1er marathon, à Paris
- Mark
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Premier marathon pour moi en ce 11 Avril.
J'ai suivi le plan 4 séances sur 14 semaines, sans problème majeur à part un petit début de tendinite au genou à mi plan (1 semaine d'arrêt) et une petite contracture mollet gauche 1 semaine avant le marathon, qui au final ne m'a pas du tout géné pendant la course.
Mon objectif était de 3h45.
J'arrive sur les lieux une petite heure avant, et me retrouve dans mon sas de départ seulement 5 min avant le départ -queue au vestiaire oblige- sans que cela ne me stresse particulièrement, je sais bien qu'il me faudra attendre encore 5 à 10 min de plus pour passer la ligne de départ.
Emotion sur les Champs, ca fait plusieurs mois que j'y pense, et j'ai du mal à réaliser que j'y suis enfin.
Le départ donné, je me mets très rapidement dans le rythme. J'ai choisi de faire mes 10 premiers km très légèrement en dessous de mon allure marathon, afin de monter doucement en régime. Je fais le premier km en 5'20, et passe au 5 en 26'55", pile poil comme voulu.
Je n'ai pas trop aimé le passage dans le bois de vincennes. J'y franchis l'heure de course, et j'appréhende un peu les quelque 30 kms qu'il me reste à parcourir. Le public est absent, et cette monotonie me laisse le temps de me focaliser (trop?) sur mes sensations.
Le retour sur l'Avenue de Gravelle, puis l'entrée dans Paris me font du bien, je sens que peu à peu je rentre vraiment dans mon marathon. Je franchis le semi en 1h52'36", exactement dans les temps des 3h45. Les sensations sont bonnes.
Arrivent les quais. J'y note que les allures autour de moi, jusqu'ici assez homogènes, deviennent plus variées. Je vois les premiers marcheurs. De mon côté tout va bien. Je m'applique sur l'alimentation et et la boisson. Je commence en revanche à moins suivre mes allures et ma FC et à plus fonctionner à la sensation. Cela me perdra.
Je franchis les 25 kms, qui jusque là consitutaient pour moi la distance la plus longue parcourue en courant, pour rentrer dans l'inconnu. Après le km 27 je commence à remonter pas mal de monde. Je vérifie que je n'accélère pas, mais j'omets de checker mon rythme cardiaque (qui lui, je m'en rendrai compte après la course en détaillant les données de mon garmin, est entrain de sérieusement dériver). Je me sens bien, j'ai envie de donner tout ce que je peux. Mentalement je suis complètement survolté. Voir passer le 30eme sans croiser le mur renforce cet espoir idiot que je vais arriver à finir super bien. Ce sont des sensations très agréables que j’éprouve à cet instant.
Jusqu'au 35eme je vis donc dans une espèce de bulle, où, sans réellement accélerer, je remonte beaucoup de monde. Je passe au 35eme en 3h07, toujours dans les temps des 3h45.
Et puis, en réaccélérant après avoir pris une bouteille d'eau au ravito du 35eme, je sens qu'il se passe "quelque chose". Le garmin, après coup, me dira que j'ai atteint ma FCM précisément à cet endroit (194). Le "quelque chose" en question est d'abord une difficulté à maintenir l'allure qui se transforme, en l'espace 2 kms, en des douleurs très fortes dans les jambes. Ma vitesse chute, et ma FC redescend assez bas. Je n'ai pas particulièrement faim ou soif, je n'ai pas vraiment la sensation d'un manque d'énergie, mais j'ai vraiment très mal aux jambes. Au 39 eme, tous les drapeaux des 3h45 me doublent successivement. Je suis incapable de réagir. Je lutte pour ne pas marcher, et je perds le combat au 40eme, où, dans un faux plat à peine plus prononcé que les autres, je suis obligé de marcher quelques mètres. Je repars malgré tout.
J’achève mon marathon en clopinant, 3h54. Quelques larmes après l’arrivée, j’ai tout donné. Je n’ai pas réalisé les 3h45 espérées, mais je n’y attache pas tant d’importance. J’ai pris du plaisir, malgré la fin difficile (qui fait un peu partie du jeu)
Je retrouve ma copine qui m’aide dans le métro où je suis obligé de descendre les marches à l’envers.
Le lendemain grande difficultés à marcher (douleurs articulaires fortes et courbatures), mais je fais quand même un espèce de footing de 15 min, qui, bien qu’effectué dans un style sans doute fort peu académique, m’aide à éliminer.
Merci à Gilles pour tous ces conseils, qui m’ont permis d’éviter tout un tas d’erreur.
Je recommencerai l’an prochain .
J'ai suivi le plan 4 séances sur 14 semaines, sans problème majeur à part un petit début de tendinite au genou à mi plan (1 semaine d'arrêt) et une petite contracture mollet gauche 1 semaine avant le marathon, qui au final ne m'a pas du tout géné pendant la course.
Mon objectif était de 3h45.
J'arrive sur les lieux une petite heure avant, et me retrouve dans mon sas de départ seulement 5 min avant le départ -queue au vestiaire oblige- sans que cela ne me stresse particulièrement, je sais bien qu'il me faudra attendre encore 5 à 10 min de plus pour passer la ligne de départ.
Emotion sur les Champs, ca fait plusieurs mois que j'y pense, et j'ai du mal à réaliser que j'y suis enfin.
Le départ donné, je me mets très rapidement dans le rythme. J'ai choisi de faire mes 10 premiers km très légèrement en dessous de mon allure marathon, afin de monter doucement en régime. Je fais le premier km en 5'20, et passe au 5 en 26'55", pile poil comme voulu.
Je n'ai pas trop aimé le passage dans le bois de vincennes. J'y franchis l'heure de course, et j'appréhende un peu les quelque 30 kms qu'il me reste à parcourir. Le public est absent, et cette monotonie me laisse le temps de me focaliser (trop?) sur mes sensations.
Le retour sur l'Avenue de Gravelle, puis l'entrée dans Paris me font du bien, je sens que peu à peu je rentre vraiment dans mon marathon. Je franchis le semi en 1h52'36", exactement dans les temps des 3h45. Les sensations sont bonnes.
Arrivent les quais. J'y note que les allures autour de moi, jusqu'ici assez homogènes, deviennent plus variées. Je vois les premiers marcheurs. De mon côté tout va bien. Je m'applique sur l'alimentation et et la boisson. Je commence en revanche à moins suivre mes allures et ma FC et à plus fonctionner à la sensation. Cela me perdra.
Je franchis les 25 kms, qui jusque là consitutaient pour moi la distance la plus longue parcourue en courant, pour rentrer dans l'inconnu. Après le km 27 je commence à remonter pas mal de monde. Je vérifie que je n'accélère pas, mais j'omets de checker mon rythme cardiaque (qui lui, je m'en rendrai compte après la course en détaillant les données de mon garmin, est entrain de sérieusement dériver). Je me sens bien, j'ai envie de donner tout ce que je peux. Mentalement je suis complètement survolté. Voir passer le 30eme sans croiser le mur renforce cet espoir idiot que je vais arriver à finir super bien. Ce sont des sensations très agréables que j’éprouve à cet instant.
Jusqu'au 35eme je vis donc dans une espèce de bulle, où, sans réellement accélerer, je remonte beaucoup de monde. Je passe au 35eme en 3h07, toujours dans les temps des 3h45.
Et puis, en réaccélérant après avoir pris une bouteille d'eau au ravito du 35eme, je sens qu'il se passe "quelque chose". Le garmin, après coup, me dira que j'ai atteint ma FCM précisément à cet endroit (194). Le "quelque chose" en question est d'abord une difficulté à maintenir l'allure qui se transforme, en l'espace 2 kms, en des douleurs très fortes dans les jambes. Ma vitesse chute, et ma FC redescend assez bas. Je n'ai pas particulièrement faim ou soif, je n'ai pas vraiment la sensation d'un manque d'énergie, mais j'ai vraiment très mal aux jambes. Au 39 eme, tous les drapeaux des 3h45 me doublent successivement. Je suis incapable de réagir. Je lutte pour ne pas marcher, et je perds le combat au 40eme, où, dans un faux plat à peine plus prononcé que les autres, je suis obligé de marcher quelques mètres. Je repars malgré tout.
J’achève mon marathon en clopinant, 3h54. Quelques larmes après l’arrivée, j’ai tout donné. Je n’ai pas réalisé les 3h45 espérées, mais je n’y attache pas tant d’importance. J’ai pris du plaisir, malgré la fin difficile (qui fait un peu partie du jeu)
Je retrouve ma copine qui m’aide dans le métro où je suis obligé de descendre les marches à l’envers.
Le lendemain grande difficultés à marcher (douleurs articulaires fortes et courbatures), mais je fais quand même un espèce de footing de 15 min, qui, bien qu’effectué dans un style sans doute fort peu académique, m’aide à éliminer.
Merci à Gilles pour tous ces conseils, qui m’ont permis d’éviter tout un tas d’erreur.
Je recommencerai l’an prochain .
par Mark
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- tomy29
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Super compte rendu!
Et surtout très instructif. Comme quoi il ne faut pas toujours courir aux sensations.
Toujours surveiller sa FC!!
En tout cas bravo!!
Des larmes de joie ou de déception?
Ps : ou est ce que tu t'entraines dans Paris?
Et surtout très instructif. Comme quoi il ne faut pas toujours courir aux sensations.
Toujours surveiller sa FC!!
En tout cas bravo!!
Des larmes de joie ou de déception?
Ps : ou est ce que tu t'entraines dans Paris?
Last Edit:il y a 14 ans 7 mois
par tomy29
Dernière édition: il y a 14 ans 7 mois par tomy29.
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- finopat
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Bravo, tu es arrivé au bout et pas si loin que cela de ton objectif !
merci pour le retour d'expérience et bonne récup (d'ailleur le footing n'était pas obligatoire).
merci pour le retour d'expérience et bonne récup (d'ailleur le footing n'était pas obligatoire).
par finopat
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- plusloin
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Merci pour tes impressions. Je fais mon premier marathon dimanche à Marseille avec le même objectif que toi Ton expérience me sera précieuse.
Encore bravo pour la perf, repose toi bien
Encore bravo pour la perf, repose toi bien
par plusloin
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- Mark
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- Senior Boarder
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J'habite juste a coté du canal de l'Ourcq, à l'entrée du parc de la Villette. Je peux donc aller courir le long du canal, qui va jusqu'à Meaux.
Je peux ainsi sortir de Paris sans croiser une voiture. On traverse Pantin puis on se retouve plus ou moins au vert (Bobigny, Aulnay sous Bois) c'est vraiment un super plan pour courir à Paris. Regarde sur google earth
Pour les larmes c'est juste la pression qui retombe je pense. Pas de la déception en tout cas.
Je peux ainsi sortir de Paris sans croiser une voiture. On traverse Pantin puis on se retouve plus ou moins au vert (Bobigny, Aulnay sous Bois) c'est vraiment un super plan pour courir à Paris. Regarde sur google earth
Pour les larmes c'est juste la pression qui retombe je pense. Pas de la déception en tout cas.
par Mark
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- gilles
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Salut Mark
Encore un récit qui renforce mon opinion sur le fait que la FC est un bon moyen de controle afin de ne pas aller puiser dans ses ressources trop tot dans la course et eviter de rencontrer le fameux mur.
Au fil des sorties, j'ai validé que ma FC spécifique 42km se situe à environ 165 bpm.
Donc durant la petite préparation faite pour le marathon du Mont Saint Michel je m'applique lors des phases de travail à AS42 rester à cette FC.Le but étant de rendre mon corps le plus économe possible à cette FC
Premier constat après le début de la préparation il y a 4 semaines, j'ai déjà gagné 0.5km/h à cette FC de 165 et les sensations commencent à devenir correctes.
Tout ça pour confirmer que tu as raison de dire de se méfier énormément de ses sensations. Il faut chercher à coller au maximum soit à la vitesse de course ou à la FC travaillée à l'entrainement. Même si le corps nous invite à aller plus vite
En tout cas bravo pour ta course
Encore un récit qui renforce mon opinion sur le fait que la FC est un bon moyen de controle afin de ne pas aller puiser dans ses ressources trop tot dans la course et eviter de rencontrer le fameux mur.
Au fil des sorties, j'ai validé que ma FC spécifique 42km se situe à environ 165 bpm.
Donc durant la petite préparation faite pour le marathon du Mont Saint Michel je m'applique lors des phases de travail à AS42 rester à cette FC.Le but étant de rendre mon corps le plus économe possible à cette FC
Premier constat après le début de la préparation il y a 4 semaines, j'ai déjà gagné 0.5km/h à cette FC de 165 et les sensations commencent à devenir correctes.
Tout ça pour confirmer que tu as raison de dire de se méfier énormément de ses sensations. Il faut chercher à coller au maximum soit à la vitesse de course ou à la FC travaillée à l'entrainement. Même si le corps nous invite à aller plus vite
En tout cas bravo pour ta course
par gilles
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