Oscar du plus mauvais film "Annecy : semi pourri"
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Oscar du plus mauvais film "Annecy : semi pourri" a été créé par Mme Plusloin
Posted il y a 12 ans 7 mois #163844
Est-ce qu'on a le droit d'écrire sur le forum CCAP qu'on a pas pris son pied sur une course ou c'est tabou ?
Pour Annecy, j'avais déjà écrit le scénario de mon film mais je n'avais encore trouvé le titre... J'ai commencé sa rédaction le 4 mars dernier, le semi de la Grande-Motte m'avait fait pousser des pieds, euh des ailes.
Je me voyais en haut de l'affiche avec en gros 1H5..? Sprintant sur le tapis rouge des derniers mètres, sous les bravos de mes cocos, la sueur perlant sur le front sous les rayons d'un soleil éclatant avec mon super tee-shirt commémorant notre 20ème anniversaire d'union... Dimanche 15 Avril 2012, 17 heures, le bide complet, les houhou de ma petite voix !
La loose a commencé avec une douleur au pied gauche, quelque temps après la course de la Grande-Motte. Saleté de douleur aigüe au niveau du bord externe, irradiant sur le dessus et le dessous m'obligeant à boiter comme un vieux canard. De deux séances d'entraînement par semaine (déjà pas le top), je passe à une puis à zéro pendant une semaine. Mon seul espoir ne s'appelle pas capitaine Flam mais ostéopathe et Ibuprofène... Après quelques jours, elle disparait comme elle venue : pouf ! Magique ! Je me remotive, avec des hauts et des bas, courir toute seule, la plupart du temps, ça me gonfle. Dix jours avant le jour J, les prévisions météo tombent : il va faire un temps dégueulasse. Je n'y crois pas mais plus on se rapproche de la date fatidique, plus elles se confirment. C'est la chute libre du moral avec comme coup de poignard final l'annonce officielle que mes petits loulous ne seront pas au départ ni à l'arrivée. J'avoue, j'ai franchement envie de jeter l'éponge. Même samedi soir après avoir récupéré mon dossard, je ne suis pas sûre de m'aligner le lendemain, il pleut, il fait froid et ça ne va pas s'arranger.
Après une assiette de pâtes dans une pizzeria, ma foi bien sympa, nous passons faire un petit coucou à nos copains crapahuteurs dont la motivation n'est pas terrible non plus. je me surprends à les encourager à prendre le départ... Et puis crotte, j'ai pas fait floquer un tee-shirt pour l'occasion si c'est pour ne pas le porter !
13h30. Nous voilà sur l'avenue... Grelotant dans mon sac poubelle, je danse sur la musique, on fait la ola, c'est cool, l'ambiance est sympa... Je ne suis même pas stressée, je m'en fout comme de l'an 40 ! Je propose de courir avec Valou, me sentant capable de l'entraîner jusqu'à son objectif.
14h. C'est parti, le rythme est saccadé et lent... 1 puis 2 puis 3 km, mes articulations se dérouillent, mes muscles se réchauffent, l'envie grandit...Je titille Valou. "Que dit ton cardio ?" J'ai trop envie de partir crescendo avec ma cop's. Elle tousse, je la sens fataliste. Je me passe devant, espérant qu'elle se mette dans ma roue car je sais ce que vaut Valou, c'est une championne. Je me retourne, je ralentis. Valou fait le St Bernard d'une nana qui "n'aime pas courir toute seule" (je peux comprendre, voir plus haut, mais zut pas en compét'). " Allez, les filles, on discutera au ravito". 4 puis 5 km, je courre devant, je me retourne, je m'arrête... J'ai perdu Valou. Je ne veux pas être lourde à faire le chienchien qui part et qui revient, je décide de partir... Mon rythme est très moyen. 7 puis 8 km. Je suis deux types qui ont l'air rigolo. Je ramasse le gant que l'un d'eux a fait tomber, on blague deux secondes sur les tactiques de drague ! Autant dire que la pression est nulle !
J'arrive au niveau de la fanfare et là, je connais, comme Mme 1h18 à la Grande-Motte, mon heure de gloire ! J'entends mon prénom au micro et les commentaires sur mon tee-shirt. Je fais quelques pas de danse Charleston... Tilt, les fils se touchent, je vais finir mon semi comme une course. J'accélère. Je passe au kilomètre 10 et le temps affiché me fout les super boules. J'accélère. Super Vané a mis le turbo. J'engloutis mes gels supersoniques tous les 5 km, je bois dans mes petites fioles, je ralentis aux ravitos... Je me débrouille comme une grande ! Je double, je double, purée ça y est je commence à prendre un peu mon pied !
La casquette vissée sur la tête et la tête dans le guidon, je n'ai qu'une vision : une douche chaude alors plus vite je serais arrivée, plus vite je serais sous de l'eau CHAUDE !!! Les kilomètres défilent... Au km 14, le compte à rebours a commencé. Je scrute ma montre, j'espère que Jean-Yves a rempli son contrat, et à 1h55 une petite voix me dit que c'est fait, j'en suis sûre. Finalement ça passe vite. Je double le troupeau mené par le drapeau vert 2h15. J'arrive au "port", je vois l'arche de l'arrivée. Je prends le pari que Pierre, Jean-Yves (avec une large banane), Benj et Chloé seront exactement à l'endroit où nous guettions l'arrivée de monsieur Plusloin le matin même. Je cherche les parapluies. Je les vois. Le comble, c'est que c'est moi qui les interpelle; ils ne m'attendaient pas... Evidemment, j'aurai pas la photo de mon sprint final...ça fait ch... à force. J'accélère. je veux grappiller quelques secondes.
Je foule le tapis rouge... c'est presque Cannes... mais avec les "sploutchs sous les baskets ! J'ai trouvé le titre de mon film... "Annecy : semi pourri".
2h10... finalement pas si pourri et plutôt de bon augure pour les prochains... Mais en tous les cas, plus jamais sous la pluie!
Pour Annecy, j'avais déjà écrit le scénario de mon film mais je n'avais encore trouvé le titre... J'ai commencé sa rédaction le 4 mars dernier, le semi de la Grande-Motte m'avait fait pousser des pieds, euh des ailes.
Je me voyais en haut de l'affiche avec en gros 1H5..? Sprintant sur le tapis rouge des derniers mètres, sous les bravos de mes cocos, la sueur perlant sur le front sous les rayons d'un soleil éclatant avec mon super tee-shirt commémorant notre 20ème anniversaire d'union... Dimanche 15 Avril 2012, 17 heures, le bide complet, les houhou de ma petite voix !
La loose a commencé avec une douleur au pied gauche, quelque temps après la course de la Grande-Motte. Saleté de douleur aigüe au niveau du bord externe, irradiant sur le dessus et le dessous m'obligeant à boiter comme un vieux canard. De deux séances d'entraînement par semaine (déjà pas le top), je passe à une puis à zéro pendant une semaine. Mon seul espoir ne s'appelle pas capitaine Flam mais ostéopathe et Ibuprofène... Après quelques jours, elle disparait comme elle venue : pouf ! Magique ! Je me remotive, avec des hauts et des bas, courir toute seule, la plupart du temps, ça me gonfle. Dix jours avant le jour J, les prévisions météo tombent : il va faire un temps dégueulasse. Je n'y crois pas mais plus on se rapproche de la date fatidique, plus elles se confirment. C'est la chute libre du moral avec comme coup de poignard final l'annonce officielle que mes petits loulous ne seront pas au départ ni à l'arrivée. J'avoue, j'ai franchement envie de jeter l'éponge. Même samedi soir après avoir récupéré mon dossard, je ne suis pas sûre de m'aligner le lendemain, il pleut, il fait froid et ça ne va pas s'arranger.
Après une assiette de pâtes dans une pizzeria, ma foi bien sympa, nous passons faire un petit coucou à nos copains crapahuteurs dont la motivation n'est pas terrible non plus. je me surprends à les encourager à prendre le départ... Et puis crotte, j'ai pas fait floquer un tee-shirt pour l'occasion si c'est pour ne pas le porter !
13h30. Nous voilà sur l'avenue... Grelotant dans mon sac poubelle, je danse sur la musique, on fait la ola, c'est cool, l'ambiance est sympa... Je ne suis même pas stressée, je m'en fout comme de l'an 40 ! Je propose de courir avec Valou, me sentant capable de l'entraîner jusqu'à son objectif.
14h. C'est parti, le rythme est saccadé et lent... 1 puis 2 puis 3 km, mes articulations se dérouillent, mes muscles se réchauffent, l'envie grandit...Je titille Valou. "Que dit ton cardio ?" J'ai trop envie de partir crescendo avec ma cop's. Elle tousse, je la sens fataliste. Je me passe devant, espérant qu'elle se mette dans ma roue car je sais ce que vaut Valou, c'est une championne. Je me retourne, je ralentis. Valou fait le St Bernard d'une nana qui "n'aime pas courir toute seule" (je peux comprendre, voir plus haut, mais zut pas en compét'). " Allez, les filles, on discutera au ravito". 4 puis 5 km, je courre devant, je me retourne, je m'arrête... J'ai perdu Valou. Je ne veux pas être lourde à faire le chienchien qui part et qui revient, je décide de partir... Mon rythme est très moyen. 7 puis 8 km. Je suis deux types qui ont l'air rigolo. Je ramasse le gant que l'un d'eux a fait tomber, on blague deux secondes sur les tactiques de drague ! Autant dire que la pression est nulle !
J'arrive au niveau de la fanfare et là, je connais, comme Mme 1h18 à la Grande-Motte, mon heure de gloire ! J'entends mon prénom au micro et les commentaires sur mon tee-shirt. Je fais quelques pas de danse Charleston... Tilt, les fils se touchent, je vais finir mon semi comme une course. J'accélère. Je passe au kilomètre 10 et le temps affiché me fout les super boules. J'accélère. Super Vané a mis le turbo. J'engloutis mes gels supersoniques tous les 5 km, je bois dans mes petites fioles, je ralentis aux ravitos... Je me débrouille comme une grande ! Je double, je double, purée ça y est je commence à prendre un peu mon pied !
La casquette vissée sur la tête et la tête dans le guidon, je n'ai qu'une vision : une douche chaude alors plus vite je serais arrivée, plus vite je serais sous de l'eau CHAUDE !!! Les kilomètres défilent... Au km 14, le compte à rebours a commencé. Je scrute ma montre, j'espère que Jean-Yves a rempli son contrat, et à 1h55 une petite voix me dit que c'est fait, j'en suis sûre. Finalement ça passe vite. Je double le troupeau mené par le drapeau vert 2h15. J'arrive au "port", je vois l'arche de l'arrivée. Je prends le pari que Pierre, Jean-Yves (avec une large banane), Benj et Chloé seront exactement à l'endroit où nous guettions l'arrivée de monsieur Plusloin le matin même. Je cherche les parapluies. Je les vois. Le comble, c'est que c'est moi qui les interpelle; ils ne m'attendaient pas... Evidemment, j'aurai pas la photo de mon sprint final...ça fait ch... à force. J'accélère. je veux grappiller quelques secondes.
Je foule le tapis rouge... c'est presque Cannes... mais avec les "sploutchs sous les baskets ! J'ai trouvé le titre de mon film... "Annecy : semi pourri".
2h10... finalement pas si pourri et plutôt de bon augure pour les prochains... Mais en tous les cas, plus jamais sous la pluie!
par Mme Plusloin
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Réponse de noldi00 sur le sujet Re: Oscar du plus mauvais film "Annecy : semi pourri"
Posted il y a 12 ans 7 mois #163847
Félicitations et merci pour le CR qui nous replonge bien dans la course.La meteo avait l air plus capricieuse l apres midi que le matin donc il t a fallu une vrai dose de courage et détermination pour aller au bout.
De toute facon c est toujours pareil ,quand les conditions sont mauvaises on cherche des excuses pour repousser l'echéance ,mais une fois dans la course,c'est quand meme du bonheur
Encore bravo
De toute facon c est toujours pareil ,quand les conditions sont mauvaises on cherche des excuses pour repousser l'echéance ,mais une fois dans la course,c'est quand meme du bonheur
Encore bravo
par noldi00
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Réponse de bat sur le sujet Re: Oscar du plus mauvais film "Annecy : semi pourri"
Posted il y a 12 ans 7 mois #163896
Je m'attendais à une grosse galère avec le titre et le début du CR.
En fait, c'est surtout ta motivation qui était toute pourrie ... avant la course, car ensuite tu as décidé de la courir puis de la courir pour de vraie et le tout c'est plutot bien passé !
Bravo pour ta course et merci pour ce CR qui sort de l'ordinaire.
En fait, c'est surtout ta motivation qui était toute pourrie ... avant la course, car ensuite tu as décidé de la courir puis de la courir pour de vraie et le tout c'est plutot bien passé !
Bravo pour ta course et merci pour ce CR qui sort de l'ordinaire.
par bat
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