TEMPLIERS 2012 ....

Bonjour,

Je me lance pour le CR des templiers 2012 !!

la préparation : elle fut on ne peut plus light, avec 2 mois à 3 sorties / semaines (avec en tout 5/6 sorties de 2h), auquel j’ai ajouté pas mal de renforcement musculaire (1 à 2 fois/semaine) et 1 séance de squash / semaine. Au final, ça me fait toutes les semaines 5 séances de sport mini mais pas beaucoup de kilomètres … on va miser sur la qualité !!! Cependant, je pense avant de partir que le squash et le renforcement sont des atouts réels pour le trail (travail cardio, travail de pied, moins de monotonie…) mais ça reste à confirmer !! Bref, je suis dans le doute au moment d’aborder le départ, même si les dernières séances de qualité me font espérer des sensations pas trop mauvaises…

La météo : bon bah là, j’ai toujours pas de chance, je crois que je suis abonné aux conditions pourries !!! il caille, ça vente très fort, il neige même un peu … pffff ! galère ! ça me met un petit coup au moral de partir dans ces conditions … ça sent la journée galère …

La motivation : bah c’est le gros point noir de la préparation … j’ai pas envie … je ne ressent pas une super motivation comme aux autres courses, pas envie de souffrir pendant des heures, pas envie d’être dans la foule, dans le sport business … j’sais pas pourquoi je me suis inscrit … mais c’est fait et je suis pas seul, donc je vais tenir mes engagements … mais j’ai pas mal de pensées négatives avant la course, ce qui n’augure rien de bon sur ce genre d’épreuves … ajouté aux conditions météo, à une prépa light et à des conditions pourries …. Ça sent pas bon tout ça !!! va falloir sortir la boite à moral ! Heureusement, le cycle s’inverse peu à peu pendant la nuit précédente (ou bien sur je ne dors pas … j’suis grave !), j’ai ma stratégie de course : se faire plaisir, tranquillement, et finir car je ne m’autorise pas le droit d’abandonner autrement que sur blessure (c’est soit je rentre à pied, soit en hélico … !!! ) . De plus, je sais que j’ai de la marge sur les barrières horaires, il faut partir cool, profiter, et prendre du plaisir…

L’alimentation : mon énorme point faible, je n’arrive pas à m’alimenter correctement sur ces longues courses, ce qui m’a valu des coups d’hypo fantastiques, des vomissements, des fins de courses à base de moralex et motivex … depuis une certaine opération des amygdales pour résoudre ce soucis, 2 courses : 1 marathon, 1 trail , qui ce sont bien passés … faut que ça dure, mais c’est sans comparaison avec ce qui m’attend !! je décide de continuer ce qui a marché récemment : cure de malto 3 jours avant, puis uniquement des gels (dont pas mal de liquides) toutes les 45’ à 1 h, + les ravitos, et enfin eau avec hydrixir pour partir, et après je rechargerai à l’eau …

LA COURSE !!! : bon, on part à 2 avec mon pote, qui est meilleur que moi. Il décide de rester un bout de chemin avec moi, ce qui m’arrange. Objectif : rallier le 2nd ravito, puis le troisière (au 48) car après , je sais que j’irai au bout. On part en début de sas 3, la foule est impressionnante mais le départ beaucoup moins sympa qu’avant, quand la course se courait à NANT… après 2/3 kms, première difficulté, un bon talus de plusieurs kilo, qui monte vraiment dur… je prend un rythme de sénateur, me fait doubler régulièrement, mais je me freine. Ne pas s’essouffler, rester en aisance … je monte tranquille et rejoint mon collègue qui m’attend au sommet sur le plateau … en avant pour une belle portion roulante ou je me sens vraiment pas mal … on tourne les jambes à 11/km/h en discutant tout le temps, ce qui occupe vraiment l’esprit, et nous évite de penser à ce froid glacial … 13 ème kilo : je vomis …. Comme ça, sans prévenir, … j’ai mal au ventre … bon bah c’est mort, je vais mettre le clignotant au 1er ravito… hors de question de souffrir encore 10h00 dans ces conditions. J’avais pour but de prendre du plaisir, et c’est pas comme ça que je vais y arriver !! j’suis dégouté mais je repars tranquille… allez, on aborde une belle descente, je sens que ça va un peu mieux et j’arrive à m’alimenter au ravito du 22ème. 2h25 / 897ème et 9kmh de moyenne … je repars .

Le parcours est magnifique avec de beaux paysages et des passages très sympa dans de jolis villages … ça me motive, car ça c’est du plaisir !! 2ème grosse difficulté, je la passe tout en douceur avec les batons. Il est de toute façon difficile ou énergivore de doubler dans ces cotes, donc je reste à un rythme tranquille. Les sensations reviennent bien, l’alimentation est possible et je me surprend même à relancer en courant dans les faux plats montants alors que la consigne est : « ça monte, tu marches » … nouveaux plateau moins roulant, mais on boucle cette 2ème partie à 9 km/h en 1h34, 967ème en 4h01 pour 34 kms… il fait vraiment froid au ravito … on repart après une bonne soupe chaude et quelques tucs salés … je sais maintenant que je vais aller au bout …

Après une longue descente, usante, on attaque la remontée vers le ravito / couperet. Je sais que si je repars de ce ravito c’est le T shirt finisher assuré !! j’ai toujours de bonnes jambes, la fatigue ne se fait pas sentir et je cours sans difficulté sur les parties roulantes. Le paysage est toujours très sympa avec des points de vue remarquables. Le parcours devient de plus en plus accidenté, et en discutant avec des habitués, on nous confirme que la fin de parcours est extrêmement difficile … bon c’est pas grave, on est là pour ça !! je gère tranquillement un début de crise d’hypo à l’arrivée au ravito du 48ème … je prends 3 minutes pour bien manger, et reboire tranquillement … il faut partir de suite, pas cogiter … il reste à peu près 5 heures de course mais je préfère positiver en me disant que les 2/3 de la distance sont faits !!! des fois il faut raisonner en distance, pas en temps !! 1016ème, 6h29’
La fin de parcours est comme annoncée : très très dure, avec de vrais grosse difficultés, de la boue dans les descentes qui deviennent très techniques !! la vrai hypo me guette avant la dernière grosse remontée vers le dernier ravito … je n’insiste pas, il faut que je me ravitaille et je prends mes 5’ de pause… mon pote fait la montée, je lui dit de pas m’attendre, on se retrouve à l’arrivée … j’ai levé le pied à temps pour manger car je sens la sensation d’hypo partir … gérer la montée … tout doux jusqu’au ravito, je me méfie vraiment du coup de massue mais celui ne vient pas . c’est limite mais ça tient et j’arrive au dernier point de contrôle en doublant des coureurs à la dérive, allongés dans la pente, marchant, boitant sur le plat alors que je peux encore courir … 985ème 9h47 que cette partie fut longue et dure mais il ne me reste plus que 8 kms …

c qui n’est rien, sauf quand un gars de l’organisation me dit « allez mon gars, dans 1h45 … 2h maxi, t’es en bas …. !!! » putain, j’le hais, il m’a pété le moral … c’est le temps de ma plus longue séance longue à l’entrainement … je chasse ces idées négatives et entre dans un autre monde, celui des sans cerveaux … pas réfléchir, avancer, courir (trotter), marcher, avancer, manger, boire, marcher, courir, manger … ça descend puis une dernière montée, terrible, pentue, en plein vent … je sais qu’en haut il reste 3 kms de descente … mais que fait on ?? pourquoi on va pas vers l’arrivée ?? quoi la grotte du hibou ?? j’m’en fout moi de la grotte du hibou !!! j’veux descendre !!

allez, cette fois, on est en bas, l’arrivée … punaise, ça fait du bien … !!!
11h28,et 971ème … sur quelque chose comme 2500 au départ ...

Encore un beau moment de plaisir…

Conclusion : hormis ce vomissement de début de course, j’ai réussi à m’alimenter et à gérer les passages à vide avant d’exploser … très positif !!! la course est vraiment belle, mais je regrette l’ancienne version, plus conviviale … là, trop de monde, trop d’argent, trop impersonnel … je sais pas si je reviendrai sur ce type de course avec trop de monde … je crois que je vais plutôt naviguer sur des courses plus familiales … enfin dernier coup de gueule contre tous ces abrutis qui balancent leurs déchets sur le parcours … j’ai envie de les gifler …

Toi en fait quand t'es content tu vomis

Un très grand bravo. Je ne sais pas comment vous faites pour courir 11h...

Respect. 11h28 de course, il faut le faire. J'aimerais avoir des coups de mou comme le tien.

Bravo pour ta course et ton résultat ! Bonne récup maintenant

et à l'arrivée , plus de t shirt à ta taille ?
si c'est le cas , c'est moche .
.
blague à part , felicitations pour le courage que demande une telle épreuve .

félicitations et quel courage !!
RESPECT !