Marathon de Namur - 2:58:45
- blorent
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Course : Marathon de Namur, Belgique
Date : 22/4/2018, départ 9h
Site web : www.namurmarathon.com/
Objectifs : A 2H55, B < 3h, C < 3h15
Préambule
Il s'agit de mon deuxième marathon, le premier étant Cologne 2016 (super plat, récit ici ), fini en 3h15 (d'où l'objectif C). J'ai souffert d'une fracture de fatigue en mai de l'année dernière, qui m'a donc forcé à redémarrer de 0 en juillet. J'ai profité de "l'oppportunité" pour inclure dès le départ et de façon systématique de la musculation, tout en amenant mon volume à environs 90km/semaine (mon précédent pic) en vue du plan d'entrainement que j'avais choisi. J'ai maintenu ce volume 3 semaines avant de faire une petite pause juste avant le début de mon plan.
Ma dernière séance d'allure spécifique a été super bien, et j'ai commencé à envisager de viser 2h55 en cas d'alignement idéal des étoiles. C'était sans doute un peu prématuré. Les 3 dernières semaines ont par contre été un peu moins bien, mais j'ai essayé de rester positif et de faire confiance au travail accompli. Je ne suis cependant pas arrivé le jour de la course débordant de confiance. 2:59:59 ce sera déjà super.
Pré-course
J'ai suivi mon rituel habituel "immense bol de porridge - jus de betterave - caféine", la logistique étant grandement facilitée par le fait que j'habite à 10 minutes du départ. J'ai quand même réussi à arriver tout juste après un échauffement court mais suffisant.
Je connais donc bien le tracé de la course, surtout le début et la fin. Le parcours était présenté comme plat, mais je pense que c'était un peu optimiste comme affirmation. Il peut être divisé en 3 parties
km 0 - 17 : aller-retour le long de la Meuse, vers l'aval. 1ère moitié facile (vent de dos, légère descente globale), retour fatalement plus rude
km 18 - 21 : boucle dans le centre ville
km 21 - 42 : aller-retour vers l'amont de la Meuse, aller sur une rive, retour sur l'autre
Partie 1
Malgré que j'aie démarré tout devant (on était "rangés" en ordre de temps estimé) je me suis rapidement retrouvé quelque part aux environs de la 200ème place (estimation personnelle). Départ super rapide, et je suis assez fier de moi d'avoir résisté à la tentation de suivre . La première partie de la course était celle que je connais le mieux, et je savais que le vent était assez fort et ferait mal au retour, j'ai donc essayé de trouver un groupe dans lequel m'abriter, en prenant mes tours devant bien entendu. Je me suis donc retrouvé avec la 3ème dame (à ce moment, elle a fini 4ème), ce qui était très motivant vu le nombre d'encouragements qu'elle recevait Comme il s'agissait d'un aller-retour, la moitié des coureurs en sens inverse lui donnait du feedback sur son classement actuel, avec beaucoup de variabilité, ce qui était assez amusant et m'a bien fait rire et passer le temps. Je me suis trouvé un nouvel ami qui visait également < 3h, appelons-le Ami 1, à qui j'ai proposé de travailler ensemble vers nos objectifs, tant qu'ils restaient concordants.
Le groupe va un peu vite pour moi sur le retour, mais je me dis que ça vaut mieux que d'affronter le vent tout seul. Ma FC est donc un peu plus haute qu'initialement prévu, mais encore rien d'alarmant à ce stade. La transition vers la partie 2 se fait via un pont qui un peu casse un peu les jambes, mais j'ai récupéré assez rapidement (Ami 1 semblait aimer les côtes, j'ai eu un peu de mal à suivre).
Partie 2
La boucle dans le centre ville était assez courte, mais avec pas mal de dénivelé "roulant" et de tournants, pas évident de garder un bon rythme. Je brûle pas mal d'énergie à cet endroit, et la FC commence être un peu trop souvent à mon goût vers les 170bpm. Pour information j'avais estimé ma FC "marathon" à 167bpm, et mon seuil lactique à 172bpm (ça j'en suis assez sûr, j'avais suffisamment joué dans cette zone pendant mon programme). Après être repassé par ce foutu pont (qui n'était pas plus bas qu'au premier passage, bizarrement), Ami 1 et moi (Dame 3 ayant lâché depuis la fin de la partie 1, et un autre membre du premier groupe ayant pris un peu plus d'avance) passons la mi-course en 1:28:40, bien partis pour un léger positive split dans les temps.
Partie 3
Je commence à ce stade à payer la FC un peu trop haute sur la première partie, et les jambes commencent à se faire lourdes. Timing parfait, mes enfants m'attendent sur le parcours vers le kilomètre 24, ce qui aide bien à remonter le moral et à relancer un peu le rythme.
Je retrouve à ce moment un autre candidat < 3h avec qui j'avais discuté au départ, et qui avait pris un peu d'avance (appelons-le Ami 2), et un peu plus tard un 4ème candidat (Ami 3). Nous décidons, étant tous les quatre en légère souffrance, de travailler ensemble le plus longtemps possible vers l'objectif.
Outre l'annonce "parcours plat", il était aussi annoncé que la majeure partie de la difficulté était avant le kilomètre 20. Et malgré que j'habite dans la région je n'ai jamais pensé à aller vérifier, j'aurais dû. La deuxième partie, qui constituait également le parcours du semi-marathon, présentait dans sa première moitié un dénivelé vraiment dur à gérer (passages "casse pattes" sous et sur ponts, longue montée en plein soleil, vent de face).
On profite donc de l'effet groupe pour affronter le vent de face, et pour relancer dans les difficultés, mais on souffre. Certains commencent à marcher pour boire aux ravitaillements, la chaleur commence à se faire sentir (on commence à atteindre les 25°C je pense), malgré une très courte bruine qui a rafraichi un peu l'air, mais pas pour longtemps. L'allure commence à fléchir. Malgré cela l'effet groupe fonctionne bien, et on dépasse beaucoup de monde (souvenez-vous, départ beaucoup trop rapide...). Je m'occuppe d'essayer de garder le moral du groupe au plus haut en criant des banalités motivationnelles à tout va, en donnant beaucoup de feedback sur base des données de ma montre, et en donnant des infos sur le parcours dès que je sais. J'ai quand même demandé à un moment s'ils ne voulaient pas que je me taise un peu, mais Amis [1:3] m'ont répondu unaniment de ne surtout pas arrêter. Deux d'entre eux sont même venus me trouver à la ligne d'arrivée pour me remercier pour le support sur la fin de course, ça fait toujours plaisir (même si on toute honnêté c'est surtout moi-même que je cherchais à motiver).
Après un dernier passage d'un pont démesurément haut vers l'autre rive, nous passons la borne 32km à 2h15. 45 minutes pour faire 10 kilomètre, avec le vent de dos et sans dénivelé (la partie "retour" je la connais bien, contrairement à l'aller), ça semble raisonnable sur le moment. Mais le retour se fait en plein soleil tout le long, aucune ombre, et la température commence à grimper solidement. Les ravitaillements semblent beaucoup trop éloignés, tous les quatre avons soifs. Pour ma part, ma FC dépasse de plus en plus souvent les 172bpm, avec toutes les conséquences que vous connaissez de l'accumulation de lactate dans les muscles, et je décide changer d'écran sur ma montre et de ne plus m'en occuper. A ce stade mon but est de trouver la vitesse maximum que je peux supporter sans arriver aux crampes. Le travail de musculation a payé, malgré une FC qui crève le plafond les jambes ont bien tenu le coup (et ma démarche quasi normale des jours suivants semble confirmer cela).
Vers le kilomètre 35 Ami 1 s'arrête pour boire à un ravitaillement. Il n'arrivera jamais à recoller au rythme, et nous continuons donc avec Ami 2 et Ami 3, menant l'allure à tour de rôle pour essayer de rester aux environs de 4:15 min/km, ce qui devient logiquement de plus en plus compliqué. Dès le kilomètre 33 nous avons commencé à dépasser la fin de course du semi, ce qui a engendré beaucoup de "à gauche, à droite!" de notre part, et pas mal de commentaires admiratifs en retour, ce qui fait toujours plaisir (mais ça ne fait pas courir plus vite).
Ami 3 finit par retrouver quelques forces enfouies profondément (il était intelligemment resté en retrait depuis longtemps, surtout face au vent en début de partie 3), et se détache lentement après un passage bêtement tortueux dans un parc.
Mes enfants m'attendent à nouveau à 2 kilomètres de l'arrivée, mais je les ai à peine vus, toute mon énergie va dans les jambes et il ne reste pas grand chose pour alimenter le haut . La marque 42, que nous passons à 2h55, est horriblement mal placée, à au moins 800m de l'arrivée, et les "195" derniers mètres sont une torture. Mon épouse, qui a cloturé le semi depuis un bon 40 minutes, m'attend à 300 mètres de l'arrivée et me traîne littéralement jusqu'à l'arrivée aussi vite que possible (ce qui, en toute objectivité, n'est pas si vite). On m'a rapporté une énorme clameur quand la commentatrice annonce un "groupe" (Ami 3 est toujours avec moi) de marathoniens qui arrive "à toute vitesse" (je cite) sous les 3h au milieu des semi-marathoniens, mais en toute honnêté je n'ai rien entendu. Je passe finalement la ligne à 2:58:45, heureux comme tout mais à peine conscient. Il m'a fallu un bon 5 minutes pour retrouver mes esprits, et je me suis excusé auprès de plusieurs amis qui m'on félicité sans aucune réaction de ma part.
Ami 2 est arrivé une 30aine de secondes avant, et Ami 1 finira finalement en 3h04, logiquement un peu déçu.
Pour ma part gros record personnel, super content du résultat même si la manière n'y est pas vraiment (beaucoup subi, pas beaucoup contrôlé). Le point positif étant que j'ai relativement bien tenu, mentalement et physiquement, malgré un effort nettement plus dur que prévu. Le parcours n'était vraiment pas facile (le vainqueur fait 2h28, et il a récemment couru 2h18 à Rotterdam je pense), et les conditions pas idéales. Il ne faisait pas si chaud, dans l'absolu, mais après des semaines d'entrainement dans le froid l'augmentation est trop subite, l'organisme n'est pas encore habitué. Je finis 29ème au général, et 15ème dans ma catégorie d'âge. En rétrospect je n'aurais jamais dû changer mon objectif A sur base d'un entrainement isolé, je serais encore plus content maintenant. Leçon apprise.
Mention spéciale au gars qui est arrivé sur la ligne de départ en courant de puis Bruxelles, à 60km de là, et qui finit en 2h56. Il y a des grands malades parmi nous.
Après avoir récupéré mon sac et avalé frénétiquement une combinaison de trail mix et de chocolat, retour maison pour un bolo récupérateur avec une 10aine d'amis ayant participé également, principalement au semi.
Date : 22/4/2018, départ 9h
Site web : www.namurmarathon.com/
Objectifs : A 2H55, B < 3h, C < 3h15
Préambule
Il s'agit de mon deuxième marathon, le premier étant Cologne 2016 (super plat, récit ici ), fini en 3h15 (d'où l'objectif C). J'ai souffert d'une fracture de fatigue en mai de l'année dernière, qui m'a donc forcé à redémarrer de 0 en juillet. J'ai profité de "l'oppportunité" pour inclure dès le départ et de façon systématique de la musculation, tout en amenant mon volume à environs 90km/semaine (mon précédent pic) en vue du plan d'entrainement que j'avais choisi. J'ai maintenu ce volume 3 semaines avant de faire une petite pause juste avant le début de mon plan.
Ma dernière séance d'allure spécifique a été super bien, et j'ai commencé à envisager de viser 2h55 en cas d'alignement idéal des étoiles. C'était sans doute un peu prématuré. Les 3 dernières semaines ont par contre été un peu moins bien, mais j'ai essayé de rester positif et de faire confiance au travail accompli. Je ne suis cependant pas arrivé le jour de la course débordant de confiance. 2:59:59 ce sera déjà super.
Pré-course
J'ai suivi mon rituel habituel "immense bol de porridge - jus de betterave - caféine", la logistique étant grandement facilitée par le fait que j'habite à 10 minutes du départ. J'ai quand même réussi à arriver tout juste après un échauffement court mais suffisant.
Je connais donc bien le tracé de la course, surtout le début et la fin. Le parcours était présenté comme plat, mais je pense que c'était un peu optimiste comme affirmation. Il peut être divisé en 3 parties
km 0 - 17 : aller-retour le long de la Meuse, vers l'aval. 1ère moitié facile (vent de dos, légère descente globale), retour fatalement plus rude
km 18 - 21 : boucle dans le centre ville
km 21 - 42 : aller-retour vers l'amont de la Meuse, aller sur une rive, retour sur l'autre
Partie 1
Malgré que j'aie démarré tout devant (on était "rangés" en ordre de temps estimé) je me suis rapidement retrouvé quelque part aux environs de la 200ème place (estimation personnelle). Départ super rapide, et je suis assez fier de moi d'avoir résisté à la tentation de suivre . La première partie de la course était celle que je connais le mieux, et je savais que le vent était assez fort et ferait mal au retour, j'ai donc essayé de trouver un groupe dans lequel m'abriter, en prenant mes tours devant bien entendu. Je me suis donc retrouvé avec la 3ème dame (à ce moment, elle a fini 4ème), ce qui était très motivant vu le nombre d'encouragements qu'elle recevait Comme il s'agissait d'un aller-retour, la moitié des coureurs en sens inverse lui donnait du feedback sur son classement actuel, avec beaucoup de variabilité, ce qui était assez amusant et m'a bien fait rire et passer le temps. Je me suis trouvé un nouvel ami qui visait également < 3h, appelons-le Ami 1, à qui j'ai proposé de travailler ensemble vers nos objectifs, tant qu'ils restaient concordants.
Le groupe va un peu vite pour moi sur le retour, mais je me dis que ça vaut mieux que d'affronter le vent tout seul. Ma FC est donc un peu plus haute qu'initialement prévu, mais encore rien d'alarmant à ce stade. La transition vers la partie 2 se fait via un pont qui un peu casse un peu les jambes, mais j'ai récupéré assez rapidement (Ami 1 semblait aimer les côtes, j'ai eu un peu de mal à suivre).
Partie 2
La boucle dans le centre ville était assez courte, mais avec pas mal de dénivelé "roulant" et de tournants, pas évident de garder un bon rythme. Je brûle pas mal d'énergie à cet endroit, et la FC commence être un peu trop souvent à mon goût vers les 170bpm. Pour information j'avais estimé ma FC "marathon" à 167bpm, et mon seuil lactique à 172bpm (ça j'en suis assez sûr, j'avais suffisamment joué dans cette zone pendant mon programme). Après être repassé par ce foutu pont (qui n'était pas plus bas qu'au premier passage, bizarrement), Ami 1 et moi (Dame 3 ayant lâché depuis la fin de la partie 1, et un autre membre du premier groupe ayant pris un peu plus d'avance) passons la mi-course en 1:28:40, bien partis pour un léger positive split dans les temps.
Partie 3
Je commence à ce stade à payer la FC un peu trop haute sur la première partie, et les jambes commencent à se faire lourdes. Timing parfait, mes enfants m'attendent sur le parcours vers le kilomètre 24, ce qui aide bien à remonter le moral et à relancer un peu le rythme.
Je retrouve à ce moment un autre candidat < 3h avec qui j'avais discuté au départ, et qui avait pris un peu d'avance (appelons-le Ami 2), et un peu plus tard un 4ème candidat (Ami 3). Nous décidons, étant tous les quatre en légère souffrance, de travailler ensemble le plus longtemps possible vers l'objectif.
Outre l'annonce "parcours plat", il était aussi annoncé que la majeure partie de la difficulté était avant le kilomètre 20. Et malgré que j'habite dans la région je n'ai jamais pensé à aller vérifier, j'aurais dû. La deuxième partie, qui constituait également le parcours du semi-marathon, présentait dans sa première moitié un dénivelé vraiment dur à gérer (passages "casse pattes" sous et sur ponts, longue montée en plein soleil, vent de face).
On profite donc de l'effet groupe pour affronter le vent de face, et pour relancer dans les difficultés, mais on souffre. Certains commencent à marcher pour boire aux ravitaillements, la chaleur commence à se faire sentir (on commence à atteindre les 25°C je pense), malgré une très courte bruine qui a rafraichi un peu l'air, mais pas pour longtemps. L'allure commence à fléchir. Malgré cela l'effet groupe fonctionne bien, et on dépasse beaucoup de monde (souvenez-vous, départ beaucoup trop rapide...). Je m'occuppe d'essayer de garder le moral du groupe au plus haut en criant des banalités motivationnelles à tout va, en donnant beaucoup de feedback sur base des données de ma montre, et en donnant des infos sur le parcours dès que je sais. J'ai quand même demandé à un moment s'ils ne voulaient pas que je me taise un peu, mais Amis [1:3] m'ont répondu unaniment de ne surtout pas arrêter. Deux d'entre eux sont même venus me trouver à la ligne d'arrivée pour me remercier pour le support sur la fin de course, ça fait toujours plaisir (même si on toute honnêté c'est surtout moi-même que je cherchais à motiver).
Après un dernier passage d'un pont démesurément haut vers l'autre rive, nous passons la borne 32km à 2h15. 45 minutes pour faire 10 kilomètre, avec le vent de dos et sans dénivelé (la partie "retour" je la connais bien, contrairement à l'aller), ça semble raisonnable sur le moment. Mais le retour se fait en plein soleil tout le long, aucune ombre, et la température commence à grimper solidement. Les ravitaillements semblent beaucoup trop éloignés, tous les quatre avons soifs. Pour ma part, ma FC dépasse de plus en plus souvent les 172bpm, avec toutes les conséquences que vous connaissez de l'accumulation de lactate dans les muscles, et je décide changer d'écran sur ma montre et de ne plus m'en occuper. A ce stade mon but est de trouver la vitesse maximum que je peux supporter sans arriver aux crampes. Le travail de musculation a payé, malgré une FC qui crève le plafond les jambes ont bien tenu le coup (et ma démarche quasi normale des jours suivants semble confirmer cela).
Vers le kilomètre 35 Ami 1 s'arrête pour boire à un ravitaillement. Il n'arrivera jamais à recoller au rythme, et nous continuons donc avec Ami 2 et Ami 3, menant l'allure à tour de rôle pour essayer de rester aux environs de 4:15 min/km, ce qui devient logiquement de plus en plus compliqué. Dès le kilomètre 33 nous avons commencé à dépasser la fin de course du semi, ce qui a engendré beaucoup de "à gauche, à droite!" de notre part, et pas mal de commentaires admiratifs en retour, ce qui fait toujours plaisir (mais ça ne fait pas courir plus vite).
Ami 3 finit par retrouver quelques forces enfouies profondément (il était intelligemment resté en retrait depuis longtemps, surtout face au vent en début de partie 3), et se détache lentement après un passage bêtement tortueux dans un parc.
Mes enfants m'attendent à nouveau à 2 kilomètres de l'arrivée, mais je les ai à peine vus, toute mon énergie va dans les jambes et il ne reste pas grand chose pour alimenter le haut . La marque 42, que nous passons à 2h55, est horriblement mal placée, à au moins 800m de l'arrivée, et les "195" derniers mètres sont une torture. Mon épouse, qui a cloturé le semi depuis un bon 40 minutes, m'attend à 300 mètres de l'arrivée et me traîne littéralement jusqu'à l'arrivée aussi vite que possible (ce qui, en toute objectivité, n'est pas si vite). On m'a rapporté une énorme clameur quand la commentatrice annonce un "groupe" (Ami 3 est toujours avec moi) de marathoniens qui arrive "à toute vitesse" (je cite) sous les 3h au milieu des semi-marathoniens, mais en toute honnêté je n'ai rien entendu. Je passe finalement la ligne à 2:58:45, heureux comme tout mais à peine conscient. Il m'a fallu un bon 5 minutes pour retrouver mes esprits, et je me suis excusé auprès de plusieurs amis qui m'on félicité sans aucune réaction de ma part.
Ami 2 est arrivé une 30aine de secondes avant, et Ami 1 finira finalement en 3h04, logiquement un peu déçu.
Pour ma part gros record personnel, super content du résultat même si la manière n'y est pas vraiment (beaucoup subi, pas beaucoup contrôlé). Le point positif étant que j'ai relativement bien tenu, mentalement et physiquement, malgré un effort nettement plus dur que prévu. Le parcours n'était vraiment pas facile (le vainqueur fait 2h28, et il a récemment couru 2h18 à Rotterdam je pense), et les conditions pas idéales. Il ne faisait pas si chaud, dans l'absolu, mais après des semaines d'entrainement dans le froid l'augmentation est trop subite, l'organisme n'est pas encore habitué. Je finis 29ème au général, et 15ème dans ma catégorie d'âge. En rétrospect je n'aurais jamais dû changer mon objectif A sur base d'un entrainement isolé, je serais encore plus content maintenant. Leçon apprise.
Mention spéciale au gars qui est arrivé sur la ligne de départ en courant de puis Bruxelles, à 60km de là, et qui finit en 2h56. Il y a des grands malades parmi nous.
Après avoir récupéré mon sac et avalé frénétiquement une combinaison de trail mix et de chocolat, retour maison pour un bolo récupérateur avec une 10aine d'amis ayant participé également, principalement au semi.
Last Edit:il y a 6 ans 6 mois
par blorent
Dernière édition: il y a 6 ans 6 mois par blorent.
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- Cyril27
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Bravo pour ce superbe chrono!
par Cyril27
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- charly_yep
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Bravo pour le chrono et merci pour le CR.
Toujours sympa de trouver des gens avec objectif commun .
j'aime bien le concept de Ami 1, Ami 2, etc...
Toujours sympa de trouver des gens avec objectif commun .
j'aime bien le concept de Ami 1, Ami 2, etc...
par charly_yep
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- Cousto91
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Superbe récit que voilà, et bravo d'avoir terminé ce marathon. En plus avec un RP.
bonne récupération.
par Cousto91
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- kyoden
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Super chrono ! et par rapport au passage au semi tu n'as pas perdu beaucoup de temps, chapeau !!
par kyoden
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- Mathers
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Merci pour ce CR très intéressant.
Le concept de ami 1 etc va être repris dans mes CR je pense ^^
Bravo pour ton résultat
Qu'as tu prévu comme course à venir ?
Le concept de ami 1 etc va être repris dans mes CR je pense ^^
Bravo pour ton résultat
Qu'as tu prévu comme course à venir ?
par Mathers
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