Trail de la Cochette - une étape de +

Sous la pression populaire voici un CR de ma course du dimanche 29 avril.
Officiellement 34,2 kms – 1780 D+.

J’ai eu la chance que Stéphane alias Mezos dit Poto me prête son appartement à Annecy ce qui m’a permis non seulement de récupérer mon dossard mais surtout de pouvoir profiter d’une heure trente de sommeil en plus et de ne pas passer ces 90 minutes sur la route.

C’est une course de village, environ 1000 participants répartis sur 4 distances. Nous sommes les 1ers au départ (245) et les derniers à arriver (225), donc aucun souci de parking ou autre.
Le temps est beau avec quelques nuages par çi par là. Il fera un peu chaud pour courir le long du lac mais il fera bon quelques centaines de mètres pus haut. Altitude moyenne 780.

La 1ère partie est justement au bord du lac, environ 5 kms tout plat.
Mon départ n’est pas un modèle du genre. Au lieu de verrouiller ma montre, je l’arrête. Heureusement je le vois tout de suite ce qui me permet de la relancer avec 45’’ de retard. En revanche tu ne cours pas bien vite ni bien droit quand tu bidouilles ta montre.

Quelques 200 mètres après le départ je croise un pilier des courses avec joelette. Ils feront le 13 kms, 380 D+ en 1h34 Et c’est du trail, pas de la route bis. Je prends donc quelques secondes pour le saluer. Conclusion : après 200 mètres de course j’ai 20 mètres de retard sur l’avant-dernier.

Je fais ces 5 premiers kms à environ 9,5 km/heure soit ma moyenne EF, au plat, en chaussures de route et sans réserve d’eau sur le dos.
OK pour moi mais je dois tout de même bien être dans les 5 derniers. Aucun souci, je suis dans mon rythme et je sais que je vais rattraper quelques personnes.

La 1ère montée (environ 300 D+) est attaquée sans l’aide de bâtons. En causant le jour d’avant avec un employé du magasin de sports où nous sommes allés chercher les dossards, j’ai appris que cette montée avait une partie assez technique où le planter du bâton était difficile et où les mains étaient souvent utiles pour grimper. Cela s’est avéré exact sur les 100 derniers D+.
De magnifiques points de vue et plongées sur le lac s’offrent à nous sur cette grimpette.

1ère descente assez courte et pas trop technique.
En fait le parcours est assez roulant mis à part la fin de la 1ère montée et quelques bouts de descente où tu as l’impression d’être dans le lit vide d’une rivière. Ce n’est pas difficile d’autant plus que le terrain est sec. Cela me change agréablement de Gruffy 3 semaines auparavant.

La seconde montée est la plus longue avec environ 670 mètres de D+. Je suis plus ou moins dans mon rythme. J’ai tout de même les cuisses un peu lourdes. Je pense que je n’ai pas récupéré de ma séance d’intervalles training de mardi. Je sentais encore quelques courbatures à l’arrière des cuisses vendredi. Et ce n’est pas parce qu’on ne sent plus rien qu’on a récupéré.
De plus mon hygiène de vie depuis jeudi a été assez déplorable au niveau nutritionnel. Grand repas le jeudi midi, cocktail dinatoire le jeudi soir, apéro dinatoire le vendredi midi et encore un apéro de départ le vendredi soir. Heureusement le samedi j’ai été sage je n’ai bu que trois bières avec Stéphane et manger un plat de viande froide avec deux-trois frites.

Une 2ème descente encore assez courte suivi d’une montée qui nous mènera au point culminant de ce parcours à 1'428 mètres.
Nous ne sommes qu’à la moitié du parcours mais le 75 % du D+ est fait. Mais pas du D-. A peine 450 sur les 1780 annoncés.
Une grosse descente nous attend. 870 D-. Par endroits un peu raide. Mais comme écrit plus haut, le terrain est sec. Il faut juste bien lever les pieds pour ne pas s’encoubler sur une racine ou une pierre.
2-3 petites remontées et un bon petit coup de cul (175 D+) vers le 27ème km puis la fin en légère descente.
C’est là qu’il faut avoir de la réserve car tu peux courir tout le long si tes jambes le permettent. Ce qui a été mon cas mis à part sur une centaine de mètres où j'ai marché pou récupérer et pouvoir finir correctement. Cela reste majoritairement du chemin avec des cailloux et autres mottes de terre (5 % de goudron sur l’ensemble du tracé) donc tu n’atteins que rarement ta vitesse marathon.

J’arrive gentiment au bout de ma course en 6h01’49 (BH 7h00) en laissant derrière moi environ 15 autres finishers. Une moyenne de 5,6 kms/heure et un bon état à l’arrivée me font dire que l’objectif est atteint. De plus j’avais supputé un chrono de 6 heures sans connaître la technicité du parcours.

Pour Jean-Marc je ne crois pas avoir traîné mais en effet j’ai perdu quelques minutes lorsque j’ai dû me battre contre une harde de sangliers-zombies qui me barraient le chemin puis en ayant remonté une dizaine de jeunes filles qui avaient glissé le long d’un précipice ainsi qu’en échangeant quelques mots avec les bénévoles lors des 2 derniers ravitos (le 1er je l’ai quasi zappé).

Comme d’habitude les bénévoles sont nickels mais trop optimistes. A un moment j’ai eu droit à « ravito dans 5’ » et 4’30 plus tard à « ravito dans 1 km » et 2-3 autres sur le D+ restant. A force je le sais, je fais avec et par précaution j’augmente toujours un peu leur prédiction. J’avais bien aimé les indications fournies par les bénévoles sur la Marathon Race d’Annecy, ça sentait les instructions officielles. Ils n’annonçaient pas une durée restante (qu’il faudrait adapter en fonction du passage des concurrents qui sont de moins en moins rapides) mais le nombre exact de kms restant du style « 4,3 kms avec 2,9 kms de montée ».

Les plus de cette course : magnifiques paysages sur la 1ère montée. Souvent en forêt donc à l’abri du soleil, ravito au départ. Parking sur du dur donc pas de risque de rester embourbé en cas de mauvais temps comme cela aurait pu être le cas à Gruffy où il avait fallu tout de même pousser une ou deux voitures. Très bon entraînement pour les courses de la Maxi-Race. 300 coureurs maximum par distances.

Les moins : parcours avec trop de plat ou de faux-plat descendant, pas de coca au ravito sauf à l’arrivée (officiellement ce n’est pas bon et je n’en bois quasiment jamais mais en trail je ne peux pas m’en passer). L’eau est servie dans des pots Ricard mais y a pas de Ricard . Les seuls WC au départ étaient ceux de la grande salle, autant dire pas beaucoup.
Au contraire de Gruffy je ne suis pas certain de refaire cette course. Néanmoins pour ceux de la région et des alentours il faut la faire une fois.

Prochain dossard le 27 mai avec la Marathon Race d’Annecy.

Une fois de plus Bravo pour ta course Philippe .
Pour les bénévoles, aussi gentils soient ils , il est vrai que ces annonces des ravitos ou de l'arrivée , en enlevant des kms , du style c'est dans 1 km alors qu'il en reste 2 ou 3 , ou dans 5mn alors qu'il en reste 20 , à tendance à me plomber le moral au final car quand tu es au bout et que tu regardes ta montre, tu les maudits !!

Pour la dizaine de filles que tu as sauvé , t'ont elles remerciées comme il se doit ???

Bonne continuation vers ton prochain Marathon

J'ai eu la même expérience il y a 15j sur mon semi lorsqu'ils nous indiquant au ravito du 15 qu'on est presque arrivés ... il ne restait "que" 6km à faire sous un cagnard

Merci Philippe pour ton sympathique récit et à nouveau bravo pour ce trail de prépa !!

Bonne suite vers la Maxi-Race !

PS: et merci à Stéph pour son hospitalité !!

Les boules pour ma hordes de sangliers zombies, ca doit pas être evidetna gérer, bref tu es presque pret pour l'UTMB. Etape par étape tu vas y arriver.
Bon courage pour la suite et merci pour le compte rendu

super ce compte-rendu.
La prépa avance, et tu seras bien prêt pour l'UTMB

[quote="Olrik" post=499070L’eau est servie dans des pots Ricard mais y a pas de Ricard [/quote]

Inadmissible !!! Jamais je ne participerai à cette course ...

Merci pour ton CR

D'ailleurs comme tu es un des spécialistes du forum sur le trail en montagne j'aurai quelques questions à te poser pour ma prépa 23km Mont Blanc si tu veux bien