Marathon de Bordeaux 2017 : de l'enjaille

Hellooooooo !!

Je reposte ici ce que j'avais posté sur mon fil perso pour faire partager cette formidable course avec tous. Avant toute chose, je tiens à féliciter les organisateurs. J'avais entendu que le marathon n'était pas très bien organisé, etc. Là, c'était vraiment bien !

Du coup, j'ai choppé une tendinite début mars, qui n'est partie que début avril. Par conséquent, presque aucune prépa et j'arrive sur ce marathon avec deux potes (qui font le semi) avec un unique objectif : s'éclater ! Étant donné mon absence quasi totale de préparation (40km courus depuis la fin de ma tendinite), je me suis dit qu'on y allait uniquement pour le plaisir de courir la nuit. Avec mes potes, on se dit quand même que ce serait bien de faire moins de 1h40 pour leur semi et moins de 3h30 pour mon marathon.

Du coup, je suis arrivé à Bordeaux jeudi soir, l'occasion de revoir quelques amis de prépa (celle après le bac qui mène aux grandes écoles, pas du marathon hélas ^^) et de me recaler sur un rythme de soirée. Du coup, vendredi on fait qques courses et on fait le parcours du semi à vélo. Pour samedi on se réveille assez tard puis on ne fait pas grand chose avant le départ.

A 18h, on quitte notre Airbnb à Mérignac pour gagner le départ du marathon en métro. On y arrive vers 18h50, on pose nos affaires dans la consigne, on profite de l'ambiance et je vois ma petite amie (qui habite dans la banlieue bordelaise même si on étudie tous deux dans la région parisienne), bref de quoi se donner le dernier coup de motivation avant le départ !

Du coup, je pars dans un SAS bien en amont pour ne pas me retrouver dans la même galère que le marathon de Paris de l'an passé où j'ai zigzagué sur les 15 premiers km pour dépasser ceux devant moi.

J'ai acheté une montre de running/cyclisme (la Garmin Forerunner 630) pour que je puisse suivre mon activité sans m'encombrer d'un smartphone, donc cette fois-ci j'aurais des informations sur ma fréquence cardiaque pour que je puisse me contrôler et gérer mon allure...en théorie !

Top départ !

Au début, j'oublie cette montre, je ne me base que sur ma respiration en veillant à ce qu'elle reste tranquille.

Je regarde les premiers km : 4'20" pour le premier, 4'30" pour le deuxième, et on reste autour des 4'30"/km jusqu'au semi que je passe en 1h35 et des brouettes. Sur ce premier semi, le parcours se déroule dans la périphérie, on passe à travers des petites rues, on longe une départementale et on fait même une incursion dans un vignoble (mais les cailloux, c'est vraiment pas un bon bail pour courir...) Je me souviens même au cours de ces premiers km avoir vu ma montre me donner un temps d'arrivée estimé à 3h06 et j'avais pile 12 minutes d'avance sur le 3h30. Mais flemme de faire une règle de 3 pour retrouver à quel moment c'était !

Alors évidemment, ce temps de passage au semi est complètement absurde, je sais très bien que je ne ferai pas les 3h10 mais bon, à ce moment-là je ne réfléchis pas trop. Je me dis que le 3h15 est atteignable si je gère bien le reste de la course, mais bon, sans prépa ce sera compliqué surtout que je n'ai pas couru plus de 23km depuis...le marathon de Paris 2016.

Vers le 23ème km, je me fais rejoindre par le meneur d'allure du groupe 3h15 qui dit à son groupe qu'ils iront même chercher un peu mieux (3h10). Mais là, je sens clairement que rester à cette allure, ça va pas le faire...

Je m'accroche à ce groupe pendant 3-4km avant de décrocher entre le 27è et le 28è kilomètre, je ressens vraiment un manque d'énergie total, et dire qu'il reste 14-15km, l'équivalent d'une sortie EF... Dès lors mon allure ralentit considérablement et je sens comme...une envie de....voilà quoi Du coup je me pose au 31è km et je repars 2 minutes plus tard, allégé. Heureusement que j'avais laissé un paquet de mouchoirs dans ma poche... Mais bon, 11 kilomètres encore alors que je sens que mes jambes vont exploser, ça me semble être juste impossible.

Par la suite, je n'ai plus qu'une seule idée en tête essayer de faire moins de 3h30. Je vois sur ma montre que mon avance vis-à-vis de ce temps cible s'amenuise considérablement au fur et à mesure des km que je réalise à une allure comprise entre 5'20" et 5'35". Mais c'est en adoptant cette allure que je parviens à éviter de reproduire mon premier marathon où j'alternais lamentablement marche et course. Sur ma montre, je regarde les km restants diminuer mais j'ai quand même l'impression que ça dure une éternité. De plus, contrairement au marathon de Paris, on est loin d'être entouré, on court vraiment tout seul et heureusement que le public est là !! 7,67 - 7,45 - 6,81 - 6,47...les kilomètres restants diminuent mais tellement lentement... Bref, on débranche le cerveau et on se contente de courir tant bien que mal malgré la (fausse) impression que les faux-plats sont trop nombreux et casse-pattes.

Puis je vois le panneau indiquant le 40ème km, mais ça a l'air d'être si long. En revanche, on retrouve la foule qui se fait nombreuse, ça a un effet de dingue ! Alors que je n'ai plus de jambes (mais vraiment plus du tout), j'arrive à me caler à moins de 5'/km sur le 42è km et à me faire un petit sprint pour les 200 derniers mètres face à l'arche d'arrivée que je franchis en faisant un petit bond avec l'énergie du désespoir (pour la photo )

Un coup d'oeil sur le chrono indique 3h29 et des brouettes....ce qui veut dire que j'ai fait moins de 3h30 !!

Je m'en vais aux consignes pour récupérer mon sac et j'appelle mes potes qui arrivent quelques minutes plus tard, les bougres étaient partis manger au resto !

Hélas, ils n'ont pas réussi à faire moins de 1h40 avec respectivement 1h41 et 1h42, dommage, mais ce n'est que partie remise pour eux. Du coup, on décale chez une pote, je me fais des pâtes et on commence une soirée mémorable mais ça ce n'est plus de la course à pied.

Je rentre donc à 5h du matin , content d'avoir passé la barre des 3h30, sans trop de préparation et je vois d'ailleurs dans les classements que je suis deuxième espoir homme sur une vingtaine ! C'est cool

Du coup, je n'ai qu'une envie là : faire un semi-marathon en mai ou juin puis refaire un marathon en fin d'année avec une vraie prépa pour voir ce que je vaux en conditions optimales ! Je pense vraiment pouvoir aller chercher les 3h10-15 avec un entraînement sérieux et à long-terme les 3h me semblent atteignables. Mais pour cela, il faudra bosser très sérieusement !

Pour conclure, un grand merci au public et aux bénévoles qui étaient juste géniaux !

Merci à vous pour votre lecture et promis un jour, vous aurez un récit d'un marathon minutieusement préparé ! Mais le dicton dit jamais deux sans trois...

Bravo pour ce bien joli résultat !!
Effectivement, avec une super prépa, tu as dans les jambes un super chrono !!
Et le marathon de Bordeaux, clairement, n'est pas propice à super chrono !

Je reviens moi aussi de Bordeaux, et je vous ai suivi dans le peloton puisque j'ai participé au marathon en relais !
Justement je me demandais si, d'être entourés par les relayeurs en question (parfois bousculade au point relais/coureurs frais et rapides qui doublent le marathonien!) n'était pas un désagrément ?..

Bonne récup !

Hello dule !

Oui, j'ai l'impression que pour faire un bon chrono, c'est clairement pas le meilleur parcours. Mais bon, à notre niveau je doute que ça joue énormément !


Pour le coup, je n'ai pas repéré un seul point relais (enfin, il me semble qu'il y avait parfois des détours justement faits pour les relayeurs mais je n'y ai pas prêté attention à vrai dire).

Par la suite, je me suis effectivement fait dépasser par quelques relayeurs, mais bon, ce n'est pas très embêtant non plus, chacun fait sa course : on court contre soi, pas contre les autres et encore moins contre ceux qui ne disputent pas la même épreuve !

Un beau chrono vu le parcours et la super prepa

Pour avoir fait les deux premiers je confirme que les chemin caillouteux
Et je te parle pas de la boue la première année sous la pluie

Je te réitère donc mes félicitations ici après l'avoir fait sur ton suivi tout à l'heure

Encore bravo Mehdi pour cette superbe perf !!

Je vous confirme que ce marathon n'est pas un parcours si facile que l'on pourrait le croire, ce ne sont pas mes propres dires, puisque je ne le connais pas et que ce week-end j'étais sur celui de la Loire en duo, mais les mots de notre coach qui y faisait ses premiers pas sur marathon avec un objectif de moins de 2h30, début de crampe au 35ème il termine tout de même 5ème en 2h40 et premier v1.