Quand le beaujolais est tiré, il faut le boire !

Après une saison que dis-je une année quasiment sans entraînements sérieux, je décide fin août de reprendre les choses en main.
C'est décidé je me fixe un objectif et ce sera le marathon du Beaujolais. Pour l'occasion je passe à 4 séances par semaine, une première.

Prépa ambitieuse ou la désillusion
A cause des contraintes personnelles, ce sera 3 séances en semaine le matin entre 6h30 et 7h30-45 et une séance le dimanche matin.
Les premières séances du plan se passent bien et les VMA100 sont courus à 14.5km/h contre 15 avant la pause. Ca arrache et je souffre, ouh là là il y a eu bcp de perte au feu comme on dit.

La phase allure spécifique commence et il faut constater que mon niveau a bien baissé et 5'30km est complètement illusoire. Je me cherche beaucoup et finalement je retiendrai une allure entre 5'55 et 6'/km. Mon objectif course sera alors me faire plaisir uniquement et on verra bien.

En attendant le départ ou les sympathiques rencontres.
Après le retrait du dossard et l'arrivée au lieu de départ qui se passe sans encombre avec une organisation parfaite. Je me prépare tranquillement.
Je guette du regard des têtes connus et une troupe de bagnards crapahuteurs.
Je finis par reconnaître les bagnards et finis par voir Pierre avec son pied droit immobilisé. On discute, on prend des photos de groupe des crapahuteurs. cool.
Je retrouve un collègue de boulot avec qu je prendrai le départ.
Je croise aussi Mme Robin venue pour faire parler la poudre.
L'ambiance est super, le temps super, l'orga super, bref, je suis venu pour me faire plaisir et je ne me suis pas trompé d'endroit.

Départ ou le 14 juillet en Beaujolais.
Le départ est donné avec lâcher de colombes, feu d'artifice sur une gâteau géant (10ème édition) confettis et encouragement de Stéphane Diagana.
Les premiers kilo sont juste hallucinants avec des déguisements de partout un public nombreux et formidable.
6'10, 6'10 mon allure prévue s'en ressens.

La course où la visite des domaines
Je sens au cardio que je ne suis pas dans un bon jour. Tant pis on va essayer de tenir les 10km/h et on verra bien.
5'44, 6'30, 5'52
Passage dans première cour d'un château avec ravito.
5'50, 5'51, 6'01, 7'46
Bouchon à l'entrée d'une descente d'escaliers qui nous mène à la cave d'un château pour un ravito avec tonneau en perce pour dégustation !!
Plein de spectateurs pour nous encourager.
5'26, 5'44, 5'41 j'essaie de rattraper le retard dans la descente.
6'05, 6'07, 5'23 une longue ligne droite où je me sens bien, 5'48 on stabilise
6'44, 5'27, 5'44, à partir de là l'allure tourne autour de 10km/h avec beaucoup de haut et bas dû au parcours, aux ravitos et à mon manque de travail en AS. Des vignes à pertes de vue, le Mont Brouilly...

Objectif semi ou un kilomètre manque au compteur.
Maintenant, j'ai comme objectif de parvenir à Arnas l'endroit départ du semi avant que celui-ci ne soit donné. =>31km en - de 3h. Je me rapproche mais finalement au trentième kilomètre où je sens bien que cela commence à tirer, le départ est donné. Tant pis, je ne pourrais pas envoyer d'encouragements à Robin, YMCA et Bambi.

La rude ascension ou le combat du tigre
C'est bien beau d'avoir voulu porter des encouragements mais maintenant place aux deux montées et faux plats montants à partir du 32ème kilo. Heureusement je connais cette partie du parcours déjà faite deux fois au cours de deux semi. Je m'accroche la vitesse diminue mais je cours toujours alors que tout le monde autour de moi marche. Je réussi à maintenir l'allure.
La fin de la deuxième côte est dure surtout qu'elle s’enchaîne avec un faux plat montant traître. Je résiste et atteint le sommet du parcours.

Descente ou la fausse impression d'avoir fait le plus dur.
La descente arrive afin et là je me dis c'est gagné tu vas te refaire. et bien que dalle, je souffre pour essayer de tenir une allure digne. 6'11 , 6'29 6'50

L'arrivée ou le tigre se casse les dents.
L'entrée dans Villefranche se fait avec une allure de plus en plus minable mais je cours encore, les kilomètres me semblent interminables. Un petit parcours d'obstacles au sein du CHU, je n'en peux plus mes bras tremblent.
km39-40 je me fais doubler par le premier puis second du semi
Le passe le kilo 40, je ne me sens pas bien la tête lâche, je marche. Je prend un gel, je bois. Ca va mieux.
Bon maintenant il faut en finir et en marchant ça sera plus long
Alors je recours, le dernier kilo est interminable mais il y a une ambiance de feu. J'en termine enfin.
857ème en 4 h 20'24'' tps officiel

Au final journée superbe. Je suis juste un peu déçu d'avoir craqué si près de la fin alors que j'avais surmonté les difficultés du parcours.
Maintenant pause bien méritée

Merci pour ce joli CR, j'ai mal aux jambes rien que de t'avoir lu Bonne récupération.

Bravo Jérôme, tu t'es bien accroché malgré les difficultés. Et après une année presque sans courir, c'est déjà super de venir à bout d'un marathon !
Repose toi bien !

Il t'a manqué 1 ou 2 km.
Sur un parcours aussi difficile avec juste 3 mois d'entrainement c'est quand même pas mal du tout.

Je te vois bien capitaliser là dessus, enchaîner sur une autre prépa et cartonner sur marathon au printemps

Alors 10 jours de coupure et retour à l'entrainement

C'était sympa de m'attendre sur la ligne et de partager l'after

Tu confirmes autour des 4h avec ou sans entrainement intensif.
ce qui veut dire que tu as des bases sérieuses dorénavant et que tout cycle d'entrainement bien mené te mènera à battre tes records, particulièrement sur le long où la tête joue beaucoup et où l'expérience est déterminante. Tu as gagné de l'expérience samedi et tu as des enseignements à tirer, la journée était belle, l'ambiance impecc : que demander de plus !?

A bientôt sur les chemins du beaujolais

Merci pour le cr et félicitation. Finir les un marathon sous les 4h30 avec une prepa arrivé tardivement , chapeau.