Je t'aime moi non plus

salut les coureurs
de retour de la capitale
rien à dire de cette expérience; la course s'est déroulée à l'image de la préparation, sans grande ambition ni motivation

aller sur Paris est toujours l'occasion de jouer au touriste et finalement, je reste sur ma philosophie du moment: se faire plaisir sans me poser trop de questions; je n'ai jamais appréhendé une course avec autant de détachement. Mais c'est le parcours de mon tout premier semi en 2007 avec mon frère et on aime bien y revenir. Ah nostalgie, quand tu nous tiens.

jour J, petit déj à 8h, c'est dire!
départ avec mon frère en petite foulée à 2.5km
les jambes tournent bienet les sensations sont bonnes
nous nous rendons au lieu de RDV vers 9h20, mais vu la cohue, nous ne rencontrons personne de notre connaissance sniff

ce monde, mais c'est incroyable, je n'ai jamais vu ça, j'apprends qu'il y a 40000 participants, comme à New York, c'est une folie, il faut jouer des coudes pour arriver dans notre sas et je déteste ça

l'attente fût bien bien longue, c'est un départ différé et c'est interminable; l'ambiance est pourtant bonne, la lumière est magnifique, il fait un peu frisquet mais je ne suis pas gênée. Cela dit sautiller pendant 40' au rythme de gangnam style, ça commence à me les briser (euh) menu menu selon l'expression cinématographique consacrée

10h40 et on finit par franchir la ligne de départ à une allure d'escargot, ça slalome, reslalome, ça marche sur mes runnings toute propres, ça joue des coudes, si c'est comme ça pendant 20 bornes ça va vite me gaver
en plus, j'ai envie de pipi, et un arrêt un dans les bois de Vincennes, même pas peur du grand loup

je retrouve quelques minutes plus tard le meneur d'allure des 2h qui était juste devant moi au moment de la pause technique, c'est bizarre, je crois comprendre qu'il y en avait deux mais je ne m'en occupe pas, je ne suis pas là pour faire un temps, j'ai déjà décidé de toute façon de ne pas aller jusqu'à l'arrivée puisque le km 19 passe juste devant mon hôtel, et cette foule me rebute.
Je fais donc mon bonhomme de chemin sur un bon rythme, je me concentre sur ma musique dans mes oreilles (une première), je suis dans ma bulle, je profite de la capitale qui est vraiment agréable, d'autant que le parcours est bien plus roulant que d'habitude malgré une ou deux difficultés mineures.

Arrivée à l'hôtel de ville, cette masse de coureurs m'indispose vraiment, je ne prends plus de plaisir, un rapide calcul me fait prendre conscience que ça va être compliqué au niveau timing avec l'hôtel, d'autant que Chéri risque de s'inquiéter; je décide donc de retirer mon dossard et de couper la course; je me retrouve avec les coureurs 1h50 et je prends leur rythme avec grand plaisir et une certaine aisance d'ailleurs. (mon frère fera la même chose). En plus, ça bouscule beaucoup moins dans cette partie là de la course, si j'avais su!
KM 19, mon hôtel sur la droite: The End, bye bye Paris, je t'aime beaucoup, mais cette affluence n'est pas pour moi, je préfère ma campagne et les petites courses conviviales de province et à dire vrai, le chrono ne m'intéresse plus guère, je privilégie le plaisir de mettre un pied devant l'autre sans cogiter et batailler avec la trotteuse. Serais-je déjà à la retraite capistique?

Bravo quand même pour ta course...
Je te comprends... je commence aussi à me lasser des courses parisiennes avec plein de monde... j'ai envie de faire des courses avec moins de monde, et sympathiques en province.

Bravo et merci d'être venu à Paris encore une fois . Effectivement au vu de ta description tu n'étais pas dans le bon sas par rapport à ton niveau.

A 9h20 j'étais autour de l'affiche massage avec mon sac poubelle ccap mais comme je ne vous connais pas , pourtant pas mal de personne ont regardé mes inscriptions.

Nous aussi les parisiens on est lassé de la foule, on va venir polluer vos belles courses de province

Je pense que si tu souhaites prendre du plaisir sans la perf, alors le trail est pour toi! courir en pleine nature, sans se prendre la tête ça devrait correspondre à ta philosophie.

Bonne continuation.

Le semi de Paris c'est la course à ne plus faire ! dito marathon!

J'ai été un peu surpris de lire son CR au début... être là, et puis laisser tomber...
... mais entre tempe je suis allé voir les résultats, je voulais juste avoir une idée des temps en général, avoir un ordre d'idée de ce que font la plupart des coureurs (si on met de côté les très très bon et les derniers), et là j'ai compris.

Penser qu'en le coup de départ de le passage de la ligne de départ nombreux mettent plus de 5 minutes, ça semble délirant. Je comprends volontiers que l'on puisse être démotivé dans ces conditions.

Félicitations pour ta participation. 19 km c'est déjà pas rien

Sabine, j'envie réellement ton détachement même avec un dossard épinglé au maillot. En même temps, je comprends que tu ne veuilles plus te prendre la tête.

Il y a deux ans, quand j'ai fait le marathon de Paris, je crois que le fait de courir au milieu d'un véritable fleuve humain m'a porté jusqu'à l'arrivée. Aujourd'hui, je ne pourrais plus supporter une telle affluence et je préfère largement la convivialité des routes de nos campagnes.

Au moins, tu as passé un bon moment. En tous cas bravo, parce que même sans forcer, tu étais partie pour faire une belle performance !