Marseille Cassis 2016

Bien nous y voilà à cette fameuse course que j'ai en tête depuis maintenant un an, c'est un peu grâce à elle si j'ai attrapé le virus de la course à pied, comme un pari un peu fou pris l'an dernier avec ma chérie, "et si on se faisait Marseille Cassis !!!"

Seulement en septembre 2015 c'était un peu tard pour s'y préparer correctement donc on s'est contenté de s'aligner sur notre premier 10km, qui nous as entrainé un an plus tard à nous lever à 6h un dimanche 30 octobre 2016 pour aller rejoindre le flot des 15000 participants à cette course mythique de la région marseillaise.

La préparation des deux derniers mois, avec mon club, avait été accès sur la vitesse et les côtes courtes, plus vraiment de grosse sortie longue depuis l'été mais j'espérais que ça suffirait pour ces 20km.

Les conditions de sécurité étant renforcées pour cette édition 2016, il nous a fallu arriver tôt au stade vélodrome pour commencer les formalités d'accès (fouille et dépose des affaires au vestiaire notamment), nous avions donc rendez-vous à 7h30 avec le groupe du club, pour un départ à 9h30. A cette heure là rien ne laissait imaginer qu'il ferait si chaud plus tard... et nous étions plutôt frigorifiés au moment de nous mettre en tenu vers 8h, soit 1h30 avant le départ
Séparation entre ceux qui ont réussi à avoir un SAS (j'ai eu la chance d'en avoir un) et les autres qui iront se serrer en masse, à l'ombre et donc dans le froid, sans possibilité de s'échauffer (un mauvais point à ce niveau là pour l'organisation)

Comme prévu pas de ceinture porte gourde autorisée, mais des bouteilles sont distribuées et des porteurs d'eau circulent aux abord du stade... Je prend une bouteille et je rejoins mon SAS (- de 1h45) avec un autre coureur de mon groupe, c'est à l'ombre mais pour nous il y a une zone pour courir, je ne m'en plains pas mais le traitement est vraiment différent par rapport à la grande majorité des coureurs qui n'ont pas cette chance.
L'attente du départ est sereine, je suis moins stressé que pour d'autres courses, je me sens bien et je sais que je me suis bien préparé...

Le départ est donné à l'heure et comme je ne suis pas loin de l'arche je dois la passer une trentaine de seconde plus tard... je démarre ma montre et c'est parti.

Km 1 à 5 :
Les 3 premiers km sont en léger faux plat montant, il ne faut pas se laisser griser par l'apparente facilité de se début de course, je me retiens donc et essaie de respecter mes temps de passage (le site de la course a un simulateur d'allure que l'on peut paramétrer pour avoir des temps de passage au km en fonction de son objectif, j'avais mis 1h30), je suis malgré tout un poil plus rapide mais je me sens bien, je vois les meneurs d'allure 1h30 devant moi et j'essaie de maintenir l'écart...
A partir du km 3 on attaque quelques petites bosses plus marquées mais ce n'est pas encore le gros morceau, ça se passe bien... je suis un peu en avance sur mon temps mais vraiment pas beaucoup



Km 6 à 10 :
A partir du km 5 la physionomie de la course change, ça monte plus franchement, je ralentis le rythme pour ne pas me griller, la grosse montée est entre le km 6 et le km 9, je la connais bien pour l'avoir faite quelques fois déjà et je pense que ça m'aide moralement, c'est dur mais je sais ou je vais, le cœur monte dans les tours, il commence à faire chaud (il y a très peu d'ombre sur le parcours) et j'atteins les 180 (95%) à la fin du km 8, qui est la plus pentu de la montée, je finis la montée entamé mais je suis toujours dans les temps prévus en arrivant en haut de la Gineste (48' au km10) et je compte sur le 11ème km descendant pour récupérer un peu...



km 11 à 15 :
Le 11ème km est bénéfique, je mets un peu de temps à retrouver mes jambes mais petit à petit ça revient, et il vaut mieux parce que les 4 km suivants sont réputés pour être difficiles, sur plat, en plein soleil, et après l'effort déjà fourni il ne faut pas faiblir, j'entre dans une nouvelle phase de la course où je dois lutter pour maintenir le rythme, la moindre bosse fait mal aux jambes mais je suis revenu au niveau des meneurs d'allure 1h30, je les dépasse même, et ça m'aide bien moralement, il faut s'accrocher jusqu'au 15, ensuite m'attendent deux km de bonne descente...




Km 16 à 20 :
Je suis content d'entamer la descente, je pense avoir fait le plus dur et c'est vrai que ces deux km se font assez tranquillement même si je dois me forcer pour maintenir un bon rythme...
A l'arrivée sur les hauteur de Cassis un peu avant la fin du 17eme km, c'est le retour du plat, et là je sens que je n'ai plus beaucoup de réserve, les jambes sont très lourdes, j'ai vraiment du mal, en plus je sais qu'il me reste la côte dite des pompiers après le km 18 et j'ai un gros moment de doute, vais je m'écrouler et laisser filer le chrono ? je m'accroche et finalement j'arrive au bout de ce km vraiment difficile.
18 km de passés, plus que la fameuse bosse et ensuite ça descend jusqu'au port, le moral revient, avant la côte ça descend franchement mais je ne m'emballe pas, je récupère un peu, histoire de passer cette dernière difficulté sans trop de mal, j'arrive au pied de la bosse et effectivement elle est raide, mais elle est courte aussi, je me met en mode côte et ça passe tant bien que mal...
Il ne reste plus qu'à serrer les dents jusqu'à l'arrivée...
Les 400 derniers mètres le long du port de Cassis sont durs, longs, je n'arrive pas à vraiment accélérer, je n'ai plus de jambes, mais je tiens et passe la ligne en 1:29:27 au chrono officiel, 1:28:55 à ma montre...




Je suis épuisé mais heureux, j'ai fait mon Marseille Cassis en moins d'1h30

Bilan de la sortie :
Distance 20,13 km
Temps 1:28:55
Allure Moy 4'25"/km soit 13,58 km/h
FC Moy 170 (89%)
FC Max 181 (95%)
Dénivelé +355 m

Le temps réel me donne 1:28:51 et je suis 732ème, le premier, un Kenyan, a fini en 00:59:28

Bravo Patrick, un superbe chrono, un classement et une course maitrisée de main de maitre !

Bonne récupération et maintenant place au "décalquage" de chronos pour 2017

Merci pour le CR et de nouveau félicitations
Briser une barrière permet ensuite de ne plus s'en fixer d'autres

kamoulox69 écrit: Merci pour le CR et de nouveau félicitations
Briser une barrière permet ensuite de ne plus s'en fixer d'autres

Je ne sais pas, mais c'est sûr que les 1h30 sur semi me semblent un peu moins difficiles à atteindre... et mon AS21 de travail en janvier février devrait bien se trouver vers 4:15 ...

Joli ! avec ce col ça semble être une course pas simple à gérer !!!

Quand à la ceinture port gourde interdite, j'avais même pas pensé à ce genre de chose

Pimass écrit: Joli ! avec ce col ça semble être une course pas simple à gérer !!!

Quand à la ceinture port gourde interdite, j'avais même pas pensé à ce genre de chose

Ce qui est compliqué c'est qu'il ne faut pas oublier qu'il y a encore 10km à courir après la montée, et même si ça redescend on est bien entamé, donc ce n'est pas si facile

sinon un petit article sur les malaises à l'arrivée de la course, je ne comprend pas que les médecins ne soient pas plus prudents pour délivrer les certificats médicaux :
www.francebleu.fr/sports/tous-les-sports...le-cassis-1477851398