1° marathon en minimalistes.
- zaebas
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Bon, c'est décidé, ce soir je me couche tôt.
21H30, je monte mettre la viande dans le torchon, et ferme les yeux à la recherche d'un sommeille qui j'en suis sur va bien avoir du mal à venir.
Mes affaires sont prêtes, bien rangées sur la table de la salle à manger. Le réveil et réglé à 06H30 pour pouvoir faire mon dernier repas pas trop tard et ma boisson d'attente est déjà préparée.
21H35... La vache, la fille de la voisine a décidé de recevoir toutes ses copines dans le jardin !!! Ils font un bruit pas possible, et je ne me vois pas aller leurs demander d'arrêter, d'habitude cette maison est super calme.
Je prends mon mal en patience en me disant que je finirai bien pas plonger.
23H30... Bon, c'est clair, je ne plonge pas et ça m'agace furieusement.
Mon fils étant chez sa mère, je décide d'abandonner ma chère et tendre pour aller dormir dans la chambre de ma progéniture.
C'est plus calme, le bruit ne me dérange plus, mais on ne peut pas dire que je dorme mieux.
Après avoir vu défiler à peu près toutes les heures du réveil, j'ai le privilège de l'entendre hurler à 06H30 comme convenu. Ce qu'il y a de bien avec un réveil, c'est que c'est ponctuel.
Je descend, m'offre un petit déjeuner léger et me glisse sous un duvet pour commencer à boire ma boisson d'attente devant la télévision.
07H15, je me rends chez Pierre pour qui ce sera le deuxième marathon. Lui il vise 3H45, moi je suis lâche j'ai dit à tout le monde que je visais entre 03H45 et 04H30 et surtout de ne pas mourir (Si, si c'est important).
C'est sa femme qui nous emmène à LILLE pour le départ.
C'est sa femme aussi qui me demande perplexe "tu cours sans chaussettes", lorsqu'elle voit mes merrells road gloave.
Et ben oui m'dame. J'ai peur de rien, je suis un fou, je cours le premier marathon de ma vie en minimalistes !
Je choisis de m'équiper léger avec un tee-shirt, un cycliste, une ceinture sur laquelle j'ai mis mes deux portes bidons de 125ml contenant un mélange d'eau de sirop d'agave, de sucre, de sel et de jus de citron. Bien entendu, j'ai pris soin de glisser les barres énergétiques faites maison dans la poche.
On rejoint la ligne de départ après s'être vidangé toutes les fois possible et on attend tranquillement. Pierre me dit " c'est le moment ou je me demande ce que je fous là". Je lui réponds "C'est le moment ou j'me dis que j'aurais du prendre mon vélo". On se sert la main, en se souhaitant mutuellement le meilleur et on attend le....
... PAF !
C'est parti, j'avance dans la foule, c'est compacte, mais ça va. Après 500 mètres, je glisse un coup d'oeil à mon cardio et je constate que mon cœur est à 120% !!! M'en doutais, il a planté. Ça tombe bien je voulais tout courir au cardio.
Il faut absolument que je cale ma foulé. Je vois le drapeau 4H00 un peu plus loin devant moi. Je me décide de le rattraper pour qu'il me donne le bon pas.
Y'a pas mal de monde, ça ne me plais pas trop et en regardant autour de moi certains qui ont déjà une respiration bien forte, je me dis qu'ils se sont trompés de meneur.
Je me demande d'ailleurs aussi si le meneur est fait pour moi. Ça va vite je trouve. Je met ça sur l'effet du stress et je reste dans le groupe.
Avec le monde, je ne vois pas défiler les kilomètres et ça n'est qu'au numéro 6 que je pourrais le voir. Et je confirme... ça va vite !!! Je me suis fait un bracelet d'allure à but purement informatif pour 3H55 et je constate que même par rapport à ce bracelet on est en avance.
Je pose la question à des gars que j'ai entendu discuter et qui vraisemblablement n'en sont pas à leur premier essais et ceux-ci me répondent qu'il font ça pour anticiper le vent le long du canal et le méchant faut plat les deux dernier kilomètres.
J'y connais rien, je fais confiance.
Mon cardio de temps en temps semble me donner les bonne fc et elles oscillent entre 85% et 87%. Ma fois, c'est un peu haut, mais ça va et je me sens plutôt bien.
J'ai un problème quand même. J'ai mal au bide. Rien de méchant, mais je crains d'avoir des problèmes intestinaux (On se comprend). le problème sera résolu vers le 12° km et on est toujours en avance.
Heureusement que j'ai plus mal au bide, parce que maintenant c'est le mollet droit qui me fait mal. Rien de méchant, ça ne m’empêche pas de courir, mais c'est pas rassurant.
Arrivé au semi-marathon, je passe en 1H57 soit pour les 3H54 au marathon et je suis toujours bien. Je suis dans mon rythme, ça va et le vent le long du canal était léger.
Autour de moi ça se déleste, on est déjà bien moins qu'au départ.
Je reste plutôt bien jusqu'au 30° km le rythme est toujours bon, mais arrivé au 32°, je sens que ça se durcit.
En plus, j'ai pu être encouragé par des collègues sur le bord de la route entre le 20° et le 30°, mais maintenant, je sais qu'il n'y aura plus personne.
Je tiens toujours bon, mais je ne suis plus à l'aise et je sais déjà que je vais avoir mal.
34° km, j'ai la surprise de voir mon père et sa compagne venus m'encourager. Ça me donne un peu de tonus et je reprends confiance. Je reste dans le bon rythme, mais les meneurs d'allures sont vraiment chaotiques. Ils accélèrent, s'arrêtent pour danser avec la danseuses brésiliennes, accélèrent à mort le rythme pour aller pisser contre un arbre sans prévenir personne. Bref, ils m'aident à garder la motivation, mais c'est vraiment pas idéal.
C'est tellement pas idéal, qu'il y en a un sur les deux qui doit abandonner suite à un problème physique, mais je n'ai pas su lequel.
Avec tout ça, on a perdu notre avance et on est dans le temps pour les 4H00.
Arrivé au 37° kilomètre, j'ai les jambes qui commencent à devenir vraiment lourde. Pour ne rien arranger, on sort de la ville et là, ce que je craignais arrive... le vent de face et franchement, un vent du genre bien présent.
Je lute, mais faut s'y faire, je décroche et je laisse filer le meneur. Soyons clairs, tout espoir de finir sous les 4H00 et maintenant abandonné.
Moi qui pensais voir la libération approcher je sais déjà que ces dernier kilomètres vont être interminables.
Je lute contre le vent, contre les faux plats montants et contre mes jambes qui ne veulent plus avancer.
C'est rageant, d'autant que le cardio-respiratoire va bien.
Chaque kilomètre me semble de plus en plus long. J'ai l'impression que ça ne fini pas.
Ma montre vient de m'afficher 4H00. Bon, pour sub 4, c'est foutu.
En plus j'ai entamé depuis quelques centaines de mètres le dernier faut plat. La vache ! J'appelle ça une côte moi. Faut vraiment croire que je suis crevé.
Je lâche rien. J'ai des jambes en plomb, mais je continue de courir. Comme un limace paralytique, sans doute, mais je cours !
Ca y'est, je vois l'entrée du site, je tourne pour entrer et dedans encore un faut plat. J'en ai marre !!!
Je passe le 42° km.
Plus que 195 mètres. Que c'est long 195 mètres ! Faut croire qu'on a changé le mettre étalon durant la nuit.
Je rage de voir la ligne d'arrivée. Elle apparaît jamais.
Ce n'est qu'à 50 mètres de l'arche qu'on peut la voir. Les gens m'encouragent en donnant mon nom comme beaucoup d'inconnus l'ont fait sur la route.
Allez, la délivrance est là !
Je passe la ligne, c'est fait, je suis marathonien.
Un œil sur la montre : 04:05:40
Mes jambes sont super lourdes, j'ai les chevilles en vrac et mon petit doigt m'indique que demain ça sera pire.
Pourtant une seule chose me semble importante. Je suis MARATHONIEN !
21H30, je monte mettre la viande dans le torchon, et ferme les yeux à la recherche d'un sommeille qui j'en suis sur va bien avoir du mal à venir.
Mes affaires sont prêtes, bien rangées sur la table de la salle à manger. Le réveil et réglé à 06H30 pour pouvoir faire mon dernier repas pas trop tard et ma boisson d'attente est déjà préparée.
21H35... La vache, la fille de la voisine a décidé de recevoir toutes ses copines dans le jardin !!! Ils font un bruit pas possible, et je ne me vois pas aller leurs demander d'arrêter, d'habitude cette maison est super calme.
Je prends mon mal en patience en me disant que je finirai bien pas plonger.
23H30... Bon, c'est clair, je ne plonge pas et ça m'agace furieusement.
Mon fils étant chez sa mère, je décide d'abandonner ma chère et tendre pour aller dormir dans la chambre de ma progéniture.
C'est plus calme, le bruit ne me dérange plus, mais on ne peut pas dire que je dorme mieux.
Après avoir vu défiler à peu près toutes les heures du réveil, j'ai le privilège de l'entendre hurler à 06H30 comme convenu. Ce qu'il y a de bien avec un réveil, c'est que c'est ponctuel.
Je descend, m'offre un petit déjeuner léger et me glisse sous un duvet pour commencer à boire ma boisson d'attente devant la télévision.
07H15, je me rends chez Pierre pour qui ce sera le deuxième marathon. Lui il vise 3H45, moi je suis lâche j'ai dit à tout le monde que je visais entre 03H45 et 04H30 et surtout de ne pas mourir (Si, si c'est important).
C'est sa femme qui nous emmène à LILLE pour le départ.
C'est sa femme aussi qui me demande perplexe "tu cours sans chaussettes", lorsqu'elle voit mes merrells road gloave.
Et ben oui m'dame. J'ai peur de rien, je suis un fou, je cours le premier marathon de ma vie en minimalistes !
Je choisis de m'équiper léger avec un tee-shirt, un cycliste, une ceinture sur laquelle j'ai mis mes deux portes bidons de 125ml contenant un mélange d'eau de sirop d'agave, de sucre, de sel et de jus de citron. Bien entendu, j'ai pris soin de glisser les barres énergétiques faites maison dans la poche.
On rejoint la ligne de départ après s'être vidangé toutes les fois possible et on attend tranquillement. Pierre me dit " c'est le moment ou je me demande ce que je fous là". Je lui réponds "C'est le moment ou j'me dis que j'aurais du prendre mon vélo". On se sert la main, en se souhaitant mutuellement le meilleur et on attend le....
... PAF !
C'est parti, j'avance dans la foule, c'est compacte, mais ça va. Après 500 mètres, je glisse un coup d'oeil à mon cardio et je constate que mon cœur est à 120% !!! M'en doutais, il a planté. Ça tombe bien je voulais tout courir au cardio.
Il faut absolument que je cale ma foulé. Je vois le drapeau 4H00 un peu plus loin devant moi. Je me décide de le rattraper pour qu'il me donne le bon pas.
Y'a pas mal de monde, ça ne me plais pas trop et en regardant autour de moi certains qui ont déjà une respiration bien forte, je me dis qu'ils se sont trompés de meneur.
Je me demande d'ailleurs aussi si le meneur est fait pour moi. Ça va vite je trouve. Je met ça sur l'effet du stress et je reste dans le groupe.
Avec le monde, je ne vois pas défiler les kilomètres et ça n'est qu'au numéro 6 que je pourrais le voir. Et je confirme... ça va vite !!! Je me suis fait un bracelet d'allure à but purement informatif pour 3H55 et je constate que même par rapport à ce bracelet on est en avance.
Je pose la question à des gars que j'ai entendu discuter et qui vraisemblablement n'en sont pas à leur premier essais et ceux-ci me répondent qu'il font ça pour anticiper le vent le long du canal et le méchant faut plat les deux dernier kilomètres.
J'y connais rien, je fais confiance.
Mon cardio de temps en temps semble me donner les bonne fc et elles oscillent entre 85% et 87%. Ma fois, c'est un peu haut, mais ça va et je me sens plutôt bien.
J'ai un problème quand même. J'ai mal au bide. Rien de méchant, mais je crains d'avoir des problèmes intestinaux (On se comprend). le problème sera résolu vers le 12° km et on est toujours en avance.
Heureusement que j'ai plus mal au bide, parce que maintenant c'est le mollet droit qui me fait mal. Rien de méchant, ça ne m’empêche pas de courir, mais c'est pas rassurant.
Arrivé au semi-marathon, je passe en 1H57 soit pour les 3H54 au marathon et je suis toujours bien. Je suis dans mon rythme, ça va et le vent le long du canal était léger.
Autour de moi ça se déleste, on est déjà bien moins qu'au départ.
Je reste plutôt bien jusqu'au 30° km le rythme est toujours bon, mais arrivé au 32°, je sens que ça se durcit.
En plus, j'ai pu être encouragé par des collègues sur le bord de la route entre le 20° et le 30°, mais maintenant, je sais qu'il n'y aura plus personne.
Je tiens toujours bon, mais je ne suis plus à l'aise et je sais déjà que je vais avoir mal.
34° km, j'ai la surprise de voir mon père et sa compagne venus m'encourager. Ça me donne un peu de tonus et je reprends confiance. Je reste dans le bon rythme, mais les meneurs d'allures sont vraiment chaotiques. Ils accélèrent, s'arrêtent pour danser avec la danseuses brésiliennes, accélèrent à mort le rythme pour aller pisser contre un arbre sans prévenir personne. Bref, ils m'aident à garder la motivation, mais c'est vraiment pas idéal.
C'est tellement pas idéal, qu'il y en a un sur les deux qui doit abandonner suite à un problème physique, mais je n'ai pas su lequel.
Avec tout ça, on a perdu notre avance et on est dans le temps pour les 4H00.
Arrivé au 37° kilomètre, j'ai les jambes qui commencent à devenir vraiment lourde. Pour ne rien arranger, on sort de la ville et là, ce que je craignais arrive... le vent de face et franchement, un vent du genre bien présent.
Je lute, mais faut s'y faire, je décroche et je laisse filer le meneur. Soyons clairs, tout espoir de finir sous les 4H00 et maintenant abandonné.
Moi qui pensais voir la libération approcher je sais déjà que ces dernier kilomètres vont être interminables.
Je lute contre le vent, contre les faux plats montants et contre mes jambes qui ne veulent plus avancer.
C'est rageant, d'autant que le cardio-respiratoire va bien.
Chaque kilomètre me semble de plus en plus long. J'ai l'impression que ça ne fini pas.
Ma montre vient de m'afficher 4H00. Bon, pour sub 4, c'est foutu.
En plus j'ai entamé depuis quelques centaines de mètres le dernier faut plat. La vache ! J'appelle ça une côte moi. Faut vraiment croire que je suis crevé.
Je lâche rien. J'ai des jambes en plomb, mais je continue de courir. Comme un limace paralytique, sans doute, mais je cours !
Ca y'est, je vois l'entrée du site, je tourne pour entrer et dedans encore un faut plat. J'en ai marre !!!
Je passe le 42° km.
Plus que 195 mètres. Que c'est long 195 mètres ! Faut croire qu'on a changé le mettre étalon durant la nuit.
Je rage de voir la ligne d'arrivée. Elle apparaît jamais.
Ce n'est qu'à 50 mètres de l'arche qu'on peut la voir. Les gens m'encouragent en donnant mon nom comme beaucoup d'inconnus l'ont fait sur la route.
Allez, la délivrance est là !
Je passe la ligne, c'est fait, je suis marathonien.
Un œil sur la montre : 04:05:40
Mes jambes sont super lourdes, j'ai les chevilles en vrac et mon petit doigt m'indique que demain ça sera pire.
Pourtant une seule chose me semble importante. Je suis MARATHONIEN !
par zaebas
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- PHB
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Bravo à toi pour ce 1er marathon, c'est un souvenir qui restera à jamais. Et félicitations pour faire un CR le jour même
par PHB
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- rémilens
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Réponse de rémilens sur le sujet Re: 1° marathon en minimalistes.
Posted il y a 11 ans 6 mois #237460
Chouette CR, plein de clin d'oeil humoristique. Je suis allé voir l'arrivée, j'ai cherché un type qui courait pieds nus mais je l'ai point vu. En tout cas tu as prouvé, même si d'autres l'avaient sans doute fait avant toi, qu'on pouvait boucler 42km en minimalistes. Bravo pour ce marathon et ces 4H05 en tout cas. C'est peut être pas le plus dur de France mais le final est quand même bien rude quand on a fait tant de chemin avant.
par rémilens
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- jerome1975
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Réponse de jerome1975 sur le sujet Re: 1° marathon en minimalistes.
Posted il y a 11 ans 6 mois #237462
Bravo !
Un marathon en Merrell... moi aussi quand je serai grand.
Un marathon en Merrell... moi aussi quand je serai grand.
par jerome1975
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- AtomHeart
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Réponse de AtomHeart sur le sujet Re: 1° marathon en minimalistes.
Posted il y a 11 ans 6 mois #237463
Félicitations pour ton marathon et merci pour ton récit. En un sens, je suis "étonné" que tu n'évoques pas davantage ton "aventure" minimaliste pour cette course... A croire que cela n'a vraiment posé aucun problème...
Encore bravo, repose-toi bien maintenant.
Encore bravo, repose-toi bien maintenant.
par AtomHeart
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- mikky
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Bravo monsieur le MARATHONIEN !
Pour tes jambes...demain ça sera pire et ne parlons pas de mardi et mercredi
Bonne récupération (beaucoup d'eau, massages et chaussettes de récup si tu en as)
Pour tes jambes...demain ça sera pire et ne parlons pas de mardi et mercredi
Bonne récupération (beaucoup d'eau, massages et chaussettes de récup si tu en as)
par mikky
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