Que les sensations sont bonnes au sortir de mon premier grand RDV de la saison, 4 jours après mon Forest trail 31. Malgré les 42 kms encaissés dans les jambes, je me sens bien 2 jours après, bien que je garde cette étrange douleur en bas de jambe droite.
Je suis en vacances, je pense faire 1 ou 2 séances en EF cette semaine avant de reprendre l’entrainement habituel à partir de lundi. Le Black Mountain Trail et ses 55 kms pour 3500 D+ arrive à grand pas ! 2 bonnes semaines pleines et une semaine de prépa allégée avant de partir à l’assaut de la Montagne Noire.
Il est 9h30, je me prépare et sors sous une petite pluie pas désagréable, je compte filer tout droit sur mon terrain de jeu habituel, trop délaissé en ce moment à cause de la saison et de l’horaire bien trop matinal de mes entraînements, bien que ça me dérange pas de crapahuter en pleine forêt seul avec ma frontale.
Je mets ma montre en route et trace donc vers ma forêt de Pehbonnieu (trail des Coteaux Bellevue pour ceux qui connaissent).
Je connais tellement bien le coin que je sais déjà avant de partir que je vais galoper dans une boue bien grasse tout le long des 10 kms programmés pour aujourd’hui.
Le but est juste de faire une course de récup, tranquillement.
Mais bien sûr, heureux de retrouver les traces de cette forêt que j’apprécie particulièrement, je pars vite ! Je rentre dans le bois par le petit chemin que les très bons Zinzins des Côteaux, club de Saint Loup Cammas, ont ouvert l’an dernier pour optimiser le parcours du trail de janvier.
C’est très gras, je galère pour maintenir mon allure. Je commence même à pester sur mes Adidas Kanadia qui glissent à chaque pas. Bien entendu, elles peuvent pas faire de miracle sur ce terrain détrempé.
Je rejoins la monotrace hyper fréquentée du milieu du bois, rocheuse et humide à souhait. Je grimpe un peu pour rejoindre le stade de Labastide Saint Sernin et attaque le haut du bois, constitué de grandes ornières pleines d’eau.
Je glisse, je ripe, je m’accroche.
Je m’y attendais mais bon, on aime ce sport ou on le pratique pas après tout.
Une fois avoir traversé quelques ruisseaux créés par la saison, je rejoins la grande route qui traverse le bois, le chemin prends à droite puis à gauche, traverse un petit bois et un ruisseau, pique à gauche puis à droite et longe le cimetière de Labastide, ce coin est particulièrement délicat en cas de sale temps, car plein de boue, détrempé, glissant, difficile de galoper ici. Je cours le mieux possible en prenant la trajectoire idéale.
Dans une foulée pleine de confiance, je m’accroche à une ronce et m’étale lamentablement dans la boue.
1ère gamelle. Je peste, dégouté.
Je continue, le chemin pars dans le bois et prends gauche. RAS niveau boue ici, je connais le chemin comme mon salon, ça grimpe un peu, je cours et fait monter un peu le cardio, je rejoins une trace un peu plus grande et redescend puis remonte sur la gauche, arrive le passage qui longe le grillage renfermant une réserve de chevaux et un lac bien sympa mais malheureusement privé.
Cet endroit est détrempé !
Comme d’habitude même en pleine sècheresse. Je pique à droite, zigzague et descend à pic dans une partie très profonde du bois pour grimper à nouveau un mur bien raide mais tellement sympa, le cardio monte.
C’est bizarre, je me demande toujours pourquoi on éprouve du plaisir à en chier dans l’effort. C’est après coup qu’on se rend compte qu’on a pris son pied.
Je longe un champ, rentre à nouveau dans le bois. Ici le terrain est plein de racine, mais est à peu près sec, ça part vite donc, les muscle en vitesse de croisière.
J’ai toujours cette douleur étrange en bas de la jambe droite.
Légère inflammation du tendon d’Achille de temps en temps, muscle douloureux une autre fois, toujours à l’effort, jamais au toucher. Le fait de courir me rappelle une sorte de douleur « électrique », comme un nerf coincé. En tout cas, les kilomètres font disparaître la douleur. Étrange.
Je longe un autre champ et pique à gauche, une petite décente très raide puis je dois filer à pic à droite, je négocie un virage au frein à main, mon pied gauche n’accroche pas.
Je m’étale pitoyablement.
2ème gamelle, je peste, j’enrage. Je déteste ça.
Je repars, ce coin du bois est désastreux. Plein de boue, le terrain penché qui fait ripper latéralement la chaussure. Quelques raidillons et j’arrive au portail troué, je me glisse dedans et reviens sur la route à travers bois. Je remonte de l’autre côté par un petit chemin bien raide.
Traversée de la première partie du bois, j’enjambe quelques troncs en travers de la trace, pas trop de boue ici mais on dirait un parcours militaire.
On s’ennuie pas.
J’arrive en haut du bois, en face de moi se dresse le mur, descente archi raide. Je pique à droite et reste sur une de mes monotraces préférées, qui finit par descendre et arrive au plus profond du bois.
Table de pique-nique, petit pont de bois, sol bien dégagé, pourquoi ne vient-on pas plus souvent ici en famille ?
Je continue droit devant moi, pique à gauche sur un chemin qui longe le ruisseau, premier raidillon assez court suivi par le second bien raide, pas possible de courir, je monte comme un unijambiste.
Puis vient la descente et la traversée d’un petit pont de rondins de bois.
1 pied en premier, le deuxième glisse un peu, le troisième par loin devant. J’ai l’impression de m’envoler comme une chute de dessin animé, j’atterri sur a hanche gauche.
3ème gamelle, putain j’aurai pu me faire mal.
Je repars en boitillant.
Reste une ligne droite d’1km le long du ruisseau, je connais le lieu, je sais qu’il est sujet à la gadoue, on voit en plus qu’il a été bien labouré par les 1200 coureurs du trail des Coteaux 1 mois un plus tôt.
Une galère ce chemin, je glisse chaque pas, commence à m’exciter. Je perds le contrôle sur 4 ou 5 pas et me retrouve la tête dans l’herbe.
4ème gamelle, ridicule celle-là, je suis dépité.
Je grimpe le dernier raidillon presque à 4 pattes, une vraie misère.
Que c’est bon de retrouver la route. 300 m descente et un 100 marches d’escalier qui ressemblent à une balade après le travail effectué auparavant.
Une bonne ligne droite et je boucle les 9,4 kms pur 55 mn tout rond.
Quel bonheur, on se sent étrangement bien après une séance difficile, même aussi simple que celle-là.
Une petite sortie demain, sur route pour détendre les muscles.
Lundi, je retrouverai ma petite sœur la frontale et mes constellations préférées pour mes séances nocturnes comme je les aime (comme je les kiffe !).
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