Foulées de la Cathédrale, l'histoire d'un pari
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Foulées de la Cathédrale, l'histoire d'un pari a été créé par coincoin
Posted il y a 11 ans 3 mois #256530
Je vais vous raconter l'histoire d'un mec qui a bu un coup un jour avec des amis et qui s'est retrouvé ici...
Ce gars, vous l'aurez compris, c'est moi, ex footballeur de renommée international dans son village, multiple blessure et notamment une cheville multirécidiviste niveau entorse, pour ceux qui veulent vraiment du détail, il s'agit de la droite.
Alors voilà mois d'octobre 2012 dernier match de football sur un terrain pitoyable où en reculant je mets le pied dans un trou, celui qui m'explique ce que fait un trou sur un terrain de football je lui offre une médaille, et me voilà avec un joli crac-crac, ok un trou crac-crac, j'entends déjà les moqueries... Ben non, une jolie entorse interne-externe. Ça c'est la fin...qui m'amène au début ici.
Juste une anecdote à ce sujet, les pompiers qui m'ont emmené d'un petit hôpital de campagne (faut pas se moquer c'est donc une vraie entorse si je suis emmené par les pompiers non mais)me dise: "Surtout s'ils veulent vous plâtrer, vous refusez". Gros blanc et un simple "ah d'accord". N'empêche que j'ai suivi leur conseil, surement que j'en avais besoin, mais a priori, il vat mieux pas que ce soit eux qui le pose... fin d'anecdote
Tout ça fait que je me morfonds et ne peut plus faire ni foot ni squash, donc je fais comme tout homme de 35 ans, je commence à m'emponpoiniser... Un soir de janvier ou février peut être chez des amis, lors d'un apéritif (l'abus d'alcool est dangereux pour la santé... ), l'un de nous nous parle d'une course qui a lieu en juin qui s'appelle les Foulées de la Cathédrale à Chartres. Nous nous lançons un défi collectif d'y participer, et bien sur tout le monde le fera...l'alcool surement.
Cette course c'est rien 9,3km, presque trop facile pour des champions sportifs comme nous. A ceci prêt d'un détail peut être, c'est 3 boucles avec une côte pas forcément longue mais que le pourcentage est bien plus important que celui des verres d'alcool qui nous avait amené ici. Encore que quand je dis-nous, j'en parlerais plus long mais c'est pas forcément vrai.
Mais les semaines passent nous nous recroisons tous de temps à autre, nous en reparlons, bien sur aucun d'entre nous ne songe commencer un entrainement si peu sérieux soit-il, notre condition hors norme, sans compter les blessures, ne nous empêcheront pas de réussir ce pari. 1 ou 2 "coureurs" peut être plus lucides (les lâches) déclarent forfait pour des raisons à peu près aussi bonne que celles pour éviter le repas du dimanche midi chez sa belle-mère (belle maman, si vous lisez ces lignes, ce que je doute, j'ai jamais cherché d'excuses pour en pas venir chez vous).
Puis nous arrivons le dernier mois avant la course, nos cerveaux réagissent surement un peu et nous battons le rappel. Finalement de la dizaine prêt à participer il y a quelques mois, nous voici...2 et un troisième qui vient le faire mais qui n'avait pas participé au pari.
Bon j'ai décidé de mon plan d'entrainement, il me reste 4 semaines avant la course, j'irai donc courir 4 dimanche matin. Ne rigolez pas, je ne croyais même pas qu'il fallait s'entrainer pour un 10km. Les 4 séances finalement ne seront que 3, bah oui j'ai eu un repas chez ma belle-mère un dimanche et je n’avais pas d'excuses en stock.
3 sorties dont je suis assez fier, puisque je cours à chaque fois une heure minimum à une moyenne d'environ 11km/h, bon aujourd'hui je me rends compte à quel point c'est pitoyable pas dans la performance mais dans la préparation...
Mon ami, surement un peu plus logique, fait de nombreuses sorties en courant de semaines de 30 /40min, je trouve ça bête sachant qu’on va courir une heure mais bon…
Nous arrivons au jour du départ, nous partons ensemble et arrivons 30 min avant le début de course. Hasard de la route, nous passons à pied par la fameuse côte. Et là, je l’avoue, me suis sentie tout petit et surtout je me dis que jamais je n’arriverais à grimper ça 3 fois. Mais bon je dois faire bonne figure, donc je vais chercher mon dossard. Je rencontre plein de personne que je connais, à chaque fois la même phrase : « tiens je ne savais pas que tu faisais de la course à pied » eh bien sachez que moi non plus je le savais pas, et d’ailleurs je le sais toujours pas. Je me garde bien de dire que je viens de monter la côte en marchant et en étant essoufflé.
Je regarde autour de moi et je me demande bien ce que font tous ces gens qui court partout alors que la course n’est pas commencer, ils vont se fatiguer. C’est là que mon ami me dit « on va s’échauffer », c’est donc ça qu’ils font tous, ok…
La course s’apprête à commencer, ma femme s’installe sur un petit muret juste en haut de la côte, surement une vengeance de me voir agoniser, elle qui n’a cessé de me répéter : « tu t’entraines pas assez… »
1200 coureurs au pied de la Cathédrale, on s’installe au milieu du lot, on ne sait même pas ce qu’on attend ou si on entendra quelque chose qui indique le départ. Et là, la masse se déplace, d’abord doucement, puis s’allonge, je passe sous la ligne de départ… je n’ai pas de cardio mais heureusement car je pense que je serais vers les 165%.
Je me retrouve sur la rive droite de la foule et bizarrement je ne suis pas gêné par les autres coureurs, apparemment, c’est là que ça circule le mieux. Un léger faux plat descendant, je cours comme un lapin entrainé par l’ensemble des coureurs, c’est grisant de dépasser les autres, en même temps, ils n’ont surement pas de conditions physiques, ça doit être des sportifs du dimanche.
3 minutes de course, et là, à mon tour de devenir lucide, je vais trop vite, bien trop vite. Je me recale dans un souffle plus léger, et là l’enfer commence. Non que je sois à la peine physiquement, tout du moins pas pour le moment, mais tous ceux que j’ai si allégrement dépassé il y a moins de 3 minutes, me repassent devant avec une facilité déconcertante. Au tour de mon ami d’arriver à ma hauteur, il me parle, me demande de le suivre, chose que je suis bien incapable, dans un son quasi guttural, je lui dis de continuer.
Il ne se passe pas grand-chose finalement dans ces 2,5 premiers kilomètres, je double et me fait doubler, ça me semble maintenant bien plus logique jusqu’au mur.
Le début de mon drame, je lève les cuisses un peu plus haut, je ne modère pas ma foulée, après tout plus je vais vite plus j’arrive vite en haut, et plus je suis sur une portion plane pour récupérer rapidement cqfd. Sauf qu’à milieu de celle-ci, me jambes ont déjà du mal à me porter, mais coute que coute je tiens et je monte. La cadence à diminuer de moitié voir des 2/3 mais j’arrive en haut. Je double un équipage de joëllette qui m’inspire le respect vu comment moi déjà j’ai du mal.
Cette petite brise d’air en haut et ce léger faux plat descendant, je le bénie, surement un effet de longer la Cathédrale.
Je reprends des couleurs ou tout du moins j’en perds un peu. Dans la très légère descente, j’insiste sur légère car après la montée, ça compense pas…, je me fais doubler par un motard à vive allure sur mon côté gauche, je trouve hallucinant qu’il roule si près des coureurs et surtout aussi vite. Une femme hoche de la tête en le voyant, je la regarde et lui dit en souriant, j’en étais encore capable, c’est pour moi il m’escorte… Bon là j’ai frôlé le ridicule quand, il y a réellement un coureur qui nous a doublé, à la même vitesse que la moto. J’avais parcouru 1 tour 1/3, le premier me doublait. Son allure est juste vertigineuse, il fait un pas j’en fais 3 et sur un 100m je ne suis pas sûr de le suivre.
Fin du deuxième tour et même topo qu’à la première à ceci près que je me suis éviter de croire que je monterais aussi vite que sur du plat. Je fais bonne figure en haut en saluant ma femme, mais franchement je le dis sincèrement, @*$ù# de côte.
J’entame mon troisième tour, la ligne d’arrivée m’appelle, elle m’aide à continuer, je sais que ma cadence à nettement diminuer mais mon objectif numéro de finir, je le tiendrais, j’en suis sur, et le second objectif de faire moins d’une heure, j’y crois aussi.
Je me fais doubler de plus en plus, mais je ne regarde plus tout ça, je regarde plus ceux que je double et que je vois bien plus à la peine que moi, un qui s’arrête sur le bord j’ai envie de lui dire de tenir bon que c’est bientôt l’arrivée mais je n’en ai pas le souffle et la force. J’espère qu’il est reparti…
Arrive l’ultime épreuve, la dernière côte. Je sais que l’arrivée est là au bout donc je me sens mieux, je commence à monter et là deux coureurs me passent de chaque côté tranquille. Je crois que ça m’a fini. Tant pis, je finis à l’énergie, tout du moins à ce qu’il m’en reste, je me suis promis de pas marcher dans les côtes, je m’y tiendrais. Et là une nouvelle désillusion, une femme avec une poussette descend du trottoir pour rejoindre je ne sais qui un peu plus haut et elle va plus vite que moi. Un instant j’ai cru que je reculais c’était irréel… Dites à vos femmes et amis qui sont avec des poussettes sur le bord des courses de respecter les coureurs et de ne pas aller plus vite qu’eux je vous en prie…
J’arrive en haut, la fin du calvaire, loi de Darwin oblige, je passe de l’australopithèque à l’homo sapiens (j’aurai bien voulu redevenir un homo sapiens sapiens mais faut pas abuser), je me redresse, j’utilise le peu de force qu’il me reste pour allonger la foulée, je la vois, cette ligne tant attendue, je la passe, et là je souris.
Je retrouve mon ami qui est arrivé 1min30 avant moi, à croire que son entrainement était meilleur, on est super content de nous, nous avons fait moins d’une heure. Nous avons même largement dépassé nos objectifs, il fait 48’30, et moi je fais pour mon plus grand malheur 50’00, juste une seconde de moins et je faisais moins de 50’.
Je reprends assez facilement des forces, même étonnement. Nous rentrons chez nous pleins d’une espèce d’énergie nouvelle. Nous nous retrouvons pour diner ensemble, nous prenons l’apéro avec grande modération, nous sommes d’accord pour dire que c’était vraiment un truc de fou, et que nous le referons l’année suivante.
Oui mais voilà, j’y ai pris un plaisir énorme, et je ne suis pas capable d’attendre un an, je me document, j’arrive sur ce site, j’y trouve toutes les réponses à mes questions et je ne veux pas que ça s’arrête, alors je ferais le 20km de Paris en octobre avec une vrai préparation de 3 séances par semaines sur 12 semaines, puis le semi de Chartres avant de retourner en juin aux Foulées de la Cathédrale. Et qui sait, j’ajouterais peut être une ou deux courses au milieu…
TO BE CONTINUED…
Ce gars, vous l'aurez compris, c'est moi, ex footballeur de renommée international dans son village, multiple blessure et notamment une cheville multirécidiviste niveau entorse, pour ceux qui veulent vraiment du détail, il s'agit de la droite.
Alors voilà mois d'octobre 2012 dernier match de football sur un terrain pitoyable où en reculant je mets le pied dans un trou, celui qui m'explique ce que fait un trou sur un terrain de football je lui offre une médaille, et me voilà avec un joli crac-crac, ok un trou crac-crac, j'entends déjà les moqueries... Ben non, une jolie entorse interne-externe. Ça c'est la fin...qui m'amène au début ici.
Juste une anecdote à ce sujet, les pompiers qui m'ont emmené d'un petit hôpital de campagne (faut pas se moquer c'est donc une vraie entorse si je suis emmené par les pompiers non mais)me dise: "Surtout s'ils veulent vous plâtrer, vous refusez". Gros blanc et un simple "ah d'accord". N'empêche que j'ai suivi leur conseil, surement que j'en avais besoin, mais a priori, il vat mieux pas que ce soit eux qui le pose... fin d'anecdote
Tout ça fait que je me morfonds et ne peut plus faire ni foot ni squash, donc je fais comme tout homme de 35 ans, je commence à m'emponpoiniser... Un soir de janvier ou février peut être chez des amis, lors d'un apéritif (l'abus d'alcool est dangereux pour la santé... ), l'un de nous nous parle d'une course qui a lieu en juin qui s'appelle les Foulées de la Cathédrale à Chartres. Nous nous lançons un défi collectif d'y participer, et bien sur tout le monde le fera...l'alcool surement.
Cette course c'est rien 9,3km, presque trop facile pour des champions sportifs comme nous. A ceci prêt d'un détail peut être, c'est 3 boucles avec une côte pas forcément longue mais que le pourcentage est bien plus important que celui des verres d'alcool qui nous avait amené ici. Encore que quand je dis-nous, j'en parlerais plus long mais c'est pas forcément vrai.
Mais les semaines passent nous nous recroisons tous de temps à autre, nous en reparlons, bien sur aucun d'entre nous ne songe commencer un entrainement si peu sérieux soit-il, notre condition hors norme, sans compter les blessures, ne nous empêcheront pas de réussir ce pari. 1 ou 2 "coureurs" peut être plus lucides (les lâches) déclarent forfait pour des raisons à peu près aussi bonne que celles pour éviter le repas du dimanche midi chez sa belle-mère (belle maman, si vous lisez ces lignes, ce que je doute, j'ai jamais cherché d'excuses pour en pas venir chez vous).
Puis nous arrivons le dernier mois avant la course, nos cerveaux réagissent surement un peu et nous battons le rappel. Finalement de la dizaine prêt à participer il y a quelques mois, nous voici...2 et un troisième qui vient le faire mais qui n'avait pas participé au pari.
Bon j'ai décidé de mon plan d'entrainement, il me reste 4 semaines avant la course, j'irai donc courir 4 dimanche matin. Ne rigolez pas, je ne croyais même pas qu'il fallait s'entrainer pour un 10km. Les 4 séances finalement ne seront que 3, bah oui j'ai eu un repas chez ma belle-mère un dimanche et je n’avais pas d'excuses en stock.
3 sorties dont je suis assez fier, puisque je cours à chaque fois une heure minimum à une moyenne d'environ 11km/h, bon aujourd'hui je me rends compte à quel point c'est pitoyable pas dans la performance mais dans la préparation...
Mon ami, surement un peu plus logique, fait de nombreuses sorties en courant de semaines de 30 /40min, je trouve ça bête sachant qu’on va courir une heure mais bon…
Nous arrivons au jour du départ, nous partons ensemble et arrivons 30 min avant le début de course. Hasard de la route, nous passons à pied par la fameuse côte. Et là, je l’avoue, me suis sentie tout petit et surtout je me dis que jamais je n’arriverais à grimper ça 3 fois. Mais bon je dois faire bonne figure, donc je vais chercher mon dossard. Je rencontre plein de personne que je connais, à chaque fois la même phrase : « tiens je ne savais pas que tu faisais de la course à pied » eh bien sachez que moi non plus je le savais pas, et d’ailleurs je le sais toujours pas. Je me garde bien de dire que je viens de monter la côte en marchant et en étant essoufflé.
Je regarde autour de moi et je me demande bien ce que font tous ces gens qui court partout alors que la course n’est pas commencer, ils vont se fatiguer. C’est là que mon ami me dit « on va s’échauffer », c’est donc ça qu’ils font tous, ok…
La course s’apprête à commencer, ma femme s’installe sur un petit muret juste en haut de la côte, surement une vengeance de me voir agoniser, elle qui n’a cessé de me répéter : « tu t’entraines pas assez… »
1200 coureurs au pied de la Cathédrale, on s’installe au milieu du lot, on ne sait même pas ce qu’on attend ou si on entendra quelque chose qui indique le départ. Et là, la masse se déplace, d’abord doucement, puis s’allonge, je passe sous la ligne de départ… je n’ai pas de cardio mais heureusement car je pense que je serais vers les 165%.
Je me retrouve sur la rive droite de la foule et bizarrement je ne suis pas gêné par les autres coureurs, apparemment, c’est là que ça circule le mieux. Un léger faux plat descendant, je cours comme un lapin entrainé par l’ensemble des coureurs, c’est grisant de dépasser les autres, en même temps, ils n’ont surement pas de conditions physiques, ça doit être des sportifs du dimanche.
3 minutes de course, et là, à mon tour de devenir lucide, je vais trop vite, bien trop vite. Je me recale dans un souffle plus léger, et là l’enfer commence. Non que je sois à la peine physiquement, tout du moins pas pour le moment, mais tous ceux que j’ai si allégrement dépassé il y a moins de 3 minutes, me repassent devant avec une facilité déconcertante. Au tour de mon ami d’arriver à ma hauteur, il me parle, me demande de le suivre, chose que je suis bien incapable, dans un son quasi guttural, je lui dis de continuer.
Il ne se passe pas grand-chose finalement dans ces 2,5 premiers kilomètres, je double et me fait doubler, ça me semble maintenant bien plus logique jusqu’au mur.
Le début de mon drame, je lève les cuisses un peu plus haut, je ne modère pas ma foulée, après tout plus je vais vite plus j’arrive vite en haut, et plus je suis sur une portion plane pour récupérer rapidement cqfd. Sauf qu’à milieu de celle-ci, me jambes ont déjà du mal à me porter, mais coute que coute je tiens et je monte. La cadence à diminuer de moitié voir des 2/3 mais j’arrive en haut. Je double un équipage de joëllette qui m’inspire le respect vu comment moi déjà j’ai du mal.
Cette petite brise d’air en haut et ce léger faux plat descendant, je le bénie, surement un effet de longer la Cathédrale.
Je reprends des couleurs ou tout du moins j’en perds un peu. Dans la très légère descente, j’insiste sur légère car après la montée, ça compense pas…, je me fais doubler par un motard à vive allure sur mon côté gauche, je trouve hallucinant qu’il roule si près des coureurs et surtout aussi vite. Une femme hoche de la tête en le voyant, je la regarde et lui dit en souriant, j’en étais encore capable, c’est pour moi il m’escorte… Bon là j’ai frôlé le ridicule quand, il y a réellement un coureur qui nous a doublé, à la même vitesse que la moto. J’avais parcouru 1 tour 1/3, le premier me doublait. Son allure est juste vertigineuse, il fait un pas j’en fais 3 et sur un 100m je ne suis pas sûr de le suivre.
Fin du deuxième tour et même topo qu’à la première à ceci près que je me suis éviter de croire que je monterais aussi vite que sur du plat. Je fais bonne figure en haut en saluant ma femme, mais franchement je le dis sincèrement, @*$ù# de côte.
J’entame mon troisième tour, la ligne d’arrivée m’appelle, elle m’aide à continuer, je sais que ma cadence à nettement diminuer mais mon objectif numéro de finir, je le tiendrais, j’en suis sur, et le second objectif de faire moins d’une heure, j’y crois aussi.
Je me fais doubler de plus en plus, mais je ne regarde plus tout ça, je regarde plus ceux que je double et que je vois bien plus à la peine que moi, un qui s’arrête sur le bord j’ai envie de lui dire de tenir bon que c’est bientôt l’arrivée mais je n’en ai pas le souffle et la force. J’espère qu’il est reparti…
Arrive l’ultime épreuve, la dernière côte. Je sais que l’arrivée est là au bout donc je me sens mieux, je commence à monter et là deux coureurs me passent de chaque côté tranquille. Je crois que ça m’a fini. Tant pis, je finis à l’énergie, tout du moins à ce qu’il m’en reste, je me suis promis de pas marcher dans les côtes, je m’y tiendrais. Et là une nouvelle désillusion, une femme avec une poussette descend du trottoir pour rejoindre je ne sais qui un peu plus haut et elle va plus vite que moi. Un instant j’ai cru que je reculais c’était irréel… Dites à vos femmes et amis qui sont avec des poussettes sur le bord des courses de respecter les coureurs et de ne pas aller plus vite qu’eux je vous en prie…
J’arrive en haut, la fin du calvaire, loi de Darwin oblige, je passe de l’australopithèque à l’homo sapiens (j’aurai bien voulu redevenir un homo sapiens sapiens mais faut pas abuser), je me redresse, j’utilise le peu de force qu’il me reste pour allonger la foulée, je la vois, cette ligne tant attendue, je la passe, et là je souris.
Je retrouve mon ami qui est arrivé 1min30 avant moi, à croire que son entrainement était meilleur, on est super content de nous, nous avons fait moins d’une heure. Nous avons même largement dépassé nos objectifs, il fait 48’30, et moi je fais pour mon plus grand malheur 50’00, juste une seconde de moins et je faisais moins de 50’.
Je reprends assez facilement des forces, même étonnement. Nous rentrons chez nous pleins d’une espèce d’énergie nouvelle. Nous nous retrouvons pour diner ensemble, nous prenons l’apéro avec grande modération, nous sommes d’accord pour dire que c’était vraiment un truc de fou, et que nous le referons l’année suivante.
Oui mais voilà, j’y ai pris un plaisir énorme, et je ne suis pas capable d’attendre un an, je me document, j’arrive sur ce site, j’y trouve toutes les réponses à mes questions et je ne veux pas que ça s’arrête, alors je ferais le 20km de Paris en octobre avec une vrai préparation de 3 séances par semaines sur 12 semaines, puis le semi de Chartres avant de retourner en juin aux Foulées de la Cathédrale. Et qui sait, j’ajouterais peut être une ou deux courses au milieu…
TO BE CONTINUED…
par coincoin
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- Air1
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Réponse de Air1 sur le sujet Re: Foulées de la Cathédrale, l'histoire d'un pari
Posted il y a 11 ans 3 mois #256531
Vivement la suite
par Air1
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- dule66
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Réponse de dule66 sur le sujet Re: Foulées de la Cathédrale, l'histoire d'un pari
Posted il y a 11 ans 3 mois #256532
Oui ça promet !
par dule66
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- myrtille verte
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Réponse de myrtille verte sur le sujet Re: Foulées de la Cathédrale, l'histoire d'un pari
Posted il y a 11 ans 3 mois #256533
Dites à vos femmes et amis qui sont avec des poussettes sur le bord des courses de respecter les coureurs et de ne pas aller plus vite qu’eux je vous en prie…
Super compte-rendu, j'ai hurlé de rire ; en effet, vivement les prochaines courses!
Super compte-rendu, j'ai hurlé de rire ; en effet, vivement les prochaines courses!
par myrtille verte
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- lili_java
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Réponse de lili_java sur le sujet Re: Foulées de la Cathédrale, l'histoire d'un pari
Posted il y a 11 ans 3 mois #256541
C était vraiment marrant comme CR, j y repenserait à ma prochaine balade poussette. Bon courage pour ton entraînement et jolies courses en perspectives
par lili_java
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- Prowler
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Réponse de Prowler sur le sujet Re: Foulées de la Cathédrale, l'histoire d'un pari
Posted il y a 11 ans 3 mois #256555
Merci à toi Coin-coin. Tu t'es bien foulé pour ce récit et ça m'a bien fait marrer !
Je rencontre plein de personne que je connais, à chaque fois la même phrase : « tiens je ne savais pas que tu faisais de la course à pied » eh bien sachez que moi non plus je le savais pas, et d’ailleurs je le sais toujours pas. Je me garde bien de dire que je viens de monter la côte en marchant et en étant essoufflé.
Je regarde autour de moi et je me demande bien ce que font tous ces gens qui court partout alors que la course n’est pas commencer, ils vont se fatiguer. C’est là que mon ami me dit « on va s’échauffer », c’est donc ça qu’ils font tous, ok…
Pour moi ça c'est du vécu, on dirait vraiment mon 1er 10km il y a un peu plus d'un mois. Je les voyais courir et je me demandais si c'était ceux " de la course d'avant " qui cheminaient...
Bon courage pour la suite, et vivement le prochain récit !
Je rencontre plein de personne que je connais, à chaque fois la même phrase : « tiens je ne savais pas que tu faisais de la course à pied » eh bien sachez que moi non plus je le savais pas, et d’ailleurs je le sais toujours pas. Je me garde bien de dire que je viens de monter la côte en marchant et en étant essoufflé.
Je regarde autour de moi et je me demande bien ce que font tous ces gens qui court partout alors que la course n’est pas commencer, ils vont se fatiguer. C’est là que mon ami me dit « on va s’échauffer », c’est donc ça qu’ils font tous, ok…
Pour moi ça c'est du vécu, on dirait vraiment mon 1er 10km il y a un peu plus d'un mois. Je les voyais courir et je me demandais si c'était ceux " de la course d'avant " qui cheminaient...
Bon courage pour la suite, et vivement le prochain récit !
par Prowler
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