Nice-Cannes: le marathon, c'est dur 3/3
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20 novembre 2011
Tout est sous contrôle.
Après cette longue dernière semaine d’avant marathon, me voici enfin en famille sur Nice.
L’excitation monte d’un cran au village-marathon pour le retrait des dossards et de la puce. Là ça y est, j’y suis. Quel plaisir de se retrouver parmi les siens, au sein de la famille des bipèdes à runnings.
J’ai envie de causer à (voire d’embrasser) tout le monde. Il y a du bonheur dans l’air. C’est palpable.
J’adore ces ambiances d’avant course, c’est le pied.
Après une soirée chez des amis, ma femme me dépose à l’hôtel.
Là commence la préparation quasi-mystique du marathonien. Tout est checké, posé à la bonne place, aligné, rien ne dépasse : runnings ok, chaussettes ok, slip nickel , cuissard ok, tee-shirt-qui-va-bien plié, dossard épinglé, sac poubelle-spécial-attente-sur-la-ligne, vaseline (pour les pieds ), gels ok, eau ok, sac consigne consigné. Tout est sous contrôle.
Reste à se coucher et à dormir…Je me couche à 23h et m’endors vers minuit…
Réveil programmé (2 fois ) à 6h. Réveillé à 4h10 !
N’en pouvant plus de sommeiller inutilement, je me lève finalement à 5h30. Au moins j’ai le temps de me préparer tranquillement et d’avaler mon énorme gâteau sport.
Après une bonne douche je quitte la chambre vers 6h30. Je croise un coureur dans l’ascenseur. On y est.
Il fait encore nuit mais 1ère bonne nouvelle, pas froid.
J’aperçois un premier coureur puis rapidement d’autres. Tous convergent vers le départ.
On parle italien, anglais, moldave. Je jubile.
Et voici l’aire de départ. Je vais donner mon sac consigne, il y a encore peu de monde.
L’ambiance est calme. Je profite de la vue du bord de mer. Certains font des étirements sur la plage.
Ca sent la VMA à plein nez.
7h l’animateur prend son micro. Les minutes passent doucement. Dernier passage aux toilettes. Je scrute les dossards pour trouver Spirou31 mais chou blanc.
On s’échauffe un peu. L’heure arrive. 7h20 j’entre dans le sas. 7h55 je me débarrasse du superflu. On y est. Je suis prêt.
2. Tout est parfait.
J’ai pu me préparer parfaitement. Aucune blessure. L’inquiétant mal de gorge d’hier a disparu (psycho-somatique ?).
Je suis bien placé sur le départ (merci l’organisation pour les sas). La température est idéale. Pas de vent. Tout est parfait.
8h . Le speaker nous libère, enfin.
Mon plan est parfaitement clair. 12.2kmh soit 4’55 au km jusqu’au 30è pour arriver en 2h27’30.
Au passage gérer la Garoupe et les 2-3 bosses d’avant tranquille. Et à partir du 30è j’accélère si possible pour me caler à 4’40 au km dans l’idéal et finir en moins de 3h25 ou un peu plus si pas possible.
Le départ donné, 1ère excellente surprise, je cours librement dès le début. Pas besoin de doubler. Pas de perte de temps. Pour le marathon de Paris en 1995 et pour Marseille-Cassis j’avais dû me frayer un chemin pendant 10km et j’avais perdu beaucoup de temps et de force.
1er km nickel 4’56. Les sensations sont excellentes. Je profite du paysage.
Je prends le temps de regarder la file des coureurs de l’autre côté de la route, sur fond de soleil levant, c’est très beau. Sentiment de bonheur simple.
Les km défilent assez vite. On passe derrière l’aéroport. Un avion décolle dans le soleil. C’est pas un vol d’oie sauvage mais je trouve ça très beau.
5èkm en 24’29. Parfaitement dans l’allure, 6s d’avance sur le plan. Je me ballade.
Un petit verre d’eau vite fait en passant. Quelques applaudissements à un groupe qui tire une joëlette.
10km 48’45. Parfait. 25s d’avance sur le plan et je me promène. Un verre d’eau en marchant sans perdre de temps.
On aperçoit déjà les immeubles de la marina baie des anges où m’attendent mes supporters.
Une petite boucle dans un lotissement et on arrive à la marina où il y a beaucoup de monde et une joyeuse animation musicale. Une petite ambiance d’Alpes d’Huez.
Un coureur rugbyman a un ballon à la main, un autre a les cheveux roses. Les encouragements fusent.
J’absorbe une tablette de dextrose et j’attrape une bouteille au passage devant ma troupe.
15km 1h13’05. 40s d’avance sur le plan. Tout est parfait. Un 2ème coucou à la famille à la sortie du circuit dans la marina et on aborde la longue ligne droite du bord de mer.
1ére petite inquiétude avec un début d’ampoule à la voûte plantaire.
Je m’autorise une rapide pause pipi et tire sur la chaussette pour enlever le probable pli sournois. Et je reprends mon allure implacable.
Tiens, premières petites douleurs dans le dos. Tiens, il fait chaud. Tiens, je commence à bien suer.
20km 1h37’52. 28s d’avance (la pause ne m’a coûté qu’un poignée de secondes). Parfait.
Le semi est là : 1h43’15.
Sur les bases de 3h26’30 mais j’ai reconnu la 2ème partie la veille en voiture. Il y a quelques bosses. Je suis sur les base de 3h27-3h28.
Tiens, Clément d'Antibes...sans son coq au bord de la route.
On arrive au port...d’Antibes. Les choses sérieuses vont commencer.
Je gère pépère le coup de cul du fort carré. J’économise complètement les jambes. J’ai conscience de la suite. Un coureur polonais la grimpe à fond, je le retrouve 100m plus loin.
Il y a beaucoup de monde dans ces rues étroites, ça aide.
Des enfants venus pour encourager leur papa brandissent un produit énergétique ? sous papier alu en criant : "un suppo, qui veut un suppo ?
Sur le bord de mer je me retourne pour constater le trajet accompli, c’est impressionnant. Mais le plus reste à faire.
25km 2h02’31 : 24s d’avance sur le plan. Tout va bien, je gère.
La Garoupe arrive. Dernière difficulté ? Je la monte tranquille pour économiser les cannes.
Un coureur vomit gentiment contre un très joli portail.
Après la descente, on aperçoit le Palm-Beach, 2 km avant l’arrivée. C’est loin.
Là je pense à Robin qui attaque après la Garoupe.
J’accélère un chouia plus tôt que prévu et j’attends le 30è avec la plus grande impatience.
30km 2h27’44 : 14s de retard sur le plan. Normal : la Garoupe.
C’est le moment tant attendu. Je suis fatigué mais j’en veux. Je vais au charbon, j’accélère.
Enfin, il me semble. 31è en 4’54. Seulement ? Avec le ravito, bon.
J’envoie mais je commence à fatiguer.
Au 32è ? 33è ? je ne sais plus je retrouve avec surprise mes supporters qui me tendent une bouteille d'eau.
Je bois rapidement et transmets la bouteille (trop vite? petite erreur là peut être) à un autre coureur.
35km 2h52’23 : 18s de retard sur 3h27’30. Derniers km en 4’56.
Tout est souffrance.
Jusque là tout allait bien.
L’allure parfaitement tenue, les bosses gérées comme il faut.
Sauf que le gars il a 35 bornes dans les pattes et dans le dos et dans les bras et dans la tête.
Et là arrive le calvaire. Pas de croix sur le râble mais le relief est semblable.
1ère rude bosse pour passer au dessus de la voie ferrée.
Et puis cette route façon montagnes russes qui use un peu plus à chaque foulée.
Beaucoup de coureurs marchent. Je comprends que je n’irai pas en dessous de 3h27.
J’encourage 2-3 gars qui n’en peuvent plus.
Les km ne passent plus. C’est une lutte de chaque instant.
Je m’encourage tout haut. Ne pas lâcher. Ne pas marcher. Je ne me suis pas entraîné 4 mois pour baisser les bras maintenant.
Mes enfants m’ont fait des dessins sur les bras. Je m’y accroche.
J’aperçois le Palm-Beach plus loin, si loin. Je ne sais plus à quel km je suis...
Les yeux dans le vague je ne pense qu’à une chose, finir.
Au Palm-Beach on tourne. Le vent dans les palmiers m’inquiète, un peu plus. Où est donc le 40è km ? C’est long, long, long.
Sur les bases de 3h30. Pas question de faire plus.
Reste 2km195. Je ne m’arrête pas au ravito. J’essaye d’accélérer mais c’est dur. Je m’accroche à une fringuante dame en orange.
Mon neveu m’encourage à 1km800.
J’accélère mais la ligne est encore loin. Je double à tour de jambes.
J’aperçois le portique bleu symbole de la fin de mes souffrances. L’émotion me prend. J’ai le souffle coupé. Je crains de m’étouffer. Gérer le souffle.
400m. Je sprinte. Il y a un monde fou. J’en remet un peu plus mais je prends une crampe vers l’omoplate.
Calmer le jeu. Je passe la ligne. Ca y est. 3h29’00 à mon chrono.
J’ai bien assuré sur la fin. Peux plus respirer. Plus bouger. C’est dur. Le marathon c’est dur. J’avais oublié. Qu’est ce que c’est dur.
La médaille. Méritée. La puce. Le tee-shirt finisher. Le ravito. Les camions consignes. Les fruits. Super les fruits.
Je m’appuie un long moment contre une sanisette pour évacuer…toute l’émotion et la souffrance accumulées.
Je m’assois. Deux gars disent « fini les pâtes, j’veux du mcdo bien gras, et du rouge ».
Une dame me salue, c’était son 22ème marathon. 3h30. Chapeau . Je n’irai pas à 22.
Je retrouve ma tribu. Je leur lache un "plus jamais, c'est trop dur".
Je marche un peu pieds nus dans l’eau. Ca fait beaucoup de bien.
J’entends un autre " on ne m’y reprendra plus".
L’éternité c’est long. Surtout sur la fin. Vous savez quoi ? Le marathon aussi.
Merci d'avoir pris les quelques minutes nécessaires à cette lecture, bien peu de temps finalement comparé à ces 3h29 de marathon.
Tout est sous contrôle.
Après cette longue dernière semaine d’avant marathon, me voici enfin en famille sur Nice.
L’excitation monte d’un cran au village-marathon pour le retrait des dossards et de la puce. Là ça y est, j’y suis. Quel plaisir de se retrouver parmi les siens, au sein de la famille des bipèdes à runnings.
J’ai envie de causer à (voire d’embrasser) tout le monde. Il y a du bonheur dans l’air. C’est palpable.
J’adore ces ambiances d’avant course, c’est le pied.
Après une soirée chez des amis, ma femme me dépose à l’hôtel.
Là commence la préparation quasi-mystique du marathonien. Tout est checké, posé à la bonne place, aligné, rien ne dépasse : runnings ok, chaussettes ok, slip nickel , cuissard ok, tee-shirt-qui-va-bien plié, dossard épinglé, sac poubelle-spécial-attente-sur-la-ligne, vaseline (pour les pieds ), gels ok, eau ok, sac consigne consigné. Tout est sous contrôle.
Reste à se coucher et à dormir…Je me couche à 23h et m’endors vers minuit…
Réveil programmé (2 fois ) à 6h. Réveillé à 4h10 !
N’en pouvant plus de sommeiller inutilement, je me lève finalement à 5h30. Au moins j’ai le temps de me préparer tranquillement et d’avaler mon énorme gâteau sport.
Après une bonne douche je quitte la chambre vers 6h30. Je croise un coureur dans l’ascenseur. On y est.
Il fait encore nuit mais 1ère bonne nouvelle, pas froid.
J’aperçois un premier coureur puis rapidement d’autres. Tous convergent vers le départ.
On parle italien, anglais, moldave. Je jubile.
Et voici l’aire de départ. Je vais donner mon sac consigne, il y a encore peu de monde.
L’ambiance est calme. Je profite de la vue du bord de mer. Certains font des étirements sur la plage.
Ca sent la VMA à plein nez.
7h l’animateur prend son micro. Les minutes passent doucement. Dernier passage aux toilettes. Je scrute les dossards pour trouver Spirou31 mais chou blanc.
On s’échauffe un peu. L’heure arrive. 7h20 j’entre dans le sas. 7h55 je me débarrasse du superflu. On y est. Je suis prêt.
2. Tout est parfait.
J’ai pu me préparer parfaitement. Aucune blessure. L’inquiétant mal de gorge d’hier a disparu (psycho-somatique ?).
Je suis bien placé sur le départ (merci l’organisation pour les sas). La température est idéale. Pas de vent. Tout est parfait.
8h . Le speaker nous libère, enfin.
Mon plan est parfaitement clair. 12.2kmh soit 4’55 au km jusqu’au 30è pour arriver en 2h27’30.
Au passage gérer la Garoupe et les 2-3 bosses d’avant tranquille. Et à partir du 30è j’accélère si possible pour me caler à 4’40 au km dans l’idéal et finir en moins de 3h25 ou un peu plus si pas possible.
Le départ donné, 1ère excellente surprise, je cours librement dès le début. Pas besoin de doubler. Pas de perte de temps. Pour le marathon de Paris en 1995 et pour Marseille-Cassis j’avais dû me frayer un chemin pendant 10km et j’avais perdu beaucoup de temps et de force.
1er km nickel 4’56. Les sensations sont excellentes. Je profite du paysage.
Je prends le temps de regarder la file des coureurs de l’autre côté de la route, sur fond de soleil levant, c’est très beau. Sentiment de bonheur simple.
Les km défilent assez vite. On passe derrière l’aéroport. Un avion décolle dans le soleil. C’est pas un vol d’oie sauvage mais je trouve ça très beau.
5èkm en 24’29. Parfaitement dans l’allure, 6s d’avance sur le plan. Je me ballade.
Un petit verre d’eau vite fait en passant. Quelques applaudissements à un groupe qui tire une joëlette.
10km 48’45. Parfait. 25s d’avance sur le plan et je me promène. Un verre d’eau en marchant sans perdre de temps.
On aperçoit déjà les immeubles de la marina baie des anges où m’attendent mes supporters.
Une petite boucle dans un lotissement et on arrive à la marina où il y a beaucoup de monde et une joyeuse animation musicale. Une petite ambiance d’Alpes d’Huez.
Un coureur rugbyman a un ballon à la main, un autre a les cheveux roses. Les encouragements fusent.
J’absorbe une tablette de dextrose et j’attrape une bouteille au passage devant ma troupe.
15km 1h13’05. 40s d’avance sur le plan. Tout est parfait. Un 2ème coucou à la famille à la sortie du circuit dans la marina et on aborde la longue ligne droite du bord de mer.
1ére petite inquiétude avec un début d’ampoule à la voûte plantaire.
Je m’autorise une rapide pause pipi et tire sur la chaussette pour enlever le probable pli sournois. Et je reprends mon allure implacable.
Tiens, premières petites douleurs dans le dos. Tiens, il fait chaud. Tiens, je commence à bien suer.
20km 1h37’52. 28s d’avance (la pause ne m’a coûté qu’un poignée de secondes). Parfait.
Le semi est là : 1h43’15.
Sur les bases de 3h26’30 mais j’ai reconnu la 2ème partie la veille en voiture. Il y a quelques bosses. Je suis sur les base de 3h27-3h28.
Tiens, Clément d'Antibes...sans son coq au bord de la route.
On arrive au port...d’Antibes. Les choses sérieuses vont commencer.
Je gère pépère le coup de cul du fort carré. J’économise complètement les jambes. J’ai conscience de la suite. Un coureur polonais la grimpe à fond, je le retrouve 100m plus loin.
Il y a beaucoup de monde dans ces rues étroites, ça aide.
Des enfants venus pour encourager leur papa brandissent un produit énergétique ? sous papier alu en criant : "un suppo, qui veut un suppo ?
Sur le bord de mer je me retourne pour constater le trajet accompli, c’est impressionnant. Mais le plus reste à faire.
25km 2h02’31 : 24s d’avance sur le plan. Tout va bien, je gère.
La Garoupe arrive. Dernière difficulté ? Je la monte tranquille pour économiser les cannes.
Un coureur vomit gentiment contre un très joli portail.
Après la descente, on aperçoit le Palm-Beach, 2 km avant l’arrivée. C’est loin.
Là je pense à Robin qui attaque après la Garoupe.
J’accélère un chouia plus tôt que prévu et j’attends le 30è avec la plus grande impatience.
30km 2h27’44 : 14s de retard sur le plan. Normal : la Garoupe.
C’est le moment tant attendu. Je suis fatigué mais j’en veux. Je vais au charbon, j’accélère.
Enfin, il me semble. 31è en 4’54. Seulement ? Avec le ravito, bon.
J’envoie mais je commence à fatiguer.
Au 32è ? 33è ? je ne sais plus je retrouve avec surprise mes supporters qui me tendent une bouteille d'eau.
Je bois rapidement et transmets la bouteille (trop vite? petite erreur là peut être) à un autre coureur.
35km 2h52’23 : 18s de retard sur 3h27’30. Derniers km en 4’56.
Tout est souffrance.
Jusque là tout allait bien.
L’allure parfaitement tenue, les bosses gérées comme il faut.
Sauf que le gars il a 35 bornes dans les pattes et dans le dos et dans les bras et dans la tête.
Et là arrive le calvaire. Pas de croix sur le râble mais le relief est semblable.
1ère rude bosse pour passer au dessus de la voie ferrée.
Et puis cette route façon montagnes russes qui use un peu plus à chaque foulée.
Beaucoup de coureurs marchent. Je comprends que je n’irai pas en dessous de 3h27.
J’encourage 2-3 gars qui n’en peuvent plus.
Les km ne passent plus. C’est une lutte de chaque instant.
Je m’encourage tout haut. Ne pas lâcher. Ne pas marcher. Je ne me suis pas entraîné 4 mois pour baisser les bras maintenant.
Mes enfants m’ont fait des dessins sur les bras. Je m’y accroche.
J’aperçois le Palm-Beach plus loin, si loin. Je ne sais plus à quel km je suis...
Les yeux dans le vague je ne pense qu’à une chose, finir.
Au Palm-Beach on tourne. Le vent dans les palmiers m’inquiète, un peu plus. Où est donc le 40è km ? C’est long, long, long.
Sur les bases de 3h30. Pas question de faire plus.
Reste 2km195. Je ne m’arrête pas au ravito. J’essaye d’accélérer mais c’est dur. Je m’accroche à une fringuante dame en orange.
Mon neveu m’encourage à 1km800.
J’accélère mais la ligne est encore loin. Je double à tour de jambes.
J’aperçois le portique bleu symbole de la fin de mes souffrances. L’émotion me prend. J’ai le souffle coupé. Je crains de m’étouffer. Gérer le souffle.
400m. Je sprinte. Il y a un monde fou. J’en remet un peu plus mais je prends une crampe vers l’omoplate.
Calmer le jeu. Je passe la ligne. Ca y est. 3h29’00 à mon chrono.
J’ai bien assuré sur la fin. Peux plus respirer. Plus bouger. C’est dur. Le marathon c’est dur. J’avais oublié. Qu’est ce que c’est dur.
La médaille. Méritée. La puce. Le tee-shirt finisher. Le ravito. Les camions consignes. Les fruits. Super les fruits.
Je m’appuie un long moment contre une sanisette pour évacuer…toute l’émotion et la souffrance accumulées.
Je m’assois. Deux gars disent « fini les pâtes, j’veux du mcdo bien gras, et du rouge ».
Une dame me salue, c’était son 22ème marathon. 3h30. Chapeau . Je n’irai pas à 22.
Je retrouve ma tribu. Je leur lache un "plus jamais, c'est trop dur".
Je marche un peu pieds nus dans l’eau. Ca fait beaucoup de bien.
J’entends un autre " on ne m’y reprendra plus".
L’éternité c’est long. Surtout sur la fin. Vous savez quoi ? Le marathon aussi.
Merci d'avoir pris les quelques minutes nécessaires à cette lecture, bien peu de temps finalement comparé à ces 3h29 de marathon.
Last Edit:il y a 11 ans 2 semaines
par YMCA
Dernière édition: il y a 11 ans 2 semaines par YMCA.
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- fred ouille sv
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Réponse de fred ouille sv sur le sujet Re: Nice-Cannes: le marathon, c'est dur 3/3
Posted il y a 13 ans 3 jours #134006
Super récit de course et beau chrono malgré se gros coup de mou !
J'ai bien aimé le moment détente promenade durant les 20 premiers kms!
Bravo!!
J'ai bien aimé le moment détente promenade durant les 20 premiers kms!
Bravo!!
par fred ouille sv
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- bat
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Réponse de bat sur le sujet Re: Nice-Cannes: le marathon, c'est dur 3/3
Posted il y a 13 ans 3 jours #134008
YMCA écrit:
Pas de quoi c'est un plaisir.
Au début j'ai eu peur, quoi 1/3, mais le temps de finir, et le 2/3 était là, et puis le 3/3
Heureusement, c'est tellement bien écrit que ça m'aurait pas plu d'avoir à attendre la suite
Au fait, belle course aussi. Nice-Cannes, y en a qui disent que c'est pas si dur que ça.
C'est soit ceux qui l'on pas courru, soit des fadas qui enchainent des trails à 1000 de D+.
Nice-Cannes C'EST DUR
Et le finir en moins de 3h30, c'est une jolie perf
Merci d' avoir pris quelques minutes pour lire mon histoire somme toute assez brève comparée à ces 3h29 de marathon.
Pas de quoi c'est un plaisir.
Au début j'ai eu peur, quoi 1/3, mais le temps de finir, et le 2/3 était là, et puis le 3/3
Heureusement, c'est tellement bien écrit que ça m'aurait pas plu d'avoir à attendre la suite
Au fait, belle course aussi. Nice-Cannes, y en a qui disent que c'est pas si dur que ça.
C'est soit ceux qui l'on pas courru, soit des fadas qui enchainent des trails à 1000 de D+.
Nice-Cannes C'EST DUR
Et le finir en moins de 3h30, c'est une jolie perf
par bat
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- FredX
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Réponse de FredX sur le sujet Re: Nice-Cannes: le marathon, c'est dur 3/3
Posted il y a 13 ans 3 jours #134011
Tu veux qu'on fusionne ton récit sur un seul post ?
par FredX
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- gilles78
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Réponse de gilles78 sur le sujet Re: Nice-Cannes: le marathon, c'est dur 3/3
Posted il y a 13 ans 3 jours #134012
Ca c'est du beau CR bien écrit !!
Belle perf' ! moins de 3h30 sur marathon, c'est excellent. Bravo
Belle perf' ! moins de 3h30 sur marathon, c'est excellent. Bravo
par gilles78
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- deru84
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Réponse de deru84 sur le sujet Re: Nice-Cannes: le marathon, c'est dur 3/3
Posted il y a 13 ans 3 jours #134014
Salut, belle course et beau récit !
Les deux gars avaient bien raison : rien de tel qu'un McDo après un marathon
Les deux gars avaient bien raison : rien de tel qu'un McDo après un marathon
par deru84
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