CR Pilatrail : 5H50 DE BONHEUR
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Lundi 3 juin. Le Pilatrail c’était hier. Quel plaisir. Quel bonheur cette journée
Il y a 3 ans je venais encourager un collègue sur ce 45km. Je me souviens de son état de fatigue au 30ème km. Je me souviens qu’il avait fini avec je cite : « une foulée de hamster »
Je le regardais admiratif et incrédule devant une telle performance physique. Le gredin avait allumé une petite flamme en moi, misérable routard
3 ans plus tard, après une poignée de trails de 25 à 30 km, me voici inscrit. J’y pense depuis…je ne sais plus
Je m’entraîne depuis 5 mois pour ce jour. On y est, enfin, c’est « jour de paye »
Samedi retrait des dossards avec Mme qui court le 21. Bel accueil, souriant, joyeux.
Dimanche réveil 6h15. La nuit n’a pas été mauvaise. Gatosport, douche.
7h15 départ. Nous sommes au RDV à 8h.
En plein vent, il fait un froid de canard, malgré le coupe vent et les gants, je grelotte Qu’est-ce que ça va être là-haut ? Inquiétude.
Nous retrouvons Jérôme (Amenhi) et un cousin de Béa, je scrute mais pas de Bambirun.
Exceptionnel, deux coureurs sont venus du Japon, ils se présentent et reçoivent les acclamations
Départ – Chapelle de St Sabin km 8
8h36 C’EST PARTI
On démarre tranquille, je reste avec Béa, Jérôme est juste derrière.
Je la joue « gestion de l’effort ». Le cardio est 10 pulses trop haut, comme d’hab en course , je me fie à mes sensations. Dès que l’effort se fait sentir, je marche.
Après 1 km, au détour d’un virage, j’aperçois un grand oiseau à crête brune et à manches jaunes, pas un chardonneret géant mais plutôt un cervidé ccapiste
-" Je cherche Bambi ". Laurent me donne une chaleureuse accolade. Content de te trouver garçon
On échange quelques mots et convient : " chacun fait sa course, on se retrouvera plus tard "
Bambi gambade léger et s’envole déjà au loin. Le garçon est à l’aise, je ne suis pas sûr de le revoir.
Il fait beau maintenant et chaud à l’abri du vent. J’enlève ma veste et mes gants.
Après 1km500 de montée arrive une transition puis on franchit un ruisseau dans un creux et c’est parti pour 4km500 d’ascension.
Je continue à gérer tranquille, je me balade Je croise et re-croise Mme qui est bien dans sa course.
Il y a foule. Avant le premier "haut" ça bouchonne. On entend sans les voir les spectateurs massés à la Chapelle de St Sabin. On y est . Déjà 550m de D+.
Je passe en 1h04. Seulement 2’ de plus qu’à l’entraînement, en y allant cool. Parfait
Chapelle de St Sabin – Crêt de la Perdix km17
S’en suit un single virevoltant qui débouche sur une route forestière et nous voilà au 1er ravito km10 (1h13). Le temps de boire Béa est déjà là.
Km 11 les 2 tracés se séparent. Un petit au revoir et l’aventure commence.
Et ça débute par une belle rampe de 900m à plus de 15%
Après un virage, le temps change brusquement. Brouillard épais et vent fort. On passe de l’été à l’hiver en quelques hectomètres Je me rhabille.
On passe sous le col du Grateau (km13 1h33). La visibilité est réduite. Je ne verrai jamais l’antenne du Pilat Après avoir croisé la route on emprunte un single très humide qui monte gentiment. Moi aussi je monte gentiment
Je jette un coup d’œil au cardio, de temps en temps, pour constater que je reste autour de 85%.
Une douleur apparaît, déjà , sous la fesse droite. « Je sais où j’aurais mal ce soir ». « Pourvu que ça tienne »
Sur cette partie, difficile de se situer. J’ai mémorisé le parcours mais je ne reconnais rien.
On monte jusqu’à la crête à 1400m. Je piste le coureur qui me précède mais reste très attentif au balisage, de peur de m’égarer.
Là je dis chapeau aux courageux bénévoles qui se sont postés sur ces hauteurs en pleines rafales de vent, dans le brouillard et le froid. Leur présence est rassurante.
Les sentiers se font pierreux. Quelques foulées mal assurées dans les cailloux et j’arrive (les "pointeurs" me le confirment) au Crêt de la Perdrix, km17 (1432m), qui marque la fin de cette longue ascension depuis le village de départ. Je passe en 2h13, bien dans les temps prévus
Crêt de la Perdrix – Ravito km26
Ça c’est fait, sans encombre.
Je suis frais. Après quelques mètres dans les pierres je peux commencer à mettre du rythme. J’ai besoin de me lâcher
J’envoie, avec modération, dans ce paysage de lande, sur des chemins herbeux, enfin.
Dans le brouillard et le vent, l’ambiance est étrange, je m’attends à voir débouler le chien des Baskerville
C’est malheureux, on ne profitera pas de la beauté du site mais j’aime assez ce côté bout du monde qui donne une touche particulière à mon aventure.
Sage jusqu’au crêt, je commence à reprendre quelques camarades de jeu.
Après la Jasserie on vire à droite pour revenir vers l’Oeillon versant nord, toujours dans le brouillard.
Les prairies sont derrière nous, on entre à nouveau dans les bois. Les chemins sont gras.
Un petit bout de côte pour remonter sur la crête, encore 500m et me voici au parking de l’oeillon km22 (2h43) où, encore, des bénévoles encouragent les coureurs et m’annoncent 4km avant le ravito.
Le profil est globalement descendant mais curieusement je vais trouver cette transition un peu longue
Tiens une trouée dans la purée de pois laisse apparaître, enfin, furtivement, une vallée, un village.
A la faveur d’une belle rampe je fais du rangement pour préparer le prochain arrêt buffet.
Ça y est, enfin, après une descente pierreuse, le ravito du km26. 3h08 de course, bien
Organisé, je me débarrasse de mes déchets, mange, banane, tucs, me ravitaille en eau. Tiens, j’ai très peu bu
Ravito km26 – Les Trois Dents
3h12 de course, je repars, guilleret, léger, bien en jambes, content d’être arrivé là dans cet état (relatif) de fraîcheur.
Après une légère descente sur des sentiers forestiers on arrive rapidement au collet Doizieux.
Le beau temps refait son apparition. Il fait chaud dans la rampe qui suit. Je remballe mon coupe-vent et mes gants.
Ça monte raide. Après 1km je pointe en haut du 1er chirat km29.
Juste un avant goût de ces « pierriers géants».
J’aperçois au loin les trois dents. Nom de Zeus, que c’est loin, mais beau
Une descente périlleuse entre les arbres et je rejoins une route forestière. Dans un virage mon pied tape dans une pierre Ça va.
Km30, je poursuis la descente et qui retrouves-je avec joie ? Mon Bambi qui, malheureusement, a l’air en difficulté.
On échange. Il m’explique qu’il a connu un coup de moins bien dès le km20. Aië ! C’est tôt. Je suis inquiet pour lui On fait quelques mètres ensemble, je l’encourage et poursuis ma route.
Ce sont 7km de montée qui nous attendent maintenant jusqu’aux trois dents
Un coup d’œil dans le rétro : Laurent s’accroche dans cette section très raide. Je suis rassuré, il a de la ressource. Deuxième chirat, qu’il faut traverser cette fois
Bientôt 4h de course, trouver les bons appuis, s’aider des mains, ce passage entre les rochers est usant Je perds souvent l’équilibre.
Après cette séance d’escalade, un sentier magnifique clôture ces 2 premiers km bien raides.
Je profite du paysage Le parcours est d’une grande beauté. J’en profite. Ça fait partie de l’aventure et ça fait du bien à la tête de le réaliser
J’arrive enfin à la chapelle de la Magdeleine,km33 en 4h15. Petit moment de répit. Béa est montée jusque là, après sa course, pour m’encourager. Je change de tee-shirt.
Quelques hectomètres plus loin, Laurent me rejoins, il va mieux.
Je le renseigne sur le profil à venir. On lève la tête, les 3 dents sont juste au-dessus, si haut
Après une montée tranquille, on vire à droite et là, un nouveau chirat qu’il faut gravir complètement. Impressionnant De quoi faire une belle photo pour Endurance Trail
C’est dur. J’évolue quasiment à 4 pattes. Le photographe est là-haut, on plaisante, ça aide.
Les Trois Dents – Arrivée
Après une "transition", nous voici tous les deux aux Trois Dents, km36.
On retrouve un vent violent. On ne pourra escalader les « dents », par mesure de sécurité les organisateurs choisissent de nous faire passer au pied de ce petit monstre.
Je rechausse mon coupe vent. Laurent a dû s’arrêter pour s’équiper, il est juste en retrait.
Le sentier qui longe le site est pierreux. On ne peux courir en continu.
Soudain une douleur forte dans le genou gauche
Aïe, le lascar n’en veut plus. Il a sa dose de cailloux. La moindre descente de rocher est douloureuse. Il reste encore 9 km et beaucoup de descente, ça promet un beau calvaire
J’avance doucement en serrant les dents. Après le sentier rocheux, des pierres. Encore des pierres. J’en ai ma claque de ces pierres
Km37 je retrouve enfin une route forestière moins cassante
Puis, on plonge à droite pour une première descente à 10-15% peu technique mais pénible dans mon état.
Le genou droit décide d’imiter son petit frère. Même douleur, même endroit à l’extérieur un peu en dessous de la rotule Je rejoins le dernier ravito km39 en 5h10.
Le beau temps est là de nouveau. Je me débarrasse pour la dernière fois de mon coupe-vent.
Je plaisante avec les bénévoles, avec le photographe. Banane, eau+coca.
Bambi arrive au moment où je repars.
La pause m’a fait du bien mais très vite, la douleur revient, tenace. J’absorbe 2 efferalgans, "pour la route"
Je connais la fin du parcours qui est la même que pour le 21. Je suis fatigué mais j’ai encore du jus.
Sans ces douleurs je pourrais envoyer. C’est frustrant
Passage légèrement montant en sous-bois. Je vais moins vite que l’an dernier
On retrouve une route forestière, dernier tronçon de 800m en montée. Les quelques coureurs croisés sont cuits durs
Un virage à gauche et c’est parti pour 4km500 de descente. Je ne peux pas allonger. Obligé de freiner sur l’arrière. Mal aux genoux, toujours. Un seul but, arriver en bas
J’entends un compagnon de route 200m derrière moi crier dans la descente pour se motiver Je lui réponds pour évacuer la tension et lui montrer mon soutien
Après 2km un replat puis un dernier petit tronçon montant. Je guette le petit chemin qui doit plonger à droite. C’est long.
Le voilà. Il reste 2km.
Ça descend raide. Je souffre.
1km. J’entends le speaker à l’arrivée. Je crie dans les bois mon bonheur d’en finir J’effraie quelques randonneurs
Béa m’attend à 500m de l’arrivée. Elle m’accompagne sur le haut du village.
Dernier virage plongeant et là, je kiffe grave
Des spectateurs massés (oui massés ) derrière les barrières qui crient "Bravo" et applaudissent sans retenue. Je les remercie fort dans un cri de joie de cow-boy Yeeeaaahhh
J’ai la banane, quel pied
Je profite tranquillement de ces derniers mètres de bonheur. Ca y est. 5h50 de bonheur
J’arrive assez bien. Je n’ai pas fini à la ramasse. Sans ces problèmes aux genoux j’aurais vécu une journée parfaite, de pur plaisir.
J’ai géré ma course à merveille. Le parcours était splendide, varié, (comme la météo ).
Une belle balade sportive, 5h50 de bonheur
Quelle ambiance sympa sur cette course et un immense merci à l'organisation.
Il y a 3 ans je venais encourager un collègue sur ce 45km. Je me souviens de son état de fatigue au 30ème km. Je me souviens qu’il avait fini avec je cite : « une foulée de hamster »
Je le regardais admiratif et incrédule devant une telle performance physique. Le gredin avait allumé une petite flamme en moi, misérable routard
3 ans plus tard, après une poignée de trails de 25 à 30 km, me voici inscrit. J’y pense depuis…je ne sais plus
Je m’entraîne depuis 5 mois pour ce jour. On y est, enfin, c’est « jour de paye »
Samedi retrait des dossards avec Mme qui court le 21. Bel accueil, souriant, joyeux.
Dimanche réveil 6h15. La nuit n’a pas été mauvaise. Gatosport, douche.
7h15 départ. Nous sommes au RDV à 8h.
En plein vent, il fait un froid de canard, malgré le coupe vent et les gants, je grelotte Qu’est-ce que ça va être là-haut ? Inquiétude.
Nous retrouvons Jérôme (Amenhi) et un cousin de Béa, je scrute mais pas de Bambirun.
Exceptionnel, deux coureurs sont venus du Japon, ils se présentent et reçoivent les acclamations
Départ – Chapelle de St Sabin km 8
8h36 C’EST PARTI
On démarre tranquille, je reste avec Béa, Jérôme est juste derrière.
Je la joue « gestion de l’effort ». Le cardio est 10 pulses trop haut, comme d’hab en course , je me fie à mes sensations. Dès que l’effort se fait sentir, je marche.
Après 1 km, au détour d’un virage, j’aperçois un grand oiseau à crête brune et à manches jaunes, pas un chardonneret géant mais plutôt un cervidé ccapiste
-" Je cherche Bambi ". Laurent me donne une chaleureuse accolade. Content de te trouver garçon
On échange quelques mots et convient : " chacun fait sa course, on se retrouvera plus tard "
Bambi gambade léger et s’envole déjà au loin. Le garçon est à l’aise, je ne suis pas sûr de le revoir.
Il fait beau maintenant et chaud à l’abri du vent. J’enlève ma veste et mes gants.
Après 1km500 de montée arrive une transition puis on franchit un ruisseau dans un creux et c’est parti pour 4km500 d’ascension.
Je continue à gérer tranquille, je me balade Je croise et re-croise Mme qui est bien dans sa course.
Il y a foule. Avant le premier "haut" ça bouchonne. On entend sans les voir les spectateurs massés à la Chapelle de St Sabin. On y est . Déjà 550m de D+.
Je passe en 1h04. Seulement 2’ de plus qu’à l’entraînement, en y allant cool. Parfait
Chapelle de St Sabin – Crêt de la Perdix km17
S’en suit un single virevoltant qui débouche sur une route forestière et nous voilà au 1er ravito km10 (1h13). Le temps de boire Béa est déjà là.
Km 11 les 2 tracés se séparent. Un petit au revoir et l’aventure commence.
Et ça débute par une belle rampe de 900m à plus de 15%
Après un virage, le temps change brusquement. Brouillard épais et vent fort. On passe de l’été à l’hiver en quelques hectomètres Je me rhabille.
On passe sous le col du Grateau (km13 1h33). La visibilité est réduite. Je ne verrai jamais l’antenne du Pilat Après avoir croisé la route on emprunte un single très humide qui monte gentiment. Moi aussi je monte gentiment
Je jette un coup d’œil au cardio, de temps en temps, pour constater que je reste autour de 85%.
Une douleur apparaît, déjà , sous la fesse droite. « Je sais où j’aurais mal ce soir ». « Pourvu que ça tienne »
Sur cette partie, difficile de se situer. J’ai mémorisé le parcours mais je ne reconnais rien.
On monte jusqu’à la crête à 1400m. Je piste le coureur qui me précède mais reste très attentif au balisage, de peur de m’égarer.
Là je dis chapeau aux courageux bénévoles qui se sont postés sur ces hauteurs en pleines rafales de vent, dans le brouillard et le froid. Leur présence est rassurante.
Les sentiers se font pierreux. Quelques foulées mal assurées dans les cailloux et j’arrive (les "pointeurs" me le confirment) au Crêt de la Perdrix, km17 (1432m), qui marque la fin de cette longue ascension depuis le village de départ. Je passe en 2h13, bien dans les temps prévus
Crêt de la Perdrix – Ravito km26
Ça c’est fait, sans encombre.
Je suis frais. Après quelques mètres dans les pierres je peux commencer à mettre du rythme. J’ai besoin de me lâcher
J’envoie, avec modération, dans ce paysage de lande, sur des chemins herbeux, enfin.
Dans le brouillard et le vent, l’ambiance est étrange, je m’attends à voir débouler le chien des Baskerville
C’est malheureux, on ne profitera pas de la beauté du site mais j’aime assez ce côté bout du monde qui donne une touche particulière à mon aventure.
Sage jusqu’au crêt, je commence à reprendre quelques camarades de jeu.
Après la Jasserie on vire à droite pour revenir vers l’Oeillon versant nord, toujours dans le brouillard.
Les prairies sont derrière nous, on entre à nouveau dans les bois. Les chemins sont gras.
Un petit bout de côte pour remonter sur la crête, encore 500m et me voici au parking de l’oeillon km22 (2h43) où, encore, des bénévoles encouragent les coureurs et m’annoncent 4km avant le ravito.
Le profil est globalement descendant mais curieusement je vais trouver cette transition un peu longue
Tiens une trouée dans la purée de pois laisse apparaître, enfin, furtivement, une vallée, un village.
A la faveur d’une belle rampe je fais du rangement pour préparer le prochain arrêt buffet.
Ça y est, enfin, après une descente pierreuse, le ravito du km26. 3h08 de course, bien
Organisé, je me débarrasse de mes déchets, mange, banane, tucs, me ravitaille en eau. Tiens, j’ai très peu bu
Ravito km26 – Les Trois Dents
3h12 de course, je repars, guilleret, léger, bien en jambes, content d’être arrivé là dans cet état (relatif) de fraîcheur.
Après une légère descente sur des sentiers forestiers on arrive rapidement au collet Doizieux.
Le beau temps refait son apparition. Il fait chaud dans la rampe qui suit. Je remballe mon coupe-vent et mes gants.
Ça monte raide. Après 1km je pointe en haut du 1er chirat km29.
Juste un avant goût de ces « pierriers géants».
J’aperçois au loin les trois dents. Nom de Zeus, que c’est loin, mais beau
Une descente périlleuse entre les arbres et je rejoins une route forestière. Dans un virage mon pied tape dans une pierre Ça va.
Km30, je poursuis la descente et qui retrouves-je avec joie ? Mon Bambi qui, malheureusement, a l’air en difficulté.
On échange. Il m’explique qu’il a connu un coup de moins bien dès le km20. Aië ! C’est tôt. Je suis inquiet pour lui On fait quelques mètres ensemble, je l’encourage et poursuis ma route.
Ce sont 7km de montée qui nous attendent maintenant jusqu’aux trois dents
Un coup d’œil dans le rétro : Laurent s’accroche dans cette section très raide. Je suis rassuré, il a de la ressource. Deuxième chirat, qu’il faut traverser cette fois
Bientôt 4h de course, trouver les bons appuis, s’aider des mains, ce passage entre les rochers est usant Je perds souvent l’équilibre.
Après cette séance d’escalade, un sentier magnifique clôture ces 2 premiers km bien raides.
Je profite du paysage Le parcours est d’une grande beauté. J’en profite. Ça fait partie de l’aventure et ça fait du bien à la tête de le réaliser
J’arrive enfin à la chapelle de la Magdeleine,km33 en 4h15. Petit moment de répit. Béa est montée jusque là, après sa course, pour m’encourager. Je change de tee-shirt.
Quelques hectomètres plus loin, Laurent me rejoins, il va mieux.
Je le renseigne sur le profil à venir. On lève la tête, les 3 dents sont juste au-dessus, si haut
Après une montée tranquille, on vire à droite et là, un nouveau chirat qu’il faut gravir complètement. Impressionnant De quoi faire une belle photo pour Endurance Trail
C’est dur. J’évolue quasiment à 4 pattes. Le photographe est là-haut, on plaisante, ça aide.
Les Trois Dents – Arrivée
Après une "transition", nous voici tous les deux aux Trois Dents, km36.
On retrouve un vent violent. On ne pourra escalader les « dents », par mesure de sécurité les organisateurs choisissent de nous faire passer au pied de ce petit monstre.
Je rechausse mon coupe vent. Laurent a dû s’arrêter pour s’équiper, il est juste en retrait.
Le sentier qui longe le site est pierreux. On ne peux courir en continu.
Soudain une douleur forte dans le genou gauche
Aïe, le lascar n’en veut plus. Il a sa dose de cailloux. La moindre descente de rocher est douloureuse. Il reste encore 9 km et beaucoup de descente, ça promet un beau calvaire
J’avance doucement en serrant les dents. Après le sentier rocheux, des pierres. Encore des pierres. J’en ai ma claque de ces pierres
Km37 je retrouve enfin une route forestière moins cassante
Puis, on plonge à droite pour une première descente à 10-15% peu technique mais pénible dans mon état.
Le genou droit décide d’imiter son petit frère. Même douleur, même endroit à l’extérieur un peu en dessous de la rotule Je rejoins le dernier ravito km39 en 5h10.
Le beau temps est là de nouveau. Je me débarrasse pour la dernière fois de mon coupe-vent.
Je plaisante avec les bénévoles, avec le photographe. Banane, eau+coca.
Bambi arrive au moment où je repars.
La pause m’a fait du bien mais très vite, la douleur revient, tenace. J’absorbe 2 efferalgans, "pour la route"
Je connais la fin du parcours qui est la même que pour le 21. Je suis fatigué mais j’ai encore du jus.
Sans ces douleurs je pourrais envoyer. C’est frustrant
Passage légèrement montant en sous-bois. Je vais moins vite que l’an dernier
On retrouve une route forestière, dernier tronçon de 800m en montée. Les quelques coureurs croisés sont cuits durs
Un virage à gauche et c’est parti pour 4km500 de descente. Je ne peux pas allonger. Obligé de freiner sur l’arrière. Mal aux genoux, toujours. Un seul but, arriver en bas
J’entends un compagnon de route 200m derrière moi crier dans la descente pour se motiver Je lui réponds pour évacuer la tension et lui montrer mon soutien
Après 2km un replat puis un dernier petit tronçon montant. Je guette le petit chemin qui doit plonger à droite. C’est long.
Le voilà. Il reste 2km.
Ça descend raide. Je souffre.
1km. J’entends le speaker à l’arrivée. Je crie dans les bois mon bonheur d’en finir J’effraie quelques randonneurs
Béa m’attend à 500m de l’arrivée. Elle m’accompagne sur le haut du village.
Dernier virage plongeant et là, je kiffe grave
Des spectateurs massés (oui massés ) derrière les barrières qui crient "Bravo" et applaudissent sans retenue. Je les remercie fort dans un cri de joie de cow-boy Yeeeaaahhh
J’ai la banane, quel pied
Je profite tranquillement de ces derniers mètres de bonheur. Ca y est. 5h50 de bonheur
J’arrive assez bien. Je n’ai pas fini à la ramasse. Sans ces problèmes aux genoux j’aurais vécu une journée parfaite, de pur plaisir.
J’ai géré ma course à merveille. Le parcours était splendide, varié, (comme la météo ).
Une belle balade sportive, 5h50 de bonheur
Quelle ambiance sympa sur cette course et un immense merci à l'organisation.
Last Edit:il y a 11 ans 5 mois
par YMCA
Pièces jointes :
Dernière édition: il y a 11 ans 5 mois par YMCA.
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- RunningZap
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- Golden runner's
- Messages : 6669
- Remerciements reçus 13
Félicitations Jean-Michel! Chrono, CR, super dimanche avec une belle météo
Merci pour ton CR très détaillé! Ça donne vraiment envie de faire du trail !
Quel courage de finir avec deux genoux en moins mais vu le plaisir pris, cela a du passer au second plan.
En plus tu finis en une de endurance trail, la star!
Sinon tu as couru sans bâtons pour t'aider?
Bon repos maintenant!
Merci pour ton CR très détaillé! Ça donne vraiment envie de faire du trail !
Quel courage de finir avec deux genoux en moins mais vu le plaisir pris, cela a du passer au second plan.
En plus tu finis en une de endurance trail, la star!
Sinon tu as couru sans bâtons pour t'aider?
Bon repos maintenant!
par RunningZap
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- Olrik
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- Golden runner's
- Messages : 2485
- Remerciements reçus 331
Superbe CR bien détaillé relatant magnifiquement ta splendide course.
J'ai utilisé quelques superlatifs car tu les mérites.
Toutes ces descriptions me donnent des fourmis dans les jambes.
Bravo !!!
J'ai utilisé quelques superlatifs car tu les mérites.
Toutes ces descriptions me donnent des fourmis dans les jambes.
Bravo !!!
par Olrik
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- zet
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- Platinum Boarder
- Messages : 348
- Remerciements reçus 0
bravo pour la course, ca a l air d etre quand meme un sacré morceau avec des passage chaud (comme sur la photo)
bonne récup, ménage tes genous
bonne récup, ménage tes genous
Last Edit:il y a 11 ans 5 mois
par zet
Dernière édition: il y a 11 ans 5 mois par zet.
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- bambiRun
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- Golden runner's
- Messages : 2023
- Remerciements reçus 60
Des frissons monsieur, des frissons....
Joli CR et oui j'ai pris mon pied dans cette portion avec toi.
Joli CR et oui j'ai pris mon pied dans cette portion avec toi.
par bambiRun
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- robin
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- Golden runner's
- Messages : 2350
- Remerciements reçus 4
Un grand bravo d'abord.
Et pis dis donc, le terrain a l'air difficile et assez peu courable au final !?
j'espère que tout ça t'aura donner des ailes pour venir au TGV... dans un mois, ça paraît pas faisable mais dans un an, qui sait ?
Et pis dis donc, le terrain a l'air difficile et assez peu courable au final !?
j'espère que tout ça t'aura donner des ailes pour venir au TGV... dans un mois, ça paraît pas faisable mais dans un an, qui sait ?
par robin
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