20 Km de Paris de ZeFaB

Ma première participation aux 20 Km de Paris !

Ça, c’est fait !

Cela aurait pu être le titre d’un film : » Un belge à Paris… », mais il n’en est rien, il s’agit juste du film de ma vie… où, vous, lecteurs, tenez un rôle important à mes yeux.

J’ai tellement de chose à vous dire sur ce voyage, cette aventure, aussi bien sur le côté sportif de l’évènement, que sur le côté touristique du voyage qui l’accompagne, aussi, j’ai décidé ce scinder ce billet en deux parties.

Attardons nous donc sur l’objet principal de ma venue dans cette magnifique ville qu’est PARIS : Les 20 Kilomètres.
L’idée de fouler le pavé parisien m’est venue en lisant vos blogs. L’ambiance qui était décrite de cette foule de coureurs, de ce grand rassemblement, et de ce parcours m’ont définitivement convaincu !

J’ai franchi le pas, comme toujours, je me suis inscrit et puis seulement après je me suis demandé si c’était réalisable. De cette façon, dur dur de revenir en arrière !

Toujours sous les conseils de mon coach du site Conseils course à pied et de son excellent plan d’entrainement « finir un semi marathon », je me suis préparé depuis plus de 12 semaines pour pouvoir franchir cette ligne d’arrivée. J’ai apprécié l’approche progressive de ce plan qui m’a poussé loin, tout en me ménageant, et ensuite ce retour au calme afin de me préparer à l’épreuve finale. Merci Gilles DORVAL.

Il est 05h00, PARIS s’éveille aura chanté l’homme aux épines…

Dans ma tête le stress commence à gronder, lentement, doucement, mais surement…milles questions mais une seul lancinante : Serais-je à la hauteur ?

J’ai finalement opté pour la voiture pour me rendre sur le lieu de la course ( merci les terroristes !). Ne trouvant pas de place de parking j’ai stationné ma voiture dans le parking souterrain de l’hôtel HILTON . A priori une bonne idée, sauf que 20€ pour 5 heures de parking c’est pas donné !

Le soleil fait une timide apparition, il est 07.45 heures, je vais chercher mon dossard dans le stade Emile Antoine et je me dirige vers la voiture pour me préparer.

Madame ZeFaB et mes deux petits boutchous Clara et Lucas m’ont fait l’immense plaisir de m’accompagner. Une petite photo devant la tour Eiffel s’impose:

Les dernières tentes se dressent, je donne les consignes à ma petite famille et nous nous quittons, difficilement sur le pont d’Iena où madame devra m’arracher mon fils du cou car ce dernier ne voulait pas me quitter ! Dur dur… il ne faudra surtout pas les décevoir par un abandon, ils attendent leur médaille !

Je rentre dans le sas qui est presque vide, l’attente sera longue, il est 09.15 heures. J’ai à peine le temps d’envoyer quelques mms que déjà derrière moi un mur humain s’est formé. Le soleil lui à décidé de faire une franche apparition, la musique nous innonde et les baffles crépitent des annonces des organisateurs.

Des ballons parcourent la foule. Je suis calme en ce moment. Je pense à pleins de choses mais être au milieu de 25.000 coureurs c’est assez cool en fait.

L’ambiance atteint son paroxysme à 09.55 heures, les barrières du sas libèrent la vague humaine.

10.00 heures, le départ est donné, je passe devant le car des officiels et mon regard croise celui de Marie-joe Perec, marraine de l’évènement, qui n’hésite pas à taper dans les mains des coureurs pour les encourager…

Premier virage, je balance mon sweat, et je commet ma première erreur… C’est que bien placé dans le sas, ça commence assez fort autour de moi, et au lieu de rester calme je me prends au jeu et j’accélère l’allure. J’ai bien compris aux deuxième kilomètre que ce rythme ne m’était pas destiné… Comme il pouvait faire chaud tout d’un coup, une vrai canicule. Trop tard, le mal est fait, je vais devoir récupérer et vite…

Parlons de mon objectif : j’avais tablé sur 02h00 pour achever ces 20 kilomètres, soit 6? max par kilomètre.

Je me souviens que le premier panneau de kilométrage que j’ai pu voir c’était le km 3 . A ce stade je regarde ma montre : 16’20 ». Je suis bon, j’ai 1’40 » de bonus. Et là je suis heureux je me dis que tout est possible si j’arrive à me calmer et à reprendre mon rythme.

J’arrive à un rond-point que la vague humaine contourne des deux sens. Je choisi la droite…

…alors que ma petite famille m’attendait à gauche ! Pas de bol !

On arrive ensuite dans le bois de boulogne, mon temps est bon, même si, au fur et à mesure, mon bonus décroit, km par km…

A un changement de direction, une partie du peloton coupe à travers bois pour gagner quelques secondes…Huées et sifflements…

C’est sympa le bois de Boulogne

Sortie du bois, le Km 10 approche, je regarde ma montre : 59’48 ».

Ça devient chaud là… faut que je réagisse et vite…

Arrivée sur les quais, ça ce rétrécit, ça freine, ça râle…

Et c’est parti. Au loin la Tour Eiffel, je sais que la petite famille m’attend près du pont d’Iena, je voudrais les voir…

Je commence à vraiment peiner, mes pas collent à la route, ma foulée diminue. Il fait chaud…

A partir de ce moment là ce sera une lutte au mental, ne pas craquer, continuer… Ni mes gels Overstim’s, ni mon bidon ne me donneront la force nécessaire pour maintenir la bonne cadence, je suis condamnée à ralentir.

Mon bonus s’efface, je sais que je n’atteindrai pas mon objectif. J’en fais mon deuil…

Une seule idée en tête : finir !

J’arrive bientôt au pont de l’Alma, sur une bordure en béton ma cht’ite famille m’attend, je les vois, je m’arrête, tans pis pour ces secondes perdues, pour moi elles valent de l’or. Un gros bisous aux enfants, surpris de me voir interrompre leur jeux d’enfants, et un gros smack à madame qui me demande comment ça va. » J’ai connu mieux » dis-je en me retournant pour me faire absorber par la foule…

S’arrêter quand le corps turbine à fond… Quelle drôle d’idée.

Au moment de repartir, et alors que je commande à mes jambes de reprendre leur rythme, il se passe une choses des plus étranges : impossible de courir, mes jambes se rebellent, elles avancent d’une manière automatique, par petits pas, elles ne m’obéissent plus et vivent leur vies… Non mais ! C’est moi le patron ! Lève toi et cours ! Mais il m’a bien fallu de longues secondes avant de reprendre le contrôle et d’écraser cette mutinerie…

Les 5 derniers kilomètres seront les plus durs.

Quelques passages dans les tunnels où j’ai très vite constaté que l’air est vite suffoquant dans les endroits confinés. Ça chahute, ça crie, ça montre qu’on vit, qu’on souffre, tous ensembles! Que du bonheur ! Je n’avais jamais vécu cette effervescence auparavant ! Quel frisson de pur plaisir !

De l’autre côté de la Seine le troupeau fonce vers la ligne dans la direction contraire, quelle chance…

Mon tour arrive, je passe le pont en pavé, et je suis enfin dans la dernière ligne droite. Ne pas flancher. Je vois des abandons, quelques blessés.

Deux kilomètres, et là, aïe, je suis rattrapé par le lièvre des 02 heures. J’ai beau lutté, je n’ai pu que le voir prendre de la distance, tout comme mon objectif. J’ai beau donné, je n’ai plus de jus, je dois finir, finir…

Dernier kilomètre, départ de crampe dans le mollet gauche, une fois, deux fois, trois fois… Je fais gaffe, ce serait trop bête, pas maintenant. Photo finale, j’essaie de sourir… La ligne enfin, je lève les bras. Je regarde la montre : 02h10?

Temps réel à l'arrivée * 02:10:12
Temps intermédiaire au Km 5 * 00:28:39
Temps intermédiaire au Km 10 * 00:59:44
Temps intermédiaire au Km 15 * 01:32:51

Déçu, mais pas trop, j’y suis arrivé, c’est déjà ma première victoire.

Le 29 aout, lors de la descente de la lesse, j’avais fini 22 Km en 2h40?.

Aujourd’hui, je fais 20Km en 02h10?.

Disons que je suis moins mauvais qu’il y a un mois

La courbe enregistré par mon capteur Nike+ (qui a marché pour la première fois en course ! ) est parlante, on voit bien ma déclinaison, et mon erreur au départ…

Je rejoins ensuite les miens qui m’attendent au pied du pilier ouest de la grande dame de fer…

Je me couche dans l’herbe et mes enfants se sont marrés de voir mes mollets continuer à courir tout seul alors que je m’étais arrêté (contraction-décontraction répétitive, bizarre ?!?)

Super course, je recommencerai, ça c’est sur, tout en essayant de m’améliorer.

Je lance un petit défi à tous les runneurs blogeurs français.

» Le petit belge est venu en France se mesurer aux 20 Km de Paris… Qui viendra donc sur mes terres pour gouter aux 20 Km de Bruxelles ? »

Un petit bilan:

Points positifs:

- une course au parcours urbain superbe

- une bonne ambiance

- une organisation exceptionnelle

- un t-shirt, une très belle médaille, et un sac de récupération très sympa

- un parcours plat et très roulant

- une météo généreuse

Points négatifs:

- en ce qui me concerne, mauvaise gestion du départ

- je n’ai pas su mettre à profit le peu de vitesse acquise à l’entrainement

Super post comme d'hab.

C'est vrai que c'est dommage ce depart, on sent que tu avais les 2h dans les jambes.

Bravo et tout cas et je suis epate par ta progression ca me motive

Bravo zefab pour cette course, même si tu es un peu au dessus de tes objectifs...
Il faut voir tes résultats de manière globale et il y a incontestablement progression...
Je ne doute pas que 2011 te verra exploser tes différents records un à un...

En tout cas bravo pour tes CR qui sont toujours intéressants et bien agrémentés de zolis photos....

beau récit, belle course !! ça donne envie...

j'espère faire aussi bien au semi de paris dans 6 mois...pour Bruxelles un jour pourquoi pas

Bonjour,
Nous sommes bien d'accord
il ne s'agit là que de ta première médaille

en tout cas félicitation

yeah et hop 20km dans la musette !
Voilà une bonne expérience d'acquise !
L'erreur de "l'aspiration" au départ sera évité lors du prochain et finir dans la difficulté te donnera un mental d'acier !
pour Bruxelles, hum pas facile pour 2011 (soit marathon de Boston, soit marathon de Senart), peut être pour 2012, qui sait ?