MDP 2017
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Bonjour,
ça fait longtemps que je n'ai pas posté. Hier, j'ai couru le marathon de Paris. Comme d'habitude, ce fut difficile, mais je suis tout de même satisfait de ma course, donc j'ai envie de la partager. Merci!
Dimanche matin, réveil à 5h. J'ai mal dormi bien entendu, mais je me réveille assez frais. Je commence par boire de la St-Yorre, et je prends un petit dej copieux, mais comme d'hab, largement arrosé de St-Yorre. J'en ai bu presqu'un litre. Heureusement, parce qu'il m'a fallu tout le temps jusqu'au départ pour éliminer...
J'arrive vers 7h30 à Charles de Gaulle. Je m'aperçois avec horreur que j'ai oublié de mettre de la vaseline sur les tétons et dans le short (désolé d'être trivial), mais je repère une bande de meneurs d'allure qui m'en donnent grâcieusement, non sans avoir échangé quelques plaisanteries sur la zone délicate évoquée plus haut...
Je rentre enfin dans mon sas. Je me positionne à côté d'un des meneurs 3h. Le mec ressemble à Terminator, bien froid, mais assez sympa. Je lui demande sa tactique. "Le premier semi en 1h29') me répond-il. Premier moment clé. Dois-je appliquer cela, ou partir en 4'15" coûte que coûte en misant sur ma fraicheur sur le 2è semi pour passer toutes les bosses? J'hésite, mais je décide de lui faire confiance.
Le départ est donné. Ca part vite. Trop vite. Je regarde ma montre. 4'00 au kilo. Je me dis qu'on va se régler, ça descend etc... Puis, à Concorde, ça bouchonne, et rue de Rivoli aussi. Petit coup de gueule au passage contre les gens qui n'ont RIEN à faire en préférentiel ou 3h -d'ailleurs comment font-ils pour avoir un dossard?- et qui trottinent quasiment! Résultat: un beau slalom, et accélérations décélérations incessantes. Ca a duré pendant 20 bornes.
Comme un crétin, je décide de coller au basque de Franck (c'est le nom de mon meneur) et donc je fais le yo-yo. Je repense à mon entrainement, à toutes mes séances de fractionné, et je dis que ça va aller. Sauf que, si je ne suis pas totalement à la rue), je ne me sens pas vraiment conquérant non plus...
A partir du 8è ou 9è, je commence à trouver mon rythme, mon souffle, et là je me dis que c'est parti. Pas pour longtemps, au 12è je suis déjà dans le dur. Au 12è! Impossible que ce soit autre chose que mental, donc j'essaye de me ressaisir. Je galère quand même jusque vers le 18è. Mais on revient dans Paris, il y a du monde, ça va mieux, je reprends confiance.
Nous passons le semi en 1h29'10", et je me sens bien, je commence à croire au sub 3! Mais je ne m'emballe pas, c'est mon 7è marathon, je sais que tout peut arriver. Nous dépassons ensuite le point où j'ai craqué l'année dernière, et là, je me dis qu'une autre course commence. Jusqu'au 25è, tout est bon.
Entre le 25è et le 30è, je ressens une baisse de régime. Je vois la flamme rouge des 3h qui commence à s'éloigner. J'arrive à stabiliser l'écart, je suis dans les temps, mais on rentre dans le moment de vérité. Entre le 29è et le 30è spécialement, je ressens un coup de bambou, mais je passe au 30è dans les temps, en 2h07 et quelques.
Puis ça va mieux, jusqu'à cette côte ignoble, boulevard Suchet! Mais qui a eu l'idée de changer le tracé? Au 33è, une difficulté pareille! Là, j'ai senti un tournant, je me suis vraiment cramé. Je tourne entre 4'20" et 4'35", mais plus souvent 4'20", parfois 4'15". Je calcule, c'est short, mais je peux peut-être encore le faire.
Puis, au 35è, là, j'ai vraiment baissé le pied. Chaque kilomètre a vu mon allure se réduire. 4'30", puis 4'40", 4'50". Je comprends que je n'atteindrai pas mon objectif, mais cette fois, j'ai la sagesse de l'accepter de ne pas tout ruiner. Je ralentis, et me fixe 3h01, puis 3h02, 3h03 etc... Au 39è, je m'arrête sur moins de 3h05. Sinon, ce sera un échec. Là, c'est vraiment très dur, je peine à maintenir 5'15" au kilo. Les panneaux kilomètres m'ont l'air beaucoup plus éloignés les uns des autres qu'au début. Au 40è, je suis limite. Puis arrive le 41è. Et là, on commence à entendre du bruit, le 42è approche! Je n'ai plus la notion du temps ni des distances, mais je passe la ligne en 3h04'46" à ma montre, 3h04'43" temps officiel.
Je suis quand même content, vraiment content même. Après la ligne, je suis un peu déboussolé, vraiment vidé, je bois toutes les bouteilles qu'on me donne, et je mange plein d'oranges et de bananes.
Cette progression me motive pour aller chercher les 3h. J'ai géré la course lamentablement, à m'accrocher à un meneur (très fort cela dit) qui courait d'une manière qui ne me convenait pas. Ou alors, j'ai eu cette impression parce que j'étais trop juste. 3h, c'est vraiment dur.
Merci de m'avoir lu. Maintenant, je vais me reposer, parce que là je suis bien fatigué, je n'avais pas couru de marathon depuis mon échec à Paris l'année dernière, donc je vais continuer à m'entrainer et certainement courir à Bruxelles en octobre.
ça fait longtemps que je n'ai pas posté. Hier, j'ai couru le marathon de Paris. Comme d'habitude, ce fut difficile, mais je suis tout de même satisfait de ma course, donc j'ai envie de la partager. Merci!
Dimanche matin, réveil à 5h. J'ai mal dormi bien entendu, mais je me réveille assez frais. Je commence par boire de la St-Yorre, et je prends un petit dej copieux, mais comme d'hab, largement arrosé de St-Yorre. J'en ai bu presqu'un litre. Heureusement, parce qu'il m'a fallu tout le temps jusqu'au départ pour éliminer...
J'arrive vers 7h30 à Charles de Gaulle. Je m'aperçois avec horreur que j'ai oublié de mettre de la vaseline sur les tétons et dans le short (désolé d'être trivial), mais je repère une bande de meneurs d'allure qui m'en donnent grâcieusement, non sans avoir échangé quelques plaisanteries sur la zone délicate évoquée plus haut...
Je rentre enfin dans mon sas. Je me positionne à côté d'un des meneurs 3h. Le mec ressemble à Terminator, bien froid, mais assez sympa. Je lui demande sa tactique. "Le premier semi en 1h29') me répond-il. Premier moment clé. Dois-je appliquer cela, ou partir en 4'15" coûte que coûte en misant sur ma fraicheur sur le 2è semi pour passer toutes les bosses? J'hésite, mais je décide de lui faire confiance.
Le départ est donné. Ca part vite. Trop vite. Je regarde ma montre. 4'00 au kilo. Je me dis qu'on va se régler, ça descend etc... Puis, à Concorde, ça bouchonne, et rue de Rivoli aussi. Petit coup de gueule au passage contre les gens qui n'ont RIEN à faire en préférentiel ou 3h -d'ailleurs comment font-ils pour avoir un dossard?- et qui trottinent quasiment! Résultat: un beau slalom, et accélérations décélérations incessantes. Ca a duré pendant 20 bornes.
Comme un crétin, je décide de coller au basque de Franck (c'est le nom de mon meneur) et donc je fais le yo-yo. Je repense à mon entrainement, à toutes mes séances de fractionné, et je dis que ça va aller. Sauf que, si je ne suis pas totalement à la rue), je ne me sens pas vraiment conquérant non plus...
A partir du 8è ou 9è, je commence à trouver mon rythme, mon souffle, et là je me dis que c'est parti. Pas pour longtemps, au 12è je suis déjà dans le dur. Au 12è! Impossible que ce soit autre chose que mental, donc j'essaye de me ressaisir. Je galère quand même jusque vers le 18è. Mais on revient dans Paris, il y a du monde, ça va mieux, je reprends confiance.
Nous passons le semi en 1h29'10", et je me sens bien, je commence à croire au sub 3! Mais je ne m'emballe pas, c'est mon 7è marathon, je sais que tout peut arriver. Nous dépassons ensuite le point où j'ai craqué l'année dernière, et là, je me dis qu'une autre course commence. Jusqu'au 25è, tout est bon.
Entre le 25è et le 30è, je ressens une baisse de régime. Je vois la flamme rouge des 3h qui commence à s'éloigner. J'arrive à stabiliser l'écart, je suis dans les temps, mais on rentre dans le moment de vérité. Entre le 29è et le 30è spécialement, je ressens un coup de bambou, mais je passe au 30è dans les temps, en 2h07 et quelques.
Puis ça va mieux, jusqu'à cette côte ignoble, boulevard Suchet! Mais qui a eu l'idée de changer le tracé? Au 33è, une difficulté pareille! Là, j'ai senti un tournant, je me suis vraiment cramé. Je tourne entre 4'20" et 4'35", mais plus souvent 4'20", parfois 4'15". Je calcule, c'est short, mais je peux peut-être encore le faire.
Puis, au 35è, là, j'ai vraiment baissé le pied. Chaque kilomètre a vu mon allure se réduire. 4'30", puis 4'40", 4'50". Je comprends que je n'atteindrai pas mon objectif, mais cette fois, j'ai la sagesse de l'accepter de ne pas tout ruiner. Je ralentis, et me fixe 3h01, puis 3h02, 3h03 etc... Au 39è, je m'arrête sur moins de 3h05. Sinon, ce sera un échec. Là, c'est vraiment très dur, je peine à maintenir 5'15" au kilo. Les panneaux kilomètres m'ont l'air beaucoup plus éloignés les uns des autres qu'au début. Au 40è, je suis limite. Puis arrive le 41è. Et là, on commence à entendre du bruit, le 42è approche! Je n'ai plus la notion du temps ni des distances, mais je passe la ligne en 3h04'46" à ma montre, 3h04'43" temps officiel.
Je suis quand même content, vraiment content même. Après la ligne, je suis un peu déboussolé, vraiment vidé, je bois toutes les bouteilles qu'on me donne, et je mange plein d'oranges et de bananes.
Cette progression me motive pour aller chercher les 3h. J'ai géré la course lamentablement, à m'accrocher à un meneur (très fort cela dit) qui courait d'une manière qui ne me convenait pas. Ou alors, j'ai eu cette impression parce que j'étais trop juste. 3h, c'est vraiment dur.
Merci de m'avoir lu. Maintenant, je vais me reposer, parce que là je suis bien fatigué, je n'avais pas couru de marathon depuis mon échec à Paris l'année dernière, donc je vais continuer à m'entrainer et certainement courir à Bruxelles en octobre.
Last Edit:il y a 7 ans 7 mois
par Zek
Dernière édition: il y a 7 ans 7 mois par Zek.
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- Fenrisxx
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Merci pour le CR !
Dommage pour le sub 3h mais au moins l'objectif secondaire des 3h05 a été atteint, ça limite la déception.
J'ai aussi été étonné du niveau de certains dans les "bons" sas, ça a dû être encore plus marqué dans mon cas vu que j'étais dans le sas 3h15 et pas 3h.
Ah et on est en 2017.
Dommage pour le sub 3h mais au moins l'objectif secondaire des 3h05 a été atteint, ça limite la déception.
J'ai aussi été étonné du niveau de certains dans les "bons" sas, ça a dû être encore plus marqué dans mon cas vu que j'étais dans le sas 3h15 et pas 3h.
Ah et on est en 2017.
par Fenrisxx
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- Zek
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- Damien42
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Bravo pour ta course avec un beau chrono et encore sûrement une marge de progression pour aller chercher le sub3h
Pour changer le titre, tu fais éditer ton 1er message et tu pourra modifier le titre du sujet
Pour changer le titre, tu fais éditer ton 1er message et tu pourra modifier le titre du sujet
par Damien42
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- Tortue géniale
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Félicitations. Je suppose que c'est un des soucis de Paris, même en préférentiel, tu perds une énergie monstre à slalomer que tu paies forcément sur la fin... Mais de combien ?
Comme quoi, probable d'un chrono se fait sur une course plus petite ?
Mais bon, ça reste le Marathon de Paris, quoi qu'il en soit. Félicitations encore.
PS : pour éditer, théoriquement, tu dois cliquer ici :
www.conseils-courseapied.com/forum/25-re...017/edit/469216.html
Comme quoi, probable d'un chrono se fait sur une course plus petite ?
Mais bon, ça reste le Marathon de Paris, quoi qu'il en soit. Félicitations encore.
PS : pour éditer, théoriquement, tu dois cliquer ici :
www.conseils-courseapied.com/forum/25-re...017/edit/469216.html
Last Edit:il y a 7 ans 7 mois
par Tortue géniale
Dernière édition: il y a 7 ans 7 mois par Tortue géniale.
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- Zek
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Le slalom n'est pas une excuse bien sûr. Je n'avais pas les 2h59 dans les jambes, 5 minutes c'est beaucoup. Que des gens partent plus vite que d'autres, c'est normal. Mais a priori, si t'es dans le sas 3h, tu pars a minima à 4'20", pas en trottinant.
Du coup, tu galères pendant 20km avec les trajectoires, après, t'as 10 bornes avec les gens qui ralentissent pour diverses raisons, et après, ben c'est moi qui étais dans le dur et qui gênais les autres...
Du coup, tu galères pendant 20km avec les trajectoires, après, t'as 10 bornes avec les gens qui ralentissent pour diverses raisons, et après, ben c'est moi qui étais dans le dur et qui gênais les autres...
par Zek
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