Mon premier marathon
- triyan74
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Bonjour à tous/tes
En lisant les récits de vos marathons, ça m'a donné envie de vous raconter MON marathon.
Le seul problème c'est que je n’ai jamais fait de marathon 'sec'. Je trouvais ça trop dur : dans le sens ou un marathon sec est couru beaucoup plus vite et occasionne beaucoup de fatigue et de chocs (forcement quand on marche ça tape moins )
Alors je vais vous raconter mon marathon sur triathlon lognue distance.
J''entends déjà les : 'arrêtes de te la raconter coco!!!! Mais après le récit vous allez vite vous rendre compte que mon but comme 80/90% des gens était juste de finir la course......et pour ça, il allait falloir couvrir un marathon. La seule partie qu'on ne fait jamais en entier à l'entrainement et qui arrive en fin de journée après la natation et le vélo.
C'était donc l'inconnue totale.
Début de l'aventure, avec des copains du club, en septembre 2009. Je m'inscris à un triathlon longue distance qui se déroulera en Allemagne en Juillet 2010.
Je vous passe les mois d’entrainement, les doutes à l'approche de l'épreuve, le retrait des dossards, la dépose du matériel la veille....le grand supermarché du sport toujours la veille (j'ai fait des affaires!!!!)
Jour J :
Comme ma vague de départ est à 7h45, mais que j'accompagne les copains, je me lève à 4h00.
J'essaye de déjeuner mais bon trop stressé, je mange mon gâteau sport, je bois un thé et c'est parti.
Arrivée sur place, ça grouille d'athlète (environ 5000) qui s'affèrent autours de leur place : vérification du vélo, 'schotchage' des gels, vérification des affaires de natation, de vélo (les affaires cap ont été déposé la veille).
Ca s'agite un peu partout mais les gens ont l'air hyper calme. Certains plaisantent, d'autres sont un peu crispé, ceux qui vont partir en premier après les pros sont déjà concentrés.
6h30 : départ des pros, musique à fond, ça va vite, très vite. Il a des spectateurs partout sur les berges, sur le pont qui enjambe le canal.....j'ai des frissons!!!
Ensuite, les départs s'enchainent toutes les 5' minutes.
Je retourne me préparer, le parc à vélo se vide doucement et moi au milieu de tout ça : j’ai la trouille de ma vie!!!!!! Qu'est ce que je fais là, pourquoi j'ai écouté les copains......j'aperçois ma femme derrière le grillage qui borde le parc à vélo et je lui lance un : ' c'est bon tout va bien, je suis prêt''.
Elle n'a pas du me croire mais elle a pris une photo souvenir
Je me change, range mes affaires dans le sac d'après course que je donne aux bénévoles (une vrai armée de bénévoles!!), j'enfile ma combinaison de natation, le bonnet et je me dirige vers le départ.
Ca y est, j'y suis, je rentre dans l'eau fait un dernier coucou à ma femme et BANG c'est le coup de canon,
C'est parti pour 3.8km de natation en aller retour.
Je vous passe rapidement les détails mais à part un petit ras le bol 800m avant l'arrivée, j'ai géré cette partie sans trop de soucis.
Les copains m'avaient prévenue : t'emballes pas, c'est juste l'échauffement, la journée sera longue.
Je sors, regarde ma montre (un reflex), 1h14 ça va je suis dans les temps, j’ouvre ma combi, attrape mon sac d'affaire vélo et je file me changer dans la tente.Ca se bouscule un peu, mais là encore une gentille bénévole, va m'aider et ranger mes affaires.
Je récupère mon vélo, traverse le parc, un coucou à ma femme et je pars pour 180km de vélo (2 boucles de 90km)
On va la faire courte :
Pas de gros soucis, une pause pipi, une pose 'pénalité' de 8'(je discutais avec un concurrent belge et on n'a pas le droit de rouler cote à cote:-), quelques larmes en pensant à ma fille restée à la maison et aux heures passées à m'entrainer. Mais voila, j'en ai bientôt fini avec le vélo et voila que se profile ce que tout triathlète redoute, la dernière partie de course : le marathon!!!!
Bref, j'arrive pour ma deuxième transition, un bénévole récupère mon vélo, une autre me tend mon sac course à pied et je rentre dans une grande tente ou une autre bénévole vide le sac par terre et me passe mes affaires.
C'est bon je suis encore assez lucide pour changer mes chaussette, mettre une casquette et prendre un gel. J'enfile mes runnings, en sortant je vois une foule et j'en ai des frissons. Je bois un coup et c'est parti.
Voila enfin les 42km. En tant que coureur, j'attendais ça avec impatience. Je voulais savoir si j'en était capable.
Un copain m'avait dis : 'tu n'as jamais de marathon sec?? en fait c'est pas plus mal, tu ne sais pas à quoi t'attendre!!!'
Après 1km je vois ma femme : pause bisous, je lui ai dit que les jambes sont ok, le moral au top et en partant j'entends mon nom.
C'est une copine de Genève qui fait parti d'un relais et qui va se farcir le marathon pour son équipe.
Du coup on part ensemble.
Les 2 premiers km se passent super bien. De toute façon on m'a prévenu que la course ne commencerait vraiment qu'entre le 25eme et le 30eme km.
Qu'à ce moment, les jambes ne compteraient plus, et que la tête devrait alors prendre le relais.
Mais là je suis au 3km et tout va bien. Petite montée, je marche aux ravitos, je suis mon plan de course : gel + eau et je passerai au coca quand je ne pourrais plus trop manger.
4km, toujours beaucoup de monde, ambiance au top, jambes qui suivent. J'attaque l'aller le long d'un canal.
5,6 et 7km ça va toujours. La miss qui m'accompagne parle mais elle me prévient que ça va un peu vite pour elle (elle table sur 4h30 et moi sur 4h00). Elle branche son ipod et on continu.
8km, je croise un copain qui est déjà sur le retour de la première partie. Il est bien et moi aussi.
9km, on arrive près d'une écluse, petite descente d'environ 200m en S, ça déroule. On passe à un ravito avec un DJ, des douches....
10km, re-descente avant d'arriver dans un petit village. On voit les autres coureurs arrivées en face mais en fait ils ont déjà fait tout le tour du bled. Coup d'œil sur la montre : 55'. Nickel plus que 32km
11km, je marche à un ravito et au moment de repartir, je sens que ma foulée est en train changer
12km/13km, j'ai du ralentir ma copine me rejoint, Bon ben comme ça on va courir ensemble.
14km, tient il faut remonter. Et là, même si ce n’est pas vraiment raide, ce n’est pas du tout agréable.
15km, après le passage DJ, tape dans la main, la deuxième montée derrière l'écluse. Houlà, elle super raide. J'ai mal aux cuissots.
La miss me dit de m'accrocher, on revient sur le plat.
16km, effectivement ça va mieux. Prise de gel, morceaux de banane au ravito, on revient vers le semi (le parcours forme une sorte de .
17km, ça y ai je recours normalement...ouf
18km/19km, ah ben non ça va pas bien. Je vais réduis l'allure.
20km/semi : on m'avait parlé du 'chant du cygne'. Quand tout va bien méfies toi c'est que le coup de moins bien va arriver.
Et voila, je suis en plein dans dedans. Véridique : 2h10.
Je revois mon objectif à la baisse et j'arrête les maths. Je passe sur un tapis, et bipppppppppppp, c'est bon
Je passe au plan B : marche (pas longtemps)/ course (le plus longtemps possible).
Je bascule sur la deuxième partie du parcours en 8.
Mais au 22eme km, je ne cours plus. J'utilise une autre technique : cours jusqu'a un point donné : un arbre, un spectateur, un poteau.....mais idem après 10m, je suis obligé de marcher. 10' pour faire un km!!!!!
23km :15' pour faire un km, je suis enfin à un ravito. Je mange ce que je trouve pour recharger les batteries. Et là, c'est l'orgie : 2 bananes, des bretzels, du coca, des tucs (je repars avec un paquet entier...mauvaise idée )
24km,
25/26km : j'arrive à faire de la marche course. C'est laid mais au moins j'avance.
On passe sous un pont, et des enfants français avec un mégaphone m'encouragent. Le papa est à côté de moi et il galère aussi.
On échange quelques encouragement et ça me donne des forces pour re-courir un peu.
Au ravito, je veux manger des Tus mais je manque de m'étouffer du coup je repasse aux bretzels....trempé dans le coca pour les ramollir. Amis de la gastronomie bonjour!!!!
Re-petit village avec des gens, de la musique...et une petite montée. Je gère comme je peux
27km, petite descente en foret, je 'vole' à 10km/h. Ca tire les sur les quadris et j'imagine déjà le retour.
On passe dans une sorte de lotissement, puis sur le pont de tout à l'heure : et là je retrouve les gamins au mégaphone. J’aperçois le demi-tour qui va me ramener vers l'arrivée. Ouf plus que 15km.
Je passe sur un tapis, ça bip et je sais que ça envoie 'un signe de vie' par sms à ma femme. J'imagine ça tête quand elle va voir que j'ai mis 1h40 pour 8km!!!!
28/29//30km : je refais la montée dans la foret, c'est rude mais je pense à toutes les heures passées à m'entrainer, j'essaye de positiver au maximum. Les jambes ne veulent plus, le ventre commence à refuser tout ce que je lui propose.
Je repars le long du canal, je croise un copain belge avec qui j'ai fait un stage en avril. Il est vraiment mal, je lui dis de s'accrocher, qu'il va y arriver. Qu’ON va y arriver et que je l’attends à l'arrivée.
32km : le moral revient, il reste 10km. 'Combien de fois j'ai fait des sorties de 10km.....c'est vraiment rien du tout!!!'
33/34km, je me suis remis à courir et le fait de revenir sur le début du parcours me motive encore plus.
J'encourage les athlètes qui partent sur leur deuxième partie de marathon.
35/36km, ça passe tout seul. Plus de 6km.
37km, une montée bien courte mais raide. Ah je l'avais faite en descente au 2km.....je ne l'avais même pas remarquée!!!!!
Elle me fait malllllllllllll
38/39km, je reviens vers l'arrivée, je reconnais la route.......heuuuuuu c'est quoi ces qui arrivent en face de moi?????
Surprise, il faut faire le tour d'un quartier, sur des pavés. Des gens sont (encore) attablés avec des chopes de bière à la mina et on passe au milieu des tables!!!!
40km, je marche un peu mais un gars me dit qu'il y a un photographe officiel : du coup , je repars en courant, gros sourire 'tout va bien' mais je sature. Je n'ai plus envie. Je marche à nouveau.
Allez plus que 2km. j'imagines que je pars acheter du pain
41km, les gens, la musique, les lumières.....on m'avait prévenue : l'émotion arrive!!!!!!
Je passe entre les barrières, la foule est là dans le stade d'arrivée, je vois ma femme, les copains partis plus tôt (et qui ont été beaucoup plus vite), je les maudits!!!!!
Je rentre dans le stade, je vois mon nom qui s'affiche sur l'écran d'arrivée, tapis rouge, encore 100m.
Je passe entre les pom pom girls.
Mais pour une fois je n'accélère pas, j'en profite, je suis venue pour ce moment........ MON moment!!!!
Je passe la ligne. Des jeunes femmes remettent les médailles de 'finishers'.
Je baisse la tête, on me met une médaille autours du coup et là, en relevant la tête, je vois la championne du monde ironman (un peu comme si à votre arrivée de marathon Gebré vous remettais votre médaille).
Je suis émue, je ne sais pas dire alors je lui demande si elle à gagné, et elle me répond que oui et me dis bravo.
Je lui fais une bise et je pars vers l'immense chapiteau d'après course.
Je récupère mes affaires, un t-shirt, je mange un peu mais j'ai besoin de sortir. Je ne me sens pas bien.
Je suis vidé. Quelques minutes plus tard, je serais allongé dans l'herbe, l'émotion retombée, j'ai un méchant coup de barre.
Ma femme me rejoint et il me faudra plusieurs minutes pour reprendre mes esprits.
Pour l'anecdote, mon temps au marathon : 5h03!!!!!!!
Mais pour ne pas mourir idiot et après 3 autres triathlons longues distances, en 2012, je vais enfin faire mon premier marathon.
En lisant les récits de vos marathons, ça m'a donné envie de vous raconter MON marathon.
Le seul problème c'est que je n’ai jamais fait de marathon 'sec'. Je trouvais ça trop dur : dans le sens ou un marathon sec est couru beaucoup plus vite et occasionne beaucoup de fatigue et de chocs (forcement quand on marche ça tape moins )
Alors je vais vous raconter mon marathon sur triathlon lognue distance.
J''entends déjà les : 'arrêtes de te la raconter coco!!!! Mais après le récit vous allez vite vous rendre compte que mon but comme 80/90% des gens était juste de finir la course......et pour ça, il allait falloir couvrir un marathon. La seule partie qu'on ne fait jamais en entier à l'entrainement et qui arrive en fin de journée après la natation et le vélo.
C'était donc l'inconnue totale.
Début de l'aventure, avec des copains du club, en septembre 2009. Je m'inscris à un triathlon longue distance qui se déroulera en Allemagne en Juillet 2010.
Je vous passe les mois d’entrainement, les doutes à l'approche de l'épreuve, le retrait des dossards, la dépose du matériel la veille....le grand supermarché du sport toujours la veille (j'ai fait des affaires!!!!)
Jour J :
Comme ma vague de départ est à 7h45, mais que j'accompagne les copains, je me lève à 4h00.
J'essaye de déjeuner mais bon trop stressé, je mange mon gâteau sport, je bois un thé et c'est parti.
Arrivée sur place, ça grouille d'athlète (environ 5000) qui s'affèrent autours de leur place : vérification du vélo, 'schotchage' des gels, vérification des affaires de natation, de vélo (les affaires cap ont été déposé la veille).
Ca s'agite un peu partout mais les gens ont l'air hyper calme. Certains plaisantent, d'autres sont un peu crispé, ceux qui vont partir en premier après les pros sont déjà concentrés.
6h30 : départ des pros, musique à fond, ça va vite, très vite. Il a des spectateurs partout sur les berges, sur le pont qui enjambe le canal.....j'ai des frissons!!!
Ensuite, les départs s'enchainent toutes les 5' minutes.
Je retourne me préparer, le parc à vélo se vide doucement et moi au milieu de tout ça : j’ai la trouille de ma vie!!!!!! Qu'est ce que je fais là, pourquoi j'ai écouté les copains......j'aperçois ma femme derrière le grillage qui borde le parc à vélo et je lui lance un : ' c'est bon tout va bien, je suis prêt''.
Elle n'a pas du me croire mais elle a pris une photo souvenir
Je me change, range mes affaires dans le sac d'après course que je donne aux bénévoles (une vrai armée de bénévoles!!), j'enfile ma combinaison de natation, le bonnet et je me dirige vers le départ.
Ca y est, j'y suis, je rentre dans l'eau fait un dernier coucou à ma femme et BANG c'est le coup de canon,
C'est parti pour 3.8km de natation en aller retour.
Je vous passe rapidement les détails mais à part un petit ras le bol 800m avant l'arrivée, j'ai géré cette partie sans trop de soucis.
Les copains m'avaient prévenue : t'emballes pas, c'est juste l'échauffement, la journée sera longue.
Je sors, regarde ma montre (un reflex), 1h14 ça va je suis dans les temps, j’ouvre ma combi, attrape mon sac d'affaire vélo et je file me changer dans la tente.Ca se bouscule un peu, mais là encore une gentille bénévole, va m'aider et ranger mes affaires.
Je récupère mon vélo, traverse le parc, un coucou à ma femme et je pars pour 180km de vélo (2 boucles de 90km)
On va la faire courte :
Pas de gros soucis, une pause pipi, une pose 'pénalité' de 8'(je discutais avec un concurrent belge et on n'a pas le droit de rouler cote à cote:-), quelques larmes en pensant à ma fille restée à la maison et aux heures passées à m'entrainer. Mais voila, j'en ai bientôt fini avec le vélo et voila que se profile ce que tout triathlète redoute, la dernière partie de course : le marathon!!!!
Bref, j'arrive pour ma deuxième transition, un bénévole récupère mon vélo, une autre me tend mon sac course à pied et je rentre dans une grande tente ou une autre bénévole vide le sac par terre et me passe mes affaires.
C'est bon je suis encore assez lucide pour changer mes chaussette, mettre une casquette et prendre un gel. J'enfile mes runnings, en sortant je vois une foule et j'en ai des frissons. Je bois un coup et c'est parti.
Voila enfin les 42km. En tant que coureur, j'attendais ça avec impatience. Je voulais savoir si j'en était capable.
Un copain m'avait dis : 'tu n'as jamais de marathon sec?? en fait c'est pas plus mal, tu ne sais pas à quoi t'attendre!!!'
Après 1km je vois ma femme : pause bisous, je lui ai dit que les jambes sont ok, le moral au top et en partant j'entends mon nom.
C'est une copine de Genève qui fait parti d'un relais et qui va se farcir le marathon pour son équipe.
Du coup on part ensemble.
Les 2 premiers km se passent super bien. De toute façon on m'a prévenu que la course ne commencerait vraiment qu'entre le 25eme et le 30eme km.
Qu'à ce moment, les jambes ne compteraient plus, et que la tête devrait alors prendre le relais.
Mais là je suis au 3km et tout va bien. Petite montée, je marche aux ravitos, je suis mon plan de course : gel + eau et je passerai au coca quand je ne pourrais plus trop manger.
4km, toujours beaucoup de monde, ambiance au top, jambes qui suivent. J'attaque l'aller le long d'un canal.
5,6 et 7km ça va toujours. La miss qui m'accompagne parle mais elle me prévient que ça va un peu vite pour elle (elle table sur 4h30 et moi sur 4h00). Elle branche son ipod et on continu.
8km, je croise un copain qui est déjà sur le retour de la première partie. Il est bien et moi aussi.
9km, on arrive près d'une écluse, petite descente d'environ 200m en S, ça déroule. On passe à un ravito avec un DJ, des douches....
10km, re-descente avant d'arriver dans un petit village. On voit les autres coureurs arrivées en face mais en fait ils ont déjà fait tout le tour du bled. Coup d'œil sur la montre : 55'. Nickel plus que 32km
11km, je marche à un ravito et au moment de repartir, je sens que ma foulée est en train changer
12km/13km, j'ai du ralentir ma copine me rejoint, Bon ben comme ça on va courir ensemble.
14km, tient il faut remonter. Et là, même si ce n’est pas vraiment raide, ce n’est pas du tout agréable.
15km, après le passage DJ, tape dans la main, la deuxième montée derrière l'écluse. Houlà, elle super raide. J'ai mal aux cuissots.
La miss me dit de m'accrocher, on revient sur le plat.
16km, effectivement ça va mieux. Prise de gel, morceaux de banane au ravito, on revient vers le semi (le parcours forme une sorte de .
17km, ça y ai je recours normalement...ouf
18km/19km, ah ben non ça va pas bien. Je vais réduis l'allure.
20km/semi : on m'avait parlé du 'chant du cygne'. Quand tout va bien méfies toi c'est que le coup de moins bien va arriver.
Et voila, je suis en plein dans dedans. Véridique : 2h10.
Je revois mon objectif à la baisse et j'arrête les maths. Je passe sur un tapis, et bipppppppppppp, c'est bon
Je passe au plan B : marche (pas longtemps)/ course (le plus longtemps possible).
Je bascule sur la deuxième partie du parcours en 8.
Mais au 22eme km, je ne cours plus. J'utilise une autre technique : cours jusqu'a un point donné : un arbre, un spectateur, un poteau.....mais idem après 10m, je suis obligé de marcher. 10' pour faire un km!!!!!
23km :15' pour faire un km, je suis enfin à un ravito. Je mange ce que je trouve pour recharger les batteries. Et là, c'est l'orgie : 2 bananes, des bretzels, du coca, des tucs (je repars avec un paquet entier...mauvaise idée )
24km,
25/26km : j'arrive à faire de la marche course. C'est laid mais au moins j'avance.
On passe sous un pont, et des enfants français avec un mégaphone m'encouragent. Le papa est à côté de moi et il galère aussi.
On échange quelques encouragement et ça me donne des forces pour re-courir un peu.
Au ravito, je veux manger des Tus mais je manque de m'étouffer du coup je repasse aux bretzels....trempé dans le coca pour les ramollir. Amis de la gastronomie bonjour!!!!
Re-petit village avec des gens, de la musique...et une petite montée. Je gère comme je peux
27km, petite descente en foret, je 'vole' à 10km/h. Ca tire les sur les quadris et j'imagine déjà le retour.
On passe dans une sorte de lotissement, puis sur le pont de tout à l'heure : et là je retrouve les gamins au mégaphone. J’aperçois le demi-tour qui va me ramener vers l'arrivée. Ouf plus que 15km.
Je passe sur un tapis, ça bip et je sais que ça envoie 'un signe de vie' par sms à ma femme. J'imagine ça tête quand elle va voir que j'ai mis 1h40 pour 8km!!!!
28/29//30km : je refais la montée dans la foret, c'est rude mais je pense à toutes les heures passées à m'entrainer, j'essaye de positiver au maximum. Les jambes ne veulent plus, le ventre commence à refuser tout ce que je lui propose.
Je repars le long du canal, je croise un copain belge avec qui j'ai fait un stage en avril. Il est vraiment mal, je lui dis de s'accrocher, qu'il va y arriver. Qu’ON va y arriver et que je l’attends à l'arrivée.
32km : le moral revient, il reste 10km. 'Combien de fois j'ai fait des sorties de 10km.....c'est vraiment rien du tout!!!'
33/34km, je me suis remis à courir et le fait de revenir sur le début du parcours me motive encore plus.
J'encourage les athlètes qui partent sur leur deuxième partie de marathon.
35/36km, ça passe tout seul. Plus de 6km.
37km, une montée bien courte mais raide. Ah je l'avais faite en descente au 2km.....je ne l'avais même pas remarquée!!!!!
Elle me fait malllllllllllll
38/39km, je reviens vers l'arrivée, je reconnais la route.......heuuuuuu c'est quoi ces qui arrivent en face de moi?????
Surprise, il faut faire le tour d'un quartier, sur des pavés. Des gens sont (encore) attablés avec des chopes de bière à la mina et on passe au milieu des tables!!!!
40km, je marche un peu mais un gars me dit qu'il y a un photographe officiel : du coup , je repars en courant, gros sourire 'tout va bien' mais je sature. Je n'ai plus envie. Je marche à nouveau.
Allez plus que 2km. j'imagines que je pars acheter du pain
41km, les gens, la musique, les lumières.....on m'avait prévenue : l'émotion arrive!!!!!!
Je passe entre les barrières, la foule est là dans le stade d'arrivée, je vois ma femme, les copains partis plus tôt (et qui ont été beaucoup plus vite), je les maudits!!!!!
Je rentre dans le stade, je vois mon nom qui s'affiche sur l'écran d'arrivée, tapis rouge, encore 100m.
Je passe entre les pom pom girls.
Mais pour une fois je n'accélère pas, j'en profite, je suis venue pour ce moment........ MON moment!!!!
Je passe la ligne. Des jeunes femmes remettent les médailles de 'finishers'.
Je baisse la tête, on me met une médaille autours du coup et là, en relevant la tête, je vois la championne du monde ironman (un peu comme si à votre arrivée de marathon Gebré vous remettais votre médaille).
Je suis émue, je ne sais pas dire alors je lui demande si elle à gagné, et elle me répond que oui et me dis bravo.
Je lui fais une bise et je pars vers l'immense chapiteau d'après course.
Je récupère mes affaires, un t-shirt, je mange un peu mais j'ai besoin de sortir. Je ne me sens pas bien.
Je suis vidé. Quelques minutes plus tard, je serais allongé dans l'herbe, l'émotion retombée, j'ai un méchant coup de barre.
Ma femme me rejoint et il me faudra plusieurs minutes pour reprendre mes esprits.
Pour l'anecdote, mon temps au marathon : 5h03!!!!!!!
Mais pour ne pas mourir idiot et après 3 autres triathlons longues distances, en 2012, je vais enfin faire mon premier marathon.
Last Edit:il y a 12 ans 11 mois
par triyan74
Dernière édition: il y a 12 ans 11 mois par triyan74.
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- gilles84 [Dum Spiro Spero]
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Réponse de gilles84 [Dum Spiro Spero] sur le sujet Re: Mon premier marathon
Posted il y a 12 ans 11 mois #134836ça c'est pas de l'epreuve de tapette hein
heu, felicitation .... Admis d'office chez les psycho-cap toi
faire un marathon après 1h15 de natation et 180 bornes de vélo ....
et il en redemande le bougre !!!
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- bat
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12h04 à l'Iron Man
Je voudrais juste finir une fois la course moi
(mon objectif pour 2013, on va commencer par un 1/2 cette saison).
C'était quoi ? Roth ?
Et les 2 autres ? On veut les CR aussi et on veut les détails sur la nat et le vélo
Ben quoi c'est vrai, t'as passé des centaines d'heures à t'entrainer et des dizaines en compète, c'est quoi 30' pour nous faire partager ces grands moments ????
Je voudrais juste finir une fois la course moi
(mon objectif pour 2013, on va commencer par un 1/2 cette saison).
C'était quoi ? Roth ?
Et les 2 autres ? On veut les CR aussi et on veut les détails sur la nat et le vélo
Ben quoi c'est vrai, t'as passé des centaines d'heures à t'entrainer et des dizaines en compète, c'est quoi 30' pour nous faire partager ces grands moments ????
par bat
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- fred ouille sv
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Réponse de fred ouille sv sur le sujet Re: Mon premier marathon
Posted il y a 12 ans 11 mois #134851
+ 1 avec bat ,
Je veux savoir comment on peut nager 1 heure 14 et dire ça va je gère par pas vite, faire 180 bornes et dire bon ca va je gère et finir par faire que 05 heures au marathon .
Quel est ton temps total ? même si ce n'est pas un objectif !
Je veux savoir comment on peut nager 1 heure 14 et dire ça va je gère par pas vite, faire 180 bornes et dire bon ca va je gère et finir par faire que 05 heures au marathon .
Quel est ton temps total ? même si ce n'est pas un objectif !
par fred ouille sv
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- triyan74
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Bonjour Bat,
oui c'était à Roth en 2010
Ambiance de fou furieux (+ de 130 000 spectateur, la TV national, le Solarberg et son ambiance tour de France).
Pour les 2 autres, c'était cette année Roth 2011 et Vichy 2011.
Mais je vais attendre d'avoir couru mon marathon pour refaire un CR. j'ai pas envie de saouler les gens et surtout c'est un forum de course à pied
Fredsv,
La première année j'ai mis : 12h43 (1h14 / 6h11 avec la penalité/ 5h03). Je voulais juste finir.
Cette année, un peu mieux 12h04 (je visais moins de 11h30) : 1h12 / 5h57/ 4h44. Malade comme un âne la veille de la course. Mais j'était avec ma femme et ma fille, donc pas moyen de renoncer. Tant pis pour le chrono mais surtout les heures d'entrainements passés hors de chez moi
Je veux juste signaler que j'ai commencé par des distances bien plus abordables et des relais avant d'en arriver là.
Un ironman en plus de 12h/13h/14h, avec l'entrainement ça reste faisable. En dessous de 9h30, là ça devient très très dur.
Et les gars qui font des ultra trail, style UTMB ou des 24h, ça c'est aussi un autre délire!!!!
Pour un coureur, c'est sympa aussi l'ironman en relais. En general, personne ne veut courir le marathon mais pour l'ambiance à l'arrivée ça vaut le coup.
Quand tu es athlète et que tu galères au 20km et que tu te fais doubler par un relais qui ne fait 'que' le marathon, ça t'agace
oui c'était à Roth en 2010
Ambiance de fou furieux (+ de 130 000 spectateur, la TV national, le Solarberg et son ambiance tour de France).
Pour les 2 autres, c'était cette année Roth 2011 et Vichy 2011.
Mais je vais attendre d'avoir couru mon marathon pour refaire un CR. j'ai pas envie de saouler les gens et surtout c'est un forum de course à pied
Fredsv,
La première année j'ai mis : 12h43 (1h14 / 6h11 avec la penalité/ 5h03). Je voulais juste finir.
Cette année, un peu mieux 12h04 (je visais moins de 11h30) : 1h12 / 5h57/ 4h44. Malade comme un âne la veille de la course. Mais j'était avec ma femme et ma fille, donc pas moyen de renoncer. Tant pis pour le chrono mais surtout les heures d'entrainements passés hors de chez moi
Je veux juste signaler que j'ai commencé par des distances bien plus abordables et des relais avant d'en arriver là.
Un ironman en plus de 12h/13h/14h, avec l'entrainement ça reste faisable. En dessous de 9h30, là ça devient très très dur.
Et les gars qui font des ultra trail, style UTMB ou des 24h, ça c'est aussi un autre délire!!!!
Pour un coureur, c'est sympa aussi l'ironman en relais. En general, personne ne veut courir le marathon mais pour l'ambiance à l'arrivée ça vaut le coup.
Quand tu es athlète et que tu galères au 20km et que tu te fais doubler par un relais qui ne fait 'que' le marathon, ça t'agace
par triyan74
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Hé bien le voilà l'iron man!
Que d'émotions!
Génial cette histoire de SMS transmis automatiquement! C'est dire si ça doit être une épreuve difficile!
On prévient ta femme pour lui dire que tu n'es pas encore mort...
Que d'émotions!
Génial cette histoire de SMS transmis automatiquement! C'est dire si ça doit être une épreuve difficile!
On prévient ta femme pour lui dire que tu n'es pas encore mort...
par acera
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