Chantons sous la pluie RP au jogging Ste-Gertrude

La course inaugurale du Challenge du Brabant wallon est traditionnellement celle qui draine le plus de monde sur son parcours. Cette année ne fait pas exception à la règle puisque ce sont 1490 participants à la grande distance (10,530 km) qui ont pris le départ dans des conditions climatiques idéales. Après la période de gel que l’on vient de connaître, les 9° ambiants sont accueillis avec grand plaisir, d’autant plus que le vent n’est pas trop présent et ne vient donc pas gâcher la fête.
Je m’aligne sur cette course avec de belles ambitions. Je vise un passage au 10e km en 47’30 et une arrivée dans un temps le plus proche possible des 50’. Si je n’ai pas l’intention de sprinter pour gagner 3 ou 4 places, j’aimerais cependant bien terminer, pour la première fois, dans le premier quart du peloton.

J’ai l’avantage de courir avec Nico en guise de lièvre. Sa vitesse légèrement supérieure à la mienne et ses 10 ans de moins seront de précieux alliés lorsque les choses sérieuses commenceront. Sa femme s’aligne également pour la première fois sur une distance aussi longue, quant à la mienne elle prend part à la petite distance (4,3 km) dont le départ est donné concomitamment.

Comme le chronométrage se fait sans puce, le départ donne lieu à un fameux embouteillage et il faut une bonne trentaine de secondes avant que ça s’ébroue autour de nous. Alors que je pensais ne pas être trop mal placé, je me rends vite compte qu’on est dans le ventre mou du peloton et qu’il va falloir slalomer fameusement sur les premiers kilomètres. L’exercice est d’autant plus pénible que l’on essaie de ne pas se séparer, Nico et moi. Je crains de perdre beaucoup de temps, ce qui sur un 10 km ne pardonne pas. Heureusement on boucle le premier kilomètre en 4’43, au prix de plusieurs à-coups pour dépasser dès que possible les concurrents plus lents. Le deuxième kilomètre emprunte un sentier en léger faux plat montant. On dépasse sans arrêt, mais on doit œuvrer sur les bas-côtés où le dégel a rendu le terrain très gras. Je me sens bien mais j’ai peur de laisser des forces dans un exercice ressemblant plus à du cross-country que du jogging. On parcourt ce 2e kilomètre en 4’28. Cela me semble un peu rapide, mais le cardio reste en dessous du seuil. Le début du 3e kilomètre, à la sortie du sentier, coïncide avec la première petite côte du parcours. Le peloton est encore dense et il faut à nouveau se frayer un passage entre les joggeurs et ne pas hésiter à aller dans la terre sur les bords de la route. Au sommet, le parcours se scinde entre la longue et la petite distance. Cela donne un peu d’air au peloton et l’on peut enfin courir de manière régulière. Le 3e km est bouclé en 4’32 et le cardio est à 164, juste en-dessous de mon seuil. On garde donc ce rythme jusqu’au pied de la première vraie difficulté du parcours, au 5e km. J’essaie de ne pas forcer dans la côte, sachant que l’essentiel sera de pouvoir relancer dès le sommet. Nico prend un peu le large dans la montée mais m’attend au sommet. Je reprends donc sa foulée et on récupère le temps perdu dans la descente qui suit.

Les kilomètres continuent à être alignés avec des temps meilleurs que prévus. Je sais que si je ne craque pas, le RP est dans la poche. J’aborde donc la 2e difficulté avec l’intention de ne surtout pas me mettre dans le rouge. Ici aussi l’essentiel est de pouvoir relancer dès que la pente s’adoucit et se transforme en faux plat. Je fais, logiquement, mon km le plus lent en 5’01. Nico a de nouveau pris quelques mètres dans les pourcentages les plus durs, mais il joue son rôle d’équipier à la perfection et ralentit pour me laisser revenir sur lui. On est alors dans un petit groupe de 5-6 coureurs dont le rythme me convient bien. On descend à toute vitesse vers la toute dernière côte dont le pied est situé juste après le 10e kilomètre. Je sais que j’ai déjà réussi largement mon objectif de 47’30 au 10e et il ne me reste plus que 500 mètres de côte à gravir pour passer la ligne d’arrivée en dessous des 50’. La grimpette fait mal aux jambes mais j’arrive finalement relativement frais pour ce type d’effort en 48’39 (temps officiel 49’13). On se tape dans la main avec Nico. Je retrouve ma femme qui a bien évidemment fini son 4km avant moi, quant à Nico il repart sur le parcours pour aider sa femme à terminer.

La journée a vraiment été prolifique et c’est une pluie de records qui est tombée. J’ai battu mes records personnels des 3, 5 et 10 km, sans compter mon record sur cette course (de plus de 4’ !). Ma femme, Nico et sa femme ont également amélioré leurs marques personnelles. C’était vraiment une après-midi de rêve pour tout le monde. La cerise sur le gâteau vient le lendemain avec la publication des résultats. Je me retrouve 286e, soit dans les premiers 20% du peloton chose qui me semblait encore totalement inimaginable il y a quelques mois.

Ah bah dis donc, un joli temps avec en plus des côtes et de la gadoue!!

Bravo, et à ta femme aussi!! et à celle de Nico aussi!!

D'ailleurs j'sais pas qui c'est Nico, mais il à l'ai bien sympathique, s'est occupé de tout le monde pour s'assure que les RP tombent!!
On voudrait bien tous avoir un Nico à nous (tu le prêtes? loues? ).

Bravo encore!

C'est sûr que Nico, il devrait être remboursé pour la sécurité sociale. C'est grâce à lui que je me suis (re)mis à la course à pieds. J'étais déjà sportif (tennis et football en salle) mais il m'a fait découvrir qu'il y avait un sport où je pouvais encore progresser et prendre plein de plaisir. Mais surtout, il a réussi à motiver ses 2 beaux-frères à courir (certes moins régulièrement) alors qu'ils étaient adeptes du canapé-télé. Et puis petit-à-petit on se retrouve avec tout un groupe de capistes, chacun à son niveau.

Merci pour ce récit détaillé et félicitation pour ton chrono, fruit d'un travail de qualité

Merci pour le récit ça manquait dernièrement dans la section (Ok c'est pas la saison) .

Et tu devrais renommer ton thread ça serait plutôt "Chantons sous la pluie RP au jogging Ste-Gertrude !"

Une bonne prépa pour un super chrono

Bien joué Joël