Crêtes de La Hulpe – 5e participation - nouveau RP
- joelDi
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Crêtes de La Hulpe – 5e participation - nouveau RP a été créé par joelDi
Posted il y a 7 ans 1 mois #487275
Préambule
Les Crêtes sont à moi ce que le Tour de Lombardie est aux cyclistes : la classique des feuilles mortes. Comme la course italienne, elle est très ardue (289 mètres de dénivelée positive pour 8 difficultés réparties sur 17,96 km) mais se déroule dans des décors de forêt rendus somptueux par les couleurs de l’automne. Cette année, le parcours est identique à l’année précédente, avec néanmoins une différence notoire. Le chemin défoncé qui forçait les concurrents à marcher au pas est annoncé complètement refait. Cette bonne nouvelle, qui va empêcher les bouchons de se former, devrait déjà me faire gagner une cinquantaine de secondes.
Pour la première fois j’ai réussi à amener Nico sur cette course et nous sommes même accompagnés de son beau-frère Jordi qui est un niveau au-dessus de moi. Je les briefe sur les difficultés du parcours et j’insiste sur la nécessiter de se préserver, d’autant plus que c’est l’été indien en Belgique également et qu’il fait déjà près de 20° au départ.
Au départ avec des ambitions
Mon objectif minimum est de battre les 1h32’36" réalisées l’an dernier. Mon ambition ultime est de courir sous les 5’/km, soit moins de 1h30 pour boucler l’ensemble du parcours.
Placés dans le premier tiers d’un peloton pas trop massif (407 participants classés), nous n’éprouvons pas de problème pour nous mettre rapidement dans le rythme, d’autant plus que le premier kilomètre est descendant et permet d’entrer en douceur dans la course. Après 200m, Jordi est déjà parti sur un rythme de fou et je ne le perçois plus. Je reste au contact de Nico mais je sens que les jambes ne répondent pas comme je voudrais. Le pic de forme du semi de Nivelles, il y a 4 semaines, est passé, il n’y a pas de doute. Il va falloir courir au mental aujourd’hui car les choses ne couleront pas de source. La première côte après un kilomètre confirme mes premières impressions : je ne suis pas au top. Nico prend déjà un peu de champs, mais il reste à portée de vue. Je le rattrape au bas de la descente qui suit où effectivement le chemin a été aménagé. Néanmoins, il reste dangereux avec des cailloux et des racines qui affleurent. On passe au-dessus du ruisseau théâtre de mes jeux d’enfant avec mon frère et mes voisins, mais pas le temps de m’attendrir car en face se dresse un vrai mur. Heureusement je sais qu’au sommet m’attendent ma femme et mon fils qui nous encouragent vivement Nico et moi. Les 2 kilomètres suivant sont beaucoup plus roulants et le rythme est bon en dépit de jambes qui me paraissent toujours lourdes.
Le diptyque côte Semal / côte du Roi
Après 5 bornes , au pied de l’enchaînement des côtes Semal et du Roi, les deux plus difficiles du parcours à mon avis, j’ai 2’ d’avance sur l’an dernier. J’essaie donc de trouver un rythme régulier pour faire la première ascension. Nico prend le large et je le laisse filer. La descente qui suit est assez technique et je profite de ma bonne connaissance du terrain pour rejoindre mon lièvre, pas pour bien longtemps car on doit enchaîner avec la côte du Roi, l’épouvantail de la course. Chacun son rythme et je dois admettre que je suis bien incapable de suivre le sien. D’ailleurs quelques concurrents viennent s’intercaler entre nous, ce qui est plutôt une bonne nouvelle car leur sillage me permet de relancer tant bien que mal sur le plat. Après ces deux escalades (7e km), mon avance sur 2016 est portée à 2’29" et je suis proche des 5’/km alors que le plus dur du parcours est passé.
Trop tôt dans le dur
Alors que l’an passé j’avais pu franchement relancer à ce moment de la course, ici je dois vraiment lutter pour garder un bon rythme. Je parviens à grappiller quelques secondes au km pour pouvoir continuer à rêver de mon objectif maximal (4 kilomètres entre 4’55 et 4’58) et je reviens même sur Nico qui gère sa course de manière impressionnante, surtout qu’il a déjà joué un match complet de basket la veille, sans remplaçant mais avec une troisième mi-temps à l’Orval. Lorsqu’il me voit dans sa foulée il accélère légèrement la cadence. Le problème est que dès que ça monte un peu, il me fait mal alors que lui souffre dans les descentes. Ca devient éprouvant pour tout le monde. Depuis quelques kilomètres je joue aussi à l’élastique avec la première aînée (dames +40 ans) qui me lâche au train sur le plat et que je dépasse en côte. Au pied l’avant-dernière côte (13e km), j’ai 3’58" d’avance sur 2016 et 30" d’avance sur les 5’/km. Je suis bien décidé à me battre jusqu’au bout mais je crains que les deux dernières difficultés fassent barrage à mes ambitions. La première me fait déjà perdre 29" et, à nouveau Nico a pris le large.
Le chant du cygne
Le long faux-plat descendant qui suit me permet de recoller à ses basques et j’arrive à boucler ce kilomètre en 4’41. Il y a encore une lueur d’espoir pour l’objectif maximal. C’était malheureusement les dernières forces qui me restaient à jeter dans la bagarre car un tout petit raidillon suffit à me faire perdre le contact avec Nico et cette fois-ci, sans retour possible. Je me sens faiblir et je ne parviens pas à m’accrocher aux 2 ou 3 concurrents qui me dépassent, dont l’ainée dont le souffle trahit pourtant sa grande fatigue. L’allure chute à 5’07, cela signifie la fin des espoirs pour moi. En effet la dernière côte est terrible. Je la franchis au tout petit trot alors que l’ainée doit carrément marcher à deux reprises. Je voudrais l’encourager, lui dire de s’accrocher, mais je n’ai même plus les forces. Au sommet, je tente de relancer mais c’est dur, très dur. Les secondes s’égrènent et malgré un semblant d’accélération il me manque finalement 18" pour atteindre mon objectif maximal.
Je ne suis cependant pas déçu car avec les jambes que j’avais dès le départ, je ne crois pas que j’aurais pu faire mieux. La chaleur a peut-être eu une influence aussi car les temps moyens des concurrents sont moins bons que l’an dernier. Au final, je termine donc en 1h30’18", soit 2’18" plus vite que l’an dernier alors que j’avais des supers sensations ce jour-là.
Classé 120e, c’est aussi mon meilleur classement sur cette course (dans les premiers 30% du peloton alors que l’an dernier j’étais un peu au-delà des 40%). Nico a terminé jusque en-dessous des 1h30 et Jordi, qui était parti sur des bases de 4’30, a complétement craqué en fin de course, terminant en 4’59, juste devant Nico.
Les Crêtes sont à moi ce que le Tour de Lombardie est aux cyclistes : la classique des feuilles mortes. Comme la course italienne, elle est très ardue (289 mètres de dénivelée positive pour 8 difficultés réparties sur 17,96 km) mais se déroule dans des décors de forêt rendus somptueux par les couleurs de l’automne. Cette année, le parcours est identique à l’année précédente, avec néanmoins une différence notoire. Le chemin défoncé qui forçait les concurrents à marcher au pas est annoncé complètement refait. Cette bonne nouvelle, qui va empêcher les bouchons de se former, devrait déjà me faire gagner une cinquantaine de secondes.
Pour la première fois j’ai réussi à amener Nico sur cette course et nous sommes même accompagnés de son beau-frère Jordi qui est un niveau au-dessus de moi. Je les briefe sur les difficultés du parcours et j’insiste sur la nécessiter de se préserver, d’autant plus que c’est l’été indien en Belgique également et qu’il fait déjà près de 20° au départ.
Au départ avec des ambitions
Mon objectif minimum est de battre les 1h32’36" réalisées l’an dernier. Mon ambition ultime est de courir sous les 5’/km, soit moins de 1h30 pour boucler l’ensemble du parcours.
Placés dans le premier tiers d’un peloton pas trop massif (407 participants classés), nous n’éprouvons pas de problème pour nous mettre rapidement dans le rythme, d’autant plus que le premier kilomètre est descendant et permet d’entrer en douceur dans la course. Après 200m, Jordi est déjà parti sur un rythme de fou et je ne le perçois plus. Je reste au contact de Nico mais je sens que les jambes ne répondent pas comme je voudrais. Le pic de forme du semi de Nivelles, il y a 4 semaines, est passé, il n’y a pas de doute. Il va falloir courir au mental aujourd’hui car les choses ne couleront pas de source. La première côte après un kilomètre confirme mes premières impressions : je ne suis pas au top. Nico prend déjà un peu de champs, mais il reste à portée de vue. Je le rattrape au bas de la descente qui suit où effectivement le chemin a été aménagé. Néanmoins, il reste dangereux avec des cailloux et des racines qui affleurent. On passe au-dessus du ruisseau théâtre de mes jeux d’enfant avec mon frère et mes voisins, mais pas le temps de m’attendrir car en face se dresse un vrai mur. Heureusement je sais qu’au sommet m’attendent ma femme et mon fils qui nous encouragent vivement Nico et moi. Les 2 kilomètres suivant sont beaucoup plus roulants et le rythme est bon en dépit de jambes qui me paraissent toujours lourdes.
Le diptyque côte Semal / côte du Roi
Après 5 bornes , au pied de l’enchaînement des côtes Semal et du Roi, les deux plus difficiles du parcours à mon avis, j’ai 2’ d’avance sur l’an dernier. J’essaie donc de trouver un rythme régulier pour faire la première ascension. Nico prend le large et je le laisse filer. La descente qui suit est assez technique et je profite de ma bonne connaissance du terrain pour rejoindre mon lièvre, pas pour bien longtemps car on doit enchaîner avec la côte du Roi, l’épouvantail de la course. Chacun son rythme et je dois admettre que je suis bien incapable de suivre le sien. D’ailleurs quelques concurrents viennent s’intercaler entre nous, ce qui est plutôt une bonne nouvelle car leur sillage me permet de relancer tant bien que mal sur le plat. Après ces deux escalades (7e km), mon avance sur 2016 est portée à 2’29" et je suis proche des 5’/km alors que le plus dur du parcours est passé.
Trop tôt dans le dur
Alors que l’an passé j’avais pu franchement relancer à ce moment de la course, ici je dois vraiment lutter pour garder un bon rythme. Je parviens à grappiller quelques secondes au km pour pouvoir continuer à rêver de mon objectif maximal (4 kilomètres entre 4’55 et 4’58) et je reviens même sur Nico qui gère sa course de manière impressionnante, surtout qu’il a déjà joué un match complet de basket la veille, sans remplaçant mais avec une troisième mi-temps à l’Orval. Lorsqu’il me voit dans sa foulée il accélère légèrement la cadence. Le problème est que dès que ça monte un peu, il me fait mal alors que lui souffre dans les descentes. Ca devient éprouvant pour tout le monde. Depuis quelques kilomètres je joue aussi à l’élastique avec la première aînée (dames +40 ans) qui me lâche au train sur le plat et que je dépasse en côte. Au pied l’avant-dernière côte (13e km), j’ai 3’58" d’avance sur 2016 et 30" d’avance sur les 5’/km. Je suis bien décidé à me battre jusqu’au bout mais je crains que les deux dernières difficultés fassent barrage à mes ambitions. La première me fait déjà perdre 29" et, à nouveau Nico a pris le large.
Le chant du cygne
Le long faux-plat descendant qui suit me permet de recoller à ses basques et j’arrive à boucler ce kilomètre en 4’41. Il y a encore une lueur d’espoir pour l’objectif maximal. C’était malheureusement les dernières forces qui me restaient à jeter dans la bagarre car un tout petit raidillon suffit à me faire perdre le contact avec Nico et cette fois-ci, sans retour possible. Je me sens faiblir et je ne parviens pas à m’accrocher aux 2 ou 3 concurrents qui me dépassent, dont l’ainée dont le souffle trahit pourtant sa grande fatigue. L’allure chute à 5’07, cela signifie la fin des espoirs pour moi. En effet la dernière côte est terrible. Je la franchis au tout petit trot alors que l’ainée doit carrément marcher à deux reprises. Je voudrais l’encourager, lui dire de s’accrocher, mais je n’ai même plus les forces. Au sommet, je tente de relancer mais c’est dur, très dur. Les secondes s’égrènent et malgré un semblant d’accélération il me manque finalement 18" pour atteindre mon objectif maximal.
Je ne suis cependant pas déçu car avec les jambes que j’avais dès le départ, je ne crois pas que j’aurais pu faire mieux. La chaleur a peut-être eu une influence aussi car les temps moyens des concurrents sont moins bons que l’an dernier. Au final, je termine donc en 1h30’18", soit 2’18" plus vite que l’an dernier alors que j’avais des supers sensations ce jour-là.
Classé 120e, c’est aussi mon meilleur classement sur cette course (dans les premiers 30% du peloton alors que l’an dernier j’étais un peu au-delà des 40%). Nico a terminé jusque en-dessous des 1h30 et Jordi, qui était parti sur des bases de 4’30, a complétement craqué en fin de course, terminant en 4’59, juste devant Nico.
par joelDi
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- OLF
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Réponse de OLF sur le sujet Crêtes de La Hulpe – 5e participation - nouveau RP
Posted il y a 7 ans 1 mois #487278
Bravo pour ta course et pour le CR
Il va falloir travailler la gestion de l'effort pour faire encore mieux l'année prochaine.
Il va falloir travailler la gestion de l'effort pour faire encore mieux l'année prochaine.
par OLF
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- jeanmarc
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Réponse de jeanmarc sur le sujet Crêtes de La Hulpe – 5e participation - nouveau RP
Posted il y a 7 ans 1 mois #487284
Encore une fois bravo et merci pour le CR
PS l été indien à 20° me fait bien rire chez nous c'est juste normal
PS l été indien à 20° me fait bien rire chez nous c'est juste normal
par jeanmarc
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- charly_yep
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Réponse de charly_yep sur le sujet Crêtes de La Hulpe – 5e participation - nouveau RP
Posted il y a 7 ans 1 mois #487303
Pfiou je suis essouflé par le rythme du CR
Bravo en tout cas car le temps de l'an dernier est battu, dommage pour les 18"...
Bravo en tout cas car le temps de l'an dernier est battu, dommage pour les 18"...
par charly_yep
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- Cousto91
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Réponse de Cousto91 sur le sujet Crêtes de La Hulpe – 5e participation - nouveau RP
Posted il y a 7 ans 1 mois #487353
Sympa le compte-rendu, et une course bien rapide
Bien joué pour le RP
Bien joué pour le RP
par Cousto91
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- Patrick57
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Réponse de Patrick57 sur le sujet Crêtes de La Hulpe – 5e participation - nouveau RP
Posted il y a 7 ans 4 semaines #487768
Un joli combat que cette course, il s'en aura fallu de peu pour réaliser ton objectif haut !
Bravo Joël pour t'être battu avec les armes du jour !
Et bravo à Nico et Jordi également !
Merci pour ton sympathique récit !!
Bravo Joël pour t'être battu avec les armes du jour !
Et bravo à Nico et Jordi également !
Merci pour ton sympathique récit !!
par Patrick57
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