Course des crêtes, 14km 500 D+

Comme promis, voilà le petit CR !

Départ pour la course vers 9h30 avec femme et enfants, l'idée est de faire un pique nique en famille avant le départ, prévu à 14h30.
On passe chez la belle mère déposer le chien pour la journée, puis c'est parti ! 5km plus loin, grand bruit sous le capot, et hop, voiture en panne.... Karma, quand tu nous tiens...

Demi tour, c'est en descente jusque chez la belle mère, ça ira. On va chercher la voiture de madame, le temps de faire le voyage, transférer les affaires, on mange finalement chez la belle mère...

Puis c'est le vrai départ pour Espelette ! C'est arrivé sur place que je me rends compte que j'ai oublié la ceinture cardio dans le changement de voiture... Tant pis, on fera aux sensations !

On assiste au départ du 28km, du 21km et c'est enfin mon tour sur le 14km !

0-2km :

Il y a plus de 1000 inscrits rien que sur cette distance, donc ça bouchonne forcément. Impossible de choisir son rythme, pas d'autre choix que de suivre. Heureusement, ça ne va pas trop vite non plus. Premier ravito au km2, qui marque aussi la fin du bitume.

2-4km :

Juste après le ravito (que je zappe, je puise dans mes flasques de boisson maison, 2 gorgées tous les km), grande montée dans les bois, gros bouchon là aussi. J'ai doublé pas mal de monde au ravito, ça avance mieux que sur les 2 premiers km. Le rythme me convient bien, je n'aurais pas été plus vite !
Je relance à chaque fois que la pente s'adoucit, je double pas mal de monde. Une petite voix dans ma tête me dit : "attention, tu doubles beaucoup en début de course, c'est pas bon signe, ne te crame pas direct !". Mais je me sens bien, j'ai pas envie de ralentir. Ravito avec orchestre, sympa mais je zappe, le chemin se dégage !

4-6km :

La pente s'est adoucie mais on monte toujours, je trottine et ça se passe bien. Je n'ai mal nulle part, les jambes ont du jus, la respiration est bonne. Je commence à me dire que c'est une bonne idée d'avoir oublié le cardio, c'est ça en moins à surveiller.
Fin du 4ème km, grosse montée. Je commence à mettre les mains sur les cuisses pour monter, mais ça va toujours. Je double toujours, je suis toujours partagé entre "ne te crame pas" et "ça va quand même étonnamment bien". Petit replat, je relance, le sommet est en vue, il reste une grosse montée, puis ce ne sera que de la descente.

6-8km :

Petite pause de 10s en haut pour boire (toujours dans mes flasques) et profiter un peu de la vue (un peu bouchée, c'est plutôt nuageux), et c'est parti pour la descente ! Je ne lâche pas complètement les chevaux, il y a quand même 8km de descente. Tous les voyants sont au vert, les jambes sont nickel, le souffle c'est OK, le moral au beau fixe, je m'étonne moi même !

8-10km :

Petite montée juste après le 8ème, rien qui ne devrait me faire peur. J'attaque la montée et aie ! Les mollets durcissent quasiment instantanément ! Je suis finalement un peu plus entamé que ce que je croyais... Je n'en suis pas encore aux crampes, mais ça pourrait venir rapidement, on va y aller mollo... En fait, les mollets durcissent dès que ça ne descend plus, même sur le plat, et les cuisses commencent à tirer aussi dans les descentes(que je n'ai absolument pas travaillé à l'entrainement). J'arrête l'hydratation tous les km et je vide mes flasques pour essayer de repousser les crampes, je prendrais de l'eau aux ravitos.

10-12km :

Je rentre dans le dur : sur le plat et dans les (petites) montées, les mollets se raidissent, dans les descentes les cuisses brûlent. J'atteins péniblement les 6min/km en descente. Je dois redoubler d'attention pour mettre les pieds au bon endroit et ne pas tomber, je sens que je suis moins lucide. Je cours avec un type qui de temps en temps met sa tête sur le côté et ferme au moins un oeil (je ne vois pas l'autre..), on dirait qu'il s'endort ! Je vais quand même pas arriver derrière un somnambule ! Ravito du 12ème km, retour du bitume, je prend un verre d'eau, 2 gorgées à l'intérieur, le reste sur la tête, ça me remet un coup de boost !

12-14km :

1km de descente difficile sur le bitume, puis ce sera un petit faux plat montant jusqu'à l'arrivée. Je relance en croisant les doigts pour que les mollets ne crampent pas, je veux passer la ligne en courant "correctement", pas à 9min/km. J'entends le speaker depuis un moment, mais toujours pas de ligne d'arrivée. On fait des boucles à n'en plus finir dans le village, on se croise, virages à 180°. Il y a beaucoup de monde sur les côtés qui encouragent, ça m'aide vraiment. Les mollets sont limite limite mais ça tient le coup. Enfin la ligne d'arrivée en vue ! Mon fils de 4 ans me rejoint pour les 50 derniers mètres et on passe la ligne d'arrivée ensemble (désolé pour le cliché, mais ça procure un grand plaisir et une grande fierté !).

L'objectif fixé en début de plan, moins de 2h, est explosé, mais je m'en doutais un peu. C'est aussi pour ça que je m'étais fixé un autre objectif plus ambitieux, moins de 1h48:55, c'est le temps d'un pote à moi l'an dernier. Cet objectif est atteint selon Polar Flow et Strava, mais pas selon le temps officiel (1h49:39). Pas grave, à 44s, je le prends comme une victoire quand même !

Je suis super content de ma course, je pense avoir bien géré. J'ai eu plus de facilité dans les montées que dans les descentes. Je finis quand même bien calciné, j'aurais pas fait 1km de plus.

Merci d'avoir lu ce CR, en entier ou en diagonale, j'espère qu'il vous a plu ! La suite, ce sera sur mon suivi !

AH il y a eu du plaisir, et c'est l'essentiel ça

J'adore ce cliché de finir avec son enfant, j'ai assez hate de pouvoir le faire j'avoue, pour le moment elle n'a que 2 ans c'est un peu petit.

Mais tu as bien profité et tu t'es bien fait plaisir en tout cas, en poussant bien le physique aussi. Mais quand ça tient jusqu'au bout c'est top !!!

Encore bravo pour ta course, tu as l'air d'avoir super bien géré. C'est vrai que l'absence de cardio a peut-être eu du bon finalement.

Pas trop dure la récup ?

J'ai pris énormément de plaisir, surtout dans la montée. Un peu moins en descente, mais ça n'a jamais été galère au point de me demander ce que je fous là comme ça m'est déjà arrivé sur d'autres courses.

Finir avec son fils, c'est très "cliché", tout le monde le fait, mais ça rend tellement fier, toi et lui aussi ! Une fois passé la ligne d'arrivé, il m'a dit "bien joué, on fait un check ?"
Je veux des centaines de souvenirs comme ça ! Franchement Charly, faites vous plaisir tous les deux dès que vous en avez la possibilité !

Smilk, merci ! J'aurais certainement géré ma course autrement si j'avais eu le cardio, c'est clair. Je l'aurais peut-être joué à l'économie et eu des regrets. Mais j'aurais bien aimé avoir les données pour l'analyse post course. La solution serait peut être de l'avoir mais sans l'afficher...

La récup se passe bien ! Encore un peu dur hier, mais aujourd'hui je n'ai plus mal aux jambes, j'ai déjà envie d'aller courir, mais je suis sensé être en coupure annuelle. Va falloir s'occuper, je suis en congés !

Félicitation pour ta course!

Moi, je trouve que ça ne fait pas cliché le coup du coureur qui termine sa course avec son ou ses enfants. La course, ça peut être également un moment de partage. C'est qu'il doit être fière de son papa le petit gars!

Merci pour ce CR. Tu as bien de chance pour le finish .Sur ma dernière course aucun de mes enfants voulaient faire les 50 derniers metres avec moi, 7 et 5 ans pourtant