Trail de la Grande Casse : 62 KM, 3800 D+
- alban34
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Trail de la Grande Casse : 62 KM, 3800 D+ a été créé par alban34
Posted il y a 12 ans 3 mois #181503
Bonjour à tous !
Ca y est, j’ai terminé ce TGC ! A moins… à moins que ce que soit la TGC qui m’ait terminé ??
Etonnant ce que, après coup, on peut parler d’une course en disant que c’était « génial », alors qu’on en a bavé des litres pendant de longues heures, en se demandant si on allait pas abandonner.
La fierté de l’avoir terminé vient effacer les souffrances accumulées, même si le corps est quand même là pour les rappeler le lendemain…
200 participants, 60 abandons. Parcours et profil ICI .
Course géniale donc, mais particulièrement dure : ce qui fera la différence avec des courses un peu similaire (je pense à la 6000D) c’est la répartition du dénivelé. La présentation de la course sur le site l’indiquait bien :
« Si le Tour des Glaciers de la Vanoise est relativement “roulant”, le Tour de la Grande Casse est, lui, beaucoup plus “cassant” »
Rajoutons que le soleil était bien présent.
Départ à 6h00 de Pralognan. Dès le début, on affronte un « raidillon » qui nous pousse à grimper 300m de dénivelé. Puis une longue montée, assez raide, qui nous fera arriver au premier col. Pour le moment, ça va à peu près : c’est le début !
Le paysage est sableux, caillouteux, assez lunaire. Nous avons déjà 1160 m dans les jambes. Nous redescendons au Plan fournier au premier ravito. Rien à dire, si ce n’est que je suis bien entamé.
Je suis 144ème à ce moment-là, moyen. Très moyen, je paie là les quelques semaines de non entrainement, de relâches et de barbecue. Bien fait pour moi.
Arrivé ensuite au second ravito, 10km plus loin, avant la très très longue montée, qui nous fait remonter à 2652 mètres, donc à nouveau 1100 à remonter. Là les choses commencent à se gâter, on rentre dans le vif du sujet.
A noter ici que la distance qui sépare les deux ravitos est trop longue pour le seul litre d’eau conseillé par les organisateurs.
Je suis donc obligé de faire la manche en grattant une gorgée par ci et une par-là aux randonneurs qui en ont généralement plus que de besoin (merci à eux).
Un coureur qui me verra en train de quémander me fera partager sa large réserve.
Cette montée sera fatale à beaucoup de coureurs : 50 abandons au ravito qui suit. Les mecs arrivent (les mêmes qui m’avaient doublés comme des cadors quelques km auparavant) s’allongent par terre et téléphone à leurs proches pour annoncer qu’ils capitulent. Le tas de dossards grossi en cinq minutes de pause.
C’est vrai qu’entre la carte et la réalité, il y a un monde. Le moindre pixel qui monte ou qui descend, c’est un long km à avaler.
Mais le plus dur pour moi, ça sera la dernière montée, sur le col de la Vanoise. Raide, interminable, avec 50 km accumulés dans les jambes. C’est le mental qui joue, il faut s’accrocher. Devant et derrière moi, les coureurs ressemblent à des zombies : une démarche lente, hésitante, un peu bancale, on grimpe en titubant. A chaque tournant, on croit être proche du dénouement, et on s’aperçoit que ça continue.
Un participant que je ne connais pas se retourne et me fais un signe de tête du genre : « mais c’est quoi ce truc ? ». Je lui réponds avec les mains que je suis aussi désemparé que lui (difficile de traduire ca par écrit)…
Je suis pris de quelques nausées, de maux de têtes. Chose rare dans les montées : je fais des pauses. Deux, de trente secondes chacune, pour pouvoir continuer. J’appuie sur les genoux avec les mains, tout le corps s’y met pour pouvoir terminer. Il faut y arriver.
Le soleil tape, j’essaie de progresser à l’ombre, mais celle-ci est trop étroite pour couvrir la tête.
Je ne pense à rien, la seule chose qui me trotte dans la tête, c’est un air de rock « tutti fruitti » de Little Richard, puisque je suis dans ma période revival rock années 50.
Arrivé au sommet, j’alterne course et marche pendant deux ou trois km, jusqu’au dernier ravito.
Un groupe de gamins très sympa, qui logent au refuge, font 200 mètres avec moi en posant plein de questions. Très impressionnés par le fait que l’on court depuis 6 h du matin (il est 17h00 environ). J’apprends qu’on est dans un coin à marmottes.
« Pourquoi vous faites ça m’sieur ? » Qu’ils sont mignons.
Puis redescente sur Pralognan : une descente de 8 km, assez cool à mon sens, surtout après des terribles montées, quasi cauchemardesques.
J’arrive enfin, applaudi par tout le village (sympa).
Je suis 100ème, avec 12h30 de course.
Voilà, je recommande donc ce trail, mais avec une bonne préparation et en sachant que les montées sont rudes.
Merci aux organisateurs !
Les plus du trail :
- des vues magnifiques sur le parc de la Vanoise
- un encadrement parfait (merci aux bénévoles des ravitos)
- une feuille de route sous plastique avec profil et conseil
- une paire de chaussettes en cadeau
- une équipe d’ostéos sur place
A améliorer :
- prévoir 1,5 litre au minimum entre ravito deux et trois
Ca y est, j’ai terminé ce TGC ! A moins… à moins que ce que soit la TGC qui m’ait terminé ??
Etonnant ce que, après coup, on peut parler d’une course en disant que c’était « génial », alors qu’on en a bavé des litres pendant de longues heures, en se demandant si on allait pas abandonner.
La fierté de l’avoir terminé vient effacer les souffrances accumulées, même si le corps est quand même là pour les rappeler le lendemain…
200 participants, 60 abandons. Parcours et profil ICI .
Course géniale donc, mais particulièrement dure : ce qui fera la différence avec des courses un peu similaire (je pense à la 6000D) c’est la répartition du dénivelé. La présentation de la course sur le site l’indiquait bien :
« Si le Tour des Glaciers de la Vanoise est relativement “roulant”, le Tour de la Grande Casse est, lui, beaucoup plus “cassant” »
Rajoutons que le soleil était bien présent.
Départ à 6h00 de Pralognan. Dès le début, on affronte un « raidillon » qui nous pousse à grimper 300m de dénivelé. Puis une longue montée, assez raide, qui nous fera arriver au premier col. Pour le moment, ça va à peu près : c’est le début !
Le paysage est sableux, caillouteux, assez lunaire. Nous avons déjà 1160 m dans les jambes. Nous redescendons au Plan fournier au premier ravito. Rien à dire, si ce n’est que je suis bien entamé.
Je suis 144ème à ce moment-là, moyen. Très moyen, je paie là les quelques semaines de non entrainement, de relâches et de barbecue. Bien fait pour moi.
Arrivé ensuite au second ravito, 10km plus loin, avant la très très longue montée, qui nous fait remonter à 2652 mètres, donc à nouveau 1100 à remonter. Là les choses commencent à se gâter, on rentre dans le vif du sujet.
A noter ici que la distance qui sépare les deux ravitos est trop longue pour le seul litre d’eau conseillé par les organisateurs.
Je suis donc obligé de faire la manche en grattant une gorgée par ci et une par-là aux randonneurs qui en ont généralement plus que de besoin (merci à eux).
Un coureur qui me verra en train de quémander me fera partager sa large réserve.
Cette montée sera fatale à beaucoup de coureurs : 50 abandons au ravito qui suit. Les mecs arrivent (les mêmes qui m’avaient doublés comme des cadors quelques km auparavant) s’allongent par terre et téléphone à leurs proches pour annoncer qu’ils capitulent. Le tas de dossards grossi en cinq minutes de pause.
C’est vrai qu’entre la carte et la réalité, il y a un monde. Le moindre pixel qui monte ou qui descend, c’est un long km à avaler.
Mais le plus dur pour moi, ça sera la dernière montée, sur le col de la Vanoise. Raide, interminable, avec 50 km accumulés dans les jambes. C’est le mental qui joue, il faut s’accrocher. Devant et derrière moi, les coureurs ressemblent à des zombies : une démarche lente, hésitante, un peu bancale, on grimpe en titubant. A chaque tournant, on croit être proche du dénouement, et on s’aperçoit que ça continue.
Un participant que je ne connais pas se retourne et me fais un signe de tête du genre : « mais c’est quoi ce truc ? ». Je lui réponds avec les mains que je suis aussi désemparé que lui (difficile de traduire ca par écrit)…
Je suis pris de quelques nausées, de maux de têtes. Chose rare dans les montées : je fais des pauses. Deux, de trente secondes chacune, pour pouvoir continuer. J’appuie sur les genoux avec les mains, tout le corps s’y met pour pouvoir terminer. Il faut y arriver.
Le soleil tape, j’essaie de progresser à l’ombre, mais celle-ci est trop étroite pour couvrir la tête.
Je ne pense à rien, la seule chose qui me trotte dans la tête, c’est un air de rock « tutti fruitti » de Little Richard, puisque je suis dans ma période revival rock années 50.
Arrivé au sommet, j’alterne course et marche pendant deux ou trois km, jusqu’au dernier ravito.
Un groupe de gamins très sympa, qui logent au refuge, font 200 mètres avec moi en posant plein de questions. Très impressionnés par le fait que l’on court depuis 6 h du matin (il est 17h00 environ). J’apprends qu’on est dans un coin à marmottes.
« Pourquoi vous faites ça m’sieur ? » Qu’ils sont mignons.
Puis redescente sur Pralognan : une descente de 8 km, assez cool à mon sens, surtout après des terribles montées, quasi cauchemardesques.
J’arrive enfin, applaudi par tout le village (sympa).
Je suis 100ème, avec 12h30 de course.
Voilà, je recommande donc ce trail, mais avec une bonne préparation et en sachant que les montées sont rudes.
Merci aux organisateurs !
Les plus du trail :
- des vues magnifiques sur le parc de la Vanoise
- un encadrement parfait (merci aux bénévoles des ravitos)
- une feuille de route sous plastique avec profil et conseil
- une paire de chaussettes en cadeau
- une équipe d’ostéos sur place
A améliorer :
- prévoir 1,5 litre au minimum entre ravito deux et trois
par alban34
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- deru84
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Réponse de deru84 sur le sujet Re: Trail de la Grande Casse : 62 KM, 3800 D+
Posted il y a 12 ans 3 mois #181506
Bravo pour cette course et pour être allé au bout !
Tu as l'air d'en avoir bien bavé, mais tu l'as fait, et surtout tu sais que ce genre de course est à programmer au printemps ou au début de l'été, soit avant la période des barbecues
Et merci pour le CR
Tu as l'air d'en avoir bien bavé, mais tu l'as fait, et surtout tu sais que ce genre de course est à programmer au printemps ou au début de l'été, soit avant la période des barbecues
Et merci pour le CR
par deru84
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Réponse de sur le sujet Re: Trail de la Grande Casse : 62 KM, 3800 D+
Posted il y a 12 ans 3 mois #181513
Bravo pour ton Trail.
J'espère un jour pouvoir faire de telles distances avec autant de dénivelé.
Maintenant il est temps de penser à une bonne récupération.
J'espère un jour pouvoir faire de telles distances avec autant de dénivelé.
Maintenant il est temps de penser à une bonne récupération.
par
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- acera
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Réponse de acera sur le sujet Re: Trail de la Grande Casse : 62 KM, 3800 D+
Posted il y a 12 ans 3 mois #181514
Merci pour ce CR, il y a deux-trois phrases qui m'ont beaucoup plu.
Bel exploit (enfin pour moi...) et l'arrivée d'une telle épreuve doit être la plus belle des récompenses.
Bravo!
Bel exploit (enfin pour moi...) et l'arrivée d'une telle épreuve doit être la plus belle des récompenses.
Bravo!
par acera
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- Xav
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Réponse de Xav sur le sujet Re: Trail de la Grande Casse : 62 KM, 3800 D+
Posted il y a 12 ans 3 mois #181518
Félicitations pour ta course, tu t'es bien battu !! C'est clair que la Grande Casse, c'est pas le trail qui a la réputation d'être très roulant... Alors avec cette chaleur en plus, chapeau bas !
par Xav
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- trotsk
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Réponse de trotsk sur le sujet Re: Trail de la Grande Casse : 62 KM, 3800 D+
Posted il y a 12 ans 3 mois #181537
Kikou super ton cr, ca fait envie, tro for la monté, ca m'a donné envi de me remettre au trail pour éviter d'être à nouvo un boloss en 2013.
J'te kiffe trop, T mon hero.
J'te kiffe trop, T mon hero.
par trotsk
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