CR Écotrail de Paris 80km
- buko
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Petite introduction.
Après une nuit agréable, une bonne douche et un bon plat de pâtes. Je suis prêt à affronter mon premiers 80 km. Après n’avoir couru que 2 marathons, en courir 2 dans la même journée, me semble réellement impensable, mais pas tout à fait impossible. Cela va faire plus de 5 mois que je m’entraîne spécifiquement pour cette épreuve, mais plus les mois défilent moins j’arrive à suivre mon plan d’entraînement. Tel est mon état d’esprit 2 heures avant le départ.
La base de loisir.
Le soleil est radieux, au loin j’aperçois un chameau puis un lama dans sa cage le roi des animaux. De jolis animaux que j’aurai
préféré observer dans leur milieu naturel. Au loin
j’aperçois mes collègues de boulot qui me font part de
leur stress. !
Je remplie ma poche à eau, mes bidons et je pose une "fesse"par terre et attend le départ. À 10 minutes de l’échéance, je décide de rejoindre la ligne de départ. !
3, 2, 1 c’est parti !!!!
Le départ est donné, il fait bien chaud sous ce soleil de midi. Un
petit bouchon se forme assez rapidement, ce qui me permet de ne pas partir trop vite. Le tour de l’étang de Saint-Quentin se fait paisiblement l’ambiance avec les autres coureurs est vraiment très bonne.
10ème kilomètre !!! 1 heure 6 minutes !
Je suis à l’aise, le peloton s’étire. Je suis au dessus d’une ligne de chemin de fer et je me retrouve en plein centre ville de saint-Quentin en Yvelines. Dans ma tête j’essaie de ne pas penser au nombre
de kilomètre qu’il me reste à parcourir.
Je m’hydrate régulièrement, j’entends de nombreux coureur qui n’on pas pris beaucoup d’eau pour le départ pour ne pas s’alourdir. Pour ma part j’ai mais deux bidons plein de Powerade et ma poche à eau pleine. Donc, la question "aurais-je suffisamment d’eau ?" ne se pose pas. J’avance à allure régulière dans les rues en tapant dans la main des enfants qui sont en ballade avec leur parents, d’ailleurs l’un d’entre eux m’interpelle et me demande "Quel est cette course à laquelle tu participes ?" Je lui répondit : " C’est une course de 80km." À son regard, il me semble qu’il nous a tous pris pour une bande de fou !!
Arriver au 15ème km première petite bosse, serein je la monte en marchant. Lentement mais sûrement tel est ma devise. D’autres petites bosses se succèdent et j’arrive au premiers ravitaillement. !
Ravitaillement de Buc 22ème km. 2 heures 30 minutes.
Arrivé au ravitaillement, j’aperçois mon père ma mère et Marie qui me questionnent sur mon état et je leur répond que ça va plutôt pas mal !!
Comme convenu, mon père m’apporte ma paire de bâton pour le reste de la course. Je remplie à nouveau mes bidons et ma poche à eau. J’aperçois au loin dans un carton rempli de Balistos, une de mes friandises favorite. !
Je prends mon temps je me repose un peu. Puis, je repart. !
Je redémarre avec une petit foulée car le prochain ravitaillement est dans 33 kilomètres. Il faut que je m’économise au maximum.
Mais même pas 2 kilomètres après le ravitaillement je tombe sur Christophe un collègue de boulot qui
m’encourage. Cela me fait plaisir. Il a tenu parole et est venu me voir. Après avoir bavardé 2 minutes avec lui et avoir passé un coup de téléphone à Lionel, j’aperçois au loin une belle petite montée. Je l’aborde toujours en marchant et avec les bâtons cela me semble plus facile. Arrivé en haut, j’ai quand même les jambes qui me piquent. Je continue à avancer un pas après l’autre certaines personnes autour de moi commencent à marcher, cela m’inquiète, car je suis à peines au 27 ème kilomètre et mes jambes commencent elles aussi à s’alourdir. Au loin j’entends un grand crie "vas y bubuk !!! " c’est mon père qui est venu à ma rencontre. j’était alors en pleine ascension. Cela me fait plaisir mais j’ai de plus en plus mal aux jambes et je ne cours plus très vite. Arrivé sur Vélizy-Villacoublay ma mère et Marie m’attendent alors que j’arrive avec mon père et la, j’ai un bon coup au morale et au physique. Je discute une petite minutes avec eux, mais l’idée de finir la course c’est envolé car je suis au 32 eme kilomètres et j’en ai déjà plein les bottes. Je me sens profondément déçu et j’éprouve même de la honte. Me dire que je n’irais surement pas au bout de cette aventure me déçoit. !
Je continue malgré la douleur. Je redescend sur Chaville pour remonter de nouveau sur Vélizy-Villacoublay. Par chance, je connais cette portion car c’est ici que je viens m’entraîner, je n’ai pas de mauvaise surprise et je peu gérer plus efficacement les bosses à venir. Cependant mes jambes restent très lourde et je marche de plus en plus. Le morale est définitivement dans les abîmes.
Je passe sur un petit pond qui permet de traverser la national 118 et me retrouve à Meudon la forêt à côté du lycée professionnel les côté de Villebon. Mon GPS indique 41 kilomètres que je cours soit 5 heures 28 minutes d’effort.
Dans 1 kilomètre j’aurais battus mon records de distances parcourue. Voilà de nouveau mon père qui arrive, c’est un vrai souffle de bonheur car en plus cela fait 42 km que je "cours" et j’ai battu mon record. À chaque pas que je fait, j’augmente mon propre record. Au tapis vert de Clamart, ma mère et Marie m’encourage et m’indique que Brice, Maud et le petit Jules sont un peu plus loin pour m’encourager. Et la, je ne vais pas dire que j’ai fait une pointe, mais mon morale est revenue, le mal de jambe me paraissait accessoire. Après une bonne bosse, je vois ce grand gaillard de guillaume un autre collègue de boulot qui est venu me voir. Ne perdant pas son sens de l’humour, il me propose une petite Kronenbourg. Cela doit être une des rares fois que je décline ce genre de proposition. je prends quelques photos avec lui et me rend vers Brice, Maud et Jules qui m’attendent. Voir ce petit bout de chou m’encourager j’ai trouver ça super mignon du bout de ses 2 ans et demis il me disait "vas y tonton". Marie, ma mère et mon père eux aussi m’encouragent et sont content que le morale soit revenu car ils s’inquiétaient de mon état d’esprit 10 km auparavant. Je les quittent de nouveau mais le morale est revenue. Je commence à me parler à voie haute, m’encourager moi même (certaine personnes ont du me prendre pour un vrais fou) mais qu’importe j’avance "doucement" en alternant marche rapide et petite foulée. Un peu plus loin j’arrive au lycée horticole de Meudon où ce trouve un point d’eau (Km 46). Je ne m’y arrête pas, je continu mon chemin pour ne pas perdre trop de temps. Il me reste encore de l’eau pour tenir jusqu’au ravitaillement ce trouvant au 55 ème kilomètre.
Il est environs 18h30, j’arrive à l’observatoire de Meudon (Km49). Je me dit bientôt 50 km vivement le ravitaillement, je me mangerais bien un petit sandwich. Je traverse de nouveau la national 118 et la pénombre s’installe. Plus le temps passe plus il fait nuit quand tout à coup une racine... Une belle chute, c’est ça quand on ne met pas sa frontale, on se prend les pied sur dans le tapis. Bien heureusement, je ne me suis pas fait trop mal, juste une légère éraflure sur le genoux droit. Un peu plus loin mon père me rejoins. Je me doute que le ravitaillement n’est plus très loin. Pendant que l’on courait ensemble, j’ai entendu un bruit sourd derrière moi.
Je me retourne et je vois mon père au sol !!! Et oui tel père tel fils lui aussi n’a pas la vision nocturne. Je l’aide à se relever avec un autre coureur. !
Et enfin j’arrive au ravitaillement.
Ravitaillement de Chaville 55ème km 7 heures 55 minutes.
J’ai le droit à une petite surprise en arrivant. En effet Brice, Maud et Jules sont encore là pour m’encourager. Marie et ma mère son également présent et je leur demande de me donner mon sandwich... J’ai eu l’impression de poser une question piège. Ils me disent qu’ils ont laissé mon sandwich dans la voiture. Je cris au sacrilège ! Mon père se dévoue pour allé me le chercher. En attendant je vais au buffet, prendre un peu d’eau pétillante et je me gave
de rondelles de saucisson et de gâteau apéro. Je retourne voir mes accompagnateurs, j’en profite pour me changer un peu car il commence à faire un peu frais. Je change de tee-shirt et je met une petite veste légère par dessus.je met un Bandana sur ma petite tête rasé. Enfin mon père revient avec le sandwich. Je le mange rapidement car ça fait un moment que je suis ici.
Direction Saint-Cloud.
Avant de quitter le ravitaillement, Marie me dit qu’il ne me reste plus qu’un gros semi-marathon. Dans l’idée ce n’est pas faux, mais j’ai les jambes bien dures, mais plus que 25 bornes il faut que je tienne bon . En ce qui concernent les barrières horaire, je pense être bon pour le ravitaillement de Saint-Cloud mais il ne s’agit pas de discuter avec les passant durant le trajet.
Il fait complètement nuit, je trouve ça très agréable car enfin le calme l’emporte. Mon esprit commence à partir. Je pense à tout et à rien et pendant ce temps mes jambes crient de douleurs. Le calme de l’étang de Ville d’Avray me laisse songeur car je commence sérieusement à croire que je pourrais aller jusqu’au bout, mais sans pour autant me dire que c’est gagné. !
Plus loin j’arrive à Marnes la Coquette, que je trouve par ailleurs très joli. Mais il s’agit d’une parti sur le bitume qui me fait atrocement mal dans les lombaires. Le bruit de mes bâtons sur le bitume résonne autour de moi. Je suis seul.
Voilà que je rentre maintenant dans le parc de Saint-Cloud. Mon cœur palpite de plus en plus vite pourtant je ne fourni pas plus d’effort. Une émotion de plénitude s’empare de moi. Au bout du parc c’est le derniers ravitaillement avant la descente sur Paris. Alors j’avance avec entrain et baume au cœur. J’arrive même à dépasser certain coureur qui ne tarderont pas à me rattraper. Car cette douce euphorie physique ne fut que de courte durée. Je reprend mon rythme de croisière alliant marche rapide et course lente. Au loin, j’aperçois de la lumière signe de mon arrivé au ravitaillement.
Ravitaillement de Saint-Cloud 72ème km 10 heures 19 minutes.
Ma poche à encore suffisamment d’eau et je ne rempli que mes bidons. Une fois la logistique traiter, je m’attaque de nouveau à mon sandwich car je ne l’avais pas finis à Chaville. Je mange quelque rondelle de saucisson deux trois tuc. La dernières ligne droite est en ligne de mire. Le phare de la tour Eiffel m’appel et je n’ai pas envie d’arriver en retard. Alors je quitte le ravitaillement assez rapidement pour enfin en finir.
Cette une longue descente qui commence. En tout cas pour moi elle ma paru très longue. Je discute avec un coureur, il me dit qu’il ira courir le grand raid en octobre prochain. Il m’a fait rêver car moi aussi, je veux le courir le grand raid. Et il me demande quels autres Trail j’ai couru avant celui la ? Sa stupeur fut grande quand je
lui répondit que c’était mon premier Trail. Il me fit comprendre que je f aisait quelque chose de beau. Je lui souhaita bon courage pour le grand raid et il parti dans le noir. !
Voilà la fin de la descente, je vais maintenant attaquer les quais de Seine.
Mais à ma grande surprise ma mère, Marie et mon père était présent et je les entends dire "il est là, il est là !!" je suis vraiment content de les voir, je ne m’y attendais pas. On discute 2 minutes et il me disent "à toute à l’heure à la tour Eiffel !" Voilà que commence pour moi la dernière portion de la course. Toujours avec mon petit rythme
mais toujours heureux de pouvoir avancer. Je coure le long des péniches, à ma droite le tramway avance à toute allure. Je suis bien mentalement, physiquement, s’est dure. Le mentale oil à se qu’il me reste et je compte bien ne pas me laisser polluer l’esprit si proche de mon but. !
J’aperçoit le pond de Billancourt, au pond je pénètre sur l’île Saint- Germain où le centre aéré m’emmenait quand j’était petit. Je repense donc au nombreux jeu auxquels nous nous adonnions avec mes camarades de l’époque. La traverser s’effectue rapidement.
Voilà une des parties que je redoutais. Déjà en voiture le trajet me paraît long et insipide, alors avec 75 km dans les jambes je vous laisse imaginer. Il s’avère que mon pronostique fut bon, si proche de l’arriver cette parti de la cimenterie ou je ne sait quel société est vraiment très moche et déprimante. Heureusement que les gens en voiture m’étais un peu d’entrain avec leur klaxonne.
Je passe en dessous du pond du Garigliano, à ma droite le parc André Citroën, il ne reste quasiment plus rien c’est toujours tout droits sans se poser de question.
Plus loin J’aperçoit la statut de la Liberté, c’est la première fois que je suis aussi heureux de la voir. Je suis enfin sur l’allée des cygnes, mes jambes
donnent leur dernières force car arrivée au bout de l’allée je me met à marcher. !
Il doit me rester moins de 500 mètres pour arriver sur le parvis de la tour. J’ai à l’intérieur de moi même un vent de satisfaction de fierté et pendant cette instant mon père arrive. Quoi de plus beau ? On discute, je suis bien et je suis surtout fière. Voilà les dernières marches avant le parvis. Je les montent une à une quand j’entends une voie familières "vas y, bouge toi le cul !!!" C’est mon pote Laurent qui est venu me voir pour l’arriver. Il me booste pour les derniers mètres. Quand j’arrive sur le parvis les gens m’encourage comme si j’était le premier. Au pied de la tour l’on me remet un ticket et l’on me souhaite bon courage pour les 357 marchés avenir.
L’ascension de la tour Eiffel 11 heures 55 minutes.
Mon ascension commence, je n’ai plus mal au jambes, mais je profite de la monté car j’habite depuis toujours à Paris mais c’est la première fois que je monte dans la tour Eiffel. Tout à coup la tour ce met à scintiller autour de moi. Je viens à l’instant d’avoir mes 28 ans. Je ressent énormément d’émotion à cette instant. Je crie ma joie je suis à cette instant vraiment très heureux. Et les escalier s’arrette, un tapis rouge m’indique mon chemin et enfin la voilà. La ligne d arrivé tant espérer tant ce fut difficile. Je met mes deux bras en l’aire et passe fièrement la ligne. ! !
La fin.
Je prend l’ascenseur pour descendre. De béton, mes jambes ce transforme en fer. En bas de la tour, je ne vois personnes ? Je marche jusqu’où j’ai vue mes accompagnateurs pour la dernière fois. Mais toujours personnes j’appel sur le téléphone de mon père et je tombe sur Marie qui me dis que tout le monde m’attend au pied de l’ascenseur. Je leurs demande de me rejoindre. Tout le monde me félicite et me souhaite bonne anniversaire. Brice, Maud, Tchouny, Laurent, mon père, ma mère et Marie sont là. Laurent arrive avec une bouteille de champagne et m’asperge copieusement avec.
Je raconte à chaud mon parcours et nous buvons tous un coup ensemble.
Je tien à remercier tout les bénévoles, l’organisation qui était parfaite ainsi que Christophe (mon Adjudant), Lionel (mon Adjudant-chef), guillaume (mon chef), Brice, Maud, Jules,Tchouny et Laurent.
Et plus particulièrement, mon père, ma mère et Marie qui eu aussi ont eu une journée très longue.
Merci à tous pour votre soutien.
Après une nuit agréable, une bonne douche et un bon plat de pâtes. Je suis prêt à affronter mon premiers 80 km. Après n’avoir couru que 2 marathons, en courir 2 dans la même journée, me semble réellement impensable, mais pas tout à fait impossible. Cela va faire plus de 5 mois que je m’entraîne spécifiquement pour cette épreuve, mais plus les mois défilent moins j’arrive à suivre mon plan d’entraînement. Tel est mon état d’esprit 2 heures avant le départ.
La base de loisir.
Le soleil est radieux, au loin j’aperçois un chameau puis un lama dans sa cage le roi des animaux. De jolis animaux que j’aurai
préféré observer dans leur milieu naturel. Au loin
j’aperçois mes collègues de boulot qui me font part de
leur stress. !
Je remplie ma poche à eau, mes bidons et je pose une "fesse"par terre et attend le départ. À 10 minutes de l’échéance, je décide de rejoindre la ligne de départ. !
3, 2, 1 c’est parti !!!!
Le départ est donné, il fait bien chaud sous ce soleil de midi. Un
petit bouchon se forme assez rapidement, ce qui me permet de ne pas partir trop vite. Le tour de l’étang de Saint-Quentin se fait paisiblement l’ambiance avec les autres coureurs est vraiment très bonne.
10ème kilomètre !!! 1 heure 6 minutes !
Je suis à l’aise, le peloton s’étire. Je suis au dessus d’une ligne de chemin de fer et je me retrouve en plein centre ville de saint-Quentin en Yvelines. Dans ma tête j’essaie de ne pas penser au nombre
de kilomètre qu’il me reste à parcourir.
Je m’hydrate régulièrement, j’entends de nombreux coureur qui n’on pas pris beaucoup d’eau pour le départ pour ne pas s’alourdir. Pour ma part j’ai mais deux bidons plein de Powerade et ma poche à eau pleine. Donc, la question "aurais-je suffisamment d’eau ?" ne se pose pas. J’avance à allure régulière dans les rues en tapant dans la main des enfants qui sont en ballade avec leur parents, d’ailleurs l’un d’entre eux m’interpelle et me demande "Quel est cette course à laquelle tu participes ?" Je lui répondit : " C’est une course de 80km." À son regard, il me semble qu’il nous a tous pris pour une bande de fou !!
Arriver au 15ème km première petite bosse, serein je la monte en marchant. Lentement mais sûrement tel est ma devise. D’autres petites bosses se succèdent et j’arrive au premiers ravitaillement. !
Ravitaillement de Buc 22ème km. 2 heures 30 minutes.
Arrivé au ravitaillement, j’aperçois mon père ma mère et Marie qui me questionnent sur mon état et je leur répond que ça va plutôt pas mal !!
Comme convenu, mon père m’apporte ma paire de bâton pour le reste de la course. Je remplie à nouveau mes bidons et ma poche à eau. J’aperçois au loin dans un carton rempli de Balistos, une de mes friandises favorite. !
Je prends mon temps je me repose un peu. Puis, je repart. !
Je redémarre avec une petit foulée car le prochain ravitaillement est dans 33 kilomètres. Il faut que je m’économise au maximum.
Mais même pas 2 kilomètres après le ravitaillement je tombe sur Christophe un collègue de boulot qui
m’encourage. Cela me fait plaisir. Il a tenu parole et est venu me voir. Après avoir bavardé 2 minutes avec lui et avoir passé un coup de téléphone à Lionel, j’aperçois au loin une belle petite montée. Je l’aborde toujours en marchant et avec les bâtons cela me semble plus facile. Arrivé en haut, j’ai quand même les jambes qui me piquent. Je continue à avancer un pas après l’autre certaines personnes autour de moi commencent à marcher, cela m’inquiète, car je suis à peines au 27 ème kilomètre et mes jambes commencent elles aussi à s’alourdir. Au loin j’entends un grand crie "vas y bubuk !!! " c’est mon père qui est venu à ma rencontre. j’était alors en pleine ascension. Cela me fait plaisir mais j’ai de plus en plus mal aux jambes et je ne cours plus très vite. Arrivé sur Vélizy-Villacoublay ma mère et Marie m’attendent alors que j’arrive avec mon père et la, j’ai un bon coup au morale et au physique. Je discute une petite minutes avec eux, mais l’idée de finir la course c’est envolé car je suis au 32 eme kilomètres et j’en ai déjà plein les bottes. Je me sens profondément déçu et j’éprouve même de la honte. Me dire que je n’irais surement pas au bout de cette aventure me déçoit. !
Je continue malgré la douleur. Je redescend sur Chaville pour remonter de nouveau sur Vélizy-Villacoublay. Par chance, je connais cette portion car c’est ici que je viens m’entraîner, je n’ai pas de mauvaise surprise et je peu gérer plus efficacement les bosses à venir. Cependant mes jambes restent très lourde et je marche de plus en plus. Le morale est définitivement dans les abîmes.
Je passe sur un petit pond qui permet de traverser la national 118 et me retrouve à Meudon la forêt à côté du lycée professionnel les côté de Villebon. Mon GPS indique 41 kilomètres que je cours soit 5 heures 28 minutes d’effort.
Dans 1 kilomètre j’aurais battus mon records de distances parcourue. Voilà de nouveau mon père qui arrive, c’est un vrai souffle de bonheur car en plus cela fait 42 km que je "cours" et j’ai battu mon record. À chaque pas que je fait, j’augmente mon propre record. Au tapis vert de Clamart, ma mère et Marie m’encourage et m’indique que Brice, Maud et le petit Jules sont un peu plus loin pour m’encourager. Et la, je ne vais pas dire que j’ai fait une pointe, mais mon morale est revenue, le mal de jambe me paraissait accessoire. Après une bonne bosse, je vois ce grand gaillard de guillaume un autre collègue de boulot qui est venu me voir. Ne perdant pas son sens de l’humour, il me propose une petite Kronenbourg. Cela doit être une des rares fois que je décline ce genre de proposition. je prends quelques photos avec lui et me rend vers Brice, Maud et Jules qui m’attendent. Voir ce petit bout de chou m’encourager j’ai trouver ça super mignon du bout de ses 2 ans et demis il me disait "vas y tonton". Marie, ma mère et mon père eux aussi m’encouragent et sont content que le morale soit revenu car ils s’inquiétaient de mon état d’esprit 10 km auparavant. Je les quittent de nouveau mais le morale est revenue. Je commence à me parler à voie haute, m’encourager moi même (certaine personnes ont du me prendre pour un vrais fou) mais qu’importe j’avance "doucement" en alternant marche rapide et petite foulée. Un peu plus loin j’arrive au lycée horticole de Meudon où ce trouve un point d’eau (Km 46). Je ne m’y arrête pas, je continu mon chemin pour ne pas perdre trop de temps. Il me reste encore de l’eau pour tenir jusqu’au ravitaillement ce trouvant au 55 ème kilomètre.
Il est environs 18h30, j’arrive à l’observatoire de Meudon (Km49). Je me dit bientôt 50 km vivement le ravitaillement, je me mangerais bien un petit sandwich. Je traverse de nouveau la national 118 et la pénombre s’installe. Plus le temps passe plus il fait nuit quand tout à coup une racine... Une belle chute, c’est ça quand on ne met pas sa frontale, on se prend les pied sur dans le tapis. Bien heureusement, je ne me suis pas fait trop mal, juste une légère éraflure sur le genoux droit. Un peu plus loin mon père me rejoins. Je me doute que le ravitaillement n’est plus très loin. Pendant que l’on courait ensemble, j’ai entendu un bruit sourd derrière moi.
Je me retourne et je vois mon père au sol !!! Et oui tel père tel fils lui aussi n’a pas la vision nocturne. Je l’aide à se relever avec un autre coureur. !
Et enfin j’arrive au ravitaillement.
Ravitaillement de Chaville 55ème km 7 heures 55 minutes.
J’ai le droit à une petite surprise en arrivant. En effet Brice, Maud et Jules sont encore là pour m’encourager. Marie et ma mère son également présent et je leur demande de me donner mon sandwich... J’ai eu l’impression de poser une question piège. Ils me disent qu’ils ont laissé mon sandwich dans la voiture. Je cris au sacrilège ! Mon père se dévoue pour allé me le chercher. En attendant je vais au buffet, prendre un peu d’eau pétillante et je me gave
de rondelles de saucisson et de gâteau apéro. Je retourne voir mes accompagnateurs, j’en profite pour me changer un peu car il commence à faire un peu frais. Je change de tee-shirt et je met une petite veste légère par dessus.je met un Bandana sur ma petite tête rasé. Enfin mon père revient avec le sandwich. Je le mange rapidement car ça fait un moment que je suis ici.
Direction Saint-Cloud.
Avant de quitter le ravitaillement, Marie me dit qu’il ne me reste plus qu’un gros semi-marathon. Dans l’idée ce n’est pas faux, mais j’ai les jambes bien dures, mais plus que 25 bornes il faut que je tienne bon . En ce qui concernent les barrières horaire, je pense être bon pour le ravitaillement de Saint-Cloud mais il ne s’agit pas de discuter avec les passant durant le trajet.
Il fait complètement nuit, je trouve ça très agréable car enfin le calme l’emporte. Mon esprit commence à partir. Je pense à tout et à rien et pendant ce temps mes jambes crient de douleurs. Le calme de l’étang de Ville d’Avray me laisse songeur car je commence sérieusement à croire que je pourrais aller jusqu’au bout, mais sans pour autant me dire que c’est gagné. !
Plus loin j’arrive à Marnes la Coquette, que je trouve par ailleurs très joli. Mais il s’agit d’une parti sur le bitume qui me fait atrocement mal dans les lombaires. Le bruit de mes bâtons sur le bitume résonne autour de moi. Je suis seul.
Voilà que je rentre maintenant dans le parc de Saint-Cloud. Mon cœur palpite de plus en plus vite pourtant je ne fourni pas plus d’effort. Une émotion de plénitude s’empare de moi. Au bout du parc c’est le derniers ravitaillement avant la descente sur Paris. Alors j’avance avec entrain et baume au cœur. J’arrive même à dépasser certain coureur qui ne tarderont pas à me rattraper. Car cette douce euphorie physique ne fut que de courte durée. Je reprend mon rythme de croisière alliant marche rapide et course lente. Au loin, j’aperçois de la lumière signe de mon arrivé au ravitaillement.
Ravitaillement de Saint-Cloud 72ème km 10 heures 19 minutes.
Ma poche à encore suffisamment d’eau et je ne rempli que mes bidons. Une fois la logistique traiter, je m’attaque de nouveau à mon sandwich car je ne l’avais pas finis à Chaville. Je mange quelque rondelle de saucisson deux trois tuc. La dernières ligne droite est en ligne de mire. Le phare de la tour Eiffel m’appel et je n’ai pas envie d’arriver en retard. Alors je quitte le ravitaillement assez rapidement pour enfin en finir.
Cette une longue descente qui commence. En tout cas pour moi elle ma paru très longue. Je discute avec un coureur, il me dit qu’il ira courir le grand raid en octobre prochain. Il m’a fait rêver car moi aussi, je veux le courir le grand raid. Et il me demande quels autres Trail j’ai couru avant celui la ? Sa stupeur fut grande quand je
lui répondit que c’était mon premier Trail. Il me fit comprendre que je f aisait quelque chose de beau. Je lui souhaita bon courage pour le grand raid et il parti dans le noir. !
Voilà la fin de la descente, je vais maintenant attaquer les quais de Seine.
Mais à ma grande surprise ma mère, Marie et mon père était présent et je les entends dire "il est là, il est là !!" je suis vraiment content de les voir, je ne m’y attendais pas. On discute 2 minutes et il me disent "à toute à l’heure à la tour Eiffel !" Voilà que commence pour moi la dernière portion de la course. Toujours avec mon petit rythme
mais toujours heureux de pouvoir avancer. Je coure le long des péniches, à ma droite le tramway avance à toute allure. Je suis bien mentalement, physiquement, s’est dure. Le mentale oil à se qu’il me reste et je compte bien ne pas me laisser polluer l’esprit si proche de mon but. !
J’aperçoit le pond de Billancourt, au pond je pénètre sur l’île Saint- Germain où le centre aéré m’emmenait quand j’était petit. Je repense donc au nombreux jeu auxquels nous nous adonnions avec mes camarades de l’époque. La traverser s’effectue rapidement.
Voilà une des parties que je redoutais. Déjà en voiture le trajet me paraît long et insipide, alors avec 75 km dans les jambes je vous laisse imaginer. Il s’avère que mon pronostique fut bon, si proche de l’arriver cette parti de la cimenterie ou je ne sait quel société est vraiment très moche et déprimante. Heureusement que les gens en voiture m’étais un peu d’entrain avec leur klaxonne.
Je passe en dessous du pond du Garigliano, à ma droite le parc André Citroën, il ne reste quasiment plus rien c’est toujours tout droits sans se poser de question.
Plus loin J’aperçoit la statut de la Liberté, c’est la première fois que je suis aussi heureux de la voir. Je suis enfin sur l’allée des cygnes, mes jambes
donnent leur dernières force car arrivée au bout de l’allée je me met à marcher. !
Il doit me rester moins de 500 mètres pour arriver sur le parvis de la tour. J’ai à l’intérieur de moi même un vent de satisfaction de fierté et pendant cette instant mon père arrive. Quoi de plus beau ? On discute, je suis bien et je suis surtout fière. Voilà les dernières marches avant le parvis. Je les montent une à une quand j’entends une voie familières "vas y, bouge toi le cul !!!" C’est mon pote Laurent qui est venu me voir pour l’arriver. Il me booste pour les derniers mètres. Quand j’arrive sur le parvis les gens m’encourage comme si j’était le premier. Au pied de la tour l’on me remet un ticket et l’on me souhaite bon courage pour les 357 marchés avenir.
L’ascension de la tour Eiffel 11 heures 55 minutes.
Mon ascension commence, je n’ai plus mal au jambes, mais je profite de la monté car j’habite depuis toujours à Paris mais c’est la première fois que je monte dans la tour Eiffel. Tout à coup la tour ce met à scintiller autour de moi. Je viens à l’instant d’avoir mes 28 ans. Je ressent énormément d’émotion à cette instant. Je crie ma joie je suis à cette instant vraiment très heureux. Et les escalier s’arrette, un tapis rouge m’indique mon chemin et enfin la voilà. La ligne d arrivé tant espérer tant ce fut difficile. Je met mes deux bras en l’aire et passe fièrement la ligne. ! !
La fin.
Je prend l’ascenseur pour descendre. De béton, mes jambes ce transforme en fer. En bas de la tour, je ne vois personnes ? Je marche jusqu’où j’ai vue mes accompagnateurs pour la dernière fois. Mais toujours personnes j’appel sur le téléphone de mon père et je tombe sur Marie qui me dis que tout le monde m’attend au pied de l’ascenseur. Je leurs demande de me rejoindre. Tout le monde me félicite et me souhaite bonne anniversaire. Brice, Maud, Tchouny, Laurent, mon père, ma mère et Marie sont là. Laurent arrive avec une bouteille de champagne et m’asperge copieusement avec.
Je raconte à chaud mon parcours et nous buvons tous un coup ensemble.
Je tien à remercier tout les bénévoles, l’organisation qui était parfaite ainsi que Christophe (mon Adjudant), Lionel (mon Adjudant-chef), guillaume (mon chef), Brice, Maud, Jules,Tchouny et Laurent.
Et plus particulièrement, mon père, ma mère et Marie qui eu aussi ont eu une journée très longue.
Merci à tous pour votre soutien.
par buko
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Quel exploit pour ton anniversaire !
Félicitations d'être arrivé au bout, c'est une très belle performance. Et merci pour ton récit qui montre à quel point il est important de se sentir soutenu par son entourage pour continuer à avancer.
Félicitations d'être arrivé au bout, c'est une très belle performance. Et merci pour ton récit qui montre à quel point il est important de se sentir soutenu par son entourage pour continuer à avancer.
par AtomHeart
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- Ymeguira
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Pfiou Buko!!! 80 km cela fait un petit bout de chemin tout de même!!!
Toutes mes félicitations pour cette belle course! Malgré ton petit coup de mou au début, tu finis plutôt bien, car arriver "frais" sur ce genre d'épreuve me parait impossible!
Tu peux être fier de ce que tu as accompli. BRAVO!
Toutes mes félicitations pour cette belle course! Malgré ton petit coup de mou au début, tu finis plutôt bien, car arriver "frais" sur ce genre d'épreuve me parait impossible!
Tu peux être fier de ce que tu as accompli. BRAVO!
par Ymeguira
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- Maclad
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80 bornes !!!
déjà que je suis scotché par les gens qui font un marathon, toi tu te fais le double...
BRAVO à toi, tout est dit
déjà que je suis scotché par les gens qui font un marathon, toi tu te fais le double...
BRAVO à toi, tout est dit
par Maclad
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- FredX
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Bravo à toi et merci pour ton récit plein d'émotion !!!
Maintenant, un seul conseil : repose toi bien !!!!
Maintenant, un seul conseil : repose toi bien !!!!
par FredX
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- Kephset
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Superbe, tu t'es accroché et tu as pu finir. Faut dire que ton fan club a fait énormément de boulot pour te retrouver sur tout le parcours.
Je serais un peu comme le coureur que tu as croisé, premier trail => 80KM
Félicitations
Je serais un peu comme le coureur que tu as croisé, premier trail => 80KM
Félicitations
par Kephset
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