Crêtes de La Hulpe – clap 4e.
- joelDi
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Prologue
Les Crêtes, c’est ma course préférée. Parce que c’est un parcours exceptionnel qui traverse la forêt de Soignes et les magnifiques domaines Solvay et Nysdam. Parce qu’elle est pour moi empreinte de nostalgie. Les inscriptions se font dans l’école où j’ai passé neuf années de mon enfance. Le départ se donne derrière le « petit parc » où mon grand-père nous organisait des concours de saut en longueur après l’école. Le parcours est légèrement modifié par rapport aux années précédentes (c’est ma 4e participation). Pour éviter un goulot d’étranglement peu après le départ, le parcours est allongé et approche maintenant les 18 km, soit un km de plus qu’avant. Cela rend aussi la course encore plus dure car si la première crête qui n’était qu’un bon « coup de cul » est escamotée, elle est remplacée par deux côtes pas piquées des vers et une descente dangereuse où il n’est pas question de récupérer du temps.
Ayant réalisé un temps moyen de 5’24/km l’an dernier, je vise un temps en dessous de 5’20/km avec le secret espoir d’approcher les 5’10.
Acte I : si tu ne veux pas galérer plus tard, ta monture tu ménageras
L’avantage de connaître le parcours comme ma poche, c’est que je sais que le premier tiers de course doit absolument être couru à l’économie. Il concentre 4 des 5 principales difficultés (il y en a 8 au total). Le premier kilomètre descend gentiment, ce qui permet de se mettre en jambe à l’aise. Ensuite, on attaque la première côte, où je lève un peu le pied pour ne pas forcer. Au sommet, on bifurque pour prendre un sentier qui descend très fort vers le ruisseau où je jouais avec mes voisins étant gamin. Je sais que le sentier est défoncé et d’ailleurs, sur 20 ou 30 mètres, il est impossible de courir, ce qui créé un petit bouchon, mais rien de comparable avec l’ancien parcours. Dès qu’on peut recourir, j’en vois un qui me dépasse fond de balle pour tenter de récupérer les précieuses secondes perdues. Mon pauvre ami, si tu savais ce qui t’attend en face, pour remonter, tu te calmerais vite. Car c’est un vrai mur qui nous attend, et même en mettant la pédale douce le cardio monte au-delà de 95%. La portion suivante est plus roulante pendant 2 kilomètres. J’essaie de trouver un bon rythme sans me mettre dans le rouge. Je me rends compte à ce moment-là que je suis dans un bon jour. Le souffle est bon, les jambes tournent bien, le rythme est bon, le cardio tient la route, elle est pas belle la vie ? On arrive au pied du diptyque Rue Semal-Côte du Roi, deux difficultés séparées seulement d’une descente sinueuse entre les arbres. Je sais qu’il faut encore ronger son frein le temps de franchir ces deux écueils. Ces deux côtes font mal au moral car elles sont très raides et en ligne droite. Je les gravis à petites foulées en veillant à ne pas griller mes cartouches. Au sommet de la Côte du Roi, je prends une pâte de fruit et je fais le point. Après 7 bornes j’en suis à 5’22/km. Je sais que la deuxième partie du parcours est beaucoup plus facile et permet de remettre du rythme. Je suis donc confiant pour la réalisation de mon objectif.
Acte II : si tu veux atteindre ton but, du rythme tu mettras
J’ai déjà 4 crêtes derrière moi et les 2 suivantes font pâle figure à côté de ce qu’on vient de se farcir. J’accélère donc franchement le rythme et je commence à remonter petit-à-petit des concurrents qui ont présumé de leurs forces. Pendant 6 bornes je tourne à du 4’59/km, en réussissant à rester très régulier, même dans les 2 bosses où je dépasse allègrement alors que sur le plat je suis plutôt un soupçon moins rapide que les coureurs proches de moi. Peu m’importe, je suis concentré sur ma course et je cherche à prendre un maximum de temps d’avance pour la fin de course et les deux dernières côtes du menu.
Acte III : si tu ne veux rien regretter, au fond de toi tu puiseras
Je ne suis plus assez lucide à ce moment de la course pour savoir exactement où j’en suis mais je me rends bien compte que je ne dois pas être loin des 5’10/km tant rêvés. Je prends ma deuxième pâte de fruit et je m’accroche à un petit groupe de 5 emmenés par un vétéran 3 au rythme régulier. Il en a encore sous la semelle car ses compagnons perdent pied. Je fais l’effort pour m’accrocher à lui. Vient alors l’avant-dernière difficulté du jour. Ce n’est pas en soi une côte bien difficile mais après 14 bornes, elle peut faire mal. Je m’en sors bien et limite la perte de temps (5’15/km) je lâche même le vétéran. Je suis cependant heureux de le voir me rattraper sur le plat car je peux bénéficier de son sillage pendant un bon kilomètre. Je dois ensuite le laisser partir car il arrive à encore accélérer alors que moi je lutte pour garder mon allure. Il me reste à franchir le juge de paix, la dernière côte qui est un épouvantail à ce stade de la course. J’ai mal aux jambes mais je m’accroche. Je parviens à dépasser quelques coureurs aux abois et je me motive à fond. Une fois la côte franchie, je dois relancer. Un coup d’œil à ma montre et je vois que je peux arriver en dessous de 1h33, soit les 5’10/km visées. J’accélère autant que je peux et je franchis la ligne à bout de forces mais heureux, très heureux de mes 1h32’22 pour 17,93 km soit pile 5’10/km.
Conclusion
Ma connaissance parfaite du terrain m’a permis de tirer le meilleur de moi-même ce dimanche. Cette performance me permet de terminer la saison sur une bien belle note et d’envisager la saison prochaine avec sérénité. Il ne me reste plus qu’à me fixer des objectifs et à me donner les moyens de les atteindre.
Les Crêtes, c’est ma course préférée. Parce que c’est un parcours exceptionnel qui traverse la forêt de Soignes et les magnifiques domaines Solvay et Nysdam. Parce qu’elle est pour moi empreinte de nostalgie. Les inscriptions se font dans l’école où j’ai passé neuf années de mon enfance. Le départ se donne derrière le « petit parc » où mon grand-père nous organisait des concours de saut en longueur après l’école. Le parcours est légèrement modifié par rapport aux années précédentes (c’est ma 4e participation). Pour éviter un goulot d’étranglement peu après le départ, le parcours est allongé et approche maintenant les 18 km, soit un km de plus qu’avant. Cela rend aussi la course encore plus dure car si la première crête qui n’était qu’un bon « coup de cul » est escamotée, elle est remplacée par deux côtes pas piquées des vers et une descente dangereuse où il n’est pas question de récupérer du temps.
Ayant réalisé un temps moyen de 5’24/km l’an dernier, je vise un temps en dessous de 5’20/km avec le secret espoir d’approcher les 5’10.
Acte I : si tu ne veux pas galérer plus tard, ta monture tu ménageras
L’avantage de connaître le parcours comme ma poche, c’est que je sais que le premier tiers de course doit absolument être couru à l’économie. Il concentre 4 des 5 principales difficultés (il y en a 8 au total). Le premier kilomètre descend gentiment, ce qui permet de se mettre en jambe à l’aise. Ensuite, on attaque la première côte, où je lève un peu le pied pour ne pas forcer. Au sommet, on bifurque pour prendre un sentier qui descend très fort vers le ruisseau où je jouais avec mes voisins étant gamin. Je sais que le sentier est défoncé et d’ailleurs, sur 20 ou 30 mètres, il est impossible de courir, ce qui créé un petit bouchon, mais rien de comparable avec l’ancien parcours. Dès qu’on peut recourir, j’en vois un qui me dépasse fond de balle pour tenter de récupérer les précieuses secondes perdues. Mon pauvre ami, si tu savais ce qui t’attend en face, pour remonter, tu te calmerais vite. Car c’est un vrai mur qui nous attend, et même en mettant la pédale douce le cardio monte au-delà de 95%. La portion suivante est plus roulante pendant 2 kilomètres. J’essaie de trouver un bon rythme sans me mettre dans le rouge. Je me rends compte à ce moment-là que je suis dans un bon jour. Le souffle est bon, les jambes tournent bien, le rythme est bon, le cardio tient la route, elle est pas belle la vie ? On arrive au pied du diptyque Rue Semal-Côte du Roi, deux difficultés séparées seulement d’une descente sinueuse entre les arbres. Je sais qu’il faut encore ronger son frein le temps de franchir ces deux écueils. Ces deux côtes font mal au moral car elles sont très raides et en ligne droite. Je les gravis à petites foulées en veillant à ne pas griller mes cartouches. Au sommet de la Côte du Roi, je prends une pâte de fruit et je fais le point. Après 7 bornes j’en suis à 5’22/km. Je sais que la deuxième partie du parcours est beaucoup plus facile et permet de remettre du rythme. Je suis donc confiant pour la réalisation de mon objectif.
Acte II : si tu veux atteindre ton but, du rythme tu mettras
J’ai déjà 4 crêtes derrière moi et les 2 suivantes font pâle figure à côté de ce qu’on vient de se farcir. J’accélère donc franchement le rythme et je commence à remonter petit-à-petit des concurrents qui ont présumé de leurs forces. Pendant 6 bornes je tourne à du 4’59/km, en réussissant à rester très régulier, même dans les 2 bosses où je dépasse allègrement alors que sur le plat je suis plutôt un soupçon moins rapide que les coureurs proches de moi. Peu m’importe, je suis concentré sur ma course et je cherche à prendre un maximum de temps d’avance pour la fin de course et les deux dernières côtes du menu.
Acte III : si tu ne veux rien regretter, au fond de toi tu puiseras
Je ne suis plus assez lucide à ce moment de la course pour savoir exactement où j’en suis mais je me rends bien compte que je ne dois pas être loin des 5’10/km tant rêvés. Je prends ma deuxième pâte de fruit et je m’accroche à un petit groupe de 5 emmenés par un vétéran 3 au rythme régulier. Il en a encore sous la semelle car ses compagnons perdent pied. Je fais l’effort pour m’accrocher à lui. Vient alors l’avant-dernière difficulté du jour. Ce n’est pas en soi une côte bien difficile mais après 14 bornes, elle peut faire mal. Je m’en sors bien et limite la perte de temps (5’15/km) je lâche même le vétéran. Je suis cependant heureux de le voir me rattraper sur le plat car je peux bénéficier de son sillage pendant un bon kilomètre. Je dois ensuite le laisser partir car il arrive à encore accélérer alors que moi je lutte pour garder mon allure. Il me reste à franchir le juge de paix, la dernière côte qui est un épouvantail à ce stade de la course. J’ai mal aux jambes mais je m’accroche. Je parviens à dépasser quelques coureurs aux abois et je me motive à fond. Une fois la côte franchie, je dois relancer. Un coup d’œil à ma montre et je vois que je peux arriver en dessous de 1h33, soit les 5’10/km visées. J’accélère autant que je peux et je franchis la ligne à bout de forces mais heureux, très heureux de mes 1h32’22 pour 17,93 km soit pile 5’10/km.
Conclusion
Ma connaissance parfaite du terrain m’a permis de tirer le meilleur de moi-même ce dimanche. Cette performance me permet de terminer la saison sur une bien belle note et d’envisager la saison prochaine avec sérénité. Il ne me reste plus qu’à me fixer des objectifs et à me donner les moyens de les atteindre.
par joelDi
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- secalex
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Réponse de secalex sur le sujet Crêtes de La Hulpe – clap 4e.
Posted il y a 8 ans 4 semaines #452651
Bravo à toi pour ce RP sur cette course
Quand tu connais le terrain c'est effectivement très bénéfique niveau gestion
Merci pour ton CR et bonne récup Joël
Quand tu connais le terrain c'est effectivement très bénéfique niveau gestion
Merci pour ton CR et bonne récup Joël
par secalex
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- jeanmarc
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Réponse de jeanmarc sur le sujet Crêtes de La Hulpe – clap 4e.
Posted il y a 8 ans 4 semaines #452721
Émouvant le moment de ta jeunesse ( bien que c etait pas hier )
Il est sur que la connaissance du terrain permets de bien doser l effort mais ça n enleve rien a ton chrono
Il est sur que la connaissance du terrain permets de bien doser l effort mais ça n enleve rien a ton chrono
par jeanmarc
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- Kagukuk
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Réponse de Kagukuk sur le sujet Crêtes de La Hulpe – clap 4e.
Posted il y a 8 ans 3 semaines #452739
Ca donne envie de faire des course "nature ton récit " !
Merci pour le CR
Merci pour le CR
par Kagukuk
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- joelDi
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Ca donne envie de faire des course "nature ton récit " !
C'est vrai que j'aime beaucoup ces courses qui ne sont pas des trails mais qui empruntent quand même des sentiers forestiers ou encore à travers champs. De temps en temps on rencontre un peu de boue ou l'une ou l'autre flaque mais le plaisir de courir loin de toute circulation l'emporte largement sur ces petits inconvénients.
par joelDi
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- Caracolent
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Réponse de Caracolent sur le sujet Crêtes de La Hulpe – clap 4e.
Posted il y a 8 ans 3 semaines #452889+10000000000mais le plaisir de courir loin de toute circulation l'emporte largement sur ces petits inconvénients.
Jolie course en tous cas! Bravo!
par Caracolent
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