Crapahute St Paulet de Caisson 2012

Et de huit ! Huitième participation consécutive à cette petite course qui me tient tant à coeur : c'est chez moi, c'est ici qu'a commencé mon addiction pour la course à pied, et surtout, c'est le temps fort de la saison d'un groupe lié par une amitié forte et sincère, les Crapahuteurs

13 km et un peu moins de 300 m de dénivelé sur des chemins forestiers pas trop piégeux avec une mise en bouche et un final sur bitume. Météo relativement favorable avec un franc soleil mais une température raisonnable entre 20 et 25°C d'autant plus que l'essentiel de la boucle est ombragée. Voilà pour le décor !

Comme chacun d'entre nous, l'objectif annuel consiste à améliorer la marque sur ce parcours que l'on connaît par coeur. Record à battre, 58'32" établi l'année dernière après une course très poussive en zone rouge du début à la fin. Le record ne pourra tomber qu'à condition de gérer l'effort un peu plus progressivement qu'en 2011...
Allié de poids cette année, Gilles84 himself est au départ avec une idée derrière la tête : jouer au poisson pilote

Une fois n'est pas coutume, l'échauffement est très rassurant. Les sensations sont excellentes, je me laisse même aller un moment d'immodestie en avouant ma confiance à Gilles... J'espère ne pas le regretter
A cette occasion, nous croisons un troisième membre du site présent sur la course en la personne de Sté. Le plus drôle, c'est que nous nous connaissions déjà sans le savoir

235 coureurs au départ, ce n'est pas énorme, mais sur ce genre de petite course, pas de sas, il vaut mieux être bien placé pour ne pas perdre trop d'énergie à slalomer lors du premier kilo. Ca pars très vite comme toujours, en moins de 4' sur le premier km. Arnaud, mon partenaire d'entraînement, donne même de la voix : "Vous êtes trop vite en 3'50", ralentissez !!!". Entendu, mais nous n'en ferons quand même qu'à notre tête en ne relâchant pas l'effort. Ce qui ne l'empêchera pas de nous doubler dans la montée du troisième kilomètre, lui dont l'ambition du jour est de finir une minute devant moi

Pas question de chercher à le suivre. Même si je suis encore relativement bien, les puls sont déjà au delà de 170 alors que j'envisageais de ne pas dépasser 165 avant le sommet au km 7. Pas grave, c'est l'effet adrénaline de la compétition. Je vais tâcher de ne pas trop dépasser cette FC (90%) jusqu'au dernier quart.
Arrivés sur la portion plane après 4 km, malgré une légère avance sur le chrono, un premier petit doute viens s'immiscer : je n'arrive pas à allonger autant que je l'aurais souhaité. Gilles me semble super facile à peine essoufflé alors que je ventile déjà comme un tuberculeux
Petit gel réglementaire avant le ravitaillement de Valbonne. Pause marchée pour gober un gobelet que j'aurai aimé un peu plus rempli et c'est reparti pour le plat de résistance avec à nouveau deux kilomètres de montée.

Cardio calé à 170, j'emboite la foulée de Gilles qui a même la courtoisie de s'effacer par moment pour me donner l'impression de prendre des relais. Pour dire vrai, je n'aurais probablement pas pu monter beaucoup plus vite sans risquer l'implosion que j'ai connue l'année dernière. Pas grave ! De toute façon, on ne cesse de le répéter : une seconde de perdue en montée, c'est 3 ou 4 secondes de gagnées dans la descente...

Au ravito de la Croix de Sablé, à l'amorce de la descente, nous avons entre 30 et 45 secondes d'avance. Je m'autorise un arrêt complet à la table pour boire aussi tranquillement que possible et gagner un peu d'énergie pour les 3 bornes de descente qui se profilent.
Arnaud à disparu des écrans radar, il vole vers l'arrivée. Gilles trépigne. En bon trailer, il aurait aimer "faire la descente". L'allure est soutenue (3:30-4:00/km) mais je sens bien qu'il me manque un peu de watts pour jouer un autre rôle que celui de remorque
Les encouragements bruyants des Crapahuteurs randonneurs partis une heure avant les coureurs sont les bienvenus. Ils permettent même d'évaluer "à l'oreille" les écarts nous séparant des autres compétiteurs... Serge n'est pas loin derrière, il ne faut pas relâcher la pression !

Nous voilà maintenant dans la petite remontée casse-pattes de 500 m. Gilles me demande si ça va :
"- Je suis au taquet ! Et toi ?
- J'ai un peu de marge !"
Sur les 3 kilomètres restants il aurait pu aller grappiller une ou deux minutes et quelques places au scratch, mais il était dit que Gilles jouerai le rôle de loco jusqu'au bout en refusant de partir seul. La classe !

3:48 puis 3:51/km, plus on court vite et plus les kilomètres paraissent longs, Einstein doit avoir une explication à ce phénomène La ligne d'arrivée est en vue. Le comité d'accueil est bien présent, les encouragements fusent - merci à tous -, je sais depuis quelques minutes que le record va tomber mais pas question de ne pas finir à fond
A 5 mètres du but, Gilles serre le frein à main sans prévenir, se retourne, et m'offre une flatteuse 19ème place en 57'32" ! Joli geste que j'aimerais pouvoir un jour lui rendre... Si seulement il courait un peu moins vite

Arnaud nous attend au ravitaillement, tout sourire, il a accompli son destin en 56 minutes (15ème), un peu plus d'une minute devant, comme convenu
Serge nous talonne de quelques minutes, mais 15 misérables secondes l'empêche d'être pleinement satisfait : 1h00'14"
Daniel puis Marco ne tardent pas, suivis de JY et Jéjé... Mais où sont le filles ???

L'ambulance de la Croix Rouge remonte la file des coureurs, l'allégresse cède la place à l'inquiétude... Jérôme nous apprend que Marie-Pierre a fait un malaise juste devant lui dans la descente finale, les secouristes l'ont prisent en charge. Régine puis Flo et Karine arrivent, sourire crispé. L'ambiance n'est plus à la fête.
Notre Mme 1h18 ne retrouve pas vraiment ses esprits, l'ambulance prend la direction de l'hôpital de Bagnols... La douche froide !!! Comment en est-on arrivé là ? Toute cette "gentille" pression que l'on se met tout au long de l'année en se chambrant mutuellement... Putain mais c'était pour déconner !!! Pas pour qu'on finisse à l'hosto !

Ouf ! Les nouvelles sont rapidement rassurantes. Les examens complémentaires sont bons, une petite perf de glucose et notre MP nationale déshydratée reprend des couleurs après 2 heures d'observation aux urgences
Quitte pour une belle frayeur et un repli stratégique au bord de la piscine, l'équipe des Crapahuteurs fera une ovation au retour de la star du jour qui aurait probablement souhaité briller d'une autre manière en cette mémorable Crapahute 2012... Que cela nous serve de leçon !

Bravo et belle course pierre !

Tu n'aurais pas un peu de temps à grapiller en ne t'arrêtant pas aux ravitos ? Car sur 13kms si tu emmènes une petite bouteille ou un ti' bidon ça devrait le faire, non ?

Je te réédite mes félicitations pour se record battu et un je souhaite un bon retablissement à Mme 1H18 qui à du faire effectivement tres peur à tous .

J'ai aussi envie de féliciter Gilles pour le soutien qu'il t'a apporté , une attitude comme je les aime Bravo Gilles

Bonne récup à tous les crapahuteurs

Belle course Pierre !

Au final, je suis toujours à 3 minutes derrière toi ! Prochain challenge : passer sous l'heure...

Pour info, concernant Mme 1h18,elle va bien, quoi qu'un peu naze aujourd'hui... Elle s'est rendue compte qu'un corps a ses limites... Et qu'il ne faut pas les dépasser... L'apprentissage de l'humilité ...

Allez, A+ les coureurs !!!

Je te renouvelle mes félicitations Pierre !
Et félicitations Sergio !

La crapahute, c'est un peu comme les petits mouchoirs: Une belle histoire de copains, et ça fait bien plaisir à lire.
Et puis, plus de peur que de mal, tout est bien qui fini bien. Vite l'année prochaine pour de nouvelles aventures !

peu de choses à rajouter au cr de pierre vu qu'on l'a vécu ensemble

juste que je suis content car je ne savais pas trop comment mon corps allait réagir à revenir sur un format de course plus "dynamique" après une longue prépa trail

content des sensations et je sens que mes séances M/D ou je me force à trouver la bonne allure de montée au train qui me permette de descendre quasi à bloc, porte ses fruits à force car là j'ai vraiment reussi à bien basculer à chaques fois
D'ailleurs au passage après le megaphone des crapahuteurs marcheur, j'étais à 2 doigts de mettre une mine en descente à 3'20" pour recoller au wagon de devant mais finalement le final avec pierre etait encore plus sympa

merci encore pierre ( and Co) pour cette belle matinée

ps : sans le reco je perds au moins 1' sur la course

ps2: et les photos de l'apn de mme plusloin elle sont ou ?