Ultimate XC St-Donat : 50km*
- guillaumeb
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Me voilà de retour de ma grande course de l’année. Mon premier ultra : 50km* et 2000m de D+.
Cette course, je l’ai dans mon esprit depuis 1 an. Petit retour en arrière donc.
En 2011, la course avait lieu à Mont-Tremblant. Endroit magnifique. J’étais inscrits pour mon tout premier trail d’une distance de 21.1km. J’étais anxieux ne savant pas du tout dans quoi je m’embarquais. J’ai assisté au départ du 58km et j’ai trouvé cela énorme. Voir partir ces personnes à 7h du mat’ pour 7h-8h et jusqu’à 12h d’effort m’épatait. J’avais tant lu sur le trail et l’ultra que j’en voulais à mon tour et voulais découvrir cet univers. J’ai donc commencé par un 21km qui m’a ouvert les yeux sur la difficulté du trail. J’ai aimé mais j’avais des doutes : trop dure, trop pénible, trop long. J’ai persévéré et me suis inscrits à d’autres trails. J’y ai pris de plus en plus de plaisir. Comme à Bear Mountain et ses 42.2km ou je finis avec une surprenante 14ième place.
J’ai donc incorporé du dénivelé dans mes entraînements au détriment peut-être de la route. Mais comme toutes les distances m’intéressent. J’étais près. Enfin je le pensais!
Le profil de la course me faisait quand même un peu peur (il ressemblait étrangement a un profil d’étape de tour de France en montagne) et est ce que mes jambes supporteront ce que je leurs demanderai de faire?
[img]C:\Documents and Settings\gbailly\My Documents\My Pictures\recit\8.JPG[/img]
Départ vendredi après-midi du boulot pour St-Donat à 1h30mn de voiture (enfin 2h avec les bouchons). C’est le nouveau site de l’Ultimate XC qui a dû céder sa place j’imagine pour le demi Iron Man à Mont-Tremblant. C’est moins glamour mais question terrain de jeux aucun problème.
Soirée tranquille et préparation du matériel. Deux sacs à faire. Un pour le départ et un autre que l’on récupérera au km 39.
Réveil à 4h30 du matin. Je prends le temps de bien déjeuner car la journée risque d’être très longue. Je me rends ensuite au centre ville de St-Donat ou l’on doit monter dans les fameux bus scolaires jaune nord américain (un première pour moi). Puis 35mn plus tard on arrive au milieu de nulle part.
L’organisateur nous fait un briefing. Je l’écoute à moitié quand il nous dit que le 50km est en fait un peu plus long et qu’il y a une section très boueuse. Grosse erreur de ma part ! Niveau météo, que du beau temps avec 30 degrés. La chaleur ne me gène pas beaucoup donc j’étais plutôt content de cela. Autour de moi un peu plus d’une centaine de coureurs. Beaucoup se connaissent et de trail en trail, on retrouve pas mal de visages familiers. L’excitation commence à monter et je me sens confiant!
PAN!
Le départ est donné. Je suis dans la moitié du peloton. Très rapidement nous en somme en single track et la première montée commence. Le rythme me convient c'est-à-dire pas trop rapide pour le départ car j’ai toujours du mal à me mettre en jambe. Mais au bout de 15mnm je réalise que c’est pire que d’habitude. Je n’ai pas trop d’énergie dans les jambes, et même mal aux mollets et surprise mal dans le bas du dos (une première!). J’ai même un peu de mal à relancer sur de rares endroits plats. Je me force quand même en me disant que cela va passer et que ce n’est rien par rapport à ce qui m’attends (là j’avais raison). J’arrive quand même au sommet en suivant une concurrente qui avance à un bon rythme très régulier. Première descente et moi qui ne suis vraiment pas bon dans cet exercice, je décide de me forcer pour suivre 2-3 personnes. On arrive au km 10.5 (et non pas 8.5km comme sur le plan) et premier ravitaillement. Mes douleurs au jambes et au dos sont parties mais je manque un peu de fraîcheur. Je repars après 2 verres d’eau. La montagne blanche est derrière nous.
Deuxième montée (la montagne grise) que je ne trouve pas trop pénible. Je ne monte pas dans un super rythme mais ca va. En fait je suis sur une allure de 7km/h depuis le départ. Je pensais pouvoir être plus rapide mais je me dit que c’est ainsi aujourd’hui et que la course est longue. Je fais attention à ne pas me tordre une cheville dans ces single track très étroites et avec une végétations qui cache souvent les obstacles. On arrive rapidement au deuxième ravitaillement (km15) ou j’en profite pour remplir ma poche d’eau, m’alimenter. À la sortie de ce ravitaillement, une personne me dit que je suis environ 90ième. Je prends un coup au moral car je ne pensais pas être si loin. En fait j’apprendrai à la fin que le gars comptait les personnes du 35km également. Mais le mal est fait et je suis un peu en colère après moi d’être si loin…. Et je ne comprends vraiment pas pourquoi comment cela est possible sur le moment. Je repars sur un bon rythme du coup et double une dizaine de personnes dans l’heure suivante.
On passe le sommet de la montagne grise, puis une belle descente et dans celle-ci, perdu dans mes pensées sur le fait que les quelques ponts en bois sont vraiment glissants, je me casse la gueule au suivant…. Je me fais mal au genou mais plus de peur que de mal. Je suis en colère après moi (encore une fois) et repars. L’ascension de la montagne noire est un bon moment pour moi. Je monte à bon rythme, je double quelques personnes qui essayent de s’accrocher et je mène le rythme pour 2-3 personnes. Arrivée en haut, un ravitaillement ou je prends le temps de récupérer, d’envoyer des nouvelles aux amis et à la famille.
Nous sommes au km23 atteint en 3h22mn. Pas génial comme temps je me dis sur le moment. Mais je prends espoir avec la longue descente qui se profile et en me disant que plus de la moitié du dénivelé est passé. Erreur…. Grosse erreur….
Après un début de descente très technique, on attaque des chemins bien plus larges ou je peux accélérer plus facilement et avoir un bon rythme sans problème. Le problème est que je n’ai plus d’eau dans ma poche. En effet, sur le plan on devait avoir un ravitaillement au km 27 et je comptais sur celui là pour remplir ma gourde. Mais aucun en vue. Du coup je passe 5km sans eau et le soleil tape fort. Je pique de l’eau à deux randonneuses et arrive au ravitaillement km35 en un peu plus de 5h. je commence un peu à cramper. Je décide de prendre un sachet de sel, bien boire, m’alimenter et m’étirer. Cela fut très bénéfique car les crampes ne referont jamais leur apparition.
A ce moment je suis toujours a 7km/h de moyenne. Je me dis qu’il ne reste que 15km. Je me dis que 7h30 sont jouables…. Mais j’oublierai très très vite cet objectif.
Tout d’abord on repars avec 2km ou il n’y a plus de trail. Il faut se faire un chemin à travers la végétation et même si cela n’est pas trop difficile, on progresse lentement. S’en vient l’enfer. 2km de boue et eau. Tout d’abord de la boue jusqu’au pieds/cheville. Je trouve ca marrant pour mes SpeedCross (chaussures) et prends une photos.
Puis de la boue jusqu’aux genou, de l’eau aux genou, puis jusqu’au ventre. L’eau est si froide que mes pieds sont gelés mais cela fait extrêmement du bien aux jambes. Je trouve ca dure et pénible mais je sais que sortie de cette zone, il y aura un ravitaillement et je pourrai me changer.
L’eau après la boue c’est un avantage, cela nettoie un peu les chaussures. Sinon le gars devant moi à la mauvaise idée de perdre une chaussure dans la boue. Il la retrouve remplie et je le vois grimacer lorsqu’il remet sa chaussure. Je fais attention aux traversée de petites marres ou on ne sait pas ou l’on met les pieds. Puis vient une petite rivière que l’on suit. Il y a moins d’eau, mais progresser à un bon rythme est vraiment difficile et fatigue les chevilles.
Bilan : 2km en 45mn… De quoi plomber la moyenne et donner un bon coup au moral. J’ai les pieds congelés mais au moins les jambes sont semblent ils en meilleur état. Il est difficile de se motiver pour reprendre à courir dès que le sentier le permet mais je m’y attache. Car mon but est de courir le plus possible. J’arrive donc au ravitaillement km39 en 6h11mn. Je suis content de pouvoir me changer et remettre enfin des chaussettes et chaussures sèches. De vrais chaussons. Bonne surprise, pas d’ampoule au contraire d’un concurrents à côté de moi qui semble souffrir le martyre en enlevant ses chaussures.
Puis soudain coup au moral. Le bénévole m’annonce qu’il nous reste 15km. Je luis dis qu’il fait erreur et qu’il ne doit rester que 11km mais il me confirme les 14km. Sur le coup ce n’est que 3km, mais c’est dure. Car je sais que peux oublier les 7h…. Et donc passer sur les 8h… Je prends le temps de bien m’alimenter. Les chevilles commencent à fatiguer mes les jambes sont bonnes et ne sont pas dures. Alors go!
J’attaque l’avant dernière montée sur un bon rythme mais les 54km sont dans ma tête et me font mal. Je prends un coup au moral et tout de suite physique. J’ai moins d’énergie et c’est vraiment dure. Arrivée au sommet, j’ai du mal à relancer dans la descente et je frappe le mur. Heureusement je peux m’alimenter sans problème et je me motive à continuer en ne pesant qu’un prochain ravitaillement. Une fois la descente effectuée, on retourne sur des chemins larges et roulants. Il reste à ce moment 10km et je me dis qu’il faut tout donner maintenant. Je cours à 12km/h et suis surpris du bon état des jambes. C’est dure bien évidemment mais je sais que je peux maintenir ce rythme. Je redouble plusieurs concurrents et les motivent en leur disant qu’il ne reste plus qu’une petite montée et que 8km maintenant! Double grosses erreurs!
Tout d’abord, la montée repérée sur le profil est bien plus difficile et longue je trouve. Un pente de skie (un mur!) à faire. Je monte d’un bon pas en me disant que c’est la dernière difficulté et je rejoins 2 autres personnes. On finit ensemble en haut après 20mn d’effort très intense. Mais je cale complètement en haut et ne peux reprendre la course. Je vois mes deux concurrents filer sans rien faire. Gros coup au moral. Je me reprends après 2mn de pause mais le terrain est très difficile et j’ai les chevilles vraiment fatiguées. Du coup je cogne de plus en plus dans les roches et les racines. À chaque fois mes ongles de pieds en prennent pour leur compte et me font très mal. J’arrive au ravitaillement en me disant qu’il ne reste plus que 6.5km. Et là deuxième coup de massue quand la bénévole m’annonce qu’il reste 10km… je suis bouche bée et vraiment en colère sur le coup. Mais je me remotive très vite et repars. J’essaye de profiter du paysage et de ces derniers km. Heureusement les 3-4 derniers sont plus faciles et je peux finir tranquillement.
Je passe la ligne d’arrivée en 9h20mn!!!! Hyper content de l’avoir fait mais un peu déçu de mon temps.
La suite, est simple. Retour à Montréal, et repos bien mérité après cette très longue journée. Content du devoir accomplie et d’avoir lutter jusqu’au bout. J’ai donné tout ce que j’avais et cela n’était tout simplement pas une très bonne journée pour la forme.
Bilan :
- 133 inscrits, 96 finishers et une place de 56ième. 57.5km en tout! Le premier gagne en 5h45mn. Le 2nd en 6h20m. le 4ième est déjà dans les 7h. Je me dis que cela a été dure pour beaucoup de monde. Les derniers arrivent en 12h.
- Aucune courbatures le lendemain. Je suis vraiment surpris. Par contre à 10km de l’arrivée je m’étais tordu la cheville. En fait il s’agit bien d’une petite entorse mais rien d’important.
- Sur le coup je me suis dit plus jamais. 15mn après, je pensais déjà à l’année prochaine. Maintenant, j’apprends qu’il va peut-être y avoir un 50miles (80.5km) et du coup je crois qu’il va être difficile d’enlever ce chiffre de ma tête.
- Le trail et l’ultra est difficile mais quel pied lorsque l’on franchie la ligne d’arrivée!
Pour finir, un petit récit d’un autre concurrent et surtout une superbe vidéo. En plus on m’y voit vers les 55s! .
michelcaron.wordpress.com/2012/07/02/jai...xc-en-plein-front-2/
Merci de m’avoir lu et A+ pour de prochaines aventures qui seront :
- Ce samedi pour un trail de 20km (et oui déjà!)
- Samedi 14 pour un autre trail de 22.5km.
- 17-18-19 août : trail sur 3 jours : 10km + 35km +21km!
- Marathon de Montréal en septembre et peut-être un autre 15 jours après!
Guillaume
Cette course, je l’ai dans mon esprit depuis 1 an. Petit retour en arrière donc.
En 2011, la course avait lieu à Mont-Tremblant. Endroit magnifique. J’étais inscrits pour mon tout premier trail d’une distance de 21.1km. J’étais anxieux ne savant pas du tout dans quoi je m’embarquais. J’ai assisté au départ du 58km et j’ai trouvé cela énorme. Voir partir ces personnes à 7h du mat’ pour 7h-8h et jusqu’à 12h d’effort m’épatait. J’avais tant lu sur le trail et l’ultra que j’en voulais à mon tour et voulais découvrir cet univers. J’ai donc commencé par un 21km qui m’a ouvert les yeux sur la difficulté du trail. J’ai aimé mais j’avais des doutes : trop dure, trop pénible, trop long. J’ai persévéré et me suis inscrits à d’autres trails. J’y ai pris de plus en plus de plaisir. Comme à Bear Mountain et ses 42.2km ou je finis avec une surprenante 14ième place.
J’ai donc incorporé du dénivelé dans mes entraînements au détriment peut-être de la route. Mais comme toutes les distances m’intéressent. J’étais près. Enfin je le pensais!
Le profil de la course me faisait quand même un peu peur (il ressemblait étrangement a un profil d’étape de tour de France en montagne) et est ce que mes jambes supporteront ce que je leurs demanderai de faire?
[img]C:\Documents and Settings\gbailly\My Documents\My Pictures\recit\8.JPG[/img]
Départ vendredi après-midi du boulot pour St-Donat à 1h30mn de voiture (enfin 2h avec les bouchons). C’est le nouveau site de l’Ultimate XC qui a dû céder sa place j’imagine pour le demi Iron Man à Mont-Tremblant. C’est moins glamour mais question terrain de jeux aucun problème.
Soirée tranquille et préparation du matériel. Deux sacs à faire. Un pour le départ et un autre que l’on récupérera au km 39.
Réveil à 4h30 du matin. Je prends le temps de bien déjeuner car la journée risque d’être très longue. Je me rends ensuite au centre ville de St-Donat ou l’on doit monter dans les fameux bus scolaires jaune nord américain (un première pour moi). Puis 35mn plus tard on arrive au milieu de nulle part.
L’organisateur nous fait un briefing. Je l’écoute à moitié quand il nous dit que le 50km est en fait un peu plus long et qu’il y a une section très boueuse. Grosse erreur de ma part ! Niveau météo, que du beau temps avec 30 degrés. La chaleur ne me gène pas beaucoup donc j’étais plutôt content de cela. Autour de moi un peu plus d’une centaine de coureurs. Beaucoup se connaissent et de trail en trail, on retrouve pas mal de visages familiers. L’excitation commence à monter et je me sens confiant!
PAN!
Le départ est donné. Je suis dans la moitié du peloton. Très rapidement nous en somme en single track et la première montée commence. Le rythme me convient c'est-à-dire pas trop rapide pour le départ car j’ai toujours du mal à me mettre en jambe. Mais au bout de 15mnm je réalise que c’est pire que d’habitude. Je n’ai pas trop d’énergie dans les jambes, et même mal aux mollets et surprise mal dans le bas du dos (une première!). J’ai même un peu de mal à relancer sur de rares endroits plats. Je me force quand même en me disant que cela va passer et que ce n’est rien par rapport à ce qui m’attends (là j’avais raison). J’arrive quand même au sommet en suivant une concurrente qui avance à un bon rythme très régulier. Première descente et moi qui ne suis vraiment pas bon dans cet exercice, je décide de me forcer pour suivre 2-3 personnes. On arrive au km 10.5 (et non pas 8.5km comme sur le plan) et premier ravitaillement. Mes douleurs au jambes et au dos sont parties mais je manque un peu de fraîcheur. Je repars après 2 verres d’eau. La montagne blanche est derrière nous.
Deuxième montée (la montagne grise) que je ne trouve pas trop pénible. Je ne monte pas dans un super rythme mais ca va. En fait je suis sur une allure de 7km/h depuis le départ. Je pensais pouvoir être plus rapide mais je me dit que c’est ainsi aujourd’hui et que la course est longue. Je fais attention à ne pas me tordre une cheville dans ces single track très étroites et avec une végétations qui cache souvent les obstacles. On arrive rapidement au deuxième ravitaillement (km15) ou j’en profite pour remplir ma poche d’eau, m’alimenter. À la sortie de ce ravitaillement, une personne me dit que je suis environ 90ième. Je prends un coup au moral car je ne pensais pas être si loin. En fait j’apprendrai à la fin que le gars comptait les personnes du 35km également. Mais le mal est fait et je suis un peu en colère après moi d’être si loin…. Et je ne comprends vraiment pas pourquoi comment cela est possible sur le moment. Je repars sur un bon rythme du coup et double une dizaine de personnes dans l’heure suivante.
On passe le sommet de la montagne grise, puis une belle descente et dans celle-ci, perdu dans mes pensées sur le fait que les quelques ponts en bois sont vraiment glissants, je me casse la gueule au suivant…. Je me fais mal au genou mais plus de peur que de mal. Je suis en colère après moi (encore une fois) et repars. L’ascension de la montagne noire est un bon moment pour moi. Je monte à bon rythme, je double quelques personnes qui essayent de s’accrocher et je mène le rythme pour 2-3 personnes. Arrivée en haut, un ravitaillement ou je prends le temps de récupérer, d’envoyer des nouvelles aux amis et à la famille.
Nous sommes au km23 atteint en 3h22mn. Pas génial comme temps je me dis sur le moment. Mais je prends espoir avec la longue descente qui se profile et en me disant que plus de la moitié du dénivelé est passé. Erreur…. Grosse erreur….
Après un début de descente très technique, on attaque des chemins bien plus larges ou je peux accélérer plus facilement et avoir un bon rythme sans problème. Le problème est que je n’ai plus d’eau dans ma poche. En effet, sur le plan on devait avoir un ravitaillement au km 27 et je comptais sur celui là pour remplir ma gourde. Mais aucun en vue. Du coup je passe 5km sans eau et le soleil tape fort. Je pique de l’eau à deux randonneuses et arrive au ravitaillement km35 en un peu plus de 5h. je commence un peu à cramper. Je décide de prendre un sachet de sel, bien boire, m’alimenter et m’étirer. Cela fut très bénéfique car les crampes ne referont jamais leur apparition.
A ce moment je suis toujours a 7km/h de moyenne. Je me dis qu’il ne reste que 15km. Je me dis que 7h30 sont jouables…. Mais j’oublierai très très vite cet objectif.
Tout d’abord on repars avec 2km ou il n’y a plus de trail. Il faut se faire un chemin à travers la végétation et même si cela n’est pas trop difficile, on progresse lentement. S’en vient l’enfer. 2km de boue et eau. Tout d’abord de la boue jusqu’au pieds/cheville. Je trouve ca marrant pour mes SpeedCross (chaussures) et prends une photos.
Puis de la boue jusqu’aux genou, de l’eau aux genou, puis jusqu’au ventre. L’eau est si froide que mes pieds sont gelés mais cela fait extrêmement du bien aux jambes. Je trouve ca dure et pénible mais je sais que sortie de cette zone, il y aura un ravitaillement et je pourrai me changer.
L’eau après la boue c’est un avantage, cela nettoie un peu les chaussures. Sinon le gars devant moi à la mauvaise idée de perdre une chaussure dans la boue. Il la retrouve remplie et je le vois grimacer lorsqu’il remet sa chaussure. Je fais attention aux traversée de petites marres ou on ne sait pas ou l’on met les pieds. Puis vient une petite rivière que l’on suit. Il y a moins d’eau, mais progresser à un bon rythme est vraiment difficile et fatigue les chevilles.
Bilan : 2km en 45mn… De quoi plomber la moyenne et donner un bon coup au moral. J’ai les pieds congelés mais au moins les jambes sont semblent ils en meilleur état. Il est difficile de se motiver pour reprendre à courir dès que le sentier le permet mais je m’y attache. Car mon but est de courir le plus possible. J’arrive donc au ravitaillement km39 en 6h11mn. Je suis content de pouvoir me changer et remettre enfin des chaussettes et chaussures sèches. De vrais chaussons. Bonne surprise, pas d’ampoule au contraire d’un concurrents à côté de moi qui semble souffrir le martyre en enlevant ses chaussures.
Puis soudain coup au moral. Le bénévole m’annonce qu’il nous reste 15km. Je luis dis qu’il fait erreur et qu’il ne doit rester que 11km mais il me confirme les 14km. Sur le coup ce n’est que 3km, mais c’est dure. Car je sais que peux oublier les 7h…. Et donc passer sur les 8h… Je prends le temps de bien m’alimenter. Les chevilles commencent à fatiguer mes les jambes sont bonnes et ne sont pas dures. Alors go!
J’attaque l’avant dernière montée sur un bon rythme mais les 54km sont dans ma tête et me font mal. Je prends un coup au moral et tout de suite physique. J’ai moins d’énergie et c’est vraiment dure. Arrivée au sommet, j’ai du mal à relancer dans la descente et je frappe le mur. Heureusement je peux m’alimenter sans problème et je me motive à continuer en ne pesant qu’un prochain ravitaillement. Une fois la descente effectuée, on retourne sur des chemins larges et roulants. Il reste à ce moment 10km et je me dis qu’il faut tout donner maintenant. Je cours à 12km/h et suis surpris du bon état des jambes. C’est dure bien évidemment mais je sais que je peux maintenir ce rythme. Je redouble plusieurs concurrents et les motivent en leur disant qu’il ne reste plus qu’une petite montée et que 8km maintenant! Double grosses erreurs!
Tout d’abord, la montée repérée sur le profil est bien plus difficile et longue je trouve. Un pente de skie (un mur!) à faire. Je monte d’un bon pas en me disant que c’est la dernière difficulté et je rejoins 2 autres personnes. On finit ensemble en haut après 20mn d’effort très intense. Mais je cale complètement en haut et ne peux reprendre la course. Je vois mes deux concurrents filer sans rien faire. Gros coup au moral. Je me reprends après 2mn de pause mais le terrain est très difficile et j’ai les chevilles vraiment fatiguées. Du coup je cogne de plus en plus dans les roches et les racines. À chaque fois mes ongles de pieds en prennent pour leur compte et me font très mal. J’arrive au ravitaillement en me disant qu’il ne reste plus que 6.5km. Et là deuxième coup de massue quand la bénévole m’annonce qu’il reste 10km… je suis bouche bée et vraiment en colère sur le coup. Mais je me remotive très vite et repars. J’essaye de profiter du paysage et de ces derniers km. Heureusement les 3-4 derniers sont plus faciles et je peux finir tranquillement.
Je passe la ligne d’arrivée en 9h20mn!!!! Hyper content de l’avoir fait mais un peu déçu de mon temps.
La suite, est simple. Retour à Montréal, et repos bien mérité après cette très longue journée. Content du devoir accomplie et d’avoir lutter jusqu’au bout. J’ai donné tout ce que j’avais et cela n’était tout simplement pas une très bonne journée pour la forme.
Bilan :
- 133 inscrits, 96 finishers et une place de 56ième. 57.5km en tout! Le premier gagne en 5h45mn. Le 2nd en 6h20m. le 4ième est déjà dans les 7h. Je me dis que cela a été dure pour beaucoup de monde. Les derniers arrivent en 12h.
- Aucune courbatures le lendemain. Je suis vraiment surpris. Par contre à 10km de l’arrivée je m’étais tordu la cheville. En fait il s’agit bien d’une petite entorse mais rien d’important.
- Sur le coup je me suis dit plus jamais. 15mn après, je pensais déjà à l’année prochaine. Maintenant, j’apprends qu’il va peut-être y avoir un 50miles (80.5km) et du coup je crois qu’il va être difficile d’enlever ce chiffre de ma tête.
- Le trail et l’ultra est difficile mais quel pied lorsque l’on franchie la ligne d’arrivée!
Pour finir, un petit récit d’un autre concurrent et surtout une superbe vidéo. En plus on m’y voit vers les 55s! .
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Merci de m’avoir lu et A+ pour de prochaines aventures qui seront :
- Ce samedi pour un trail de 20km (et oui déjà!)
- Samedi 14 pour un autre trail de 22.5km.
- 17-18-19 août : trail sur 3 jours : 10km + 35km +21km!
- Marathon de Montréal en septembre et peut-être un autre 15 jours après!
Guillaume
Last Edit:il y a 12 ans 4 mois
par guillaumeb
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Dernière édition: il y a 12 ans 4 mois par guillaumeb.
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- guillaumeb
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Réponse de guillaumeb sur le sujet Re: Ultimate XC St-Donat : 50km*
Posted il y a 12 ans 4 mois #176292
Par contre, si quelqu'un pouvait m'aider pour mes photos. J'ai réussi à en mettre une et je ne sais pas trop comment car pour les autres, impossible.
C'est quoi la syntaxe exacte? car ceci ne fonctionne pas :
[ img ]C:\Documents and Settings\gbailly\My Documents\My Pictures\recit\8.JPG[ /img ]
L'espace en moins pour les crochets (c'était jsute pour le faire apparaître à l'écran).
C'est quoi la syntaxe exacte? car ceci ne fonctionne pas :
[ img ]C:\Documents and Settings\gbailly\My Documents\My Pictures\recit\8.JPG[ /img ]
L'espace en moins pour les crochets (c'était jsute pour le faire apparaître à l'écran).
par guillaumeb
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- gilles84 [Dum Spiro Spero]
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Réponse de gilles84 [Dum Spiro Spero] sur le sujet Re: Ultimate XC St-Donat : 50km*
Posted il y a 12 ans 4 mois #176301
mais quelle escalade sur le forum en ce moment
mille bravo ...
mille bravo ...
Last Edit:il y a 12 ans 4 mois
par gilles84 [Dum Spiro Spero]
Dernière édition: il y a 12 ans 4 mois par gilles84 [Dum Spiro Spero].
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- bert
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Qu'est que c'est quecette course de dingos? Il ne manquait plus qu'un petit passage par des égouts et cela aurait été complet;).
Meri pour ton compte rendu très sympa et de nous faire connaître cette course.
Meri pour ton compte rendu très sympa et de nous faire connaître cette course.
par bert
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- acera
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Merci pour ton CR (je sais, j'arrive en retard...). C'est vraiment intrigant ces ultras, la boue, l'eau, le dénivelé, etc, ça donne envie (même si je me limiterais sûrement à des minis trails, voire simplement des courses natures).
Bonne continuation et bonne préparation pour les 50 miles!
Bonne continuation et bonne préparation pour les 50 miles!
par acera
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- olivier_g
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Réponse de olivier_g sur le sujet Re: Ultimate XC St-Donat : 50km*
Posted il y a 12 ans 3 mois #179214
Bravo pour cette course Guillaume!
Ca n'a pas eu l'ai d'être facile: 2km en 45'?
Ca n'a pas eu l'ai d'être facile: 2km en 45'?
par olivier_g
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