MDP 2017 : J'adore qu'un plan se déroule sans accroc !!

Enfin !!
Voici mon CR sur le MDP 2017

Préparation :

Je voulais après mes 2 premiers marathons préparés avec le plan 12 semaines 4 sorties de CCAP, utiliser un plan JP. Comme la durée des séances en semaine ne me convenait pas trop, j’ai de nouveau utilisé le plan CCAP . J’ai tout de même rajouté 10-15 min pour des SL.
A part les 2 premières semaines que j’ai adaptées (semaine au ski) pour faire 6 sorties, je n’ai fait l’impasse que sur une séance la dernière semaine.

Avant course :

La semaine précédant la course, j’ai testé une hydratation en buvant 1 litre d’eau gazeuse contenant du sel ‘’ROZANA’’ en plus de mon hydratation normale.
Je suis arrivé à Paris le vendredi, la course passe au pied du logement entre le 18 et le 19ème Km.
Samedi matin, je suis allé retirer mon dossard pendant que la famille allait au zoo de Vincennes.
J’y rejoins un copain (Arnaud) qui ne pouvant pas le courir (cause TLF) retirait son dossard pour le donner à un autre copain.
Pas de problème pour prendre mon dossard, je prends aussi mon sac « cadeau » dans lequel il n’y a rien (si un échantillon de baume du tigre et des pubs)… Déjà l’année dernière j’avais trouvé ridicule le paquet de pistache, les fraises tagata, le pansement, l’échantillon de baume du tigre et le sifflet mais là c’est pire que tout. Bon je ne me plains pas trop, je n’ai pas eu à payer mon inscription .
Arrêt aux renseignements concernant le droit ou pas d’avoir une ceinture porte gourde ou un camelbak, la personne me dit qu’ils n’ont eu aucune consigne quant à l’interdiction de ceux-ci. Ca me rassure car la chaleur me faisait peur si je n’avais pas ma gourde
Arrêt au stand Asics pour prendre mon bracelet d’allure.
Je vais au stand Schneider (mon sponsor pour cette course) pour retirer mon tee-shirt vert avec lequel je courrai. Je réussi aussi à avoir une casquette elle est plutôt pas mal. Je m’en servirai pour la course. On trouve un stand sandwich pour manger, le 2ème copain vient récupérer le dossard, il a eu 8 semaines pour se préparer. Comme il a un bon foncier ça l’a plutôt bien fait la prépa.
Retour dans l’après-midi à l’hôtel. Le repas du soir se compose étonnamment de pates ???
Je prépare mes affaires pour le lendemain mais pas moyen de mettre la main sur le bracelet d’allure bon ce n’est pas essentiel.
Pas de problème pour m’endormir, ni au réveil le lendemain vers 6h. Un petit déjeuner plutôt classique avec du pain beurre confiture, thé, banane et riz au lait pris à 6h10-15 soit 2h30 avant mon départ. Je quitte l’hôtel vers 6h45 pour prendre le métro j’ai environ 45 min pour rejoindre la zone d’arrivée pour déposer mes affaires. Pas de coureurs en vue à ma station. L’arrêt suivant un coureur (on se reconnait, on a le même sac cadeau distribué la veille) monte dans la rame on se salut d’un hochement de tête ça me fait sourire. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de l’arc de triomphe, la densité de coureurs augmente.
Je me dirige vers l’avenue Foch pour déposer mes affaires. Grace à mon pass , je peux rentrer par la sortie F au lieu de D je crois. Dépôt du sac une pause technique puis direction le départ. L’entrée dans le sas se fait plutôt facilement. Il est 7h55 je suis dans le sas 3h30 pour un départ prévu à 8h40. J’avance vers l’avant du sas. Nouvelle pause technique . Il reste 30 min avant le départ, je décide de m’arrêter au niveau de toilettes et me mets dans la file d’attente en cas de pause technique plus conséquente . Ça n’avance pas très vite il doit y avoir 30 personnes devant. On entend le départ officiel à 8h15, puis les préférentiels, suivent les sas 3h00 et 3h15 finalement au départ du sas 3h15 il y a encore une quinzaine de personnes devant moi. Il reste 15 min. Tout d’un coup, quand ils ouvrent le sas pour rejoindre la ligne de départ, je me fais embarquer par un flot humain, je n’ai pas réussi à maintenir ma position. Ça m’a fait bizarre cette sensation d’être emporté bon finalement je n’avais pas si envie .
Le sas se divise en 2, je choisi le coté droit.
Je me retrouve à quelques mètres d’un meneur 3h30.
Encore qq minutes d’attente, et pan enfin le départ est donné pour notre sas. Par chance (ou pas) c’est le côté droit qui part.

La course :

Km 0-5 : 25’02’’

Je m’élance environ 15-20 ‘’ derrière le meneur d’allure.
Contrairement à l’année dernière où j’avais trouvé que l’allure était relativement fluide, cette année, j’ai l’impression d’avoir eu besoin de faire plus d’écarts sur les 10 premiers km vois même jusqu’au semi pour ne pas heurter des coureurs moins rapides.
La descente des champs Elysées passe bien, je regarde ma montre à la pancarte du km1 je vois environ 5 min par contre je n’ai qu’environ 900 m de parcouru O-o (ce sera le seul km comme ça).
J’ai vraiment peur de la chaleur je me dis qu’en cas de besoin, je prendrai 2 bouteilles aux ravitaillements. Une pour la tête une pour l’hydratation. J’enlève mon buff mais garde encore les manchons (mine de rien avant la chaleur prévue, il ne fait pas si chaud que ça a cette heure) et l’entoure à mon poignet. J’ai prévu de laisser le tout à ma femme à notre point de rencontre avenue de gravelle (km 17 à 18)
Le 1er ravitaillement arrive très vite. Je prends 1 sucre et 1 bouteille.



Km 5-10 : 24’53’’
Ca y est je suis à peu près à mon rythme objectif (en gros 24’53’’ pour 5 km) mais je suis prudent afin que le cardio ne monte pas.
J’ai toujours en point de mire mon meneur d’allure qui j’ai l’impression va plus vite que moi mais pourtant il ne s’arrête pas aux ravitaillements non plus. Je sens qu’il ne faut pas que je m’en préoccupe. Et c’est clair il prend de l’avance. Au 7éme km j’aperçois Arnaud devant son hôtel, il faut que je l’appelle pour qu’il me voie. Mine de rien on arrive au 10ème km que je passe en 49’55’’ officiel (+15’’ pour le SUB 3h30) au ravitaillement j’ai pris 2 bouteilles et des raisins secs. Comme prévu je me verse la première sur la tête bien que je n’ai pas encore trop chaud. Je la trouve tout de même très froide.



Km 10-15 : 25’09’’
Le 11ème km (qui sera finalement le plus lent mis à part le bug du 1er km) voit mon seul arrêt pipi de la course (il m’en avait fallu 3 l’année dernière ). Ce sont environ 30 secondes de ‘’perdues’’. J’ai baissé les manchons la douceur est arrivée. Pour les ravitaillements, mon petit rituel se poursuit j’évite tout de même de me précipiter sur les 1er mètres, toujours risque de collision et de bousculades. J’attends la fin de la zone pour me servir ne perdant que peu de temps en prenant à la volée eau et sucre ou fruits secs. Par contre je réclame à chaque fois une bouteille avec un bouchon pour pouvoir courir avec.



Km 15-20 : 24’52’’
Sur ce tronçon, je m’arrête une dizaine de secondes vers le 18 ème km pour embrasser ma femme et les enfants. En repartant, je coupe la route à un autre coureur, qui me pousse gentiment des 2 mains sur le haut du dos, j’ai pas du tout fait attention à ça, je m’en excuse grandement. C’est maintenant le retour vers Paris il recommence à y avoir du monde sur les côté de la route. D’un coup je me rends compte que je n’ai pas laissé les manchons ni le buff à ma femme. Ça va, ils ne me gênent pas. Après m’être renversé la bouteille d’eau sur la tête, je sens que j’en ai un peu dans la chaussure j’espère que ça ne me gênera pas il me reste encore plus de la moitié a courir…



Km 20-25 : 25’08’’

Je passe le semi en 1h45’34’’ Il faudra que je fasse un négative split pour passer sous les 3h30. C’est encore assez fou la densité de coureur qu’il y a, surtout qu’il ont réduit de moitié la largeur de la route au passage du semi (du moins c’est ce que j’ai dans mon souvenir de celui de l’année dernière). Au 22 Arnaud est de nouveau là pour m’encourager. Au 24ème, Bernard un autre copain est venu d’Amiens pour passer la journée m’aperçois je ne sais pas comment ?!!



Km 25-30 : 25’16’’

On arrive au niveau des tunnels, le 1er doit faire près d’un km je me trouve plutôt pas mal mais je sais que la course n’a pas encore vraiment commencée. On ressort et la on se rend compte que la chaleur commence à être présente. A la sortie du 3ème tunnel, sur le muret de séparation de chaussée, à droite, je vois une personne derrière une caméra sur trépied. Je me dis purée je la connais, je passe à sa hauteur et d’un coup un flash c’est Gilles Dorval !!! Je cri salut Gilles, il me regarde, je lui lance CCAP, il me répond bonne fin de course je lui fais un signe de la main et suis déjà reparti de l’avant. Je me dis c’est fou ce truc !! Sous le tunnel suivant (ALMA) il y a un DJ au niveau des pylônes, arrivé à sa hauteur, il lance allez les 3h30 ? C’est surement en voyant les sas sur les dossards qu’il dit ça.



Km 30-35 : 24’42’’

Peu après le km 30, je comprends le DJ puisque je me fais doubler par le 2ème meneur 3h30. Son rythme me parait élevé, je tente de suivre mais on doit être à 4’40-4’45’’ (pour une allure cible de 4’58’’ !!!) J’estime rapidement que c’est trop rapide pour moi et comprend que les 3h30 vont être compliquées. Cela dit, ce dépassement me booste et accélère légèrement l’allure pour réussir tout de même à approcher les 3h30 et du moins courir le marathon à plus de 12km/h (<5’00’’/km). Le meneur s’éloigne malgré tout même s’il reste en point de mire. 32-33-34 se passent il me semble que c’est aux environ de ces km que j’aperçois un coureur torse nu étendu sur les pavés qq personnes autour de lui à lui parler, il n’a pas l’air de leur répondre mais ils ne pratiquent pas de bouche à bouche ni de massage cardiaque j’espère pour lui que ce n’était qu’un coup de chaud. Le 35ème km me voit finalement me rapprocher du meneur qui m’a doublé. Et au panneau 35 je suis dans le groupe



Km 35-40 : 24’15’’

Je reste quelques minutes dans la foulée avant de prendre la décision de relancer. Je double maintenant beaucoup de monde. Je ne pense qu’a une chose, les 3h30 … les km défilent le parcours dans le bois de Boulogne me paraît moins dur que l’année dernière. A l’approche du km 40 en levant la tête, je crois halluciner (bon j’exagère un peu là) en apercevant la flamme verte de mon meneur d’allure du départ à environ 100-150 m ?. Le nouvel objectif : finir devant lui .



Km 40-42.195 : 10’31’’

C’est bien d’avoir un point de mire, je me rapproche. Au panneau 41, j’entends 2 coureurs se dire qu’ils ont 7 min pour passer sous les 3h30. Je consulte ma montre, moi c'est 6 min voir 5’50”. Ça va être coton !! J’accélère, on sort du bois et on prend le rond-point avant l’avenue Foch, j’accélère encore en doublant le meneur d’allure en fin de rond-point. Je n’arrête pas de regarder ma montre toutes les 10 secondes . Je vois 3h29’10’’ Je suis l’avenu Foch 3h29’30’’ le tapis d’arrivée je sprinte, c’est bon je l’ai fait je serre les poings et franchit la ligne. Je cri arrête le chrono et regarde wouwouhh 3h29’50’’ (bon j’ai attendu un peu avant d’arrêter le chrono pour être sur de moi)
Temps Officiel : 3h29’48’’



Objectif atteint, je suis super content de moi, fier, je montre mon chrono à la bénévole qui me remet mon tee-shirt de Finisher. Un super négative split : 1h45'34'' pour le premier semi et 1h44'14 pour le second.

Par contre toujours moyen le ravitaillement d’après course, pas de chaud ou sucré à boire !!!
Heureusement que j’ai pu aller dans la tente du sponsor ou là, boissons gazeuses sucrées, sandwiches et barres de céréales étaient à disposition.
Je me suis tellement ‘’arrosé’’ qu’en enlevant mes chaussures, j’ai les chaussettes qui ont pris la teinte de la semelle. Les pieds sont aussi un peu fripés d’avoir macérés.
Pour cette 2ème participation au MDP je trouve que c’est quand même un marathon assez facile car je n’ai toujours pas pris de mur. Soit l’entrainement a payé ses fruits soit je courre un peu trop sagement (ce qui ne m’étonnerait pas trop).

Bilan de la sortie :
Distance [strike]42,63 km[/strike] 42.195 km
Temps [strike]3:29:50[/strike] 3:29:48
Allure Moy [strike]4'55"/km soit 12,19 km/h[/strike] 4’58’’/km soit 12,07 km/h
FC Moy 151 (79%)
FC Max 173 (91%)
Dénivelé +216 m
Merci de m’avoir lu !!!

bravo pour le CR !
j'ai fait 3 fois Paris mais moi le mur je l'ai toujours pris en pleine figure...J'ai couru là bas en 96, 97, et 98.
et je pense fortement y retourner pour 2018. Si mon marathon de reprise fin août se passe bien.
(Pour la première fois je suis un programme d'entrainement )

Paris c'est vraiment une marathon particulier, je me souviens de Jean Galfione nous dire "bravo les gras je vous admire !" au départ alors qu'on est tous serré les uns contre les autres sur les Champs Elysés
Ensuite les chariots de feux a plein tube dans les hauts parleurs et une contraction monstrueuse du bide en passant la ligne de départ...10 minutes après les premiers !
et l'aller en métro enveloppé dans un sac poubelle avec les autres participants qui rigolent et les parisiens qui nous regardent d'un air blasé.
J'ai fini par réussir a faire le même temps que toi mais pas dans les mêmes conditions, le négative split on oublie et le final à l'honneur, en serrant les dents, ma laissé le souvenir qu'un marathon ça se mérite et ça se paie.
Mais je commence a être de plus en plus persuadé que le fait de suivre sérieusement un plan permet de passer la ligne en hurlant de joie comme tu l'a fait

A nouveau un grand bravo Mark pour être passé sous cette barre symbolique des 3h30 ce coup-ci !!!
Ta belle prépa a été couronnée de succès c'est clair !

Une course gérée de mains de maitre, et avec une belle rencontre d'un photographe un peu particulier :)C'est sûr que c'est plus facile pour nous de se souvenir d'un visage que pour lui de plusieurs dizaines de milliers

Merci pour ton sympathique récit, même tard c'est toujours agréable à lire !

Bravo, bien préparé et bien réalisé. Y a pas de secret, quand tu fais ce qu'il faut ...

Bravo pour ta perf. Et au vu de l'évolution de ta FC, t'as géré parfaitement la course.