CR course

Evénement : Semi Marathon de Casablanca
Date : 21 octobre 2012
Heure de départ : 9h
Parcours : pas du tout roulant.
Météo : Beau temps avec soleil, température annoncée 17°
Plan d’entrainement : bouclé avec 26 séances, 214 km et 26h33’ (y compris la dernière séance de la course)

Avant la course :

48h avant la course, je m’hydratais bien avec beaucoup d’eau minérale. Mes repas étaient constitués principalement de Pâtes, riz , et couscous.
La veille de la course , étant zen, j’ai passé tout l’après midi à regarder des matchs de foot. Le soir , j’ai mal dormi , je me suis réveillé 3 fois dans la nuit. A 6h matin, le réveil sonne. J’ai tenu à prendre mon petit déjeuner à cette heure ci , pour éviter tout désagrément à 9h.
La course se déroule à Casablanca, ville ou je vis et donc , le trajet de chez moi jusqu’au départ de la course m’a pris tout juste 30mn.
Sur le départ, comme on s’y attendait, il y avait beaucoup de monde. L’ambiance était bonne . j’ai salué beaucoup de personnes que je connaissais. D’ailleurs , la plupart m’ont prévenu quant à la difficulté du parcours.
Quelques minutes d’échauffement, et me voila prêt pour le départ.
Ma femme et ma fille ,qui m’accompagnaient, m’ont encouragé et m’ont souhaité bonne chance, pour ce 1er semi.

La course :

A 9h tapantes, le départ a été donné. Comme dans toutes les courses, beaucoup de coureurs démarrent vite, y compris moi-même. Bien que j’avais bien prévu de ne pas aller trop vite au départ. C’est à ne rien comprendre.

2ème km : je regarde devant moi une grosse montée. Rien qu’à la voir on est tétanisé . Pour une allure de 6’36, j’atteins rapidement une FCMoy de 94% . Mes jambes deviennent lourdes et mes pas plus bruyants. Tellement je posais mes pieds n’importe comment !! . Mes gestes deviennent désordonnés. Le doute commence à s’installer. Je suis out !!! . Mon Dieu, comment vais-je faire pour terminer cette course ; et je dois avouer, que l’idée d’abandonner m’a bien effleuré l’esprit .

A ce moment précis, j’ai pensé à ma petite famille , et aux membres du site CCAP. Et puis, j’entends un coup de klaxon de voiture , venant de loin, de l’autre coté du boulevard. C’était ma femme, et ma fille qui me saluaient. C’était un grand coup de pouce, qui me réveillait et me rappelait que je suis bien dans une course, pour laquelle j’ai bien travaillé pendant des semaines, que je me dois de terminer.

3ème au 11ème Km : Arrivée en « haut » et puis le parcours change . une descente de quelques 500 m suivie du plat jusqu’au 11eme km . là, je commence à me relâcher. Les jambes sont moins lourdes mais la FC demeure toujours très haute , se situant entre 92% et 95% . l’allure reste variable entre 6’25 à 7’12 . Cette tranche du parcours, je la connais très bien . J’y courrais très souvent pendant mes entrainements .

Je dois avouer que je ne sais pas comment j’ai couru . Mon esprit était ailleurs, comme déconnecté .Je ne faisais attention à rien. Je courrais et courrais , c’est tout. Est ce parce que ce chemin m’est familier ? est-ce l’euphorie inconsciente de cette première course que je fais ? je n’en sais rien.

Au 12 ème km : Après 1h15’ d’effort, et un soleil de face, commençant à taper fort, me voilà arrivé au début d’une autre montée quasiment aussi raide que la première, mais un peu moins longue . de 400 à 450 m environ .

Une foule de spectateurs, applaudit pour m’encourager. certainement, je leur fais pitié ! . Mais cette fois ci, j’ai décidé d’arrêter de courir, pour marcher le long de cette 2eme montée. D’autres coureurs faisant la même chose. A ce niveau, j’ai déjà enregistré un pic de 98% FCMax. Donc, marcher me permettrait de récupérer, et de reprendre, en quelque sorte, mes esprits. C’est chose faite.

13 ème au 19 ème km : : En dehors de 2km environ de faux plats, je retrouve une portion « roulante » du parcours, Je me sens mieux . mais je reste à 95% FCMax .

Au 14eme km: je m’apprête à doubler un coureur beaucoup plus jeune que moi, je le regarde, le salue, et lui demande si on peut continuer la course ensemble. Il a accepté très gentiment. et puis, on a commencé à discuter tranquillement. Il m’a raconté qu’il était lessivé, et avait même retiré son dossard pour abandonner la course . Pour lui, Je suis donc venu au bon moment. Je lui dis, que moi aussi, je suis en difficulté. on a parlé un peu du parcours.

Et là, on s’est « serré les coudes », et on s’était dit qu’on devrait absolument terminer la course , même en marchant si nécessaire. On avait rien à perdre, de toute façon . On se foutrait de tout.

Et puis la course devient plus agréable, nous courons ensemble, tout en discutant , ( oui, c’est vrai, on arrivait à discuter aisément) , jusqu’à ce que les crampes commencent à se faire sentir en meme temps pour nous deux, à partir du 18eme Km.

Pour moi, c’était le mollet droit. Mais pour ,mon compagnon de course, si j’ose dire, c’était au niveau du quadriceps.
Jusqu’ici , je m’arrêtais à tous les points de ravitaillement qui sont disposés tous les 5km. On y trouvait de tout : eau minérale (une bonne marque locale célèbre) , des dattes, des raisins secs, et bananes. Moi, je prenais tout , sauf les bananes, que je ne peux digérer en courant.

19eme au 21eme km : Ces crampes arrivent au mauvais moment, il reste à parcourir quelques 2 km. Et comme ça n’en finit pas, une ultime montée à partir du 19eme .
Durant ces 2 derniers km , on a dû marcher à 2 ou 3 reprises pendant une trentaine de secondes à chaque fois.
Au bord de la route parmi les spectateurs, il y avait un groupe de touristes français . On les entendait applaudir et crier , « allez du cran » . Cela nous a boosté à quelques minutes de l’arrivée.

La course continue, mon compagnon de route et moi, on ne se souciait plus de rien. Et puis , vient enfin une grande ligne droite, toute tracée , qui nous mène à l’arrivée. Plus je m’approche et plus je regarde les bords de la route, cherchant ma femme et ma fille au milieu des spectateurs.

Arrivés au bout, nous ne voyons pas la ligne d’arrivée. la course n’est alors pas terminée, il faut entrer dans le stade. Et à l’entrée du stade, j’entends enfin crier mon nom, c’étaient mes chéries, toutes contentes en train d’applaudir. Alors, un des officiels, nous dit qu’il nous reste quelques 250 m. et là c’est la 1ere fois, que je cours sur une vraie piste d’athlétisme , avec des couloirs , une petite tribune .c’est beau tout cela, mais c’est long 250 m, c’est long ..

Et puis vint enfin la délivrance, nous franchissons ensemble et au même instant la ligne d’arrivée. (En fait au temps officiel, je le devance d’une seconde). C’est un instant magique, c’est fini, je viens de terminer mon semi. Et j’ai ma médaille, c’est vrai !!!

Bilan chiffré :
Temps officiel : 2h36’56’’
Kms 21.17 km
Temps 02:35:44 (sur ma montre)
FC Maxi 188 (98%)
FC Moy 175 (92%)
Dénivelé + 101 m

Au soir, en revisionnant la course dans ma tête, je me suis dit :

1.J’ai mal démarré ma course en voulant courir comme les autres.
2.La gestion de la 1ere montée était catastrophique. La fatigue engendrée était fatale pour le reste de toute la course. J’aurais dû carrément marcher et passer ce cap, j’aurais peut etre fini en beauté.

3.Le parcours était vraiment difficile , même pour les plus chevronnés.
4.La FC était très haute du début à la fin
5.Un raffermissement des muscles est nécessaire, pour éviter la faiblesse ressentie à partir du 18eme km.
6.Moralement , j’ai tenu le coup malgré les difficultés

Et pour conclure, je crois pouvoir faire mieux la prochaine fois. Alors, au suivant …….









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Bravo pour ta course, on sent qu'elle a été dure! Temps plus qu'acceptable en raison du Parcors difficile et peu roulant.

Hello, J'ai bien aimé ton compte rendu, j'ai vécu la course avec toi alors que je lisais ce matin dans le train ton aventure!
Bravo pour ton chrono, et bonne récupération.

bravo pour cette 1ère course, tu t'es bien surpassé. en espérant que çà te donne vite envie d'en refaire une !

BRAVO et bonne récup!!!

Bravo ! quel FC !

J'aime beaucoup ta conclusion, soit "au suivant".