MARATHON MAN vs Défaillance MAN: La Rochelle 2016
- kamoulox69
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MARATHON MAN vs Défaillance MAN: La Rochelle 2016 a été créé par kamoulox69
Posted il y a 7 ans 11 mois #457032
Je viens de courir et de terminer mon premier marathon (Dimanche 27 Novembre 2016 à La Rochelle) dans un temps de 2h59’04 et je vais donc vous raconter cette course.
Contrairement à ce qui se fait d’habitude, je vais entrer dans le vif du sujet sans passer par les cases « remerciements », « présentation », « historique de CAP », « prépa », « dernières heures avant le départ ».
Bilan de la sortie :
Distance 42,4 km
Temps 2:59:08
FC Moy 154 (79%)
FC Max 164 (84%)
Je suis sur place vers 8h et je retrouve Will (Maclad) et sa famille vers 8h20 puis un peu plus tard Cédric (Ced37).
J’ai opté pour le T-shirt manches courtes, le short et en accessoires le cache-oreilles, les gants et les manchons (petit clin d’œil à Pimass ). J’ai une ceinture porte-gourde avec boisson iso et j’ai des pâtes de fruits. J’ai laissé à un de mes amis une bouteille avec boisson iso et nous allons essayer de gérer un éventuel remplissage de la gourde sur le parcours.
Comme il fait frais, j’ai un superbe coupe-vent « Téléthon » que je laisserai juste avant le départ.
Je suis dans le sas rouge derrière le sas « élites/préférentiels » (300 coureurs) et nous serons un millier dans ce sas. Les sas se remplissent assez vite donc je dois prendre congé de Will et Cédric pour me rendre au sas rouge. J’ai le temps de trottiner quelques minutes ; comme la veille pour le dernier petit footing je sens que je suis bien reposé (cardio bas) mais avec quelques douleurs (cuisses, genou droit, mollets)
J’avais espéré arriver dans une forme exceptionnelle fin novembre, ce n’est pas tout à fait le cas si je m’en tiens à l’aspect « musculaire » et « articulaire ».
Nous sommes plutôt serrés dans le sas mais les minutes avant le départ vont passer assez vite.
J’en profite pour discuter avec d’autres coureurs (nombre de marathons, objectifs chrono…), le cardio est bas comme souvent pour moi avant un départ.
Départ donné à 9h pile, je passe le tapis de chronométrage 20-30 ‘’ après.
Je suis placé en milieu de sas, le meneur 3h est à l’avant du sas et c’est un petit embouteillage sur les premiers hectomètres. Je repense à une remarque de « lebull » pour son marathon Nice-Cannes et sa stratégie de s’inscrire dans le sas 3h30 quand on a un objectif 4h … pour être moins gêné !!
Apparemment cette stratégie de partir en « surclassé » doit être partagée par beaucoup de coureurs…j'ai du mal à rester poli quand j'y pense
Le tableau de marche annoncé est très simple en théorie : 21’ (+/- 20’’) (soit une allure de 4’12) tous les 5 kms en essayant de tenir le plus loin possible…
J’ai programmé des laps auto de 3kms sur ma montre, j’affiche le temps total, la distance totale, l’allure circuit et la FC (même si je sais que la FC ne sera pas un souci a priori)
Kms 1/2/3
3km en 12'30" : 04'10"/km - FCMoy 145 (75%), FCMax 155 (80%) - 17m D+ | 10m D-
Le 1er km est plus lent que prévu à cause de la densité de coureurs, une petite côte se trouve au km2 et je rattrape enfin le meneur 3h au prix d’une petite accélération.
Le marathon de la Rochelle prévoit 2 lieux de départ distincts et les pelotons se regroupent après 3 km
Kms 4/5
2,05km en 08'33" : 04'10"/km - FCMoy 148 (76%), FCMax 154 (79%) - 5m D+ | 16m D-
Le passage au km5 se fait en 20’54 (lap manuel) à ma montre (en 20’59 “officiel”)
Les organisateurs ont prévu à chaque point de chronométrage un tableau manuel donnant une estimation du temps final au passage des coureurs : nous sommes alors sur des bases de 2h57-2h58.
Le 1er ravitaillement est là : j’avale une pâte de fruits (je me rappelle avoir lu un CR de Robin qui expliquait l’importance de s’alimenter dès le 1er ravito quand l’estomac est encore en état de bien fonctionner). J’attrape un gobelet d’eau à la volée puis aperçois un peu plus loin qu’il y a également des bouteilles. Comme je suis incapable de boire à un gobelet sans m’étouffer ou avoir ensuite un point de côté, je repose le gobelet et prends une bouteille à la place que je vais garder quelques hectomètres pour boire tranquillement à petites gorgées.
Les organisateurs ont placé les poubelles juste à la sortie du ravito donc je me retrouverai avec la bouteille à la main ! Tous les coureurs jettent les bouteilles « n’importe où », j’attendrai de voir un « signaleur » pour lui tendre ma bouteille (me demandez pas pourquoi ).
Je suis sur un rythme qui me convient et même si je sais que j’ai travaillé une AS42 un peu plus haute (4’05-4’06) et qui pourrait m’emmener vers un meilleur chrono, je choisis de rester à ce rythme.
Kms 6/7/8
3km en 12'31" : 04'10"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 159 (82%) - 15m D+ | 4m D-
J’avais repéré qu’il y avait une petite difficulté dans cette portion mais elle passe pas trop mal …. Je vois les panneaux km27, km 28 et je sais que le prochain passage à cet endroit sera sans doute plus difficile.
Kms 9/10
1,54km en 06'17" : 04'04"/km - FCMoy 155 (80%), FCMax 159 (82%) - 7m D+ | 9m D-
0,51km en 02'04" : 04'04"/km - FCMoy 153 (79%), FCMax 156 (80%) - 0m D+ | 9m D-
Je fais une erreur de lap (!) sur la partie qui nous amène avenue des corsaires : c’est un coin que je connais car les amis qui m’hébergent habitent tout près. C’est une portion descendante, très agréable. C’est au virage suivant que je dois retrouver mes amis pour leur laisser mes gants si nécessaire, ce que je fais. Mon pote me demande si ça va et je lui réponds « nickel ».
Le passage au km10 s’effectue en 41’54 donc toujours parfaitement dans l’allure (42’)
2ème ravito et même procédure qu’au ravito précédent (pâte de fruits + bouteille d’eau). Je garde la boisson iso pour une petite gorgée si nécessaire lorsqu’un ravito est encore éloigné.
Kms 11/12/13
3km en 12'37" : 04'12"/km - FCMoy 155 (80%), FCMax 158 (81%) - 15m D+ | 11m D-
Après un passage en faux-plat descendant, on aborde l’avenue de Cognehors qui est en montée et que l’on va retrouver au km33.
L’allure est toujours régulière, les jambes tournent bien, la respiration reste bonne…. Je sais qu’il reste encore 30kms et cette idée m’effraie un peu !
Kms 14/15
2,01km en 08'25" : 04'11"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 158 (81%) - 0m D+ | 7m D-
Encore une partie en léger faux-plat descendant qui nous ramène vers le centre-ville, l’allure est toujours régulière et ne demande pas trop d’effort pour être maintenue. Comme dans pas mal de passages, le public est bien présent.
Le ravito 3 se passe comme les autres
Km 15 en 1h02’54 : je viens donc de parcourir les derniers 5kms en exactement 21’ (mais ça je ne m’en suis rendu compte qu’après la course)
Le temps estimé à l’arrivée est toujours entre 2h57 et 2h58.
Km16/17/18
3km en 12'30" : 04'09"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 158 (81%) - 11m D+ | 9m D-
Un passage plus délicat à gérer avec un fort vent de face (et une petite côte)
On a quitté le port pour aller du côté des Minimes (et des « universités).
Nous essayons de nous relayer un peu pour maintenir cette allure.
Kms19/20
2km en 08'21" : 04'10"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 157 (81%) - 0m D+ | 3m D-
On revient vers le port et le vent est toujours présent, on a le temps d’entendre les annonces du speaker sur ce qui se passe en tête de course.
Nouveau ravito, toujours pareil.
Kms21/22/23
3km en 12'42" : 04'14"/km - FCMoy 155 (80%), FCMax 158 (81%) - 23m D+ | 11m D-
Le passage au semi se fait en 1h28’58 sur le tableau officiel. Je suis un peu surpris car je pensais qu’on était plutôt vers 1’28’30 … je ne comprendrai qu’au km 37 que c’était le temps pris depuis le coup de pistolet et non mon temps réel, qui sera de 1h28’36 (1h28’35 sur le tableau de marche….) !!
Le speaker annonce que le meneur 3h vient de passer en 1h29’20 et qu’il est suivi par un groupe d’une soixantaine de coureurs.
Sur la 2nde boucle nous empruntons l’allée du Mail (avec un léger faux-plat montant). Beaucoup de coureurs autour de moi se retournent pour voir où est le meneur 3h.
Un coureur avec un coupe-vent de triathlète me dit : « si ça va pas, tu t’accroches à moi et si le meneur 3h te rattrape, tu t’accroches à lui !! »
Dans cette partie je sens qu’il faut fournir un effort pour tenir l’allure et pas seulement à cause des petits passages en montée.
Kms 24/25
2,06km en 08'35" : 04'10"/km - FCMoy 152 (78%), FCMax 155 (80%) - 3m D+ | 14m D-
C’est à nouveau plus roulant ce qui permet de reprendre un rythme un peu meilleur sans avoir à trop s’employer. Le meneur 3h et sa troupe sont de plus en plus près.
Encore un ravito « classique ».
Passage au km25 en 1h45 (prévu … 1h45)
Kms 26/27/28
3km en 12'52" : 04'17"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 158 (81%) - 13m D+ | 4m D-
Le meneur 3h nous reprend au pied du faux-plat et je me cale sur son allure pour effectuer cette montée. J’ai l’impression que son allure est plutôt rapide par rapport à son objectif et je me demande ce qui va arriver à tous les coureurs qui ont pris sa foulée.
C’est dans cette partie que je fais le choix de temporiser légèrement (je me rappelle des paroles de Kharaez et de BambiRun sur la tentation de vouloir augmenter un peu l’allure après le semi et avant le km35)
Le meneur 3h va donc me distancer petit à petit alors que je pense être toujours sur des bases de 2h57-2h58.
Je retrouve mes amis et comme je leur avais donné le meneur 3h comme repère « derrière moi », je sais qu’ils doivent s’inquiéter de ne pas m’avoir vu passer avant lui. Je leur dis que je suis toujours sur mon allure et que c’est le meneur 3h qui va trop vite.
Kms 29/30
2,01km en 08'27" : 04'12"/km - FCMoy 153 (79%), FCMax 157 (81%) - 5m D+ | 7m D-
Le passage est à nouveau plus roulant et je réussis à relancer l’allure mais je sens qu’il faut fournir plus d’efforts qu’au 1er passage. Je ne reviens pas sur le meneur 3h.
Nouveau ravito et ce sera le dernier avec pâtes de fruit + eau.
Je vais bientôt à nouveau retrouver une partie de mes amis et je compte refaire le plein de boisson iso pour finir les 10-12 derniers kms sans avoir à trop solliciter mon estomac.
Les cuisses commencent à se faire « entendre »
Passage au km 30 2h06’22 (espéré .. 2h06)
Kms 31/32/33
3km en 12'57" : 04'18"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 158 (81%) - 12m D+ | 13m D-
Je fais signe à mon pote qu’il me tende la bouteille avec boisson iso et je décide de refaire le plein de ma gourde en courant (j’avais testé une fois au cours d’une SL où j’avais planqué une bouteille d’eau sur le parcours) . J’ouvre la gourde (fixée sur la ceinture … donc sans la tenir en main) et évidemment, comme il reste encore de la boisson à l’intérieur, je m’en mets partout ! Je prends en main et parviens à la remplir.
Avant de la reboucher je cherche sur le bord de la route quelqu’un à qui donner la bouteille vide (que je ne veux toujours pas jeter n’importe où !!! ) . Un monsieur me la récupère mais en même temps je laisse tomber le bouchon de la gourde. Je suis donc obligé de m’arrêter « net » et de revenir quelques pas en arrière, je dois ensuite me baisser pour ramasser le bouchon. Cet « effort » presque anodin en temps normal va avoir un impact car je vais avoir beaucoup de difficultés à me remettre dans le rythme et les cuisses/mollets vont vraiment se faire sentir, d’autant plus que la montée au km33 se profile.
Je vois en haut le meneur 3h mais je me rends compte que, malgré mes difficultés, je remonte sur plusieurs coureurs. Je ne m’affole pas par rapport au meneur 3h car je sais qu’il est toujours sur des bases de 2h57-2h58.
Je pense à la fin de course d'Odile et je n'ose même pas imaginer dans quel état je serais si'javais eu à partir sur une allure délirante
Kms 34/35
2km en 08'23" : 04'11"/km - FCMoy 155 (80%), FCMax 158
(81%) - 2m D+ | 11m D-
On entre dans le dur mais à la faveur d’une partie plus descendante je parviens à revenir dans mon allure cible même si les jambes sont devenues lourdes.
Passage au km 35 en 2h27’42 (espéré … encore un seul morceau !!!)
Kms 36/37/38
3km en 12'46" : 04'15"/km - FCMoy 157 (81%), FCMax 159 (82%) - 9m D+ | 9m D-
On entre dans l’inconnu : je n’ai jamais dépassé les 33 km, jamais dépassé 2h24 de course.
A partir de ce moment-là je n’ai qu’un seul objectif : essayer d’emmagasiner un maximum de kms à une allure « acceptable » c’est-à-dire sans perdre un temps excessif même si je pense à ceux qui ont raconté leur « explosion » après le km35.
J’aperçois le meneur 3h qui semble avoir beaucoup ralenti et je me dis qu’il a enfin dû comprendre qu’il était sur des bases trop élevées. Nous revenons vite sur lui et dans la petite montée du km 36 (petite mais qui se fait douloureusement sentir à ce moment de la course) le meneur 3h marche et dit à un coureur qu’il a eu des crampes. Je lui demande de reprendre du service pour nous emmener sous les 3h mais il me répond : « c’est bon, vous y êtes, vous aller y arriver ! »
Ces kms sont face au vent et dans une partie où il y a peu de monde mais j’arrive à prendre la roue d’un coureur et je vais réussir à le suivre sur 1-2 kms et à un rythme très correct … je me dis que c’est toujours ça de pris ! Mais je n’arriverai pas à le suivre jusqu’au bout …. En tout cas je ne prends pas le risque de m’accrocher coûte que coûte et je sais que j’ai toujours un peu de marge par rapport aux 3h.
Kms 39/40/41 (eh oui, je ne suis plus préoccupé par le passage tous les 5kms … )
3km en 13'15" : 04'24"/km - FCMoy 157 (81%), FCMax 159 (82%) - 1m D+ | 3m D-
L’allure baisse, les jambes sont lourdes, les kilomètres sont devenus très longs mais je continue mon décompte et je sais que j’ai toujours de l’avance sur les 3h. Je rote très souvent et je me dis que j’ai sans doute bien fait de finir seulement avec la boisson iso.
Je commence à sentir des picotements tout le long du bras droit, ce qui m’était arrivé lors de ma SXXL à S-3 mais je continue et je sais que je peux presque me permettre de terminer en EF et être encore jsute sous les 3h.
Le retour dans le port fait du bien au moral, j’ai encore la chance d’avoir les encouragements de mes amis (dont mon pote ultra-trailer qui a fait le déplacement d’Auvergne)
Je lève la tête pour essayer d’apercevoir la ligne d’arrivée, j’ai vu plusieurs coureurs à l’arrêt ou souffrant de crampes, je reviens sur mon « triathlète » qui semble avoir du mal et je lui dis de s’accrocher à moi.
Km 42 et quelques mètres
1,22km en 05'22" : 04'23"/km - FCMoy 159 (82%), FCMax 164 (84%) - 4m D+ | 5m D-
La foule est dense et porte les coureurs, on entend le speaker annoncer que les coureurs qui franchissent la ligne sont sous les 3h, je ne vois toujours pas cette ligne d’arrivée et je galère sur les pavés qui mènent à Saint-Jean d’Acre avec des douleurs dans les lombaires (une grande nouveauté ! ). Un dernier virage et nous voici sur le tapis bleu avec 100 m pour atteindre la ligne, les tribunes pleines, des coureurs fatigués mais heureux, le speaker qui poursuit le décompte. Je pense à ma mésaventure de l’île de Ré cet été, "défaillance man" est sur le point de refaire son apparition, je termine la course difficilement mais sans sprinter comme un fou pour espérer grappiller quelques secondes qui ne changent rien à la donne : je suis MARATHONIEN et en plus je suis SUB3h !!!
Juste après la ligne on nous demande de continuer à marcher, j’ai peur de rester tétanisé par des crampes. Je n’ose même pas me baisser pour redescendre mes manchons (j’avais pris des manchons pour être accompagné par Pimass )et je demande à la bénévole qui me remet la médaille de le faire pour moi.
Je récupère la bourriche d’huîtres (pensée pour Rycker) puis le coupe-vent.
Je passe le ravito, récupère mon sac et je vais m’asseoir sur un muret (pour éviter de trop plier les jambes….)
Echanges au téléphone avec la famille, mes amis me retrouvent pour me féliciter et refaire un peu la course.
Je sens dans ma voix qui tremblote une certaine émotion et je vais être « scotché » lorsqu’une amie va me donner mes temps de passage aux 5kms.
Je voulais attendre les autres forumeurs mais la sortie de la zone d’arrivée est de plus en plus embouteillée donc nous partons. Les jambes sont dures mais je m’attendais sans doute à pire.
Petites réflexions en vrac
J’ai commis des erreurs avant la prépa, pendant la prépa, avant la course, pendant la course (et même après … ) dont je tiendrai compte quand je referai un marathon car je compte bien en refaire au moins un. J’ai découvert un type d’effort nouveau mais qui m’a plu donc j’ai envie de voir comment m’améliorer sur cette distance.
Je classe les courses auxquelles je participe en deux catégories : les courses à objectif et les courses à excuses. Les courses à objectif sont sur route, avec un dénivelé normal et sur des distances officielles (5/10/semi/marathon …/ 100km)
Quand je prépare une course à objectif, je reste très prudent pendant la phase d’entraînement et c’est le résultat de la course qui parle sans se cacher derrière la moindre excuse (maladie, blessure, forme du jour, météo, parcours, alimentation, gestion de course, etc….)
Pour ce 1er marathon je prends donc le résultat comme il est, j’en suis très content et je ne vais pas refaire la course en imaginant ce qui se serait passé « si »…
Le forum est souvent très motivant mais parfois il peut amener à se voir ou à vouloir se montrer plus beau qu’on est.... mais chacun est libre de trouver la source de motivation qui lui convient.
Je me définis souvent comme « fainéant » non pas par rapport aux allures mais par rapport à l’intensité des séances et à la capacité de se faire violence. Je pense que je n’aime pas trop souffrir quand je cours et finalement, je crois que je choisis des objectifs raisonnables que je devrais pouvoir atteindre sans avoir à puiser très profond.
Je pourrais vous livrer encore pas mal de réflexions sur ma façon d’aborder la CAP mais ça pourrait être long.
Si certains ont des questions sur ma prépa ou d’autres aspects liés à ce 1er marathon, n’hésitez pas.
Contrairement à ce qui se fait d’habitude, je vais entrer dans le vif du sujet sans passer par les cases « remerciements », « présentation », « historique de CAP », « prépa », « dernières heures avant le départ ».
Bilan de la sortie :
Distance 42,4 km
Temps 2:59:08
FC Moy 154 (79%)
FC Max 164 (84%)
Je suis sur place vers 8h et je retrouve Will (Maclad) et sa famille vers 8h20 puis un peu plus tard Cédric (Ced37).
J’ai opté pour le T-shirt manches courtes, le short et en accessoires le cache-oreilles, les gants et les manchons (petit clin d’œil à Pimass ). J’ai une ceinture porte-gourde avec boisson iso et j’ai des pâtes de fruits. J’ai laissé à un de mes amis une bouteille avec boisson iso et nous allons essayer de gérer un éventuel remplissage de la gourde sur le parcours.
Comme il fait frais, j’ai un superbe coupe-vent « Téléthon » que je laisserai juste avant le départ.
Je suis dans le sas rouge derrière le sas « élites/préférentiels » (300 coureurs) et nous serons un millier dans ce sas. Les sas se remplissent assez vite donc je dois prendre congé de Will et Cédric pour me rendre au sas rouge. J’ai le temps de trottiner quelques minutes ; comme la veille pour le dernier petit footing je sens que je suis bien reposé (cardio bas) mais avec quelques douleurs (cuisses, genou droit, mollets)
J’avais espéré arriver dans une forme exceptionnelle fin novembre, ce n’est pas tout à fait le cas si je m’en tiens à l’aspect « musculaire » et « articulaire ».
Nous sommes plutôt serrés dans le sas mais les minutes avant le départ vont passer assez vite.
J’en profite pour discuter avec d’autres coureurs (nombre de marathons, objectifs chrono…), le cardio est bas comme souvent pour moi avant un départ.
Départ donné à 9h pile, je passe le tapis de chronométrage 20-30 ‘’ après.
Je suis placé en milieu de sas, le meneur 3h est à l’avant du sas et c’est un petit embouteillage sur les premiers hectomètres. Je repense à une remarque de « lebull » pour son marathon Nice-Cannes et sa stratégie de s’inscrire dans le sas 3h30 quand on a un objectif 4h … pour être moins gêné !!
Apparemment cette stratégie de partir en « surclassé » doit être partagée par beaucoup de coureurs…j'ai du mal à rester poli quand j'y pense
Le tableau de marche annoncé est très simple en théorie : 21’ (+/- 20’’) (soit une allure de 4’12) tous les 5 kms en essayant de tenir le plus loin possible…
J’ai programmé des laps auto de 3kms sur ma montre, j’affiche le temps total, la distance totale, l’allure circuit et la FC (même si je sais que la FC ne sera pas un souci a priori)
Kms 1/2/3
3km en 12'30" : 04'10"/km - FCMoy 145 (75%), FCMax 155 (80%) - 17m D+ | 10m D-
Le 1er km est plus lent que prévu à cause de la densité de coureurs, une petite côte se trouve au km2 et je rattrape enfin le meneur 3h au prix d’une petite accélération.
Le marathon de la Rochelle prévoit 2 lieux de départ distincts et les pelotons se regroupent après 3 km
Kms 4/5
2,05km en 08'33" : 04'10"/km - FCMoy 148 (76%), FCMax 154 (79%) - 5m D+ | 16m D-
Le passage au km5 se fait en 20’54 (lap manuel) à ma montre (en 20’59 “officiel”)
Les organisateurs ont prévu à chaque point de chronométrage un tableau manuel donnant une estimation du temps final au passage des coureurs : nous sommes alors sur des bases de 2h57-2h58.
Le 1er ravitaillement est là : j’avale une pâte de fruits (je me rappelle avoir lu un CR de Robin qui expliquait l’importance de s’alimenter dès le 1er ravito quand l’estomac est encore en état de bien fonctionner). J’attrape un gobelet d’eau à la volée puis aperçois un peu plus loin qu’il y a également des bouteilles. Comme je suis incapable de boire à un gobelet sans m’étouffer ou avoir ensuite un point de côté, je repose le gobelet et prends une bouteille à la place que je vais garder quelques hectomètres pour boire tranquillement à petites gorgées.
Les organisateurs ont placé les poubelles juste à la sortie du ravito donc je me retrouverai avec la bouteille à la main ! Tous les coureurs jettent les bouteilles « n’importe où », j’attendrai de voir un « signaleur » pour lui tendre ma bouteille (me demandez pas pourquoi ).
Je suis sur un rythme qui me convient et même si je sais que j’ai travaillé une AS42 un peu plus haute (4’05-4’06) et qui pourrait m’emmener vers un meilleur chrono, je choisis de rester à ce rythme.
Kms 6/7/8
3km en 12'31" : 04'10"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 159 (82%) - 15m D+ | 4m D-
J’avais repéré qu’il y avait une petite difficulté dans cette portion mais elle passe pas trop mal …. Je vois les panneaux km27, km 28 et je sais que le prochain passage à cet endroit sera sans doute plus difficile.
Kms 9/10
1,54km en 06'17" : 04'04"/km - FCMoy 155 (80%), FCMax 159 (82%) - 7m D+ | 9m D-
0,51km en 02'04" : 04'04"/km - FCMoy 153 (79%), FCMax 156 (80%) - 0m D+ | 9m D-
Je fais une erreur de lap (!) sur la partie qui nous amène avenue des corsaires : c’est un coin que je connais car les amis qui m’hébergent habitent tout près. C’est une portion descendante, très agréable. C’est au virage suivant que je dois retrouver mes amis pour leur laisser mes gants si nécessaire, ce que je fais. Mon pote me demande si ça va et je lui réponds « nickel ».
Le passage au km10 s’effectue en 41’54 donc toujours parfaitement dans l’allure (42’)
2ème ravito et même procédure qu’au ravito précédent (pâte de fruits + bouteille d’eau). Je garde la boisson iso pour une petite gorgée si nécessaire lorsqu’un ravito est encore éloigné.
Kms 11/12/13
3km en 12'37" : 04'12"/km - FCMoy 155 (80%), FCMax 158 (81%) - 15m D+ | 11m D-
Après un passage en faux-plat descendant, on aborde l’avenue de Cognehors qui est en montée et que l’on va retrouver au km33.
L’allure est toujours régulière, les jambes tournent bien, la respiration reste bonne…. Je sais qu’il reste encore 30kms et cette idée m’effraie un peu !
Kms 14/15
2,01km en 08'25" : 04'11"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 158 (81%) - 0m D+ | 7m D-
Encore une partie en léger faux-plat descendant qui nous ramène vers le centre-ville, l’allure est toujours régulière et ne demande pas trop d’effort pour être maintenue. Comme dans pas mal de passages, le public est bien présent.
Le ravito 3 se passe comme les autres
Km 15 en 1h02’54 : je viens donc de parcourir les derniers 5kms en exactement 21’ (mais ça je ne m’en suis rendu compte qu’après la course)
Le temps estimé à l’arrivée est toujours entre 2h57 et 2h58.
Km16/17/18
3km en 12'30" : 04'09"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 158 (81%) - 11m D+ | 9m D-
Un passage plus délicat à gérer avec un fort vent de face (et une petite côte)
On a quitté le port pour aller du côté des Minimes (et des « universités).
Nous essayons de nous relayer un peu pour maintenir cette allure.
Kms19/20
2km en 08'21" : 04'10"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 157 (81%) - 0m D+ | 3m D-
On revient vers le port et le vent est toujours présent, on a le temps d’entendre les annonces du speaker sur ce qui se passe en tête de course.
Nouveau ravito, toujours pareil.
Kms21/22/23
3km en 12'42" : 04'14"/km - FCMoy 155 (80%), FCMax 158 (81%) - 23m D+ | 11m D-
Le passage au semi se fait en 1h28’58 sur le tableau officiel. Je suis un peu surpris car je pensais qu’on était plutôt vers 1’28’30 … je ne comprendrai qu’au km 37 que c’était le temps pris depuis le coup de pistolet et non mon temps réel, qui sera de 1h28’36 (1h28’35 sur le tableau de marche….) !!
Le speaker annonce que le meneur 3h vient de passer en 1h29’20 et qu’il est suivi par un groupe d’une soixantaine de coureurs.
Sur la 2nde boucle nous empruntons l’allée du Mail (avec un léger faux-plat montant). Beaucoup de coureurs autour de moi se retournent pour voir où est le meneur 3h.
Un coureur avec un coupe-vent de triathlète me dit : « si ça va pas, tu t’accroches à moi et si le meneur 3h te rattrape, tu t’accroches à lui !! »
Dans cette partie je sens qu’il faut fournir un effort pour tenir l’allure et pas seulement à cause des petits passages en montée.
Kms 24/25
2,06km en 08'35" : 04'10"/km - FCMoy 152 (78%), FCMax 155 (80%) - 3m D+ | 14m D-
C’est à nouveau plus roulant ce qui permet de reprendre un rythme un peu meilleur sans avoir à trop s’employer. Le meneur 3h et sa troupe sont de plus en plus près.
Encore un ravito « classique ».
Passage au km25 en 1h45 (prévu … 1h45)
Kms 26/27/28
3km en 12'52" : 04'17"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 158 (81%) - 13m D+ | 4m D-
Le meneur 3h nous reprend au pied du faux-plat et je me cale sur son allure pour effectuer cette montée. J’ai l’impression que son allure est plutôt rapide par rapport à son objectif et je me demande ce qui va arriver à tous les coureurs qui ont pris sa foulée.
C’est dans cette partie que je fais le choix de temporiser légèrement (je me rappelle des paroles de Kharaez et de BambiRun sur la tentation de vouloir augmenter un peu l’allure après le semi et avant le km35)
Le meneur 3h va donc me distancer petit à petit alors que je pense être toujours sur des bases de 2h57-2h58.
Je retrouve mes amis et comme je leur avais donné le meneur 3h comme repère « derrière moi », je sais qu’ils doivent s’inquiéter de ne pas m’avoir vu passer avant lui. Je leur dis que je suis toujours sur mon allure et que c’est le meneur 3h qui va trop vite.
Kms 29/30
2,01km en 08'27" : 04'12"/km - FCMoy 153 (79%), FCMax 157 (81%) - 5m D+ | 7m D-
Le passage est à nouveau plus roulant et je réussis à relancer l’allure mais je sens qu’il faut fournir plus d’efforts qu’au 1er passage. Je ne reviens pas sur le meneur 3h.
Nouveau ravito et ce sera le dernier avec pâtes de fruit + eau.
Je vais bientôt à nouveau retrouver une partie de mes amis et je compte refaire le plein de boisson iso pour finir les 10-12 derniers kms sans avoir à trop solliciter mon estomac.
Les cuisses commencent à se faire « entendre »
Passage au km 30 2h06’22 (espéré .. 2h06)
Kms 31/32/33
3km en 12'57" : 04'18"/km - FCMoy 154 (79%), FCMax 158 (81%) - 12m D+ | 13m D-
Je fais signe à mon pote qu’il me tende la bouteille avec boisson iso et je décide de refaire le plein de ma gourde en courant (j’avais testé une fois au cours d’une SL où j’avais planqué une bouteille d’eau sur le parcours) . J’ouvre la gourde (fixée sur la ceinture … donc sans la tenir en main) et évidemment, comme il reste encore de la boisson à l’intérieur, je m’en mets partout ! Je prends en main et parviens à la remplir.
Avant de la reboucher je cherche sur le bord de la route quelqu’un à qui donner la bouteille vide (que je ne veux toujours pas jeter n’importe où !!! ) . Un monsieur me la récupère mais en même temps je laisse tomber le bouchon de la gourde. Je suis donc obligé de m’arrêter « net » et de revenir quelques pas en arrière, je dois ensuite me baisser pour ramasser le bouchon. Cet « effort » presque anodin en temps normal va avoir un impact car je vais avoir beaucoup de difficultés à me remettre dans le rythme et les cuisses/mollets vont vraiment se faire sentir, d’autant plus que la montée au km33 se profile.
Je vois en haut le meneur 3h mais je me rends compte que, malgré mes difficultés, je remonte sur plusieurs coureurs. Je ne m’affole pas par rapport au meneur 3h car je sais qu’il est toujours sur des bases de 2h57-2h58.
Je pense à la fin de course d'Odile et je n'ose même pas imaginer dans quel état je serais si'javais eu à partir sur une allure délirante
Kms 34/35
2km en 08'23" : 04'11"/km - FCMoy 155 (80%), FCMax 158
(81%) - 2m D+ | 11m D-
On entre dans le dur mais à la faveur d’une partie plus descendante je parviens à revenir dans mon allure cible même si les jambes sont devenues lourdes.
Passage au km 35 en 2h27’42 (espéré … encore un seul morceau !!!)
Kms 36/37/38
3km en 12'46" : 04'15"/km - FCMoy 157 (81%), FCMax 159 (82%) - 9m D+ | 9m D-
On entre dans l’inconnu : je n’ai jamais dépassé les 33 km, jamais dépassé 2h24 de course.
A partir de ce moment-là je n’ai qu’un seul objectif : essayer d’emmagasiner un maximum de kms à une allure « acceptable » c’est-à-dire sans perdre un temps excessif même si je pense à ceux qui ont raconté leur « explosion » après le km35.
J’aperçois le meneur 3h qui semble avoir beaucoup ralenti et je me dis qu’il a enfin dû comprendre qu’il était sur des bases trop élevées. Nous revenons vite sur lui et dans la petite montée du km 36 (petite mais qui se fait douloureusement sentir à ce moment de la course) le meneur 3h marche et dit à un coureur qu’il a eu des crampes. Je lui demande de reprendre du service pour nous emmener sous les 3h mais il me répond : « c’est bon, vous y êtes, vous aller y arriver ! »
Ces kms sont face au vent et dans une partie où il y a peu de monde mais j’arrive à prendre la roue d’un coureur et je vais réussir à le suivre sur 1-2 kms et à un rythme très correct … je me dis que c’est toujours ça de pris ! Mais je n’arriverai pas à le suivre jusqu’au bout …. En tout cas je ne prends pas le risque de m’accrocher coûte que coûte et je sais que j’ai toujours un peu de marge par rapport aux 3h.
Kms 39/40/41 (eh oui, je ne suis plus préoccupé par le passage tous les 5kms … )
3km en 13'15" : 04'24"/km - FCMoy 157 (81%), FCMax 159 (82%) - 1m D+ | 3m D-
L’allure baisse, les jambes sont lourdes, les kilomètres sont devenus très longs mais je continue mon décompte et je sais que j’ai toujours de l’avance sur les 3h. Je rote très souvent et je me dis que j’ai sans doute bien fait de finir seulement avec la boisson iso.
Je commence à sentir des picotements tout le long du bras droit, ce qui m’était arrivé lors de ma SXXL à S-3 mais je continue et je sais que je peux presque me permettre de terminer en EF et être encore jsute sous les 3h.
Le retour dans le port fait du bien au moral, j’ai encore la chance d’avoir les encouragements de mes amis (dont mon pote ultra-trailer qui a fait le déplacement d’Auvergne)
Je lève la tête pour essayer d’apercevoir la ligne d’arrivée, j’ai vu plusieurs coureurs à l’arrêt ou souffrant de crampes, je reviens sur mon « triathlète » qui semble avoir du mal et je lui dis de s’accrocher à moi.
Km 42 et quelques mètres
1,22km en 05'22" : 04'23"/km - FCMoy 159 (82%), FCMax 164 (84%) - 4m D+ | 5m D-
La foule est dense et porte les coureurs, on entend le speaker annoncer que les coureurs qui franchissent la ligne sont sous les 3h, je ne vois toujours pas cette ligne d’arrivée et je galère sur les pavés qui mènent à Saint-Jean d’Acre avec des douleurs dans les lombaires (une grande nouveauté ! ). Un dernier virage et nous voici sur le tapis bleu avec 100 m pour atteindre la ligne, les tribunes pleines, des coureurs fatigués mais heureux, le speaker qui poursuit le décompte. Je pense à ma mésaventure de l’île de Ré cet été, "défaillance man" est sur le point de refaire son apparition, je termine la course difficilement mais sans sprinter comme un fou pour espérer grappiller quelques secondes qui ne changent rien à la donne : je suis MARATHONIEN et en plus je suis SUB3h !!!
Juste après la ligne on nous demande de continuer à marcher, j’ai peur de rester tétanisé par des crampes. Je n’ose même pas me baisser pour redescendre mes manchons (j’avais pris des manchons pour être accompagné par Pimass )et je demande à la bénévole qui me remet la médaille de le faire pour moi.
Je récupère la bourriche d’huîtres (pensée pour Rycker) puis le coupe-vent.
Je passe le ravito, récupère mon sac et je vais m’asseoir sur un muret (pour éviter de trop plier les jambes….)
Echanges au téléphone avec la famille, mes amis me retrouvent pour me féliciter et refaire un peu la course.
Je sens dans ma voix qui tremblote une certaine émotion et je vais être « scotché » lorsqu’une amie va me donner mes temps de passage aux 5kms.
Je voulais attendre les autres forumeurs mais la sortie de la zone d’arrivée est de plus en plus embouteillée donc nous partons. Les jambes sont dures mais je m’attendais sans doute à pire.
Petites réflexions en vrac
J’ai commis des erreurs avant la prépa, pendant la prépa, avant la course, pendant la course (et même après … ) dont je tiendrai compte quand je referai un marathon car je compte bien en refaire au moins un. J’ai découvert un type d’effort nouveau mais qui m’a plu donc j’ai envie de voir comment m’améliorer sur cette distance.
Je classe les courses auxquelles je participe en deux catégories : les courses à objectif et les courses à excuses. Les courses à objectif sont sur route, avec un dénivelé normal et sur des distances officielles (5/10/semi/marathon …/ 100km)
Quand je prépare une course à objectif, je reste très prudent pendant la phase d’entraînement et c’est le résultat de la course qui parle sans se cacher derrière la moindre excuse (maladie, blessure, forme du jour, météo, parcours, alimentation, gestion de course, etc….)
Pour ce 1er marathon je prends donc le résultat comme il est, j’en suis très content et je ne vais pas refaire la course en imaginant ce qui se serait passé « si »…
Le forum est souvent très motivant mais parfois il peut amener à se voir ou à vouloir se montrer plus beau qu’on est.... mais chacun est libre de trouver la source de motivation qui lui convient.
Je me définis souvent comme « fainéant » non pas par rapport aux allures mais par rapport à l’intensité des séances et à la capacité de se faire violence. Je pense que je n’aime pas trop souffrir quand je cours et finalement, je crois que je choisis des objectifs raisonnables que je devrais pouvoir atteindre sans avoir à puiser très profond.
Je pourrais vous livrer encore pas mal de réflexions sur ma façon d’aborder la CAP mais ça pourrait être long.
Si certains ont des questions sur ma prépa ou d’autres aspects liés à ce 1er marathon, n’hésitez pas.
par kamoulox69
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- Pimass
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Réponse de Pimass sur le sujet MARATHON MAN vs Défaillance MAN: La Rochelle 2016
Posted il y a 7 ans 11 mois #457040
La seule remarque qui me vient est un reproche physiologique :
- Pourquoi vouloir redescendre les manchons à l'arrivée ???
C'est une aberration circulatoire et je compte bien te l'expliquer en détails, mais pour cela il faudrait au minimum une jolie poêlée de Saint-Jacques et une bouteille de Meursault !!!
A moins que tu ne préfères des MANCHONS de canard ???
Bravo et bon repos, on salive d'avance de ta reprise d'entraînement
Manchons-Man
- Pourquoi vouloir redescendre les manchons à l'arrivée ???
C'est une aberration circulatoire et je compte bien te l'expliquer en détails, mais pour cela il faudrait au minimum une jolie poêlée de Saint-Jacques et une bouteille de Meursault !!!
A moins que tu ne préfères des MANCHONS de canard ???
Bravo et bon repos, on salive d'avance de ta reprise d'entraînement
Manchons-Man
Last Edit:il y a 7 ans 11 mois
par Pimass
Dernière édition: il y a 7 ans 11 mois par Pimass.
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Réponse de jeanmarc sur le sujet MARATHON MAN vs Défaillance MAN: La Rochelle 2016
Posted il y a 7 ans 11 mois #457043
Je ne pense pas q un fainéant aurait pu faire ce que tu as fait
C est vrai à lire ça a l air facile mais toutes les personnes qui ont fait une prepa marathon ( peu importe le niveau ) et qui ont fait un marathon savent que si tu est à 2:59,04 c est grâce au boulot fait et pas par hasard
Tu as fait une gestion au cordeau surtout pour un premier et il est sur que tu n'a pas encore exploiter toutes tes possibilités
Bravo encore une fois
C est vrai à lire ça a l air facile mais toutes les personnes qui ont fait une prepa marathon ( peu importe le niveau ) et qui ont fait un marathon savent que si tu est à 2:59,04 c est grâce au boulot fait et pas par hasard
Tu as fait une gestion au cordeau surtout pour un premier et il est sur que tu n'a pas encore exploiter toutes tes possibilités
Bravo encore une fois
par jeanmarc
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Réponse de undead sur le sujet MARATHON MAN vs Défaillance MAN: La Rochelle 2016
Posted il y a 7 ans 11 mois #457052
CR très détaillé et encore une fois plein de bon sens et de recul
(à part les manchons peut être en effet Pierre )
tu es perfectionniste et réaliste à la fois...tu as rempli ton objectif et de quelle façon ... décoiffant quoique tu en dises....
BRAVO
(à part les manchons peut être en effet Pierre )
tu es perfectionniste et réaliste à la fois...tu as rempli ton objectif et de quelle façon ... décoiffant quoique tu en dises....
BRAVO
par undead
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- smilk
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Réponse de smilk sur le sujet MARATHON MAN vs Défaillance MAN: La Rochelle 2016
Posted il y a 7 ans 11 mois #457055
Merci pour le CR
Encore une fois, un grand bravo par rapport à ta prépa, et à la réalisation de la course qui correspond à ce que tu avais prévu.
Tu as bien fait de rester dans ton rythme et ne pas te faire emporter par le meneur 3h.
Ca me rappelle une discussion avec un collègue (qui a fini 4' avant toi ) qui me disait qu'il fallait beaucoup se méfier de certains meneurs, et que certains meneurs 3h étaient d'anciens coureurs élite (parfois moins de 2h30 dans le temps) qui venaient sans prépa, pensant pouvoir le faire facilement, avant d'exploser pendant la course...
En tout cas, tu as fait preuve d'une grande humilité pendant la prépa et la course.
Je reste scotché par ta régularité, que ce soit au niveau des allures ou du cardio, qui confirment ce qu'on avait pu voir au travers du résumé de tes séances.
Tu nous parles d'erreurs commises de l'avant-prépa à l'après-course, mais il me semble qu'on peut quand même qualifier la prépa et la course de réussies (et bien réussies même) J'espère que tu viendras nous en dire plus
J'ai l'impression que tu es un éternel perfectionniste (voire insatisfait ?), et c'est sûrement ce qui permet de puiser la motivation nécessaire pour faire toujours mieux la fois d'après
Repose toi bien, j'ai hâte que tu reviennes avec un nouvel objectif et une prépa qui permettront à nouveau tous ces échanges constructifs au sein du forum
Encore une fois, un grand bravo par rapport à ta prépa, et à la réalisation de la course qui correspond à ce que tu avais prévu.
Tu as bien fait de rester dans ton rythme et ne pas te faire emporter par le meneur 3h.
Ca me rappelle une discussion avec un collègue (qui a fini 4' avant toi ) qui me disait qu'il fallait beaucoup se méfier de certains meneurs, et que certains meneurs 3h étaient d'anciens coureurs élite (parfois moins de 2h30 dans le temps) qui venaient sans prépa, pensant pouvoir le faire facilement, avant d'exploser pendant la course...
En tout cas, tu as fait preuve d'une grande humilité pendant la prépa et la course.
Je reste scotché par ta régularité, que ce soit au niveau des allures ou du cardio, qui confirment ce qu'on avait pu voir au travers du résumé de tes séances.
Tu nous parles d'erreurs commises de l'avant-prépa à l'après-course, mais il me semble qu'on peut quand même qualifier la prépa et la course de réussies (et bien réussies même) J'espère que tu viendras nous en dire plus
J'ai l'impression que tu es un éternel perfectionniste (voire insatisfait ?), et c'est sûrement ce qui permet de puiser la motivation nécessaire pour faire toujours mieux la fois d'après
Repose toi bien, j'ai hâte que tu reviennes avec un nouvel objectif et une prépa qui permettront à nouveau tous ces échanges constructifs au sein du forum
par smilk
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Réponse de Cousto91 sur le sujet MARATHON MAN vs Défaillance MAN: La Rochelle 2016
Posted il y a 7 ans 11 mois #457057
Quel beau récit, et quelle performance !!
Bravo à toi, même si tu ne sembles pas complètement satisfait.
Bravo à toi, même si tu ne sembles pas complètement satisfait.
par Cousto91
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