dès le premier kilo on prend un chemin pas évident et je m'applique à faire des petites foulées car sa monte direct. Puis descente et retour sur la route pour un tour dans Moncontour. 2 bornes de route avant le premier chemin. La boue est là, plus que jamais. L'entrée en matière est violente pour moi. C'est super glissant, il me faut pourtant moins de 100m pour m'habituer. Je place mes pieds efficacement pour ne pas glisser. Ca y est je suis dans la course, je vérifie le cardio, c'est tout bon. On attaque la montée. Petite foulée pour moi et je commence à doubler les fous du départ. Nous sommes au kilomètre 4 et la route va être longue pour certains. J'arrive a envoyé dans les relances et poursuit tranquillement a remonté du monde. Kilomètre 6, j'arrive sur la goélette dans un monotrace technique. Je prend le risque de doublé dans un dévers et crac la cheville mais tout vas bien, au bout de 5 secondes tout est OK. Derrière le trou est fait, je profite de marcher 5 mètres dans une butte et relance. Prochain objectif le gars en bleu qui à 50 mètres d'avance. Doucement mais surement je reviens sur lui. Puis, un coureurs avec un buff aux couleurs de la Bretagne. Celui ci vas me donner du fil à retordre. Je le chambre dans une portion de monté technique qu'il marche complètement penché vers l'avant. En haut, il place une mine énorme, impressionnant! Nous ne sommes pas en haut du Mont Bel air et c'est loin d'être facile. Vient une portion bien raid, première fois que je marche, j'en profite pour étiré mes mollets un peu raid. Et relance doucement en haut. Depuis un moment, je ne double plus. Puis, je ne sais pas pourquoi mais à la suite de cette partie mes compagnons relance moins fort que moi et restent là. La pluie refait sont apparition. Et ca monte pas mal dans les bois, je cours toujours à ma FC cible. Je commence à douter du kilométrage car j'ai 11kms au GPS et toujours pas de Mont Bel Air. Bof, il doit y avoir 24 bornes, pas grave. Enfin le haut, je l'ai attendu et je revois le gars au buff au couleur de la Bretagne. Je dépose un gel vide sur la table de ravitaillement, j'entend allez Luc, c'est Cocoonette qui est là. Ça fait plaisir surtout qu'une autre course commence. Plus de cardio à regarder, j'envoie fort. Un coureur lance c'est maintenant que ca commence et il reste là sous la pluie. A ce moment là, je suis à 4min au kilo. On tourne à gauche et c'est partie pour la descente. Technique à souhait. Je suis les gars mais ils doivent être fatigué car ils vont tous dans le ravin? Il devait y avoir des bières au fond, bref après cette collection de chute devant moi, 3 gars se trompent de chemin. Ceux ci vont vite en descente et ne chute pas. Viens le décors, celui de Verdun. Les arbres sont coupés à la base et un mur de boue se dresse devant nous. Je monte cette bosse tranquille et relance. Les concurrents qui m'accompagnaient explose net. Je crois qu'il s'en suit une série de trou d'eau et un bon morceau de plat. Je relance bien. Je revient sur un gars dans une bosse et le double. Il s'accroche et on se passe des relais, moi je monte et lui descend. Sur une portion relativement plate il se fait la cheville et cri de douleur. Il repart en guerrier mais je suis déjà loin. Je reviens sur les premières femmes, elles sont cuites. Je vais ramasser les morts. Je bouche des trous de plus de 3 minutes. Le gros du peloton est maintenant derrière moi et je fait route seul. Certains s'accroche mais explose vite. On m'annonce 37 ième. Je vois au loin le 36 ième et le 35 ième. Allez, c'est maintenant qu'il faut y allez. Je remonte encore d'une place et d'une autre. Mais le combat et été rude et le final est dantesque. En plus de la boue, les rochers font leur apparition. J'ai mis un monde énorme derrière mais personne devant. J'y vais donc en gérant avec mes crampe depuis le kilomètres 16 qui m'embête de plus en plus. Je gère... Mais j'entends un type, celui qui s'est fait la cheville qui encourage son pote. Ils s'arrachent tous les deux, je me met minable de chez minable pour conserver les 20 mètres d'avance. Chaque pas m'arrache une larme de douleur. Ca n'empêche pas leur retour. Du plat me permet d'envoyer du lourd et le final tant redouté arrive. De la boue incroyable, je marche et ceux de derrière court. Ils s'allument et lorsqu'ils marchent je court pour les avoir au moral. Je me jette sur l'échelle qui permet de passer le monticule de boue et je sprint vers la piste. Ca revient fort derrière. Je sprint et j’aperçois ma fille. Je crie "allez allez ma fille" elle ne comprend pas mais je souhaite finir avec elle. Elle n'en peu plus, la pauvre. On franchit la ligne et je m'effondre. Trop d'émotion et trop génial ce final. Je fini 35ième sur 676 inscrit en 2h11min38sec. 570 finisher.
Je reprend mes esprits, ma fille me regarde et me demande si je vais bien, l'air inquiète. Je lui dis que oui et je vais saluer les concurrents avec qui j'ai bataillé sur le final. Je discute avec Cocoonette un moment.
Il fait froid et il est plus que midi. Je ne verrai pas l'arrivée de Manooweb car ma petite doit manger, dommage.
Place à la récupération, une raclette super sympas et 3 semaines de coupure.
nous partons pour Moncontour le samedi après midi et arrivons au gite pour l'heure du goûter. Après la ravitaillement de la petite famille, nous partons en ville pour récupérer nos dossards accompagner de mon collègue de club qui nous loge. Après le retrait des dossards, nous prenons la température dans la salle d'arrivé. Le bilan est simple, les coureurs qui arrivent des courses en semi nocturne sont tous unanime: c'est un chantier.
Direction le bar où doit nous rejoindre Manooweb et toute sa famille. On s'installe donc tous ensemble autour d'un verre pour un chouette moment. RDV le lendemain matin.
Le soir s'est pâte et dodo vers 22h.
Dimanche
Réveil vers 8h. Un sport dej' et hop direction le départ vers 9h30, un petit footing pour déstresser et s'échauffer. Je m'équipe totalement 10 minutes avant le départ et je me place sous l'arche en seconde ligne comme à mon habitude lorsque je veux performer. Il pleut juste avant le départ histoire de nous rafraîchir, je fais un peu de yoga car mon coeur est à plus de 60% de FCM et je le fais descendre très facilement, je le contrôle facilement. Discours de Claude Salmon l'organisateur, la pluie a cessée.
La course
Objectif: un top 50 en 1h50, plan de course: ne pas dépasser 175bpm soit 90% FCM
Pan, départ normal. Des fous partout. On me double de toute part, je me cale suivant mon plan entre 164bpm et 170bpm. Dès le premier kilo on prend un chemin pas évident et je m'applique à faire des petites foulées car sa monte direct. Puis descente et retour sur la route pour un tour dans Moncontour. 2 bornes de route avant le premier chemin. La boue est là, plus que jamais. L'entrée en matière est violente pour moi. C'est super glissant, il me faut pourtant moins de 100m pour m'habituer. Je place mes pieds efficacement pour ne pas glisser. Ca y est je suis dans la course, je vérifie le cardio, c'est tout bon. On attaque la montée. Petite foulée pour moi et je commence à doubler les fous du départ. Nous sommes au kilomètre 4 et la route va être longue pour certains. J'arrive a envoyé dans les relances et poursuit tranquillement a remonté du monde. Kilomètre 6, j'arrive sur la goélette dans un monotrace technique. Je prend le risque de doublé dans un dévers et crac la cheville mais tout vas bien, au bout de 5 secondes tout est OK. Derrière le trou est fait, je profite de marcher 5 mètres dans une butte et relance. Prochain objectif le gars en bleu qui à 50 mètres d'avance. Doucement mais surement je reviens sur lui. Puis, un coureurs avec un buff aux couleurs de la Bretagne. Celui ci vas me donner du fil à retordre. Je le chambre dans une portion de monté technique qu'il marche complètement penché vers l'avant. En haut, il place une mine énorme, impressionnant! Nous ne sommes pas en haut du Mont Bel air et c'est loin d'être facile. Vient une portion bien raid, première fois que je marche, j'en profite pour étiré mes mollets un peu raid. Et relance doucement en haut. Depuis un moment, je ne double plus. Puis, je ne sais pas pourquoi mais à la suite de cette partie mes compagnons relance moins fort que moi et restent là. La pluie refait sont apparition. Et ca monte pas mal dans les bois, je cours toujours à ma FC cible. Je commence à douter du kilométrage car j'ai 11kms au GPS et toujours pas de Mont Bel Air. Bof, il doit y avoir 24 bornes, pas grave. Enfin le haut, je l'ai attendu et je revois le gars au buff au couleur de la Bretagne. Je dépose un gel vide sur la table de ravitaillement, j'entend allez Luc, c'est Cocoonette qui est là. Ça fait plaisir surtout qu'une autre course commence. Plus de cardio à regarder, j'envoie fort. Un coureur lance c'est maintenant que ca commence et il reste là sous la pluie. A ce moment là, je suis à 4min au kilo. On tourne à gauche et c'est partie pour la descente. Technique à souhait. Je suis les gars mais ils doivent être fatigué car ils vont tous dans le ravin? Il devait y avoir des bières au fond, bref après cette collection de chute devant moi, 3 gars se trompent de chemin. Ceux ci vont vite en descente et ne chute pas. Viens le décors, celui de Verdun. Les arbres sont coupés à la base et un mur de boue se dresse devant nous. Je monte cette bosse tranquille et relance. Les concurrents qui m'accompagnaient explose net. Je crois qu'il s'en suit une série de trou d'eau et un bon morceau de plat. Je relance bien. Je revient sur un gars dans une bosse et le double. Il s'accroche et on se passe des relais, moi je monte et lui descend. Sur une portion relativement plate il se fait la cheville et cri de douleur. Il repart en guerrier mais je suis déjà loin. Je reviens sur les premières femmes, elles sont cuites. Je vais ramasser les morts. Je bouche des trous de plus de 3 minutes. Le gros du peloton est maintenant derrière moi et je fait route seul. Certains s'accroche mais explose vite. On m'annonce 37 ième. Je vois au loin le 36 ième et le 35 ième. Allez, c'est maintenant qu'il faut y allez. Je remonte encore d'une place et d'une autre. Mais le combat et été rude et le final est dantesque. En plus de la boue, les rochers font leur apparition. J'ai mis un monde énorme derrière mais personne devant. J'y vais donc en gérant avec mes crampe depuis le kilomètres 16 qui m'embête de plus en plus. Je gère... Mais j'entends un type, celui qui s'est fait la cheville qui encourage son pote. Ils s'arrachent tous les deux, je me met minable de chez minable pour conserver les 20 mètres d'avance. Chaque pas m'arrache une larme de douleur. Ca n'empêche pas leur retour. Du plat me permet d'envoyer du lourd et le final tant redouté arrive. De la boue incroyable, je marche et ceux de derrière court. Ils s'allument et lorsqu'ils marchent je court pour les avoir au moral. Je me jette sur l'échelle qui permet de passer le monticule de boue et je sprint vers la piste. Ca revient fort derrière. Je sprint et j’aperçois ma fille. Je crie "allez allez ma fille" elle ne comprend pas mais je souhaite finir avec elle. Elle n'en peu plus, la pauvre. On franchit la ligne et je m'effondre. Trop d'émotion et trop génial ce final. Je fini 35ième sur 676 inscrit en 2h11min38sec. 570 finisher.
Je reprend mes esprits, ma fille me regarde et me demande si je vais bien, l'air inquiète. Je lui dis que oui et je vais saluer les concurrents avec qui j'ai bataillé sur le final. Je discute avec Cocoonette un moment.
Il fait froid et il est plus que midi. Je ne verrai pas l'arrivée de Manooweb car ma petite doit manger, dommage.
Place à la récupération, une raclette super sympas et 3 semaines de coupure.
par Luc29
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- StéphaneT
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Belle course bien maitrisée Luc ! Tu peux être content de toi, tu as l'air d'avoir tout donné !
Faudra que tu m'expliques comment tu arrives à contraindre l'arrivée des crampes et surtout à courir avec, j'imagine que ça vient avec l'expérience, moi je n'y arrive pas.
Faudra que tu m'expliques comment tu arrives à contraindre l'arrivée des crampes et surtout à courir avec, j'imagine que ça vient avec l'expérience, moi je n'y arrive pas.
par StéphaneT
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- lestat
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StéphaneT écrit: Belle course bien maitrisée Luc ! Tu peux être content de toi, tu as l'air d'avoir tout donné !
Faudra que tu m'expliques comment tu arrives à contraindre l'arrivée des crampes et surtout à courir avec, j'imagine que ça vient avec l'expérience, moi je n'y arrive pas.
ça m'intéresse aussi, quand la crampe est là, pour moi c'est arrêt obligé...
par lestat
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- OLF
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Bravo belle course et beau chrono.
Quand j'ai lu que tu visais 1h50 a mon avis c'est du quasi top 10
Quand j'ai lu que tu visais 1h50 a mon avis c'est du quasi top 10
par OLF
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- Luc29
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@Olf, le terrain etait tellemebt gras que même les meilleurs ont mis plus de temps que prévu. Je souhaitais faire un top 50, donc 35 ième c'est vraiment chouette.
Pour les crampes, il faut se mettre sur un vélo pour sentir le truc. La crampe te chatouille le muscle et il faut a partir de ce moment là se mettre en condition. S'avoir se faire mal, si tu es bien, ce n'est pas un problème tu peux y allez comme un cochon, les médecins déconseille et me trouve des traces de protéines dans les urines tellement je dépasse les limites.
J'ai tout de même dis que j'ai pas mal travaillé ma foulée dans les côtes, ca joue beaucoup. Le livre courir léger parle de fréquence, je pense que ca joue aussi sur la production d'acide lactique. A voir avec les specialistes, c'est mon ressenti.
Pour les crampes, il faut se mettre sur un vélo pour sentir le truc. La crampe te chatouille le muscle et il faut a partir de ce moment là se mettre en condition. S'avoir se faire mal, si tu es bien, ce n'est pas un problème tu peux y allez comme un cochon, les médecins déconseille et me trouve des traces de protéines dans les urines tellement je dépasse les limites.
J'ai tout de même dis que j'ai pas mal travaillé ma foulée dans les côtes, ca joue beaucoup. Le livre courir léger parle de fréquence, je pense que ca joue aussi sur la production d'acide lactique. A voir avec les specialistes, c'est mon ressenti.
par Luc29
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- StéphaneT
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J'essaye de comprendre, tu veux dire qu'il faut avoir été à vélo pour assimiler que lorsqu'une crampe arrive; on réussit tout de même à rouler dessus en se faisant vraiment mal ?
Si c'est ce que je pense à mon avis tu as raison, j'arrive à cette justification me concernant. Pas habitué à ressentir des crampes, quand elles arrivent en course elles me paralysent. Il faut que je repousse leur arrivée en allant chercher la limite à l'entrainement.
Concernant la fréquence, pas certain que ça impacte chez moi. J'ai couru ma dernière course avec un rythme moyen de 170 ppm, rythme qui s'est dégradé avec mon fort ralentissement des derniers kms.
En tout cas merci pour le retour !
Si c'est ce que je pense à mon avis tu as raison, j'arrive à cette justification me concernant. Pas habitué à ressentir des crampes, quand elles arrivent en course elles me paralysent. Il faut que je repousse leur arrivée en allant chercher la limite à l'entrainement.
Concernant la fréquence, pas certain que ça impacte chez moi. J'ai couru ma dernière course avec un rythme moyen de 170 ppm, rythme qui s'est dégradé avec mon fort ralentissement des derniers kms.
En tout cas merci pour le retour !
par StéphaneT
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