[kyoden] RP au marathon de La Rochelle en 2h33

Voici enfin mon CR, bonne lecture

La veille du marathon
9h du matin, toute la famille embarque dans la voiture ainsi que le chien. Pour Zafia, le trajet est rapide, 25mn plus tard, elle descend pour son son premier séjour en pension. Nous repartons et décidons de passer par l’autoroute, histoire d’arriver un peu avant les 12 coups de midi.
Grâce aux gilets jaunes, nous ne payons pas l’autoroute.
Nous trouvons très rapidement une place de parking gratuite pas trop loin du centre et par la même occasion de notre hôtel. Nous décidons de trouver une pizzeria, comme ça moi je peux manger des pâtes et les autres ce qui leur fera plaisir.

Ensuite, nous allons tranquillement en direction du village marathon tout en visitant le centre. Je récupère mon dossard.

Nous retournons ensuite vers notre hôtel. Une fois nos affaires dépossés, nous ressortons aux jeux pour faire plaisir aux enfants. Et en profitons donner RDV à Manu du forum là-bas. Nous discutons un peu et allons boire un coup tous ensemble dans un pub. Un Pierrier pour moi, une Hoegaarden, on voit ici la différence de niveau .

18h30, les enfants en ont marre et sont fatigués de leur marche à travers le centre de La Rochelle. Il est de rentré et de manger. Je prépare mes affaires pour demain, un peu de TV et hop au lit à 22h.

Le grand jour
6h du mat’ : mon réveil sonne. Hop debout !! Je prends tranquillement mon petit déjeuner. Au menu mélange 5 céréales bio+fruits sec+lait, ainsi que 2 tranches d’un gâteau sport maison. Une fois fini, je reprogramme mon réveil et me recouche. Ce qui me laisse le temps de digérer tranquillement, sans trop penser à la course, pour éviter de commencer à stresser…

7h12 : les enfants sont réveillés et font la bamboula dans le « salon/séjour ». Je me lève sans me presser, m’habille, mets ma crème anti-ampoules. Je mets aussi quelques gouttes d’huile essentielles de gaulthérie et d’huile de massage sur les jambes.

8h : je boucle mon sac pour me changer une fois la course finie. Un petit bisou à tout le monde et part tranquillement en direction du départ. Il me faut à peine 5 minutes pour y aller, j’y vais donc en marchant. L’excitation commence à monter en voyant tous ces (futurs) marathonien(ne)s converger vers le départ. Je dépose mon sac au camion et part ensuite repérer mon sas de départ. Je m’échauffe une vingtaine de minutes avant d’aller de me placer avec les élites.

La course
9h : Coup de pistolet et c’est parti pour 42,195km !
Les kényans ont déjà pris la poudre d’escampette avant qu’on ai le temps de faire 100m Je trouve que ça part plutôt doucement. Au bout de 600m, nous nous rejoignions avec les premiers masters de la deuxième zone de départ. Un bon groupe de 7-8 personnes se détache et vu le vent qu’il y a je décide de rester avec eux.

Je trouve que ça discute un peu trop à mon goût. Je ne participe pas à la conversation afin de pas gaspiller inutilement d’énergie (Conseil donnée par un sage marathonien : mon oncle). Certains coureurs du groupe, devant, espèrent faire des temps en dessous de 2h30. Alors que d’autres, derrière, espèrent plus un 2h35. Et moi 2h30, je suis au milieu, j’essaie de me protéger un maximum du vent.

Lorsque nous avons le vent de face, le groupe est quasi en file indienne. Ça se marche un peu dessus et joue des coudes pour se protéger du vent.

Je passe le km10 en 35’20’’, déjà quelques coureurs ont préférer ralentir.
A ce moment là nous sommes dans la grande ligne droit en faux plat montant, avec un vent face. Pas facile, de tous rester ensemble, le groupe de sépare en deux par moment. Il faut donc faire l’effort de revenir. Et cela plusieurs fois.

Vers le quinzième kilomètre, je me dis que je risque de le payer très cher sur la fin si je dois fournir autant d’effort pour rester accrocher au groupe. Je décide donc de le laisser partir. Du coup deux autres coureurs décrochent aussitôt pour rester avec moi. L’un d’eux propose que l’on reste ensemble, je lui dit que je suis d’accord. Mais s’il vaut mieux de pas parlé, on se doit de rester poli en répondant simplement au question. Mais peu de temps après le troisième gars décroche.

Nous nous retrouvons donc plus qu’à deux. Nous nous relayons de temps à autre et passons ainsi que semi en 1h15. Jusque là, tout le va bien, hormis ce vent que risque de compliquer les choses… A chaque ravito, je bois un coup d’eau.

Un peu avant le km30, je croise Sophie et les enfants ça fait plaisir. Ils m’avaient déjà vu deux fois mais pas moi. A ce moment là c’est moi qui menait le relais, et je ne sais pas qui c’est passé au ravito. Je prends une bouteille, bois un coup tout en avançant. Mais quand je me retourne mon acolyte est à plus de 100m derrière moi alors qu’on était ensemble. Je me retourne plusieurs fois, ralenti un peu pour qu’il revienne. Car je suis de nouveau dans la grande ligne droite en faux plat montant, avec un vent encore plus fort que le premier tour. Ça m’arrangerait bien qu’il revienne… Voyant qu’il est toujours « loin », je décide donc continuer sans lui. Tant pis, si je dois faire les douze derniers kilomètres seul.

A partir de là l’allure baisse pas mal avec ce vent de face. Cependant, j’arrive à relancer dès que c’est un peu abriter. Au loin, je vois un gars qui a du « craqué ». Ça me re-booster pour aller le chercher. Et là juste avant de le doubler, une grosse bourrasque me (nous) freine d’un coup. Heureusement que la route tourne et qu’il y a un immeuble pour nous couper du vent. J’en profite pour le doubler, l’encourager (il a déjà gagner quelques cross par chez nous ce n’est pas un petit gars) et relancer de nouveau. J’arrive à faire mon km35 en 3’29’’. J’ai donc encore un peu jus mais c’est tout ce vent qu’il me fait perdre beaucoup de temps.

Cela fait déjà un moment que les 2h30 ne sont plus à ma porter. Maintenant, j’essaie simplement de faire le meilleur chrono que je peux puisque je sais déjà que je vais battre mon record. Tous les gars qui étaient devant moi et que je vois, je les ai tous repris. Et là quand j’ai doublé un kényan, ça a booster mon égo.

Je passe le km40, ça commence vraiment à être dur. J’ai de plus en plus de mal à relancer, j’essaie ne pas perdre trop de temps. Et c’est vraiment à partir de ce moment, que j’ai constamment regardé mon chrono. Et là d’un coup au km41, mon acolyte que je pensais avoir lâché depuis longtemps, car je ne voyais plus quand je me retournais, me double dans la dernière petite bosse… impossible de le suivre…

Je finis en essayant de tous donner pour passer sous les 2h33 mais que c’est dur ! J’ai très mal aux cuisses ! Les pavés sur la fin me font souffrir. Et quel bonheur de franchir cette ligne d’arrivée avec un nouveau record battu de 5mn.

L’après course
Je remercie le gars avec qui j’ai couru pas une bonne partie du premier tour. Je ne traîne pas et file récupérer ma médaille, coupe vent et ma bourriche d’huître. Un petit coup au ravito final et direction les vestiaires pour récupérer mes affaires.
J’appelle Sophie pour savoir où ils sont. Ils m’attendent dans la voiture car ils ont froid. Je trace tout en appelant tout le monde pour relater mon exploit.
Bizarrement là où j’ai le plus mal juste après c’est à l’épaule. Je devais être trop crisper sur la fin. C’est d’ailleurs un point que je m’étais remarqué et qu’il faudrait que je travaille sur ma prochaine prépa.
Le lendemain
J’ai pas mal de courbature aux cuisses et aux fessiers. Pour le reste ça va. Ça faisait très longtemps que je n’avais pas eu autant de courbatures après une course.

Les chiffres
Chrono final : 2h33’09’’ (new record !)
Classement :
- Scratch : 9ième sur 6073 (4ième français)
- Catégorie SH : 5ième sur 1444

Temps de passage


Temps de passage du chronométrage officiel

Merci pour ce joli récit Gwen mais si je l'ai eu en primeur au téléphone le lendemain.
Encore bravo pour cette belle perf, ce beau classement et ce RP.
Bonne fin de récup et bonne reprise bientôt.

Un chrono énorme qui, avec moins de vent, aurait été plus proche de celui attendu.
Merci pour le partage et bonne récupération.

Merci pour ce CR dont il se dégage une impression de sérénité tout au long de ta course, encore une fois bravo pour ce marathon et ce chrono déjà superbe.

superbe performance encore bravo et beau récit.

Je crois que le compte-rendu de Kyoden que j'ai préféré c'est celui de son trail cette année. Il hésitait, relançait, ne savait pas trop si ça allait tenir.

Sur ce marathon on sent une maîtrise implacable ! Signe que tu as très bien bossé. C'est beau et le chrono est amplement mérité ! Bravo à toi !

Le vent reste décidément un terrible ennemi pour le coureur à pied !