Un premier compte rendu pour le plaisir.
Historique:
J'ai fait deux marathons l'année passé. Albi et Lausanne. Le premier avec une crampe au mollet pendant 18 km j'ai fait 3h57m péniblement. Sur Lausanne avec une météo pourrit, une blessure 4 semaines avant le marathon et une sortie trop rapide finit en marchant en 4h19m (8km de marche!!!).
Troisième marathon : Vienne.
Je décide de le faire sans stress. Mon beau frère va courir sont première marathon et je vais faire une partie avec lui pour l'encourager. Je me fixe moins des quatre heures comme objectif. Même si je pense que je peux faire mieux, beaucoup mieux. Comme tout le monde!
Après la coupure de novembre (suivant le fiasco de Lausanne) je commence à faire de l’EF. A 12 semaines de Vienne je commence mon plan marathon et les séances sont dures. Les pulsations ne sont pas au rendez-vous et mes résultats je les trouve assez mauvais. Mais je continue à suivre le plan. Je fais de l’EF lente et je laisse le temps à mon corps de récupérer. Je me rends compte que je suis très fatigué au milieu de mon programme et je décide de faire des siestes le week-end. La fatigue part et mes entrainements commencent à aller franchement mieux. Je me sens pousser des ailes et je commencer à rêver d'un bon marathon.
Je dois insister sur le bienfait de beaucoup dormir et des siestes quand la fatigue se fait sentir !
Sur le semi marathon de Rambouillet, je le cours avec ma femme (sauf les 2 derniers km) et je fais 1h51 à 76% FCM! Génial presque en EF!
La fin de l'entrainement va bien (vous pouvez tout regarder sur mon plan). Je suis regonflé à bloc.
13 avril, Vienne. 5 heures 30.
Le réveil sonne et ma femme et moi nous levons pour prendre un petit dej. Pour moi toujours la même chose. Pain blanc avec de la confiture ou avec du miel et de l'eau. Plus au moins une demi-baguette. Nous finissons vers 6h30 et nous nous habillons pour le marathon. Nous avons rendez-vous en bas de l'hôtel à 6h55 avec mon beau-frère.
Je prépare mes ravitaillements, pâte des fruits et pâte des fruits et encore pâte des fruits. Je les trouve facile à manger, très digestes et faciles à transporter ! Il faut seulement les ouvrir à l’avance ou sinon vous allez devoir utiliser vos dents.
Marche, métro, marche et nous voila au Kaiser-Münhlen-VIC. Non, ça ne vous dit rien? Nous sommes au départ!
Marathon, Semi-marathon, Relay, tout le monde et la (plus de 40.000 personnes pour seulement 9.000 marathoniens).
J'ai beaucoup aimé la logistique, très bien fait. Nous avons laissé nos sacs vers 7h45 dans un des camions et nous avons enfilé nos sacs poubelles. Le départ est à 9h et le temps et frais. Nous faisons plusieurs allez-retours entre les toilettes et notre sas (numéro 3 entre 3h30 et 4h).
A 9 heures les pros partent et à 9 heures 2 minutes nous sommes en train de passer la ligne de départ ! Magique !
Après un premier kilomètre avec beaucoup du monde je me cale vers 80% FCM et mon beau-frère fait de même. Très dense pour le début mais avec suffisamment de place pour prendre un rythme confortable (5min/km).
Au km 3 nous tombons sur le meneur d’allure de 3 heures 30… Je ne comprends pas très bien mais bon je suis bien sur mon cardio. Mon beau-frère est okay pour le moment aussi. Nous nous efforçons de boire en marchant à chaque ravitaillement mais ils ne sont pas toujours tous les 5kms. De fois on les trouve avant ou après.
Le parcours est très roulant et au km 10 nous rentrons sur le « Ring ». Le « Ring » est une avenue semi-circulaire avec plein des monuments autour, Opéra, Théâtre, Marie, Université etc. Trouver le Ring fermé pour nous est fabuleux ! J’adore. La nous avons beaucoup, beaucoup de publique en train de nous encourager. Nous sommes encore frais et nous profitons à fond !
Entre les km10 et 20 nous avons la partie la plus dur du marathon. Nous avons plusieurs km en faux plat. Nous prenons le chemin de Schönbrunn (km 16) (Résidence d’été des Empereurs Autrichiens) et nous retournons ver le centre via Mariahilfer StraBe (un avenue commerçante de Vienne). Nous continuons de monter avant la grande descente entre les km 20 et 22 et le retour au Ring. Nous passons le semi en 1:46:30 pas très loin du meneur de 3:30 !
Nous passons devant la marie (Rathaus) et nous partons. La prochaine fois que nous verrons le Ring sera pour les deux derniers kilomètres.
Nous continuons à garder le meneur d’allure dans notre radar. Mais une fois le km 26 arrivé nous commençons à réduire notre rythme, je me sens bien mais mon beau-frère commence à suivre la loi du premier marathon. Moi je me dis que j’ai encore du temps pour battre mon record et je crois que lui apprécie le support.
Nous réduisons lentement notre rythme mais il s’accroche. Le temps tourne au vinaigre et il commence à pleuvoir, avec un petit peu de vent pour biens nous congeler ! Heureusement la pluie s’arrête au km 33 après seulement 15 minutes ! Nous l’échappons belle ! Nous nous trouvons vers le Prattern. Un parc avec des arbres, presque comme courir en foret. Nous avons déjà passé par ici au début du marathon (km 3-6) mais maintenant nous allongeons le trajet, nous partons plus loin avant de retourner vers le centre.
Je cogite et avec la bénédiction de mon beau-frère je l’abandonne au km 37. Il va finir le marathon et moi je vais essayer d’accrocher les 3h39 ! 18 minutes mieux que mon premier marathon me semble bon.
Je passe le km 37 en 3h11 et je me rends compte que je n’ai pas de marge de manouvre. Je prends le rythme de 5min/km et je vais essayer de m’accrocher. J’ai les jambes lourdes mais mon cœur est très bas.
J’arrive au Ring et je suis ravi ! Seulement 2km et 600 mètres à faire. La fin est en faux plat alors je descende à 5:15 min/km mais je suis heureux. Je peux voir beaucoup des coureurs qu’on grise mine, la fin est dur.
Je croise un coureur avec un maillot de « Saint Germain en Laye » qui marche et j’essaye de l’encourage avec un « 3h39 sont au bout. Allez ! Allez ». J’y crois. Il me remercie et reprendre la course lentement.
Je continue, je ne peux pas accélérer me je me sens bien! Je pourrais garder ce rythme encore quelque km des plus.
J’arrive en 3h39m18s en 80%FCM ( 3h39m16s officiel) Je me sens fatigué mais plutôt bien. L’arrivée est faite à côté de la bibliothèque nationale.
Mon beau frère va s’accrocher en 3h48 et ma femme va faire 3h52 avec le sourire aux lèvres.
Je suis content parce que je vois que je peux faire mieux et parce que j’ai vraiment profité d’un marathon génial. L’organisation à la fin est un peu chaotique, mais sinon j’ai adoré. Je le recommande !
Après avoir finit on reçoit la médaille et on la fait graver avec nos noms et nos temps. On reçoit aussi un sac avec une pomme, une banane, une bouteille d’eau une autre boisson isotonique et 2 Manners.
Les Manners sont des gaufrettes à la noisette typiques des Vienne.
Plus tard dans l’après midi nous festoierons dans un Italien avec de la Pizza pour fêter un superbe marathon.
A bientôt et merci de l’avoir lu.
Gustavo.
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