Marathon de Toulouse 2017 et retour-bilan sur les précédents

Et voilà 4eme marathon de Toulouse bouclé ce dimanche et premier sur le nouveau parcours après une année de break pour cause d'aponévrosite plantaire qui m'a empêché de courir d'octobre à février dernier! Il convient tout d'abord de dire un grand merci aux organisateurs et bénévoles pour cette belle course. Organisation un peu contrariée par le plan vigipirate et donc départ un peu chaotique avec 20 minutes de retard mais bon, c'est peu de chose. Ravitaillements impeccable même si je dois dire que des boissons énergétiques sur les derniers ravitaillement auraient été appréciées.
Coté parcours, la version jusqu'aux années 2015 amenait loin dans les faubourgs de Toulouse et j'y avais ressenti un peu de lassitude. Finalement, passé le plaisir de courir dans Toulouse que je connais bien puisque j'y vis, je dois dire que les multiples détours dans le centre avant d'arriver au Capitole sont nerveusement épuisants. Tout particulièrement, on débouche à un moment sur l'avenue Alsace-Lorraine et si on tourne à gauche, le Capitole est à 300 m mais on tourne à droite pour 2 km de plus avec un passage sur les pavés de St-Etienne et cette boucle a été un peu un supplice pour moi compte-tenu de mon état (j'y reviens plus loin).
J'étais donc parti fringant après un plan de 12 semaines à 4 sorties/semaine. Mes marathons précédents m'ayant permis de bien progresser (4h17 en 2012, 3h54 en 2013, 3h44 en 2015) mais sentant que cette distance n'était pas forcément idéale pour moi, j'avais décidé de tenter le coup et de mettre le paquet pour me rapprocher au plus près de 3h30 (un temps que je suis "théoriquement" en mesure d'approcher compte tenu de mes temps sur semi (1h36) et sur 10km (42'). J'ai donc suivi avec sérieux un plan pour 3h30. Autant le dire, j'ai toujours senti que j'étais un peu sur la corde raide même si j'ai pu assurer toute la préparation.
J'ai longtemps hésité sur la stratégie de course à suivre et ai finalement opté (à tort) pour le fait de suivre un rythme pour 3h30 quitte à lâcher du lest tôt ou tard. Tout s'est très bien passé jusqu'au semi bouclé en 1h44 avec de très bonnes sensations puis assez rapidement j'ai eu le sentiment d'être en surrégime et de baisser de pied. En fait les temps intermédiaires communiqués a posteriori (ma montre m'a lâchée en cours de route) m'ont indiqué que ce n'était que modérément le cas (2h05 au 25eme puis 2h17 au 27eme) mais les sensations n'étaient pas bonnes. L'envie d'abandonner commençait à s'immiscer et j'ai donc accepté de trottiner en attendant de meilleurs sensations. J'ai bien essayé de relancer ponctuellement et d'alterner des km plus rapides avec des temps de ralentissement mais au 35e (en 3h06) l'envier d'arrêter était très forte. Ma femme qui m'attendait là m'a bien encouragé et donné mon smartphone avec lequel j'ai fini la course en essayant de me noyer dans un album d'Amy Winehouse à fond dans les oreilles (merci Amy, tu étais un peu bizarre mais sur le coup tu m'as bien aidé ). Ca m'a boosté mais assez rapidement de nouveaux problèmes sont intervenus: des pointes aux mollets et ischios par moment puis un le genou (essuie-glace évident). Chaque km qui passait voyait les pointes augmenter et je me suis alors rappelé qu'un ami avait abandonné un jour au 39e et que je m'étais toujours demandé comment c'était possible d'abandonner à ce moment là. Je sais maintenant qu'il faut être plus modeste et que l'on peut s'arrêter même plus loin! Par chance et bien qu'un pas sur 2 déclenche des crampes dans le mollets et ischio, j'ai pu arriver au bout et franchir la ligne 3h52. Grosse déception peuvent penser certains. Il n'en est rien: j'ai compris assez tôt que mon objectif de temps ne pouvait pas être atteint (jour de moins bien et stratégie inadaptée) et très tôt dans la course j'ai accepté ce verdict ne me souvenant que du bonheur de franchir la ligne quelque soit le temps. Et j'ai franchi la ligne en souffrance mais hilare et fier de ne pas avoir abandonné! Et le plaisir d'être accueilli par la famille!
Au final, un petit retour sur ces 4 marathons me permet de dire que j'ai beaucoup appris sur moi, beaucoup progressé, pris beaucoup de plaisir mais et, c'est une grande leçon, que je ne maitrise encore pas grand choses sur ces courses. Notamment, aucune de ces 4 courses n'aura été le même voyage et les sentiments traversés ont été non seulement imprévisibles mais nouveaux à chaque fois ainsi que les sensations d'ailleurs. Soyons raisonnable: il est peut-être temps pour moi (50 ans) de repartir sur des distances plus courtes et plus adaptées pour moi mais tout autant génératrices de plaisir! Un grand bonheur d'avoir fait ces 4 marathons!

Bravo pour ton 4ème marathon! Perso, à 50 ans, j'aimerai être comme toi! Il est vrai que tu n'a pas à rougir de ton chrono qui est déjà très honorable (et un RP de 3h44 sur la distance à 46 ans c'est aussi par comparaison , j'ai 26 ans,et je suis mince et pour une VMA de 16, j'ai un RP de 4h12 "seulement"). Comme tu l'a dit t'était dans un jour de moins bien + ta pause d'aponévrosite qui t'a du faire perdre pas mal! , du coup, je pense que tu peut retenter ta chance et de faire des marathons pendant quelques années encore jeune homme!

Bravo pour ce marathon, même si l'objectif n°1 n'est pas atteint.
Au contraire, je pense qu'avec l'âge, il faut se diriger sur des distances plus longues, tu es censé gagner en endurance (et surtout en connaissance de toi et de l'effort) mais pas en vitesse. Je me trompe ?

En tout cas tes RP font envie à la plupart d'entre nous malgré ton jeune âge avancé

Hello,
Merci de nous avoir partagé ton Marathon. Sérieusement, tu as peut-être fait une erreur de stratégie, et tu n'étais pas forcément au top, surtout après blessure. 50 ans, c'est encore jeune, alors tu peux encore mieux faire.
C'est déjà beau de finir ton 4ème Marathon
En plus tu as des RPs qui donnent envie.
Faut retravailler l'endurance, et ça ira mieux

Merci @Cyril27 pour ton message sympa!

@Damien42. Je suis d'accord avec toi sur l'évolution vitesse/endurance avec l'age. J'ai tendance à penser néanmoins que dans mon cas, je dois pouvoir améliorer mon endurance mais que j'ai aussi quelques limitations "mécaniques" pour m'améliorer. Comme jusq'à présent je n'ai pas eu ce genre de soucis sur semi et 10km, je me dis, peut-être à tort, que j'ai encore une fenêtre de progression sur ces distances pour quelques années. Après il faut aussi que j'apprenne à ne pas toujours vouloir améliorer les temps et simplement rester sur le plaisir de courir qui est intact (mais bon s'améliorer contribue aussi beaucoup au plaisir!). Merci pour ton message sympa en tout cas!