Crapahute 2011
- 1h18
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Bonjour à tous,
Tout d’abord novice à la course, me voici désormais novice sur le blog.
Tellement novice qu’hier soir par une mauvaise manipulation, le récit que j’avais fait a disparu avant que je n’ai le temps de le publier !!!
Je vais me présenter rapido puis vous expliquer ce qui m’amène aujourd’hui sur ce forum et enfin vous faire partager mon moment de course !
Mon pseudo d’abord « 1h18 ». Ce choix s’est porté en liaison directe avec le temps qui me colle désormais à la peau de cette satanée course : la Crapahute !
Evoluant en catégorie Senior femme, (plus pour très longtemps maintenant, enfin pour la catégorie « senior », « femme » je n’ai pas encore décidée d’en changer), je cours depuis deux ans mais pour le plaisir seulement depuis presqu’un an, date à laquelle m’a rejoint ma meilleure amie !
Voici la deuxième année consécutive que je participe à la crapahute, la première fois j’y suis allée tout à fait par hasard, lors d’un apéro bien arrosé où j’ai dit « chiche » ! Vraiment faut que j’arrête l’alcool ce n’est vraiment pas bon pour moi ! Que cela soit pour mon tour de cuisses ou pour les challenges que je me mets.
Malgré tout j’y suis allée j’ai rempli le premier de mes objectifs qui était de finir la course et le second d’arriver debout sur mes deux jambes ! Cerise sur le gâteau j’ai fait 1h18 et 15 secondes, (j’y tiens à ces secondes vous verrez par la suite pourquoi…), temps plus que méritant et qui m’a valu moultes congratulations, félicitations voir même de l’admiration chez certain(s)…Ce qui me sera cette année, fatal ! Cet effervescence quant à ce temps m’a fait pousser des ailes enfin m’a surtout fait prendre la grosse tête et croire que je pourrais un jour, rivaliser avec les meilleurs….Malheureusement la triste réalité s’est rappelée à mon bon souvenir puisque j’ai été incapable d’aller au bout de mes ambitions…D’où le besoin, comme une thérapie de partager avec vous, cette fameuse course, la crapahute : 2ème édition !
Cette année, le challenge était différent, non seulement d’autres copains se sont joints au groupe initial dont ma meilleure copine, Régine (novice à la course, une petite année dans les baskets seulement !!!) mais en plus j’ai fait régulièrement des sorties toute l’année ; j’ai même embauché un coach (que je vais virer je crois), j’ai suivi (pas super bien) un plan d’entrainement élaboré par mon coach (je tairais son nom de peur qu’il ne se fasse lyncher !!) et j’ai même pris, en cours de parcours le super gel boostant, dégueu, beurk ! Mais rien n’ y a fait mes jambes sont restées de plomb, mon popotin a été trop lourd à déplacer (faut vraiment que j’arrête l’apéro !) et mon temps : trop nul !
12 mois plus tard...
Auréolés de nos tshirts (rouges cette année), nous voici en train de faire quelques tours d’échauffement avant le top départ. Pause pipi (obligatoire pour nous les femmes, c’est à la fois physiologique et psychologique : la vessie est minus et le simple fait de savoir qu’il sera impossible pendant plus d’une heure de s’arrêter pour faire pipi, suffit à actionner l’envie !)
Puis c’est le positionnement dans le peloton, j’aperçois mon mari à quelques encablures, il reste dans ma visée.
Mon objectif ce dimanche 11 septembre 2011, faire aussi bien que l’an dernier, si je peux voir un peu mieux(objectif officiel). En fait mon souhait :faire beaucoup mieux, talonner mon mari et ses 1h15 de l’an dernier : Two fingers in the noise (tel est l'objectif officieux)…
Ma cops et moi prenons le départ mais décidons volontairement de ralentir la cadence qui est trop importante, nos maris et amis sont devant ! Peu importe comme dit le dicton tout vient à point qui sait attendre… au deuxième embranchement nous décidons de lâcher valou et vané que nous avions rejoint…Première côte et « ouf » c’est le premier ravito ! cette année je suis décidée à prendre le verre d’eau salvateur l;’an dernier je l’avais zappé, puis regretté tout le long ! Manque de bol plus de verres disponibles pour moi, il me faut attendre, grrrrrrrrr …Pendant ce temps ma cops est repartie et elle a rejoint Floflo (1ere crapahute pour elle aussi), hyper concentrée, décidée à ne pas parler, son coach (qui est le même que le mien) lui ayant formellement interdit !
Je demande à Régine, si elle a vu Jérôme. Il est devant me dit-elle ! Nous voilà partis sur ses talons on le rattrape juste avant d’entamer la côte caillouteuse, on l’averti que nous sommes sur ses talons puis décidons de le doubler (vraiment il rame trop !) et s’attaquer à la montée. Ma réputation de chèvre qui me colle à la peau se réveille, me voilà partie en tête avec pour objectif : retrouver dans ma visée le t-shirt rouge orangé de mon mari ! je m’aperçois que ma cops ne me suit plus, je me dis ben voilà elle m’a lâché, elle me rattrapera sur le long faux plat en haut de la côte. Et puis, à presque plus de la moitié de cette satanée montée arrive sur ma droite ma cops et qui me parle ! Oh my God ! Moi je suis incapable de sortir un mot, seulement mon souffle tellement fort, qu'il fait se retourner des concurrents devant (certainement inquiets par le bruit que je produis)! Mais comment fait elle ! Moi j’ai des frissons partout (résultat d’une sudation importante et d’une vitesse excessive, gare au rhume qui guette !)
Arrivées tout en haut là voilà qui me dit : allonge ta foulée, respire plus longtemps (ohoh mais c’est qui la novice, c’est qui l’experte ? ).
Avant de sortir des bois un jeune homme nous rejoint et partage un bout de chemin avec nous. Ramant dans les montées, fonçant dans les descentes, on a joué à « je te double, tu me doubles pendant quelque temps ! »
Et puis on sort enfin des bois et là Régine, qui a sa montre (et oui mon mari avait pris le Garmine, grrrrrrrrr !), me dit : Wahou on a fait un super temps. Je lui dit allez vient on accélère jusqu’au second ravito, lâchant notre compagnon d’un moment !
Je bois un verre, m’asperge d’eau avec un autre (j’avais pas pris l’éponge), prend un carré de chocolat et …Du pain d’épices ! Grosse erreur me dira le coach après (pfffff décidément il sert à rien celui-là, c’est avant qu’il fallait me le dire). Et oui le pain d’épices sans eau quand vous allez attaquer une montée telle que la croix de Sablet c’est une faute stratégique ! Le pain d’épice c’est pâteux, ça colle aux dents, j’en mange la moitié partageant généreusement l’autre moitié avec ma cops, qui m’a maudite par la suite ! Elle non plus le coach ne l’avait pas briffée sur ce qu’il fallait prendre ou pas !
Nous voilà dans l’ascension mythique de cette course : la croix de Sablet. J’ai les jambes lourdes, je ne parviens pas à récupérer. Conseil de ma copine : marche pour faire redescendre ton rythme cardiaque, je ne veux pas, je sais que je ne pourrai pas repartir. Elle va au même rythme que moi en marchant…Du coup j’essaye ! Catastrophe mais que font mes guibolles, elles n’ont pas compris depuis des mois que je les entraîne que c’est aujourd’hui qu’il faut qu’elles me portent et me supportent. Au lion j’aperçois un troupeau et me dit : une fois sur le petit plat, allez je vais m’attaquer à ce groupe. Mais impossible une fois qu’ils auront entamé le premier virage je ne les reverrai plus, ils auront définitivement creusé l’écart.
A moins de 500m du 3eme ravito ma cops me dit, sort le gel et garde- le dans ta main on l’ingurgitera quelques mètres avant d’arriver au ravito, pour bien boire après. Malheur il est glissé dans la super poche secrète de mon short de compétition offert par ma cops pour mon anniversaire. Au prix de plusieurs contorsions et d’un déshabillage, nous parvenons à l’extraire. Cependant avec l’effort et la chaleur mes mains sont moites : je finis par lâcher le tube qui tombe derrière. Il me faut alors m’arrêter me retourner et me baisser, trois actions incompatibles avec cette demi-heure d’effort surhumain que je viens de fournir ! Bref, je le récupère et j’avale le tube goût « cola », comment peut-on dans ce cas parler de goût ! Mon coach m’avait confisqué un gel, un seul suffit me dit-il, si j’avais su j’aurai gardé « orange » ! (vraiment il faut prendre une décision quant à ce coach !) C’est dégueu, vite de l’eau. Deux verres, un pour le corps et un pour étancher la soif. Pas de pain d’épice cette fois. Et là je dis à Régine, regarde là-bas, il y a Pascal (reconnaissable avec son t-shirt vert fluo) ; il sera mon nouvel objectif !
C’est la descente, au ski on aurait dit « tout schoosse », c’est presque ça je dis à Régine allez c’est le moment de mettre en pratique les conseils du coach, corps en avant et longue foulée, talon en premier, je m’approche me rapproche et fini par rejoindre Pascal, il m’encourage me réconforte, on discute un moment comme si nous venions faire notre jogging et puis attaquons la dernière montée, la traître ou la Finger, quand y en a plus, y en a encore…Régine m’a cette fois abandonné, elle n’est pas arrivée à me rejoindre dans la descente.
Tout en haut Pascal me dit je récupère et puis j’y vais, je lui demande l’heure : 1h04. Je réalise qu’un certain nombre d’entre nous ont dû finir en train de finir ou sur le point de finir. Je pense à Pierre, Serge, Marco (mon mari) et Jean-Yves (qui sera mon ultime objectif mais que je n’apercevrai jamais…). J’accélère, laissant Pascal à sa récupération. Je prends de l’eau au dernier ravito et je fonce. Puis je croise le coach, il va chercher sa gelée de groseilles, ma cops ! Malheur, déjà tu es là, je dois vraiment être loin de mes objectifs. Dés lors je me fais violence sous le soleil de plomb, je chauffe, surchauffe, je ne vois rien, la route me semble interminable… Et puis c’est l’arrivée, les supporters qui vous encouragent sur les derniers mètres, une copine, puis deux, mon mari (enfin !) mes enfants qui me reconnaissent (bon facile tout le monde est quasi arrivé, je suis seule donc hyper visible). Je manque me manger le trottoir, malgré les grands gestes des commissaires de courses et les consignes répétés à gauche, c’est à gauche (je le sais que c’est à gauche mais à pleine vitesse, difficile de corriger la trajectoire, c’est l’inertie, je fais ce que je peux). Top le chrono s’arrête. Je suis pessimiste sur mon temps. Mon mari est radieux, il a fait un super temps. Arrive ensuite Pascal, il ne sera jamais parvenu à me rattraper (ouf petite consolation), puis c’est le tour de Régine, puis de Jérôme, de Floflo, Vané et Valou ! Le compte est bon nous sommes tous là. Tous content de son temps ! Régine a été époustouflante ! Et là les résultats tombent : 1h18 et 11 secondes ! 4 centièmes de mieux que l’an dernier ! Le coach me congratule, me rassure, me dit que le temps a joué en notre défaveur, avec un temps plus sec j’aurai fait deux, voir trois, minutes de moins (il n’est pas de Marseille lui !) Ah ouais alors comment se fait-il que tout le monde (parmi les anciens) ont fait un meilleur temps ? A croire que le climat aura eu un impact physiologique que sur moi !!! Pas de panique me dit Pierre au « scrach » tu vas voir je suis sûr que tu auras gagné des places ! Résulta : je suis descendue de 3 places ! Non mais je vous jure !!!!
Conclusion ; après la déception passée après avoir ressassé la course en cherchant les coupables à ma contre-performance (le coach, le ravito, le pain d’épices, le gel, mon mari qui avait la montre et qui m’a pas gardé une place dans le peloton…) il ne reste que les points positifs : j’ai passé une année super avec mes cops lors de nos sorties. J’ai pris une bonne leçon d’humilité. Et je suis motivée pour repartir l’année prochaine sur cette course mythique.
C’est donc au final que du positif et tant que cela sera ainsi je poursuivrai et un jour…Je l’aurai, je l’aurai !
Pardon pour ce récit un peu long mais il agit sur moi comme une thérapie…Ma contribution à ce forum sera certainement éphémère mais il me fallait en passer par là. Je crois comme dirait Pierre que c’est le début de la fin, me voilà mordue !
Tout d’abord novice à la course, me voici désormais novice sur le blog.
Tellement novice qu’hier soir par une mauvaise manipulation, le récit que j’avais fait a disparu avant que je n’ai le temps de le publier !!!
Je vais me présenter rapido puis vous expliquer ce qui m’amène aujourd’hui sur ce forum et enfin vous faire partager mon moment de course !
Mon pseudo d’abord « 1h18 ». Ce choix s’est porté en liaison directe avec le temps qui me colle désormais à la peau de cette satanée course : la Crapahute !
Evoluant en catégorie Senior femme, (plus pour très longtemps maintenant, enfin pour la catégorie « senior », « femme » je n’ai pas encore décidée d’en changer), je cours depuis deux ans mais pour le plaisir seulement depuis presqu’un an, date à laquelle m’a rejoint ma meilleure amie !
Voici la deuxième année consécutive que je participe à la crapahute, la première fois j’y suis allée tout à fait par hasard, lors d’un apéro bien arrosé où j’ai dit « chiche » ! Vraiment faut que j’arrête l’alcool ce n’est vraiment pas bon pour moi ! Que cela soit pour mon tour de cuisses ou pour les challenges que je me mets.
Malgré tout j’y suis allée j’ai rempli le premier de mes objectifs qui était de finir la course et le second d’arriver debout sur mes deux jambes ! Cerise sur le gâteau j’ai fait 1h18 et 15 secondes, (j’y tiens à ces secondes vous verrez par la suite pourquoi…), temps plus que méritant et qui m’a valu moultes congratulations, félicitations voir même de l’admiration chez certain(s)…Ce qui me sera cette année, fatal ! Cet effervescence quant à ce temps m’a fait pousser des ailes enfin m’a surtout fait prendre la grosse tête et croire que je pourrais un jour, rivaliser avec les meilleurs….Malheureusement la triste réalité s’est rappelée à mon bon souvenir puisque j’ai été incapable d’aller au bout de mes ambitions…D’où le besoin, comme une thérapie de partager avec vous, cette fameuse course, la crapahute : 2ème édition !
Cette année, le challenge était différent, non seulement d’autres copains se sont joints au groupe initial dont ma meilleure copine, Régine (novice à la course, une petite année dans les baskets seulement !!!) mais en plus j’ai fait régulièrement des sorties toute l’année ; j’ai même embauché un coach (que je vais virer je crois), j’ai suivi (pas super bien) un plan d’entrainement élaboré par mon coach (je tairais son nom de peur qu’il ne se fasse lyncher !!) et j’ai même pris, en cours de parcours le super gel boostant, dégueu, beurk ! Mais rien n’ y a fait mes jambes sont restées de plomb, mon popotin a été trop lourd à déplacer (faut vraiment que j’arrête l’apéro !) et mon temps : trop nul !
12 mois plus tard...
Auréolés de nos tshirts (rouges cette année), nous voici en train de faire quelques tours d’échauffement avant le top départ. Pause pipi (obligatoire pour nous les femmes, c’est à la fois physiologique et psychologique : la vessie est minus et le simple fait de savoir qu’il sera impossible pendant plus d’une heure de s’arrêter pour faire pipi, suffit à actionner l’envie !)
Puis c’est le positionnement dans le peloton, j’aperçois mon mari à quelques encablures, il reste dans ma visée.
Mon objectif ce dimanche 11 septembre 2011, faire aussi bien que l’an dernier, si je peux voir un peu mieux(objectif officiel). En fait mon souhait :faire beaucoup mieux, talonner mon mari et ses 1h15 de l’an dernier : Two fingers in the noise (tel est l'objectif officieux)…
Ma cops et moi prenons le départ mais décidons volontairement de ralentir la cadence qui est trop importante, nos maris et amis sont devant ! Peu importe comme dit le dicton tout vient à point qui sait attendre… au deuxième embranchement nous décidons de lâcher valou et vané que nous avions rejoint…Première côte et « ouf » c’est le premier ravito ! cette année je suis décidée à prendre le verre d’eau salvateur l;’an dernier je l’avais zappé, puis regretté tout le long ! Manque de bol plus de verres disponibles pour moi, il me faut attendre, grrrrrrrrr …Pendant ce temps ma cops est repartie et elle a rejoint Floflo (1ere crapahute pour elle aussi), hyper concentrée, décidée à ne pas parler, son coach (qui est le même que le mien) lui ayant formellement interdit !
Je demande à Régine, si elle a vu Jérôme. Il est devant me dit-elle ! Nous voilà partis sur ses talons on le rattrape juste avant d’entamer la côte caillouteuse, on l’averti que nous sommes sur ses talons puis décidons de le doubler (vraiment il rame trop !) et s’attaquer à la montée. Ma réputation de chèvre qui me colle à la peau se réveille, me voilà partie en tête avec pour objectif : retrouver dans ma visée le t-shirt rouge orangé de mon mari ! je m’aperçois que ma cops ne me suit plus, je me dis ben voilà elle m’a lâché, elle me rattrapera sur le long faux plat en haut de la côte. Et puis, à presque plus de la moitié de cette satanée montée arrive sur ma droite ma cops et qui me parle ! Oh my God ! Moi je suis incapable de sortir un mot, seulement mon souffle tellement fort, qu'il fait se retourner des concurrents devant (certainement inquiets par le bruit que je produis)! Mais comment fait elle ! Moi j’ai des frissons partout (résultat d’une sudation importante et d’une vitesse excessive, gare au rhume qui guette !)
Arrivées tout en haut là voilà qui me dit : allonge ta foulée, respire plus longtemps (ohoh mais c’est qui la novice, c’est qui l’experte ? ).
Avant de sortir des bois un jeune homme nous rejoint et partage un bout de chemin avec nous. Ramant dans les montées, fonçant dans les descentes, on a joué à « je te double, tu me doubles pendant quelque temps ! »
Et puis on sort enfin des bois et là Régine, qui a sa montre (et oui mon mari avait pris le Garmine, grrrrrrrrr !), me dit : Wahou on a fait un super temps. Je lui dit allez vient on accélère jusqu’au second ravito, lâchant notre compagnon d’un moment !
Je bois un verre, m’asperge d’eau avec un autre (j’avais pas pris l’éponge), prend un carré de chocolat et …Du pain d’épices ! Grosse erreur me dira le coach après (pfffff décidément il sert à rien celui-là, c’est avant qu’il fallait me le dire). Et oui le pain d’épices sans eau quand vous allez attaquer une montée telle que la croix de Sablet c’est une faute stratégique ! Le pain d’épice c’est pâteux, ça colle aux dents, j’en mange la moitié partageant généreusement l’autre moitié avec ma cops, qui m’a maudite par la suite ! Elle non plus le coach ne l’avait pas briffée sur ce qu’il fallait prendre ou pas !
Nous voilà dans l’ascension mythique de cette course : la croix de Sablet. J’ai les jambes lourdes, je ne parviens pas à récupérer. Conseil de ma copine : marche pour faire redescendre ton rythme cardiaque, je ne veux pas, je sais que je ne pourrai pas repartir. Elle va au même rythme que moi en marchant…Du coup j’essaye ! Catastrophe mais que font mes guibolles, elles n’ont pas compris depuis des mois que je les entraîne que c’est aujourd’hui qu’il faut qu’elles me portent et me supportent. Au lion j’aperçois un troupeau et me dit : une fois sur le petit plat, allez je vais m’attaquer à ce groupe. Mais impossible une fois qu’ils auront entamé le premier virage je ne les reverrai plus, ils auront définitivement creusé l’écart.
A moins de 500m du 3eme ravito ma cops me dit, sort le gel et garde- le dans ta main on l’ingurgitera quelques mètres avant d’arriver au ravito, pour bien boire après. Malheur il est glissé dans la super poche secrète de mon short de compétition offert par ma cops pour mon anniversaire. Au prix de plusieurs contorsions et d’un déshabillage, nous parvenons à l’extraire. Cependant avec l’effort et la chaleur mes mains sont moites : je finis par lâcher le tube qui tombe derrière. Il me faut alors m’arrêter me retourner et me baisser, trois actions incompatibles avec cette demi-heure d’effort surhumain que je viens de fournir ! Bref, je le récupère et j’avale le tube goût « cola », comment peut-on dans ce cas parler de goût ! Mon coach m’avait confisqué un gel, un seul suffit me dit-il, si j’avais su j’aurai gardé « orange » ! (vraiment il faut prendre une décision quant à ce coach !) C’est dégueu, vite de l’eau. Deux verres, un pour le corps et un pour étancher la soif. Pas de pain d’épice cette fois. Et là je dis à Régine, regarde là-bas, il y a Pascal (reconnaissable avec son t-shirt vert fluo) ; il sera mon nouvel objectif !
C’est la descente, au ski on aurait dit « tout schoosse », c’est presque ça je dis à Régine allez c’est le moment de mettre en pratique les conseils du coach, corps en avant et longue foulée, talon en premier, je m’approche me rapproche et fini par rejoindre Pascal, il m’encourage me réconforte, on discute un moment comme si nous venions faire notre jogging et puis attaquons la dernière montée, la traître ou la Finger, quand y en a plus, y en a encore…Régine m’a cette fois abandonné, elle n’est pas arrivée à me rejoindre dans la descente.
Tout en haut Pascal me dit je récupère et puis j’y vais, je lui demande l’heure : 1h04. Je réalise qu’un certain nombre d’entre nous ont dû finir en train de finir ou sur le point de finir. Je pense à Pierre, Serge, Marco (mon mari) et Jean-Yves (qui sera mon ultime objectif mais que je n’apercevrai jamais…). J’accélère, laissant Pascal à sa récupération. Je prends de l’eau au dernier ravito et je fonce. Puis je croise le coach, il va chercher sa gelée de groseilles, ma cops ! Malheur, déjà tu es là, je dois vraiment être loin de mes objectifs. Dés lors je me fais violence sous le soleil de plomb, je chauffe, surchauffe, je ne vois rien, la route me semble interminable… Et puis c’est l’arrivée, les supporters qui vous encouragent sur les derniers mètres, une copine, puis deux, mon mari (enfin !) mes enfants qui me reconnaissent (bon facile tout le monde est quasi arrivé, je suis seule donc hyper visible). Je manque me manger le trottoir, malgré les grands gestes des commissaires de courses et les consignes répétés à gauche, c’est à gauche (je le sais que c’est à gauche mais à pleine vitesse, difficile de corriger la trajectoire, c’est l’inertie, je fais ce que je peux). Top le chrono s’arrête. Je suis pessimiste sur mon temps. Mon mari est radieux, il a fait un super temps. Arrive ensuite Pascal, il ne sera jamais parvenu à me rattraper (ouf petite consolation), puis c’est le tour de Régine, puis de Jérôme, de Floflo, Vané et Valou ! Le compte est bon nous sommes tous là. Tous content de son temps ! Régine a été époustouflante ! Et là les résultats tombent : 1h18 et 11 secondes ! 4 centièmes de mieux que l’an dernier ! Le coach me congratule, me rassure, me dit que le temps a joué en notre défaveur, avec un temps plus sec j’aurai fait deux, voir trois, minutes de moins (il n’est pas de Marseille lui !) Ah ouais alors comment se fait-il que tout le monde (parmi les anciens) ont fait un meilleur temps ? A croire que le climat aura eu un impact physiologique que sur moi !!! Pas de panique me dit Pierre au « scrach » tu vas voir je suis sûr que tu auras gagné des places ! Résulta : je suis descendue de 3 places ! Non mais je vous jure !!!!
Conclusion ; après la déception passée après avoir ressassé la course en cherchant les coupables à ma contre-performance (le coach, le ravito, le pain d’épices, le gel, mon mari qui avait la montre et qui m’a pas gardé une place dans le peloton…) il ne reste que les points positifs : j’ai passé une année super avec mes cops lors de nos sorties. J’ai pris une bonne leçon d’humilité. Et je suis motivée pour repartir l’année prochaine sur cette course mythique.
C’est donc au final que du positif et tant que cela sera ainsi je poursuivrai et un jour…Je l’aurai, je l’aurai !
Pardon pour ce récit un peu long mais il agit sur moi comme une thérapie…Ma contribution à ce forum sera certainement éphémère mais il me fallait en passer par là. Je crois comme dirait Pierre que c’est le début de la fin, me voilà mordue !
par 1h18
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- gilles84 [Dum Spiro Spero]
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Réponse de gilles84 [Dum Spiro Spero] sur le sujet Re: Crapahute 2011
Posted il y a 13 ans 2 mois #117897
ben alors celle là d'entrée en matière
On est dans la semaine "plusloin family" ...c'est énorme
ps1 : aller, dis nous que c'est pierre le coach, qu'on rigole un coup
ps2 : pour l'an prochain, au vu des differents recits de pierre, sergio et toi meme, faite floquer "LICENCE IV " lieu de "CRAPAHUTE" sur les maillots
On est dans la semaine "plusloin family" ...c'est énorme
ps1 : aller, dis nous que c'est pierre le coach, qu'on rigole un coup
ps2 : pour l'an prochain, au vu des differents recits de pierre, sergio et toi meme, faite floquer "LICENCE IV " lieu de "CRAPAHUTE" sur les maillots
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- Seb35
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Superbe récit, j'adore !
Bonne continuation
(et n'oublie pas de venir nous raconter tes futurs exploits)
Bonne continuation
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par Seb35
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- dep1703
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Beau récuit
Merci à toi et bienvenue parmi nous
En espérant avoir plein d'histoires comme celle ci
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par dep1703
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- AtomHeart
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Tout d'abord, je te souhaite la bienvenue.
Quelle entrée en matière, je me suis régalé de ton récit, écrit avec tellement d'humour.
4 secondes de gagnées, c'est toujours ça de pris...
En tout cas, "le lobby de la crapahute" est décidément puissant... Faudra pas s'étonner s'il y a 1 500 partants (dont 1 200 du forum CCAP! ) l'année prochaine !
Quelle entrée en matière, je me suis régalé de ton récit, écrit avec tellement d'humour.
4 secondes de gagnées, c'est toujours ça de pris...
En tout cas, "le lobby de la crapahute" est décidément puissant... Faudra pas s'étonner s'il y a 1 500 partants (dont 1 200 du forum CCAP! ) l'année prochaine !
par AtomHeart
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- Vanling
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Très beau récit j'y étais
par Vanling
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