Nivelles, tout est bon dans le semi-marathon
- joelDi
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Nivelles, tout est bon dans le semi-marathon a été créé par joelDi
Posted il y a 7 ans 2 mois #483931
Pour la cinquième édition du semi-marathon de la cité aclote, j’avais décidé de changer de plan d’entraînement et de tester celui fourni par Zatopek pour un 20 km. Au fil des 12 semaines du programme, j’ai pu constater qu’il était globalement plus dur, au point que j’ai dû abandonner certaines séances en plein milieu.
Néanmoins, lors des 2 dernières semaines, j’ai vraiment senti la forme venir et j’étaisavais fait le plein de confiance… jusque jeudi matin. En effet, je me retrouvais bloqué au niveau de la nuque et de l’épaule droite. Verdict du médecin : contracture du trapèze. Je commence immédiatement un traitement à base de massages aux huiles essentielles d’arnica et gaulthérie, pochettes chaudes sur la zone douloureuse, arnica homéopathique, antidouleurs et surtout repos. Vendredi matin, cela va à peine mieux mais heureusement cela évolue dans le bon sens pendant la journée et je reprends espoir. Cela se confirme samedi et dimanche matin je n’ai plus qu’une très légère gêne qui ne m’empêchera nullement d’aller me mesurer à un parcours que je connais par cœur.
Je retrouve mon comparse Nico sur la ligne de départ, mais cette fois nous ferons course séparée. Il espère battre son RP (1h37) et moi faire mieux que l’an passé (1h47’52) tout en avouant que je serais déçu par un chrono supérieur à 1h45 puisque je suis passé en 1h44’30 au semi lors de mon marathon avorté, certes sur un terrain beaucoup moins accidenté. Dans un coin de ma tête, j’ai le secret espoir d’approcher les 1h40, allure sur base de laquelle je me suis entraîné.
Nous nous plaçons dans le 2e bloc, pour les coureurs entre 12 et 14 km/h. Par hasard, je me trouve juste derrière le meneur d’allure 1h40. Je n’y prête pas plus attention que ça car j’ai appris de mon erreur de l’an dernier. Je ne dois surtout pas m’emballer mais surveiller mon cardio. Je compte diviser ma course en trois tiers. Lors du premier, je dois garder le cardio en-dessous de 160. Lors du 2e tiers, je peux monter jusqu’à 165, ce qui correspond à mon seuil. Au 3e tiers, on ne fait plus qu’une chose, s’accrocher et tenir l’allure le plus longtemps possible.
Enfin le départ est donné. Le peloton s’ébroue et très rapidement je trouve mon rythme. Bravo aux différents participants qui ont respecté les blocs alors qu’il n’y avait aucun contrôle. En guise d’échauffement, on a droit à une première côte après 150 mètres. Elle est suivie d’une belle descente où le peloton commence déjà à s’étirer. Je suis dans le sillage du meneur d’allure 1h40 et je constate qu’il court pile dans mon rythme. Je décide donc de rester à son contact tant que ma fréquence cardiaque ne monte pas. Bonne surprise, c’est un véritable métronome qui aligne les 3 premiers kilomètres en 4’40. Je suis curieux de voir ce qu’il va faire dans le passage en sous-bois, légèrement boueux et avec un petit casse-pattes en côte. A nouveau, je suis agréablement surpris car il lève légèrement le pied et continue à courir à une allure idéale, le cardio faisant foi.
Au 5e kilomètre se présente la première grosse difficulté du parcours. Une fois de plus le meneur d’allure, qui semble bien connaître le terrain, ralentit pour ne pas nous mettre dans le rouge. Au sommet, se profile le premier ravitaillement. Comme je suis équipé avec ma propre bouteille, je continue sur mon rythme et me détache donc du peloton 1h40. Le relief s’y prêtant mieux, je reprends un rythme proche des 4’40/km jusqu’à la côte suivante au 7e km. Elle n’est pas très pentue mais elle se prolonge d’un long faux-plat. La femme de Nico, spectatrice cette année, m’encourage bruyamment, ça fait toujours plaisir d’avoir du soutien.
Cette fois le cardio dépasse les 160 pulsations, mais j’ai respecté ma stratégie puisque l’on entre dans le 2e tiers de course. Je fais sans cesse des parallèles avec ma course de l’an dernier et je dois dire que je me sens beaucoup plus frais au même endroit. Il n’y a donc aucune raison que je ne continue pas sur le même tempo. Au 9e km, on passe sur la piste d’athlétisme. J’en profite pour jeter un œil sur le ballon du meneur d’allure que je vois à une centaine de mètres derrière moi. Cela me rassure, cette petite avance me permet d’envisager la prochaine côte, un mur de 300 mètres, sereinement. Je peux la monter à l’aise. Je fais mon kilomètre le plus lent de la course, à 5’04. Je ne me suis toujours pas fait reprendre par le meneur, alors je continue à mon rythme. La longue partie montante entre le 11e et le 13e kilomètre, dont un tronçon en pavés commence à faire aux jambes de plusieurs concurrents. L’an passé cette portion m’avait achevé. Ici, je me sens encore relativement frais. A hauteur du 3e ravitaillement, j’entends le meneur et les 7 ou 8 rescapés qui s’accrochent à ses basques juste derrière-moi. Ca tombe bien, on arrive sur une longue ligne droite avec du vent, je vais pouvoir m'abriter. A ce moment de la course, je sais que les 1h45 seront battues. J’ai encore du jus et donc j’ajuste mon objectif : je vais m’accrocher au meneur le plus longtemps possible.
Jusqu’au kilomètre 16, je reste dans son sillage sans trop de peine. Je crains cependant la dernière vraie difficulté, une longue côte en ligne droite qui fait mal à ce moment de la course. Le meneur annonce au groupe qu’il reste 5 kilomètres et que c’est le moment d’accélérer pour ceux qui se sentent très bien. Je connais la côte et je préfère rester à ses côtés. D’ailleurs personne ne prend le risque de se lancer seul dans la bagarre. Tout en haut, au 17e, il relance son invitation : « maintenant, ça descend, celui qui veut peut y aller pour exploser un chrono ». Je lui demande si c’est celui qui veut ou celui qui peut, mais comme je sais que mon objectif de base est assuré, je me dis que je peux tenter. Nous sommes trois à légèrement accélérer mais au bout d’un kilomètre en demi, le meneur finit par nous rattraper.
Il reste maintenant à s’accrocher. Les jambes commencent à vraiment tirer. Le vrai combat entre le corps et l’esprit commence. Insensiblement, je me fais distancer par le petit groupe. A la faveur de la dernière vraie portion descendante, j’accélère pour boucher les 10 mètres qui me séparent de lui mais à 1,7 km de l’arrivée je dois lâcher prise. Je regarde ma montre et je calcule. A du 4’40 au km, j’arriverai pile en 1h40. Oui mais il reste un faux plat montant qui fait très mal. Je suis obligé de ralentir et je vois le ballon qui s’éloigne, petit-à-petit. Je mords sur ma chique pour ne pas perdre trop de temps mais je me sens incapable d’accélérer.
A 250 m de l’arrivée, je vois qu’il me reste 1 minute pour arriver. Je ne sais pas où je trouve la force, mais je me lance dans un long sprint et je rattrape le meneur d’allure pile sur la ligne. Ma montre affiche 1h39’59 (corrigée ensuite en 1h39’57), mon RP est explosé… moi-aussi. Mais je suis hyper heureux. Après avoir récupéré un peu, assis, je vais féliciter et remercier le meneur qui a été vraiment excellent dans son rôle.
Pour la petite histoire Nico a également explosé son RP (1h32), ma femme son RP du 5 km et mon fils sur la Kid’s run. En bref, tout le monde était hyper heureux et comme le soleil était de la partie, on a pu déguster des bières bien méritées en terrasse.
Que demander de plus pour un dimanche ?
Néanmoins, lors des 2 dernières semaines, j’ai vraiment senti la forme venir et j’étaisavais fait le plein de confiance… jusque jeudi matin. En effet, je me retrouvais bloqué au niveau de la nuque et de l’épaule droite. Verdict du médecin : contracture du trapèze. Je commence immédiatement un traitement à base de massages aux huiles essentielles d’arnica et gaulthérie, pochettes chaudes sur la zone douloureuse, arnica homéopathique, antidouleurs et surtout repos. Vendredi matin, cela va à peine mieux mais heureusement cela évolue dans le bon sens pendant la journée et je reprends espoir. Cela se confirme samedi et dimanche matin je n’ai plus qu’une très légère gêne qui ne m’empêchera nullement d’aller me mesurer à un parcours que je connais par cœur.
Je retrouve mon comparse Nico sur la ligne de départ, mais cette fois nous ferons course séparée. Il espère battre son RP (1h37) et moi faire mieux que l’an passé (1h47’52) tout en avouant que je serais déçu par un chrono supérieur à 1h45 puisque je suis passé en 1h44’30 au semi lors de mon marathon avorté, certes sur un terrain beaucoup moins accidenté. Dans un coin de ma tête, j’ai le secret espoir d’approcher les 1h40, allure sur base de laquelle je me suis entraîné.
Nous nous plaçons dans le 2e bloc, pour les coureurs entre 12 et 14 km/h. Par hasard, je me trouve juste derrière le meneur d’allure 1h40. Je n’y prête pas plus attention que ça car j’ai appris de mon erreur de l’an dernier. Je ne dois surtout pas m’emballer mais surveiller mon cardio. Je compte diviser ma course en trois tiers. Lors du premier, je dois garder le cardio en-dessous de 160. Lors du 2e tiers, je peux monter jusqu’à 165, ce qui correspond à mon seuil. Au 3e tiers, on ne fait plus qu’une chose, s’accrocher et tenir l’allure le plus longtemps possible.
Enfin le départ est donné. Le peloton s’ébroue et très rapidement je trouve mon rythme. Bravo aux différents participants qui ont respecté les blocs alors qu’il n’y avait aucun contrôle. En guise d’échauffement, on a droit à une première côte après 150 mètres. Elle est suivie d’une belle descente où le peloton commence déjà à s’étirer. Je suis dans le sillage du meneur d’allure 1h40 et je constate qu’il court pile dans mon rythme. Je décide donc de rester à son contact tant que ma fréquence cardiaque ne monte pas. Bonne surprise, c’est un véritable métronome qui aligne les 3 premiers kilomètres en 4’40. Je suis curieux de voir ce qu’il va faire dans le passage en sous-bois, légèrement boueux et avec un petit casse-pattes en côte. A nouveau, je suis agréablement surpris car il lève légèrement le pied et continue à courir à une allure idéale, le cardio faisant foi.
Au 5e kilomètre se présente la première grosse difficulté du parcours. Une fois de plus le meneur d’allure, qui semble bien connaître le terrain, ralentit pour ne pas nous mettre dans le rouge. Au sommet, se profile le premier ravitaillement. Comme je suis équipé avec ma propre bouteille, je continue sur mon rythme et me détache donc du peloton 1h40. Le relief s’y prêtant mieux, je reprends un rythme proche des 4’40/km jusqu’à la côte suivante au 7e km. Elle n’est pas très pentue mais elle se prolonge d’un long faux-plat. La femme de Nico, spectatrice cette année, m’encourage bruyamment, ça fait toujours plaisir d’avoir du soutien.
Cette fois le cardio dépasse les 160 pulsations, mais j’ai respecté ma stratégie puisque l’on entre dans le 2e tiers de course. Je fais sans cesse des parallèles avec ma course de l’an dernier et je dois dire que je me sens beaucoup plus frais au même endroit. Il n’y a donc aucune raison que je ne continue pas sur le même tempo. Au 9e km, on passe sur la piste d’athlétisme. J’en profite pour jeter un œil sur le ballon du meneur d’allure que je vois à une centaine de mètres derrière moi. Cela me rassure, cette petite avance me permet d’envisager la prochaine côte, un mur de 300 mètres, sereinement. Je peux la monter à l’aise. Je fais mon kilomètre le plus lent de la course, à 5’04. Je ne me suis toujours pas fait reprendre par le meneur, alors je continue à mon rythme. La longue partie montante entre le 11e et le 13e kilomètre, dont un tronçon en pavés commence à faire aux jambes de plusieurs concurrents. L’an passé cette portion m’avait achevé. Ici, je me sens encore relativement frais. A hauteur du 3e ravitaillement, j’entends le meneur et les 7 ou 8 rescapés qui s’accrochent à ses basques juste derrière-moi. Ca tombe bien, on arrive sur une longue ligne droite avec du vent, je vais pouvoir m'abriter. A ce moment de la course, je sais que les 1h45 seront battues. J’ai encore du jus et donc j’ajuste mon objectif : je vais m’accrocher au meneur le plus longtemps possible.
Jusqu’au kilomètre 16, je reste dans son sillage sans trop de peine. Je crains cependant la dernière vraie difficulté, une longue côte en ligne droite qui fait mal à ce moment de la course. Le meneur annonce au groupe qu’il reste 5 kilomètres et que c’est le moment d’accélérer pour ceux qui se sentent très bien. Je connais la côte et je préfère rester à ses côtés. D’ailleurs personne ne prend le risque de se lancer seul dans la bagarre. Tout en haut, au 17e, il relance son invitation : « maintenant, ça descend, celui qui veut peut y aller pour exploser un chrono ». Je lui demande si c’est celui qui veut ou celui qui peut, mais comme je sais que mon objectif de base est assuré, je me dis que je peux tenter. Nous sommes trois à légèrement accélérer mais au bout d’un kilomètre en demi, le meneur finit par nous rattraper.
Il reste maintenant à s’accrocher. Les jambes commencent à vraiment tirer. Le vrai combat entre le corps et l’esprit commence. Insensiblement, je me fais distancer par le petit groupe. A la faveur de la dernière vraie portion descendante, j’accélère pour boucher les 10 mètres qui me séparent de lui mais à 1,7 km de l’arrivée je dois lâcher prise. Je regarde ma montre et je calcule. A du 4’40 au km, j’arriverai pile en 1h40. Oui mais il reste un faux plat montant qui fait très mal. Je suis obligé de ralentir et je vois le ballon qui s’éloigne, petit-à-petit. Je mords sur ma chique pour ne pas perdre trop de temps mais je me sens incapable d’accélérer.
A 250 m de l’arrivée, je vois qu’il me reste 1 minute pour arriver. Je ne sais pas où je trouve la force, mais je me lance dans un long sprint et je rattrape le meneur d’allure pile sur la ligne. Ma montre affiche 1h39’59 (corrigée ensuite en 1h39’57), mon RP est explosé… moi-aussi. Mais je suis hyper heureux. Après avoir récupéré un peu, assis, je vais féliciter et remercier le meneur qui a été vraiment excellent dans son rôle.
Pour la petite histoire Nico a également explosé son RP (1h32), ma femme son RP du 5 km et mon fils sur la Kid’s run. En bref, tout le monde était hyper heureux et comme le soleil était de la partie, on a pu déguster des bières bien méritées en terrasse.
Que demander de plus pour un dimanche ?
par joelDi
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- jeanmarc
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Réponse de jeanmarc sur le sujet Nivelles, tout est bon dans le semi-marathon
Posted il y a 7 ans 2 mois #483946
Superbe gestion de ta course qui prouve encore que le travail fait pendant une prepa paye le jour J
Bravo à toutes la famille et à Nico
Et les jambes aujourd'hui ??
Bravo à toutes la famille et à Nico
Et les jambes aujourd'hui ??
par jeanmarc
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- smilk
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Réponse de smilk sur le sujet Nivelles, tout est bon dans le semi-marathon
Posted il y a 7 ans 2 mois #483950
Bravo, une course au scénario idéal, que tu as gérée de main de maître.
Ca n'a pas l'air facile comme parcours, il y a combien de dénivelé ?
Ca n'a pas l'air facile comme parcours, il y a combien de dénivelé ?
par smilk
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- Patrick57
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Réponse de Patrick57 sur le sujet Nivelles, tout est bon dans le semi-marathon
Posted il y a 7 ans 2 mois #483967
Une course gérée intelligemment et un déroulé aux petits-oignons malgré un profil pas facile visiblement !!
Félicitations Joël pour cet explosage en règle de ton RP semi !!
Bravo également à Madame et au fiston pour les perfs respectives et aussi à Nico pour son splendide chrono !!
Merci pour ton joli récit et bonne suite de récup !
Félicitations Joël pour cet explosage en règle de ton RP semi !!
Bravo également à Madame et au fiston pour les perfs respectives et aussi à Nico pour son splendide chrono !!
Merci pour ton joli récit et bonne suite de récup !
par Patrick57
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- Cousto91
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Réponse de Cousto91 sur le sujet Nivelles, tout est bon dans le semi-marathon
Posted il y a 7 ans 2 mois #483976
Superbe récite
Bravo pour ton RP.
Bonne récup maintenant.
Bravo pour ton RP.
Bonne récup maintenant.
par Cousto91
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- Mathers
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Réponse de Mathers sur le sujet Nivelles, tout est bon dans le semi-marathon
Posted il y a 7 ans 2 mois #484001
Joli récit, très sympa cette course avec le meneur d'allure qui est dans une grande aide lorsqu'il est régulier comme ce fût le cas ici.
Bonne récup et bravo pour le chrono, dire que tu avais fait ton premier semi à Nivelles en 2h05, pas mal de chemins parcourus
Bonne récup et bravo pour le chrono, dire que tu avais fait ton premier semi à Nivelles en 2h05, pas mal de chemins parcourus
par Mathers
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