Et vous, pourquoi vous courez ?

Lorsque j'avais commencé à courir en 2008 pendant seulement quelques mois, j'avais ressenti un truc assez indéfinissable sur le pourquoi du comment j'avais envie de courir. En reprenant la course à pied l'année dernière, l'effet a été exactement le même de manière quasi instantané. Il y a quelque chose de magique, de bizarre dans la course à pied, extrêmement difficile à définir, un truc archaïque et primitif, comme le serait la fascination ancestrale pour le feu.

Me prenant la tête depuis quelques temps sur ce sujet et en me promenant sur Internet, j'ai trouvé quelques échos à ce que j'en arrive à esquisser. Pourquoi donc est-ce que je cours ?

« Peut-être est-ce pour satisfaire ce besoin viscéral que coureurs et joggers se lèvent tous les matins et arpentent les rues de villes du monde entier. Pour sentir au creux de l’estomac s’éveiller quelque chose de primitif. Pour se sentir « un peu sauvages ». Courir n’est pas vraiment amusant. Ca fait mal. Ca exige un effort. Demandez à n’importe quel coureur pourquoi il court, il vous regardera sans doute avec un sourire amusé et vous répondra : « Je n’en sais rien ». Mais quelque chose le pousse à continuer. » ( voir lien )

"Running made me feel like a bird let out of a cage, I loved it that much". (Priscilla Welch)

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J'en reprends donc l'idée issue d'un forum anglophone (je le cite, je n'ai rien inventé ! ) : therunningbug.co.uk/rbforums/default.aspx

Et vous, pourquoi vous courez ?

Je n'en sais rien

Pas facile à dire

La première fois, c'était un test parce que je voyais que mon cardio montait très peu quand je marchais même vite, donc je voulais voir si j'étais capable de courir, même si j'avais un doute très sérieux
Une fois la première sortie passée (qq fois 1min/1min), j'avais juste envie de continuer pour voir si j'arriverais un jour à faire le tour du lac de Bourges en courant, soit à peine 6km. Franchement j'en doutais, là aussi, mais bon, les premiers mois se sont bien passés car en groupe, avec d'autres ultra-débutants comme moi, super ambiance donc même si les progrès n'étaient pas fulgurants, on passait au moins un moment agréable ensemble à pipeletter (bah oui, même si j'étais pas en EF, j'ai toujours été bavard en courant, et les autres avec moi aussi).
Et puis ensuite, quand finalement j'ai pu courir aussi longtemps sans pause, les challenges sont venus "naturellement" : finir un 10km, puis augmenter, aller plus vite ... mais toujours en prenant plaisir. Le jour où ça me saoulera, j'arrêterai, c'est clair, donc pour que ça n'arrive pas, c'est simple, je dois pas me forcer à faire des trucs que je veux pas faire (ex : aller sur des sorties trails ou bouffer des côtes ou de la boue).
Voila pour mes premières années.

Aujourd'hui, j'avoue que je tourne plus au feeling, au jour le jour, juste pour prendre du plaisir dans mes baskets. Y a bien des jours où j'aimerais refaire un 10km en moins de 50min, donc je me motive pour faire des sorties type 6x1000m tout seul, et puis finalement là je veux juste faire un max de km aux 12h de Bures sans sensation désagréable, donc je me motive plus facilement pour faire des SXXL mais quand je me retrouve sur la piste avec les camarades ça m'amuse de faire des fractionnés à fond les ballons, et puis peut-etre que la semaine prochaine je me dirai que c'est le moment de me préparer pour le semi de Bourges au lieu du 10km ... et que dans 2 semaines je me dirai que non le 10km c'est mieux (ce qui est clair, c'est que je vais pas me dire que le trail c'est mieux).
Bref, pas chaud cette année pour suivre un plan d'entrainement dédié pour une course en particulier, juste envie d'y aller comme je le sens et surtout comme mes jambes le sentent aussi. Si je fais moins de 50min aux 10km de Bourges, tant mieux, sinon tant pis

C'est pas évident, hein !

Je trouve que c'est vraiment le coté instinctif et primitif qui prédomine dans ce sentiment bizarre qui est très difficile à appréhender. Je n'ai pas vraiment l'esprit de compétition mais je ressens ce coté prédation / fuite de la course à pied. Sans le gibier évidemment, lol, mais il y a un truc dans le genre. Une espèce de machinerie ancestrale qui fait que non seulement nous sommes conçus physiquement pour la course à pied, mais qu'il doit y avoir des routines psychiques qui datent de l'époque où l'on était encore dans les arbres !

Tout comme ce sentiment de communion avec la nature, ce genre de choses. Ou encore l'impression d'être un oiseau lorsque l'on court.

Bref, des sensations très primitives !

C'est clair, à la base je suis allergique au sport, à l'effort inutile, à la douleur ... et pourtant une fois que j'y suis, je prends mon pied à forcer, à sentir que ça chauffe, que les jambes font la gueule, que le coeur est dans le rouge ...
Remarque, c'est un peu comme ce que j'ai vu dans un article sur je sais plus quel site, une autre preuve que j'aime ça, c'est que je prends aussi mon pied sous la pluie ... et ça, c'est pas mes 50% breton qui m'aident, le breton préfère rester au sec s'il a le choix

Pourtant les bretons s'y connaissent en temps humides, non ?

J'aime bien l'idée de chasse à l'épuisement :

mikolka-inquiries.blogspot.fr/2011/10/ch...ng-evolution-de.html

Il n'y a pas que moi qui se posent ces questions, lol !