Le trail de la Barjo : le défi

Bonjour tout le monde,

Il n'est pas dans mes habitudes de faire un compte rendu des mes différentes expériences mais j tenais à vous faire partager mon retour puisqu'il s'agissait de mon objectif de l'année 2014. Rien que ça...

Pour la première fois depuis que la Barjo existe, les organisateurs ont lancé le défi : cumuler 15 kms en nocturne et le lendemain, 42 ou 87 kms. Le rédacteur ici présent se contentera de faire le 42 kms avec ses 1400m de D+ et les 15 kms avec ses 400m de D+. De quoi se faire plaisir ou se faire mal, ou les deux à la fois.
Le coté fun des courses nocturne m'a fait oublier la distance mais surtout de contrôler mon allure. Les jambes répondaient présentent, le souffle facile. Un problème de piles et un changement de frontale m'ont fait perdre 4 mns dans la pampa. Bilan : 1h19 de pur plaisir. Rentré au bercail, une bonne douche, et il est déjà 0h30. Le sommeil peine à arriver pour finalement se manifester au moment du pt'i déj' (avancé à 6h, puis recoucher pour 1h30).

Au réveil, les conditions climatique étaient idéales quoiqu'un vent de Nord Est un brin frisquet. On commence à trottiner et on se tout de suite compte qu'on va partir piano piano vu les guibolles bien raides. A 9h, le top est donné. Ca s'étire au départ car pas loin de 280 personnes empruntent un chemin étroit. On file tranquillement, on arrive sur la cote du Nord Cotentin. On aperçoit la mer voir même au nage sur le sable (ou plutôt sur les graviers, qui cassent bien les pattes). La première partie est "roulante", les jambes sont là. On profite pour prendre quelques photos (cf plus bas).
Arrivé au 25e, paf, une méchante crampe a l'adducteur droit m'a fait lever le pied. Pas compliqué, dès que je voulais accélérer, elle se rappelait à mon bon souvenir. La fin du parcours ne fût pas une sinécure car pour corser le tout, l'ensemble des difficultés y étaient concentrées ! Bref, arrivé au 30e, j'étais entrain de piocher comme un mineur. Je marchais de plus en plus souvent. J'ai essayé de relancer la machine dans les descentes, mais à la moindre bosse, j'étais obligé de marcher. D'ailleurs, il n'y avait pas que des bosses, puisque des escaliers étaient aussi de la partie.
Dire que je m'attendais à cette fin de parcours pour l'avoir emprunter l'année dernière sur la 25 kms. Je savais déjà ce qui m'attendait et je me demandais comment j'allais finir ce trail ! Eh bien, le garçon a finit à l'arrache, au mental, le souffle toujours là, mais la jambe droite "sensible". C'est donc, au bout de 5h11 que j'ai passé la ligne d'arrivée accompagné par mes deux gars. Quel bonheur d'avoir terminé cette épreuve avec le sourire des mes loulous.

Bilan du défi : 18e sur 54.

Le bilan a tirer est simple : je n'ai pas assez fait de sortie longue pendant la préparation (plan trail court). J'entends par là, que j'ai trop travaillé l'intensité (avec deux semi coup sur coup et un RP sur le second, le tout à 15 jours du départ. J'ai bien senti que je n'aurai pas pu tellement accélérer.

Deuxième point, la nocturne a été trop rapide... vous l'auriez déjà deviné que m'étonnerait pas.
Enfin, avec 4l de boisson, je me pose la question suivante : comment j'ai pu choper cette crampe...

Les photos :


La plage et ses cailloux... un calvaire où a chaque pas, on s'enfoncait d'environ 10 cms !


Le ciel se dégage :


Merci de m'avoir lu.

Salut Anthony
Encore bravo pour cette belle expérience. Ta progression est énorme en un an, il est évident que tes entraînements croisés vélo/cap y sont pour beaucoup. Maintenant que vas tu faire? Tri où ultra?

Bonne récup et à bientôt dans notre jolie contrée

Merci Laurent. En regardant dans le retro, je constate comme toi une belle progression. L'entrainement croisé y est forcement pour beaucoup, car j'ai toujours voulu conserver uniquement 3 séances de CAP par semaines.
J'ai aussi placé quelques périodes d’affutage (notamment en début d'année).

Pour l'avenir, je ne sais pas. Je ne me sens ni prêt pour faire de l'ultra ni prêt pour me lancer dans un tri. Là a chaud, je dirais que resterai volontiers sur les courses < 40 kms et essayer de progresser en natation.

Bravo pour ta course ! C'est impressionnant d'enchainer de telles distances sur deux jours.
Et les paysages sont magnifiques, t'as du te régaler !

Merci pour les photos Maxantel, ça donne une fois de plus bien envie de se frotter aux sentiers côtiers!
Et bravo pour ce bel enchainement nocturne/diurne; la sortie du soir devait peser lourd à la fin des 42km...

Enfin, avec 4l de boisson, je me pose la question suivante : comment j'ai pu choper cette crampe...

Ça dépend, c'était quoi la boisson? Muscadet? Ricard? Vin Chaud?
Plus sérieusement, la fatigue de la veille y était certainement pour beaucoup! (vu le rythme en plus!...)

Je ne me sens ni prêt pour faire de l'ultra ni prêt pour me lancer dans un tri. Là a chaud, je dirais que resterai volontiers sur les courses < 40 kms

Augmenter les distances ne veut pas forcément dire augmenter le nombre de séances ni leur nature (mais plutôt baisser le rythme de course AMHA).
En revanche, tu ne peux pas passer à côté des SL (ou même SXL), mais avec le vélo, c'est facile à organiser.
En gardant un plan "trail court" à 3 séances de CàP, et en précédant ta SL de 1 à 2h de vélo, je pense que tu pourrais t'aligner sans souci sur des courses plus longues!

Les paysages sont toujours à tomber lorsqu'il fait beau. Je connais déjà le coin et je suis à chaque fois scié par le jeu de lumière. C'est toujours différent. En plus, comme j'ai beaucoup marché, j'ai pu prendre quelques clichés

@gyom : ni l'ultra, ni le triathlon ne me tentent pour le moment. En tout cas, je prends note de tes conseils qui me seront utile même pour mes futures préparations.
Dans ma poche a eau, j'avais une boisson isotonique pour la premier plein et le second plein c'était plus de la flotte.
Certainement une erreur de ma part. Comme le sac Kalenji qui m'a brûlé l'omoplate. J'étais en débardeur et la bretelle, a rippé pendant toute la course sur mon épaule. Un petit détail moins chiant que la crampe, mais bien souvent, ce sont ces petites choses cumulées qui font souffrir.