CR BVT : Dans la chaleur du Beaujolais

Beaujolais Villages Trail 28km D+1150m

Ce trail arrive à mi-chemin dans mon plan d’entraînement pour le Pilatrail45.
Si j’ai couru la Calad’ avec le frein à main, je compte bien me jauger sur celui-ci
Pas de bol je chope un gros rhume jeudi et, samedi soir je suis bien pessimiste sur ma forme du lendemain.
Dimanche matin au réveil, le mal est descendu sur les bronches. Ca promet une belle galère
Départ de la maison 7h30, nous arrivons à St Etienne des Oullières à 8h10. Je démarre à 8h45 et Béa, qui court le 12km, à 9h30.
J’ai besoin d’évacuer… la pression et dans la file pour les toilettes je trouve Fifi, tout guilleret, qui m’a l’air bien en forme et motivé.
8h35 ! Déjà On appelle les coureurs, j’épingle nerveusement mon dossard et rejoins le peloton de 350 participants.
C’est parti, je suis dans les derniers, je dois même marcher sur quelques dizaines de mètres.
J’ai décidé d’aller tranquillement jusqu’au 5ème km où la première ascension commence, de monter en m’économisant et de me lâcher à partir de la ferme Ste Marie au km 10.
Le peloton met du temps à s’étirer, je trottine gentiment sur cette partie au milieu des vignes. Je profite du paysage sous le soleil
Un petit bonjour à Béné en passant, je la laisse, Robin ne pourra pas me chambrer, ouf
Au km 5 j’absorbe un gel, la première difficulté est là, 2km600 à 10% en moyenne
Je m’économise. Dès que ça grimpe sévèrement, je marche. J’alterne ainsi sagement course et marche, je gère parfaitement, et je reprends des coureurs.
Au km7 c’est un Robin chapeauté qui « valide » mon passage.
S’en suit une série de lacets avec quelques parties bien raides. Je gère mon physique, pépère.
J’atteins le premier « sommet » au km 8 (D+380m) en 53’.
On rejoint un large chemin en terre descendant où je mets du rythme pour rejoindre un groupe.
Nouvelle côte de 800m pour rejoindre la ferme Ste Marie. On est au km10. Je peux commencer à me lâcher
Je me régale dans ce paysage de landes, ces chemins très ludiques entre les buissons avec de temps en temps un panorama sur la Saône et les alpes.
Une succession de toboggans nous amène jusqu’à la croix de Saburin qui marque le début d’une descente raide et technique.
J’ai progressé ces derniers temps dans cet exercice, j’envoie un peu mais la pente oblige les quadris à travailler dur. Après 800m ça brûle
1km100 à -20%, j’arrive en bas avec 2 poteaux à la place des jambes. La tête veut mais plus bas ça dit non
Je décide de prendre mon temps pour retrouver un fonctionnement « normal ».
J’en profite pour m’alimenter et boire. Le km 14 (mi-parcours) est atteint en 1h29.
Au km 15 un bénévole me pointe et m’annonce 120ème/350.
Je me suis trouvé un objectif : rentrer dans les 100 premiers
Dans la bosse qui suit j’ai du mal à relancer. Pas de panique. Je patiente.
Le ravito arrive, je bois un maximum avant de remplir mon hydrobag.
Curiosité, le poste est dans un pré Il faut donc quitter le parcours.
Je prends le temps de boire un mélange coca-eau, de manger une banane et de me ravitailler en eau.
Pas mal de coureurs tirent tout droit. Je calcule que j’ai dû perdre une dizaine de rangs. Me voilà à peu près 130ème. Je me motive « à la place ».
Km 16, on attaque LA difficulté : une côte d’1km100 à 20% en moyenne.
Après le premier virage j’aperçois l’enfilade de coureurs qui marchent dans la pente, comme des pénitents
Mains sur les cuisses je décide de marcher sur un bon rythme jusqu’en haut.
Je reprends du monde. Tous peinent. J’ai l’avantage de connaître le terrain. Je ne me relâche pas et, sans en faire trop, je monte bon train.
La fin est encore plus dure. L’arrivée au sommet est un soulagement. J’ai dû reprendre une douzaine de camarades de jeu. Km17 en 2h01.
L’effort se fait sentir. Je m’alimente. Je sens que beaucoup accusent le coup. Il faut enchaîner. La petite descente qui suit permet de se relancer.
Je décide d’envoyer. Je reprends des places régulièrement. Cette partie est vallonée mais on peut courir quasiment en permanence.
Après un nouveau raidard on est au km20. Le bénévole m’annonce « il reste 6-7 km et ça descend ». Je sais qu’il reste une bosse ou 2 mais globalement, il dit vrai, ça booste
La 100ème place n’est plus très loin.
Je commence à avoir très chaud. Je suis bien « pris » et la fièvre n’arrange pas mes soucis de température.
Merci « efferalgan odis ». Après quelques minutes, ça va mieux.
Au km 22.4 je retrouve Robin qui cette fois m’accompagne sur quelques mètres et me motive. Merci l’ami
Tiens en passant sur la route au dessus j’entends la musique jouer « YMCA » Hasard ou clin d’œil ?
Il reste en gros 5 km, 25 à 30 minutes de course.
Je suis éprouvé mais c’est le moment où ça sent l’écurie et où, tel le requin excité par l’odeur du sang, je trouve de nouvelles ressources
Je marche au « lièvre ». Je vise devant et j’envoie. Je reprends encore et encore des places.
Arrive la dernière petite bosse où j’avais « atomisé » Fifi en reco.
Je ne vais pas jusqu’à sprinter, pourtant ça m’a démangé les gars. Vous m’avez manqué
On m’annonce 500m avant l’arrivée.
Je finis tranquillement et profite de ces derniers hectomètres en invectivant les supporters au passage
Une crampounette 20m avant l’arrivé (ça devient une habitude).
Le speaker annonce mon nom. C’est la joie 2h57 à ma montre.
Quelle belle course, bien gérée, j’ai pu finir bien.
Le parcours est splendide et j’ai trouvé l’organisation vraiment parfaite, les bénévoles souriants. J’ai bien envie de revenir l’année prochaine.
J’apprends mon classement : 83ème. Super.
Béa a bien gazé sur le 12km : 138ème / 376.
A l’arrivée j’ai eu le plaisir de passer entre les mains d’une charmante osthéo.
On a retrouvé Béné contente et Fifi sur le podium.
Bref, une très belle journée de sport et de rencontres sous le soleil

Bilan : je me suis régalé, ça aurait été parfait sans la fièvre.
Je progresse.
Il va falloir travailler encore les descentes, c’est ce qui m’a le plus éprouvé sur cette course. Il faudra être encore plus prudent au Pilatrail pour arriver au bout.

Bravo Jean Michel !!!
C'est vrai que l'organisation est extra et que le temps nous permis de passer une super matinée

Je me suis retourné dans la dernière bosse pour voir si tu étais prêt à me "flinguer" , y avais un lascard qui s'en chargeait pour toi

Récupère bien et bravo à Béa pour sa performance

Bravo, course bien gérée apparemment.
1 150 m pour "seulement" 28 km de course, ça fait un sacré dénivelé !

Bravo pour cette perf!
Etre capable de courir une telle distance, avec un tel dénivelé, sans être malade, c'est déjà énorme. Alors en plus en étant malade, là, c'est impresionnant!!!!!!!!

Bravo pour cette course
J ai l impression que malgré l état de fatigue tu as su gérer sans problème les difficultés rencontrées!
Au Pilatrail tu vas te RÉGALER

Superbe.
Moi, c'est le genre de truc qui me laissent rêveur.

Et dans la famille "Yaka" ... yaka se soigner pour ne plus être malade, et çà va envoyer au Pilatrail
Bonne fin de prépa